Lefranc, Alix, Jhen ... et les autres
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Chronologie des aventures de Lefranc

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stephane
JYB
Michel Jacquemart
Raymond
8 participants

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Pierre

Pierre
vieux sage
vieux sage

Concernant Blueberry, je crois que Charlier dans sa vraie-fausse biographie le fait mourir en 1933 au moment de la fin de la prohibition.

J'ai suivi Blueberry depuis mon enfance et en 1972, j'avais 13 ans et je n'ai jamais cru à ce "vrai" Blueberry inventé par Charlier. Ceci dit, c'était bien fait Wink

Invité


Invité

JYB a écrit:Je picore de-ci, de-là, dans les longs posts de Michel...

Michel Jacquemart a écrit:exemple de reprise réussie : (...) : La reprise de Buck Danny par Bergèse.
Images Innées a donné le même avis favorable.
Or, si on prend les commentaires, sur le forum Aéroplanète, concernant les scénarios de Buck Danny (je ne parle, et j'espère qu'on ne parle bien en ce moment, que des scénarios des reprises des BD classiques), il y a à boire et à manger. Sur huit épisodes parus après la mort de Charlier, deux histoires se détachent pour leur qualité que beaucoup de lecteurs trouvent proche de la qualité Charlier, mais deux ou trois autres sont jugées décevantes et pas à la hauteur, et une jugée ratée (Sabotage au Texas). Trouver une telle disparité de qualité sur huit albums seulement, c'est inquiétant.
Et toujours la même question : l'éditeur et les ayants-droit n'auraient-ils pas pu voir eux-mêmes, avant qu'il soit trop tard, que ces scénarios étaient mauvais (ou raté pour l'un) ? Et toujours la même réponse : l'éditeur et les ayants-droit se contentent de toucher le pactole, sachant que, quoiqu'il en soit, ça se vendra toujours bien. A noter toutefois qu'autrefois (du temps de Charlier), les Buck Danny se vendaient à plus de 100 000 ex à la nouveauté, et maintenant - enfin, les toutes dernières années - c'était aux alentours de 80 000. 20% en moins quand même. Question capitale pour notre débat : si Charlier était toujours là, est-ce que les ventes auraient baissé autant ?

Les Secrets de la Mer Noire 45 est un très bon album de Buck Danny sur un scénar de De Douhet.
Zone Interdite 47 et Tonnerre sur la cordillère 48 sont parmi les très bons albums de Bergèse en solo.
L'escadrille Fantôme 46 est parmi les bons albums.
Sabotage au Texas 50 n'est pas génial et est le moins bons des albums signé Bergèse en solo.
La nuit du Serpent 49, Mystère en Antarctique 51 et Porté disparu 52 ne sont pas des chefs d'oeuvre de la BD mais ni des daubes non plus.

Et puis il ne faut pas oublier qu'il y avait 44 albums écrits par Charlier avant, donc pas facile de renouveler le genre, et globalement, la balance "Bergèse" pour Buck Danny penche du bon côté... et puis une reprise d'une série qui a une 20aine d'albums à son actif laisse beaucoup plus de pistes à envisager qu'une série qui a plus de 40 albums à son actif, autre paramètre à prendre en compte...

Dans les reprises j'attends celle graphiquement de Ric Hochet puisque la série sera poursuivie...

Damned

Damned
grand maître
grand maître

[Images Innées] a écrit:
JYB a écrit:Je picore de-ci, de-là, dans les longs posts de Michel...

Michel Jacquemart a écrit:exemple de reprise réussie : (...) : La reprise de Buck Danny par Bergèse.
Images Innées a donné le même avis favorable.
Or, si on prend les commentaires, sur le forum Aéroplanète, concernant les scénarios de Buck Danny (je ne parle, et j'espère qu'on ne parle bien en ce moment, que des scénarios des reprises des BD classiques), il y a à boire et à manger. Sur huit épisodes parus après la mort de Charlier, deux histoires se détachent pour leur qualité que beaucoup de lecteurs trouvent proche de la qualité Charlier, mais deux ou trois autres sont jugées décevantes et pas à la hauteur, et une jugée ratée (Sabotage au Texas). Trouver une telle disparité de qualité sur huit albums seulement, c'est inquiétant.
Et toujours la même question : l'éditeur et les ayants-droit n'auraient-ils pas pu voir eux-mêmes, avant qu'il soit trop tard, que ces scénarios étaient mauvais (ou raté pour l'un) ? Et toujours la même réponse : l'éditeur et les ayants-droit se contentent de toucher le pactole, sachant que, quoiqu'il en soit, ça se vendra toujours bien. A noter toutefois qu'autrefois (du temps de Charlier), les Buck Danny se vendaient à plus de 100 000 ex à la nouveauté, et maintenant - enfin, les toutes dernières années - c'était aux alentours de 80 000. 20% en moins quand même. Question capitale pour notre débat : si Charlier était toujours là, est-ce que les ventes auraient baissé autant ?

