Cette case en effet est de toute beauté et la version Dargaud dans ses tonalités de bleu spectral lui donne une grande poésie dramatique. La nuit dans les premiers Mickey a une toujours une dimension singulière, qu'elle soit effrayante ou comme ici douloureusement mélancolique. On a le sentiment que les auteurs ont été imprégnés par le romantisme allemand dont le climat de mystère et de solitude est souvent présent dans de telles scènes.
Quant à la trahison de Minnie qui se livre sans vergogne au séducteur elle est consternante. Tu as d'ailleurs vu dans la version Hachette qu'elle ment en faisant croire à Ratino que Mickey n'est que son frère. Toutefois, elle ne va pas jusqu'à embrasser Ratino, Mickey étant dans cette situation victime d'un jeu d'ombres qui semblent prolonger à aller manière le désir de Minnie et de de son séducteur. Ici les ombres ne se révoltent pas, elles avouent ce que leurs propriétaires n'assument pas ou ne peuvent accomplir prématurément. Cette tromperie révélatrice rappelle elle aussi le monde du romantisme allemand où les ombres ont une place si importante.
Reste enfin cette photo du bain à trois mois : elle constitue le seul témoignage de l'enfance d'un des deux héros, du moins à ma connaissance. On y voit une minuscule et mignonne Minnie qui pour n'être qu'une enfant fait rougir de pudeur la Minnie jeune fille qui par le détour puéril de cette photo donne au séducteur une idée indirecte et faussement innocente de sa nudité. La manière dont elle se récrie avec un sourire de confusion charmée et se contredit quand Ratino lui adresse un compliment de bonimenteur en dit long sur l'ambiguïté de son jeu dangereux. Jusqu'où ira-t-elle ?
Quant à la trahison de Minnie qui se livre sans vergogne au séducteur elle est consternante. Tu as d'ailleurs vu dans la version Hachette qu'elle ment en faisant croire à Ratino que Mickey n'est que son frère. Toutefois, elle ne va pas jusqu'à embrasser Ratino, Mickey étant dans cette situation victime d'un jeu d'ombres qui semblent prolonger à aller manière le désir de Minnie et de de son séducteur. Ici les ombres ne se révoltent pas, elles avouent ce que leurs propriétaires n'assument pas ou ne peuvent accomplir prématurément. Cette tromperie révélatrice rappelle elle aussi le monde du romantisme allemand où les ombres ont une place si importante.
Reste enfin cette photo du bain à trois mois : elle constitue le seul témoignage de l'enfance d'un des deux héros, du moins à ma connaissance. On y voit une minuscule et mignonne Minnie qui pour n'être qu'une enfant fait rougir de pudeur la Minnie jeune fille qui par le détour puéril de cette photo donne au séducteur une idée indirecte et faussement innocente de sa nudité. La manière dont elle se récrie avec un sourire de confusion charmée et se contredit quand Ratino lui adresse un compliment de bonimenteur en dit long sur l'ambiguïté de son jeu dangereux. Jusqu'où ira-t-elle ?
Dernière édition par Draculea le Sam Déc 29 2018, 10:09, édité 1 fois