En effet, la lecture est moins agréable faute de contrastes chromatiques. Le bleu général tend à boire le dessin en noir. Il faudrait voir ce que donne la même scène dans la colorisation de la version proposée par La fabuleuse histoire de Mickey. Je serai bientôt en mesure de la présenter, ayant reçu cet album en cadeau dans mon enfance. Il faut que je le récupère chez mes parents. Voici en attendant la même scène dans la version noir et blanc de Glénat. Personnellement, des trois que nous présentons dans ce sujet, celle qui me plaît le plus est la version Hachette dont la colorisation rehausse admirablement les noirs et donne une atmosphère particulièrement dramatique à cette séquence.
J'évoquais hier à propos des jeux d'ombres de l'aventure publiée en 1966 dans Mickey parade sous le titre Mickey et la révolte des ombres. En voici quatre planches, qui vont de la 2 à la 5. Sur la première Pat Hibulaire est poursuivi par la police après avoir commis un cambriolage nocturne. C'est en se dissimulant au début de la planche 2 qu'il écrase son ombre et incite celle-ci à lui fausser compagnie, sonnant le début d'une révolte générale à laquelle se joignent notamment les ombres de Mickey et Dingo. Au cours d'une réunion destinée à organiser la révolte, on voit que l'ombre de Mickey se montre particulièrement agressive, renouant ainsi avec le tempérament initial du personnage, sous une forme encore plus accentuée puisque l'ombre de Mickey se comporte avec la même brutalité qu'un malfrat.
Voici maintenant la suite de notre récit : Mickey, toujours poursuivi continue de subir de terribles épreuves dans un équivalent de cauchemar. Heureusement pour lui, le personnage fantomatique veille sur lui, mais, curieusement, quand il le délivre une première fois du cachot où Pete Leg a fini par l'enfermer, il omet de lui retirer le boulet qui, à la planche suivante, tandis qu'il gravira les escaliers, fera de lui un nouveau Sisyphe. Est-ce pour mettre à l'épreuve son courage, ou par cruauté, ou par l'une de ces contradictions logiques qui sont propres à l'univers des rêves ? En tout cas, Mickey, en se comparant à Daniel dans la fosse aux lions, s'il ne fait pas preuve de modestie, témoigne d'une grande culture biblique et d'un sens de la référence en situation extrême qui force notre admiration.
C'est en tout cas dans un climat de songe que se poursuit la scène, avec des jeux d'ombres et d'illusions destinés à faire céder Minnie.
Une brève réapparition de Dusabot et Bellecorne, cette fois réunis sur un vélo, ce qui laisse comprendre qu'ils sont "du dernier bien", alors que rien n'indiquait qu'ils se connaissent seulement lors de leur première manifestation, introduit au milieu de toutes ces péripéties un instant d'humour qui ne nous montre pas les deux personnages sous un jour meilleur que précédemment.
Finalement, quand Mickey réussit à retrouver et emporter à l'extérieur la pauvre Minnie toujours attachée sur la chaise où l'on assise les bandits, nos héros se retrouvent au grand jour, toute une nuit ayant donc passé pendant qu'ils circulaient dans le dédale de la maison et vivaient des péripéties angoissantes. Petit détail charmant, qui ponctue cette séquence d'une respiration d'humour, le fil à linge qui retient Minnie nous laisse voir sa culotte, détail qui à l'époque semble n'avoir gêné personne, alors qu'il serait peut-être évité aujourd'hui par les dessinateurs de Mickey par principe de précaution en matière de pudeur. O tempora, O mores !
Notons enfin que dans la version Glénat, le mystérieux auxiliaire en noir est identifié par le surnom de "Renard" alors que dans la version Hachette il demeure anonyme, ce qui le rend d'autant plus énigmatique et je préfère pour ma part cette solution.
C'est en tout cas dans un climat de songe que se poursuit la scène, avec des jeux d'ombres et d'illusions destinés à faire céder Minnie.
Une brève réapparition de Dusabot et Bellecorne, cette fois réunis sur un vélo, ce qui laisse comprendre qu'ils sont "du dernier bien", alors que rien n'indiquait qu'ils se connaissent seulement lors de leur première manifestation, introduit au milieu de toutes ces péripéties un instant d'humour qui ne nous montre pas les deux personnages sous un jour meilleur que précédemment.
Finalement, quand Mickey réussit à retrouver et emporter à l'extérieur la pauvre Minnie toujours attachée sur la chaise où l'on assise les bandits, nos héros se retrouvent au grand jour, toute une nuit ayant donc passé pendant qu'ils circulaient dans le dédale de la maison et vivaient des péripéties angoissantes. Petit détail charmant, qui ponctue cette séquence d'une respiration d'humour, le fil à linge qui retient Minnie nous laisse voir sa culotte, détail qui à l'époque semble n'avoir gêné personne, alors qu'il serait peut-être évité aujourd'hui par les dessinateurs de Mickey par principe de précaution en matière de pudeur. O tempora, O mores !
Notons enfin que dans la version Glénat, le mystérieux auxiliaire en noir est identifié par le surnom de "Renard" alors que dans la version Hachette il demeure anonyme, ce qui le rend d'autant plus énigmatique et je préfère pour ma part cette solution.
Dernière édition par Draculea le Sam 24 Nov 2018 - 15:40, édité 2 fois