Les Secrets de la Mer Noire 45 est un très bon album de Buck Danny sur un scénar de De Douhet.
Zone Interdite 47 et Tonnerre sur la cordillère 48 sont parmi les très bons albums de Bergèse en solo.
L'escadrille Fantôme 46 est parmi les bons albums.
Sabotage au Texas 50 n'est pas génial et est le moins bons des albums signé Bergèse en solo.
La nuit du Serpent 49, Mystère en Antarctique 51 et Porté disparu 52 ne sont pas des chefs d'oeuvre de la BD mais ni des daubes non plus.

Et puis il ne faut pas oublier qu'il y avait 44 albums écrits par Charlier avant, donc pas facile de renouveler le genre, et globalement, la balance "Bergèse" pour Buck Danny penche du bon côté... et puis une reprise d'une série qui a une 20aine d'albums à son actif laisse beaucoup plus de pistes à envisager qu'une série qui a plus de 40 albums à son actif, autre paramètre à prendre en compte...

Dans les reprises j'attends celle graphiquement de Ric Hochet puisque la série sera poursuivie...
Concernant Buck Danny j'abonde dans le même sens que "Image innées" !
Pour les chiffres de vente, la mort de Charlier n'aurait pas eu plus d'influence que ça, car je le répète, la BD aéronautique ne touche plus les couches jeunes de la population des lecteurs (la plus importante, commercialement parlant), mais seulement la notre (celle des quinquas et sexagénaires), et ce n'est pas le nombre de parutions qui fait la qualité !

Personnellement j'admire la qualité de dessin de Francis Bergèse, mais regrette la pauvreté de certains scénarios !
J'ai l'avantage d'être un proche de JYB et d'apprécier le trés haut niveau de qualité des "Misions Kimono", tout en regrettant de bons "Buck Danny" ou "Tanguy et Laverdure" !
Ces 3 seules séries trouvant grace à mes yeux de spécialiste de l'aviation de combat moderne, ce qui est peu, surtout avec une seule série pérenne .....

Pour revenir à Jacques Martin, ce n'est pas le nombre d'albums qui fait la qualité, erreur de calcul de la part des éditeurs, seul "Noël noir", depuis les reprises, ayant trouvé grace à mes yeux (je précise que j'ai l'ensemble des albums)

Raymond Damned

http://www.pbase.com/vv_eagle/legrand_raymond

JYB


vieux sage
vieux sage

[Images Innées] a écrit:Les Secrets de la Mer Noire 45 est un très bon album de Buck Danny sur un scénar de De Douhet.
Très bon en effet (d'après pas mal de monde), au "léger" détail près que Buck Danny n'y joue aucun rôle précis ; pendant toute la narration, on se demande ce qu'il fait là... (lire là aussi certains posts sur Aéroplanète). C'est donc un très bon album, mais on pourrait presque dire que ce n'est pas un album de Buck Danny... Jacques de Douhet, spécialiste de la chose militaire et du renseignement, avait une idée forte en tête, il l'a appliquée dans le cadre de la série Buck Danny et a greffé le personnage de Buck Danny à son scénario, sans se rendre compte que la bouture ne prend pas.

[Images Innées] a écrit:et puis une reprise d'une série qui a une 20aine d'albums à son actif laisse beaucoup plus de pistes à envisager qu'une série qui a plus de 40 albums à son actif, autre paramètre à prendre en compte...
Ce n'est pas un argument. D'une part, il me semble que Bergèse, justement, a réussi à trouver des sujets assez variés. D'autre part, le choix du sujet n'est pas le souci principal dans une BD (reprise ou non) ; c'est certes un souci, mais la variété des séries d'aviation concurrentes, et l'actualité internationale, prouvent qu'il y a toujours moyen de trouver des thèmes et des histoires ; en fait, c'est le talent narrateur du scénariste qui prime davantage pour "accrocher" le lecteur (dans la mise en scène BD, les dialogues, le découpage, j'y ajoute la plausibilité et/ou le réalisme des situations dans le cas d'une série d'aventures réalistes...).

Invité


Invité

JYB a écrit:
[Images Innées] a écrit:et puis une reprise d'une série qui a une 20aine d'albums à son actif laisse beaucoup plus de pistes à envisager qu'une série qui a plus de 40 albums à son actif, autre paramètre à prendre en compte...
Ce n'est pas un argument. D'une part, il me semble que Bergèse, justement, a réussi à trouver des sujets assez variés. D'autre part, le choix du sujet n'est pas le souci principal dans une BD (reprise ou non) ; c'est certes un souci, mais la variété des séries d'aviation concurrentes, et l'actualité internationale, prouvent qu'il y a toujours moyen de trouver des thèmes et des histoires ; en fait, c'est le talent narrateur du scénariste qui prime davantage pour "accrocher" le lecteur (dans la mise en scène BD, les dialogues, le découpage, j'y ajoute la plausibilité et/ou le réalisme des situations dans le cas d'une série d'aventures réalistes...).

