Il m'a semblé comprendre que les planches sont à vendre. A vérifier. Si c'est juste pour une exposition, alors je n'ai rien dit.
Je ne crois pas, comme le suggère Raymond, que Weinberg a dédicacé ses planches à l'avance (sous-entendu : en laissant un blanc pour le prénom du futur acheteur) ; les espaces blancs varient en longueur, et on en voit de petits pour de courts prénoms. En outre, une dédicace dit "Je savais que tu tenais à ce dessin" ; c'est donc bien une dédicace pour quelqu'un de précis. Une autre dit : "Ce 12 septembre 2009, etc." ; donc Weinberg a bien dédicacé ce 12 septembre 2009, et on comprend qu'il a daté du jour et parce qu'il a bien cédé/vendu sa planche ce jour-là. Questions : pourquoi les noms (ou prénoms ?) des destinataires des dédicaces sont pour la plupart effacés ? Un prénom (Pierre, Paul ou Jacques), ça ne mange pas de pain, mais on dirait quand même que ces destinataires n'ont pas l'air de vouloir être identifiés... C'est ce qui m'a fait tiquer. Et pourquoi, sur une seule planche, les deux prénoms sont-ils restés ? Un oubli ? Cela dit, on dirait, à lire certaines dédicaces, que des planches ont été cédées à "BD Fil" à Lausanne ; toi qui es Suisse, Raymond, peux-tu dire si c'est un libraire, une galerie ? Weinberg a pu en effet vendre lui-même à ce libraire ou cette galerie ?
[Images Innées] a écrit:Pour répondre à JYB, j'ai un peu plus d'une 30aine de planches originales dont certaines me sont dédicacées personnellement.
Tout comme j'ai plus 150 albums dédicacés.
Je ne les vendrais jamais, mais qu'en fera ma fille lorsque je serai décédé. Je ne peux l'obliger à garder ce qu'elle ne souhaitera pas garder (et puis je ne serai plus là à ce moment là).
Alors que faire dans ces cas là, les donner à un musée ?
Eh oui, c'est là l'un des problèmes que j'ai évoqués : comment être sûr qu'une dédicace ou des planches originales seront conservées précieusement et pas revendues, et que vont-elles devenir une fois le possesseur (qui n'est donc plus l'auteur) sera décédé ? Il faudrait donc convenir... qu'un auteur ne doive jamais remettre à qui que ce soit ses planches originales, point final. Et que si un auteur se laisse aller à en céder, il doit être conscient qu'il peut quasiment faire une croix dessus, et qu'il n'aura jamais à protester quoiqu'il arrive, même si un jour ses planches se retrouvent aux enchères et rapportent tout à coup du fric.
Ou alors, chaque auteur doit convenir qu'une planche, ou un album dédicacé, n'est qu'un objet matériel et que comme tout objet matériel, il est appelé à disparaître un jour, ou à ne plus lui appartenir parce qu'une oeuvre d'art appartient à tous, etc. Mais là, on approche de la philosophie... je laisse parler les intellectuels pour parler de cet aspect des choses... Pour ce qui est des albums dédicacés, pourquoi les auteurs devraient-ils se plier à des contingences importantes (que je ne citerai pas, ça a été dit 100 fois ici-même) pour en réaliser lors des salons, tout ça pour savoir qu'en fin de compte, les enfants ou héritiers s'en débarrassent comme de la gnognotte...?
Je rappelle que - car ça a été dit il y a quelques années sur Aéroplanète - un membre de ce forum a trouvé à Genève, DANS UNE POUBELLE, avant que le camion ne passe, une couverture arrachée d'un album de Tanguy & Laverdure, dédicacée par Charlier, Jijé et Christian Marin l'acteur qui jouait Laverdure à la télé. Une dédicace comme ça, ça ne se jette pas ! La dédicace ayant été faite lors d'un salon à Genève, quelle organisation pour réunir tout le monde (auteurs et acteur), tout ça pour retrouver la dédicace dans une poubelle !
Des histoires comme ça, j'en ai pas mal dans ma besace à raconter (et j'en ai déjà raconté ici) qui m'ont bien refroidi, il y a longtemps, de devoir me décarcasser à faire des dédicaces...