Pas un argument !!! ben mince alors, je pense que le scénariste qui reprend une série qui n'a qu'une dizaine d'albums passés aura devant lui beaucoup plus de possibilités que celui qui reprend une série qui a 50 albums passés... là il ne faut pas prendre cet argument en focalisant sur l'aéronautique mais dans la généralité de reprises... à titre d'exemple, si un type doit reprendre derrière Cauvin les "Tuniques Bleues", il aura du mal à trouver de nouvelles bases historiques sur la guerre de Sécession que n'aura pas déjà utilisé Cauvin (la plupart des albums font référence à un fait historique de cette guerre)... plus simple de reprendre les Tuniques Bleues après 10/15 albums qu'après 55 sur un tel thème...

JYB


vieux sage
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[Images Innées] a écrit:ben mince alors, je pense que le scénariste qui reprend une série qui n'a qu'une dizaine d'albums passés aura devant lui beaucoup plus de possibilités que celui qui reprend une série qui a 50 albums passés... là il ne faut pas prendre cet argument en focalisant sur l'aéronautique mais dans la généralité de reprises... à titre d'exemple, si un type doit reprendre derrière Cauvin les "Tuniques Bleues", il aura du mal à trouver de nouvelles bases historiques sur la guerre de Sécession que n'aura pas déjà utilisé Cauvin (la plupart des albums font référence à un fait historique de cette guerre)... plus simple de reprendre les Tuniques Bleues après 10/15 albums qu'après 55 sur un tel thème...
Cauvin n'est pas mort, aussi comme fait-il, lui, pour trouver de nouvelles idées après plus de 50 albums ? Repreneur ou pas, un scénariste doit trouver des idées, et Cauvin prouve qu'il en trouve toujours ; ce sera pareil avec un éventuel repreneur des Tuniques Bleues : comment va-t-il faire ? Eh bien il va trouver lui aussi des idées pour des scénarios... Comme Cauvin... C'est le rôle, le métier et le savoir-faire d'un scénariste de trouver des idées. Et s'il "sèche" devant la feuille blanche, comme Jacques De Douhet, repreneur de Buck Danny le temps d'un épisode et qui a "séché" au moment d'en écrire un second, eh bien il laisse la place à un autre.
Ou alors tu pars du principe qu'un repreneur est moins bon, moins imaginatif que le créateur d'une BD ; c'est justement ce que je dis depuis longtemps : en général, une reprise est, qu'on le veuille ou non, moins bonne.
En outre, avec les Tuniques Bleues, tu cites un exemple de série BD historique. Et tu pars du principe que le scénariste se réfère forcément à des faits historiques pour extrapoler des scénarios. Comme si un scénariste digne de ce nom n'a pas assez d'imagination pour trouver de nouvelles histoires, de nouveaux sujets sans se farcir avant une tonne de livres d'Histoire (avec un grand H). Or c'est à peu près le sujet de la présente discussion au sujet de la réalité historique de nouveaux épisodes de Lefranc "années 50", balisés, comme le voudrait Michel, par des références obligées à des faits réels, ce qui, je l'ai déjà dit, bride l'imagination et la liberté créatrice du ou des scénaristes.
Et dans le cas d'une série contemporaine, quid du problème "historique" ?



Dernière édition par JYB le Mer 1 Juin - 15:58, édité 1 fois

Invité


Invité

JYB a écrit:
[Images Innées] a écrit:ben mince alors, je pense que le scénariste qui reprend une série qui n'a qu'une dizaine d'albums passés aura devant lui beaucoup plus de possibilités que celui qui reprend une série qui a 50 albums passés... là il ne faut pas prendre cet argument en focalisant sur l'aéronautique mais dans la généralité de reprises... à titre d'exemple, si un type doit reprendre derrière Cauvin les "Tuniques Bleues", il aura du mal à trouver de nouvelles bases historiques sur la guerre de Sécession que n'aura pas déjà utilisé Cauvin (la plupart des albums font référence à un fait historique de cette guerre)... plus simple de reprendre les Tuniques Bleues après 10/15 albums qu'après 55 sur un tel thème...

En outre, avec les Tuniques Bleues, tu cites un exemple de série BD historique. Et tu pars du principe que le scénariste se réfère forcément à des faits historiques pour extrapoler des scénarios.

C'est ce que fait Cauvin sur cette série... je ne l'invente pas, c'est lui qui l'explique dans je ne sais plus quel bouquin qui lui est consacré et que j'ai chez moi...

JYB


vieux sage
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[Images Innées] a écrit:
JYB a écrit:En outre, avec les Tuniques Bleues, tu cites un exemple de série BD historique. Et tu pars du principe que le scénariste se réfère forcément à des faits historiques pour extrapoler des scénarios.
C'est ce que fait Cauvin sur cette série... je ne l'invente pas, c'est lui qui l'explique dans je ne sais plus quel bouquin qui lui est consacré et que j'ai chez moi...
Alors je la refais pour te préciser les choses : "tu pars du principe que le scénariste doit forcément se référer à des faits historiques". Car un scénariste peut imaginer à partir de rien - et après se documenter pour rendre crédibles ses scénarios. Mais faire croire qu'il n'y a qu'un moyen d'inventer des scénarios de fiction, c'est de lire d'abord des livres historiques, c'est méconnaître le don et l'imagination d'un scénariste raconteur d'histoires.
J'ai ajouté après coup une ligne à mon précédent post : "Et dans le cas d'une série contemporaine, quid du problème "historique" ?". Par exemple, Duchâteau, comment fait-il pour inventer des scénarios de Ric Hochet (77 albums au compteur)... Il lit un livre sur la guerre de Sécession ou sur Napoléon ?
Et un scénariste qui reprend une série se déroulant en 2025 par exemple, comment fait-il pour imaginer des scénarios puisqu'aucun livre "d'histoire" ne raconte le futur en 2025...? A moins de lire des livres futuristes écrits par d'autres auteurs ? Attention au plagiat...

Invité


Invité

Tu ne m'as compris JYB, je ne dis pas qu'un scénariste doit... tout dépend de la série... en fonction, d'une à l'autre série, de son style, de son registre, il sera plus aisé pour certaines que d'autres de les prolonger, de les renouveler...

Damned

Damned
grand maître
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JYB a écrit:
[Images Innées] a écrit:
JYB a écrit:En outre, avec les Tuniques Bleues, tu cites un exemple de série BD historique. Et tu pars du principe que le scénariste se réfère forcément à des faits historiques pour extrapoler des scénarios.
C'est ce que fait Cauvin sur cette série... je ne l'invente pas, c'est lui qui l'explique dans je ne sais plus quel bouquin qui lui est consacré et que j'ai chez moi...
Alors je la refais pour te préciser les choses : "tu pars du principe que le scénariste doit forcément se référer à des faits historiques". Car un scénariste peut imaginer à partir de rien - et après se documenter pour rendre crédibles ses scénarios. Mais faire croire qu'il n'y a qu'un moyen d'inventer des scénarios de fiction, c'est de lire d'abord des livres historiques, c'est méconnaître le don et l'imagination d'un scénariste raconteur d'histoires.
J'ai ajouté après coup une ligne à mon précédent post : "Et dans le cas d'une série contemporaine, quid du problème "historique" ?". Par exemple, Duchâteau, comment fait-il pour inventer des scénarios de Ric Hochet (77 albums au compteur)... Il lit un livre sur la guerre de Sécession ou sur Napoléon ?
Et un scénariste qui reprend une série se déroulant en 2025 par exemple, comment fait-il pour imaginer des scénarios puisqu'aucun livre "d'histoire" ne raconte le futur en 2025...? A moins de lire des livres futuristes écrits par d'autres auteurs ? Attention au plagiat...

Euuhhhhh ?
Le but pour un scénariste n'est il pas plutot d'enrichir son scénario, aprés sa conception, en le faisant correspondre à un événement historique, s'il y tient vraiment, et qui serait adapté au contexte du scénario !

En clair un bon synopsis de base qu'on adapte à une époque (période, année, etc) qui s'y prête bien, et non l'inverse !

A moins que l'événement choisi soit lui même source de scénarios multiples ....

Raymond Damned

http://www.pbase.com/vv_eagle/legrand_raymond

JYB


vieux sage
vieux sage

Le principe est de raconter une bonne histoire (je ne vais pas vous répéter pour la Nième fois : une bonne BD, c'est 1) une bonne histoire, etc.). Et pour trouver une bonne histoire, il faut cogiter. Mais la venue des idées est assez mystérieuse. Si je savais d'où me viennent mes idées de scénarios, je puiserais là systématiquement : finies les prises de tête, les périodes où je suis "à sec", où je tourne en rond sans rien trouver, où je bute sur une scène qui bloque tout... Je rappelle - c'est ce que j'essaye de dire depuis le début de cette discussion - qu'un scénariste qui veut faire rêver ses lecteurs doit faire preuve d'imagination dans des histoires DE FICTION, et pas se cantonner à une relation historique et documentée de faits réels, type "Oncle Paul", que ce soit sur la guerre de Sécession ou telle période précise des années 50.
Il faudrait lire (ou relire) le livre de mon ami Gilles Ratier, titré Avant la case, qui décrit le "fonctionnement" intellectuel des scénaristes de BD, leur façon de faire, leurs méthodes de travail, à base d'interviewes des plus grands scénaristes du moment (y compris Cauvin d'ailleurs, puisqu'on parle de lui plus haut). On constate que des idées viennent comme ça, quand on ne s'y attend pas, où qu'on soit. Ou du moins, on réfléchit à une idée, ça ne vient pas, et tout à coup, quand on pense à autre chose, ou quand on fait un truc qui n'a rien à voir, par exemple on est au restaurant ou n'importe où ailleurs, ça vient, comme par enchantement... Je peux me promener dans la rue, regarder un arbre en fleur, et tout à coup, je ne sais pas pourquoi, me vient une idée... C'est comme ça... Et je suis tellement habitué à ce phénomène que maintenant, je ne m'inquiète plus comme autrefois : je sais qu'un jour, viendra une bonne idée, pour une histoire comme pour une scène. Et comme je trouve plus d'idées de scénarios que je ne publie d'albums, eh bien je me suis constitué une somme de bouts de papier sur lesquels je griffonne ces idées, pour plus tard... Aussi j'ai des réserves... Charlier faisait pareil, et je suis prêt à parier que d'autres font pareil...
Si vous êtes scénariste, vous pouvez aussi lire des tonnes de livres et de journaux, consulter Internet pendant des semaines, à la recherche d'une idée, d'une histoire. Mais il se peut que rien n'en sorte. Si vous racontez une histoire (de fiction) sur la guerre de Sécession (on parlait de l'exemple des Tuniques bleues), c'est une solution pratique et évidente de lire des livres sur la guerre de Sécession ! (c'est obligatoire aussi, au moment de rédiger le scénario, de se documenter). Mais si vous n'avez que cette solution de lire des livres sur tel ou tel sujet que vous traitez en BD, vous allez tourner en rond, et vous allez vous bloquer un jour vous-même dans votre recherche. C'est le drame de scénaristes "historiques" de s'en tenir strictement à une documentation sur le sujet qui les intéresse ; ils font oeuvre d'historiens, pas de scénaristes de BD de fiction; il faut voir au-delà, travailler sans oeillères. Charlier disait lui-même (je vous reproduis son propos de mémoire) : "Quand on cherche des idées, il faut attirer à soi tout le matériel possible". Quand il parlait de matériel, il ne parlait bien sûr pas de matériel de bureau : chaise, stylo, gomme ou (de son temps) machine à écrire. Il parlait de tout support, toute source d'idées, quels qu'ils soient ; il faut "ratisser large".
Damned, qui me connaît et qui connaît bien ma série Missions Kimono, d'autant qu'il a participé à la réalisation d'un épisode, peut admettre que chacune de mes histoires est une fiction, parfois inspirée de faits réels (et parfois qui précède des faits réels, d'ailleurs...) ; en tout cas, il peut confirmer aussi que mes points de départ n'ont souvent rien à voir avec l'aviation, mais que je les adapte au thème (le thème étant l'Aéronavale française et les interventions de nos porte-avions Clemenceau puis Charles de Gaulle). Exemple : les tomes 2 à 4 de Missions Kimono racontent les manigances françaises en Afrique noire pour organiser secrètement un coup d'Etat en douceur. Par exemple, les tomes 5 à 10 (long cycle...) ont pour thème le terrorisme islamiste anti-occidental, et les enquêtes pour arrêter le grand chef de ces terroristes, un certain Tarik Ben Kadar (qui est enlevé dans le tome 10 comme a failli être enlevé le vrai Ben Laden, il y a deux mois, d'où une étrange similitude entre fiction et réalité...). Par exemple, les tomes 11 et 12 (cycle court, cette fois) racontent une prise d'otages sur une plate-forme pétrolière offshore au large de l'Afrique, menée par des pirates venus en bateau et organisée en sous-main par des hommes d'affaires chinois. Dans le tome 1, il y a trois récits courts, dont l'un raconte le sort d'un cargo en perdition dans la tempête en Méditerranée et dont on découvre, à la fin, qu'il se livrait au trafic d'armes ; un autre récit raconte la tentative (réussie) d'attentat contre la fusée Ariane à Kourou. Vous remarquerez que dans ces résumés que je viens de faire, je ne parle pas une seule fois des avions de l'Aéronavale. Et pourtant, les pilotes de ces avions sont bien les héros, et nous avons bien affaire à une série d'aventures mettant en scène des avions de l'Aéronavale, à la satisfaction, me semble-t-il, de beaucoup de lecteurs passionnés d'aviation. Ca ne m'empêche pas d'être à l'écoute de ce que peuvent me raconter des pilotes de l'Aéronavale et qui ont forcément des tas d'idées de scénarios, en fonction de leurs expériences ; mais mes idées viennent de partout.
Tiens, j'aurais dû mettre ce texte dans le topic "Les secrets d'un scénario de BD"...

(texte modifié après coup pour corriger une faute...)



Dernière édition par JYB le Jeu 2 Juin - 21:34, édité 2 fois

Damned

Damned
grand maître
grand maître

Puisque jean Yves vient de rappeler le fait que j'ai participé à la création d'un album, et pour faire suite à sa démonstration, permettez-moi de rappeler, à mon tour, comment ça a démarré, illustrant ainsi son propos précédent :
A la fin du tome 7 annonçant un attentat sur Paris, Jean Yves, d'après ce qu'il m'a raconté, ne trouvait pas d'élément déclencheur pour le tome 8.
C'est justement à ce moment-là, tout à fait par hasard (on ne se connaissait pas encore), que je lui rappelle que ses héros, appartenant à la 11eme flottille de l'Aéronavale, aurait dû évoquer, à un moment ou à un autre le "Nato Tiger meet" dont leur flottille faisait partie des membres permanents (Tiger council), et de lui parler d'un scénario de BD que j'avais imaginé, mais que j'étais incapable de réaliser !

Voyant dans mon propos l'idée de base qui lui manquait, je lui expliquais en détail mon scénario, conçu à l'époque des années 80 et qu'il a bien fallu aménager pour l'insérer dans sa saga, en cours, des années 2000 !
Donc :
-1 une idée tombée du ciel.
-2 un scénario s'appuyant sur un attentat isolé façon "brigades rouges" des années 80.
-3 une adaptation à faire pour insérer cet épisode dans une histoire calquée sur la mouvance islamique d'Al Quaïda !

Et voilà comment est né le scénario de "Tiger", le tome 8 de sa série "Missions Kimono" :
Parti d'un événement fictif daté (années 80) qui s'est retrouvé racontant un événement fictif daté années 2000 et intégré dans le monde réel (Tiger-meet 2003 de Cambrai) avec des personnages réels que tout le monde peut reconnaître (ce n'est pas bien difficile), mais aussi tous mes amis de la base de Cambrai, eux aussi bien réels, le tout dans les paysages nordistes et cambrésiens !
Un sacré mélange de fiction et de réalité concrête.

Raymond Damned

http://www.pbase.com/vv_eagle/legrand_raymond

JYB


vieux sage
vieux sage

Pour compléter le discours de Damned : j'avais une vague idée de départ pour le tome 8 de Missions Kimono, faisant suite aux avertissements et menaces figurant dans le scénario du tome 7. J'avais en tête un scénario succinct où un avion pirate, engagé par l'organisation terroriste de ma BD (inspirée d'Al Quaïda) comme furent engagés par Ben Laden les pilotes mercenaires qui se sont lancés contre les tours du WTC à New York, se lancerait dans une mission kamikaze et destructrice (je pensais à : rayer Paris de la carte - car mon histoire devait se passer en France). Je savais qu'évidemment, les héros, pilotes de l'Aéronavale, intercepteraient le gars à la dernière minute, voire à la dernière seconde. Mais c'est le montage de l'attentat qui me posait problème. Comment, où, etc., tout cela se déroulerait, je n'en avais pas idée, ou du moins j'avais quelques pistes, et j'étais en train d'y réfléchir lorsque le hasard a fait que Damned et moi nous sommes contactés et, de fil en aiguille, en sommes venus à causer de nos deux scénarios : le mien sur lequel je séchais, et le sien qu'il avait sous le coude depuis des années, sans savoir ce qu'il en ferait exactement... A partir de là, il y aurait de quoi écrire un livre pour raconter nos mises au point, nos échanges à n'en plus finir, nos multiples réécritures du synopsis, pour arriver au scénario tel qu'il se présente dans l'album finalement édité...
Tout ça pour en revenir au thème de la discussion et pour dire que pour arriver à écrire un scénario DE FICTION (je ne cesserai d'insister là-dessus), un scénariste fait flèche de tout bois, en l'occurrence de toutes les idées, toutes les circonstances, toutes les occasions qui se présentent à lui, par hasard ou parce qu'il les provoque ou les sollicite. Et je pourrais raconter à peu près la même chose de pratiquement toutes mes BD - à ceci près que l'album Tiger, réalisé avec Damned, est quand même, au niveau de la préparation, un cas d'école assez extraordinaire...

Raymond

Raymond
Admin

Ce que tu racontes, JYB, témoigne d'une liberté totale que tu as dans la conception du scénario. Te n'es pas dans la même situation qu'un auteur qui est supervisé par un comité éditorial, comme le sont tous les scénaristes actuels de Lefranc.


_________________
Et toujours ... Chronologie des aventures de Lefranc - Page 5 Charli10
https://lectraymond.forumactif.com

JYB


vieux sage
vieux sage

Raymond a écrit:Ce que tu racontes, JYB, témoigne d'une liberté totale que tu as dans la conception du scénario. Te n'es pas dans la même situation qu'un auteur qui est supervisé par un comité éditorial, comme le sont tous les scénaristes actuels de Lefranc.
C'est bien pour ça (entre autres raisons que j'ai déjà exposées sur ce forum) que je dis que ça ne vaut pas le coup de reprendre une série vedette. Et c'est aussi pour ça que j'ai créé ma propre structure éditoriale : pour ne pas avoir des patrons (souvent incompétents en matière de scénario, d'ailleurs !) à me dicter leurs consignes, idées saugrenues ou conceptions personnelles. Et dans ma structure, où je travaille en artisan, pas de réunions hebdomadaires ou mensuelles où l'on perd son temps en considérations vaseuses, et où j'aurais en face de moi des commerçants qui vendraient tout aussi bien des boîtes de petits pois ou des aspirateurs, plutôt que de véritables éditeurs de BD. Mes seuls interlocuteurs sont chacun de mes dessinateurs avec lesquels j'échange d'égal à égal pour réaliser tranquillement les albums les uns après les autres.
Problèmes quand même : la structure étant toute petite, je dois tout gérer moi-même (je veux dire : pas seulement l'écriture des scénarios), et par ailleurs, ne disposant pas d'un vaste réseau de diffusion ni de séries vedettes qui me servent de "locomotives", les ventes ne sont pas terribles, le banquier ne me fait pas trop confiance, etc... Mais bon, c'est le prix de la liberté, et ça n'empêche que, en particulier, le tome 13 (eh oui, déjà) de Kimono et le tome 4 d'Allan Mac Bride sont en cours (plus divers autres projets, BD ou non).
D'ailleurs, je pourrais conseiller à Michel (Jacquemart) de faire pareil : créer sa propre structure et lancer les histoires qu'il souhaite, sans avoir tous ces déboires avec Casterman qu'il nous décrit au fil des topics...

JYB


vieux sage
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Complément à ma réponse ci-dessus : justement, je viens de jeter un coup d'oeil à un tout récent album qui parle du tournage de la série télévisée sur France 3, L'Epervier, d'après la BD de Patrice Pellerin. Ce dernier, interviewé dans cet album, rappelle la genèse (bien connue maintenant) de sa série : au départ, en 1989, il avait proposé à la veuve de Jean-Michel Charlier, scénariste en titre qui venait de décéder, de poursuivre la série Barbe-Rouge, dont il était un des deux dessinateurs. Pellerin avait sous le coude une histoire inédite qu'il avait imaginée. Mais finalement, au bout de quelque temps, il a utilisé ce scénario et modifié les noms et à peine le physique des personnages pour créer une nouvelle série dont il est devenu à la fois le scénariste et le dessinateur. Dans l'album Les Secrets du tournage, il raconte qu'il en a eu plein le dos d'être constamment surveillé par la veuve de Jean-Michel Charlier, ainsi que celle de Victor Hubinon (normal, Hubinon étant le co-créateur de Barbe-Rouge) et celle de Joseph Gillain (là, je me demande pourquoi car Jijé ne fut qu'un éphémère et transitoire dessinateur de la série). En outre, des éditeurs voulaient récupérer la série et il y a eu des tiraillements entre eux. Bref, Pellerin a préféré abandonner tout ça.
Il ne s'en porte pas plus mal : sa série L'Epervier est très appréciée, reconnue de grande qualité, et elle vient d'être adaptée à la télé dans un feuilleton de six épisodes. Les veuves en question doivent regretter de ne pas avoir sauté sur l'occasion d'engager Patrice Pellerin au moment voulu, plutôt que d'autres auteurs qui ont plongé la série Barbe-Rouge dans l'oubli... (puisque ça fait des années qu'on n'en entend plus parler).

(modification pour corriger une faute...)



Dernière édition par JYB le Sam 4 Juin - 0:51, édité 1 fois

Damned

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grand maître
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JYB a écrit:Complément à ma réponse ci-dessus : justement, je viens de jeter un coup d'oeil à un tout récent album qui parle du tournage de la série télévisée sur France 3, L'Epervier, d'après la BD de Patrice Pellerin. Ce dernier, interviewé dans cet album, rappelle la genèse (bien connue maintenant) de sa série : au départ, en 1989, il avait proposé à la veuve de Jean-Michel Charlier, scénariste en titre qui venait de décéder, de poursuivre la série Barbe-Rouge, dont il était un des deux dessinateurs. Pellerin avait sous le coude une histoire inédite qu'il avait imaginée. Mais finalement, au bout de quelque temps, il a utilisé ce scénario et modifié les noms et à peine le physique des personnages pour créer une nouvelle série dont il est devenu à la fois le scénariste et le dessinateur. Dans l'album Les Secrets du tournage, il raconte qu'il en a eu plein le dos d'être constamment surveillé par la veuve de Jean-Michel Charlier, ainsi que celle de Victor Hubinon (normal, Hubinon étant le co-créateur de Barbe-Rouge) et celle de Joseph Gillain (là, je me demande pourquoi car Jijé ne fut qu'un éphémère et transitoire dessinateur de la série). En outre, des éditeurs voulaient récupérer la série et il y a eu des tiraillements entre eux. Bref, Pellerin a préféré abandonner tout ça.
Il ne s'en porte pas plus mal : sa série L'Epervier est très appréciée, reconnue de grande qualité, et elle vient d'être adaptée à la télé dans un feuilleton de six épisodes. Les veuves en question doivent regretter de ne pas avoir sauté sur l'occasion d'engager Patrick Pellerin au moment voulu, plutôt que d'autres auteurs qui ont plongé la série Barbe-Rouge dans l'oubli... (puisque ça fait des années qu'on n'en entend plus parler).
Quand on fait passer l'intérêt, et les interêts immédiats, avant la qualité, on en arrive toujours là !
Cela aurait du servir de leçon à beaucoup d'autres et pourtant, cette leçon, n'a toujours pas servi, pas plus maintenant qu'auparavant ......

Raymond Damned

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Raymond

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Admin

C'est un bel exemple de reprise ratée (Barbe Rouge) auquel je n'avais pas pensé.

Le plus important derrière toutes ces mésaventures, c'est qu'on y a gagné un belle BD qui a pris la dimension d'un "grand classique". pouce


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JYB


vieux sage
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Damned a écrit:Quand on fait passer l'intérêt, et les interêts immédiats, avant la qualité, on en arrive toujours là !
Non, je ne pense pas qu'il soit question de faire passer un intérêt ou des intérêts immédiats ; c'est simplement qu'après le décès d'un auteur, la parole et les décisions reviennent automatiquement et légalement aux veuves et ayants-droit, lesquels se sentent investis d'une mission, se sentent obligés de suivre les affaires en cours et de donner leur avis. Ils ou elles considèrent qu'étant proches de l'auteur décédé, ayant vécu avec lui pendant des décennies, ils ou elles ont forcément raison, ils ou elles parlent pour lui, en son nom. Le plus gros problème, c'est que les ayants-droit n'ont pas conscience qu'en général, ils n'y connaissent en fait rien et prennent des décisions et donnent des avis sans aucune valeur ou à côté de la plaque (surtout concernant le choix des scénaristes et la lecture des scénarios proposés).

Damned a écrit:Cela aurait du servir de leçon à beaucoup d'autres et pourtant, cette leçon, n'a toujours pas servi, pas plus maintenant qu'auparavant ......
Je réponds à ça deux lignes au-dessus. Aucune leçon ne sera tirée des expériences précédentes, et tout nouvel ayant-droit sera toujours convaincu qu'il a raison et qu'il s'en sortira mieux que les autres. Mais ce n'est pas parce qu'on est la veuve ou le fils d'un génie, qu'on est un génie soi-même... Ce n'est pas parce qu'on est la veuve ou le fils d'un grand professionnel de la BD (et en particulier du scénario, j'insiste beaucoup là-dessus), qu'on est automatiquement un professionnel de la BD. Et voilà pourquoi la plupart des ayants-droit se plantent, et pourquoi la plupart des ayants-droit continueront de se planter...

JYB


vieux sage
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Raymond a écrit:C'est un bel exemple de reprise ratée (Barbe Rouge)
Tu dis ça parce que la série a disparu, la disparition étant la preuve de son ratage ? Mais des reprises ratées, il y en a aussi parmi des séries qui continuent vaille que vaille, dans une qualité moyenne voire mauvaise. Mais tant que ça se vend, n'est-ce pas...

stephane

stephane
vieux sage
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Si elle a disparu, c'est qu'elle n'a pas trouvé son public dans cette version, ou alors, que les personnages étaient un peu passés face à l'Epervier. Je n'ai jamais pu lire un Barbe-rouge en entier, par contre, je me régale à lire L'Epervier.

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Raymond

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Admin

La reprise de Barbe Rouge par Bourgne était pourtant excellente. C'est curieux qu'elle n'ait pas eu de succès !


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JYB


vieux sage
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Pellerin rappelle, dans le livre que je cite plus haut et qui vient de sortir, que quand il a lâché la série (par la force des choses comme on sait, et suite au décès de Charlier), les albums se vendaient à 40 000 ex. J'ai entendu dire (de deux sources différentes mais sûres) que la série avait plongé au bout de quelques années à 6000 ex. Des ventes aussi faibles, aucun éditeur ayant pignon sur rue comme Dargaud ne peut les supporter ; en principe, il aurait dû supprimer la série de son catalogue - sauf qu'il y a les anciens titres, dus à Charlier, qui restent bons et ayant du potentiel. Et encore, en 2011, vu la crise et la baisse globale des chiffres de ventes de BD, 6000 ex, ce ne serait pas si mal...
Il paraît qu'à la suite d'un changement d'auteurs (avec l'arrivée du scénariste Perrissin, et des dessinateurs Bourgne, Redondo et je ne sais plus qui d'autre), les ventes ont remonté (en tout cas pas au niveau de l'époque Charlier, mais je n'ai aucun chiffre à donner). Or, finalement, ces auteurs ont jeté l'éponge et depuis plusieurs années, il n'y a plus d'albums nouveaux. Pour quelle raison ont-ils jeté l'éponge, je l'ignore, mais cet abandon et le fait qu'aucun auteur ne peut être trouvé depuis pour reprendre la série, sont peut-être à rapprocher de ce que dit Pellerin : pas grand monde n'a envie d'avoir sur le dos des veuves qui surveillent tout et veulent donner leurs avis... (avis, qui, à mon avis à moi, doivent être marqués par une totale incompétence en matière de scénario). Sans parler du pourcentage que touchent les multiples ayants-droit sur les ventes, et qui grève les maigres revenus des auteurs engagés. Ceux-ci préfèrent aller bosser ailleurs et toucher l'intégralité de la part qui leur revient normalement sur toute vente d'album...
A noter qu'un nouveau scénariste (nouveau dans la série, mais pas nouveau dans la profession) a pondu un scénario dans le cadre d'une reprise de la série, mais que l'éditeur cherche toujours en vain un dessinateur...

Raymond

Raymond
Admin

Il faudrait trouver une interview de Bourgne pour savoir ce qui a motivé son abandon de Barbe Rouge.

Ceci dit, je rappelle que ce sujet est dédié à Lefranc ! gourdin


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Michel Jacquemart

Michel Jacquemart
bédéphile pointu
bédéphile pointu

JYB a écrit:A Michel : j'ai lu ton post du lundi 30 à 17 h 57 racontant la genèse des reprises "années 50" de Lefranc. Je n'y répondrai pas ligne par ligne, ça va être plus que fastidieux. Mais je résume mon sentiment en redisant ce que j'ai déjà dit dans un précédent commentaire de ta méthode de travail : "Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?" Car c'est fou ce que tu aimes te compliquer la vie !...

Est-ce que faire le boulot consciencieusement c'est se compliquer la vie ? Si tu penses que je fais est trop compliqué, tu trouveras ton bonheur dans la lecture d'albums comme "Le Châtiment"...

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