Lefranc, Alix, Jhen ... et les autres
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Chronologie des aventures de Lefranc

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Michel Jacquemart
Raymond
6 participants

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Raymond

Raymond
Admin

Berenice avait suggéré d'ouvrir un sujet consacré à la chronologie des histoires de Lefranc, puisque les nouveaux albums se situent tous pendant les années 50. Aussi, je lance ce sujet ... hardiment. Smile

Une première classification approximative peut être faite par décennies !

Il y a ainsi des Lefranc qui se passent pendant :
- les années 50
- les années 60
- les années 70
- les années 80
- les années 90
- les années 2000 (pas beaucoup d'albums tout de même)

Pour les années 60 à 2000, cela se répartir assez facilement en fonction de l'ordre de parution. Les choses se compliquent surtout pour les années 50 (n'est-ce pas Michel ? Wink ).


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Et toujours ... Chronologie des aventures de Lefranc Charli10
https://lectraymond.forumactif.com

Michel Jacquemart

Michel Jacquemart
bédéphile pointu
bédéphile pointu

Eh! Oui ! Il y a des albums "hors chronologie"... pour autant qu'on les considère encore comme des albums de Lefranc Smile même problème pour Alix !

Raymond

Raymond
Admin

Bon, je ne commence pas avec les années 50 car c'est le plus compliqué. Voilà ce que je propose pour la suite ! study

Années 60 :
Le Mystère Borg
Le Repaire du loup

Années 70 :
Les portes de l'enfer
Opération Thor

Années 80 :
L'Oasis
L'arme absolue
La crypte
L'apocalypse
La cible

Années 90 :
La Camarilla
Le vol du Spirit

Années 2000 :
La colonne
El Paradisio
L'ultimatum
La Momie bleue

Maintenant ... les années 50 ! Quelqu'un a t-il une proposition ? Smile


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Michel Jacquemart

Michel Jacquemart
bédéphile pointu
bédéphile pointu

Voici ma proposition :

Années '50
- La Grande Menace - vacances d'été 1952
- Le Maître de l'Atome - Juillet-Août 1955
- Noël Noir - Décembre 1955
- Les Enfants du Bunker - Fin Juin/début Juillet 1956
... (inédits)
- Le Châtiment - Mars 1958
... (inédits)

(hors chronologie :
- Londres en Péril
- L'Eternel Shogun)

Années '60
- L'Ouragan de Feu - fin vacances d'été 1960
- Le Mystère Borg - Avril 1964 (congé scolaire)

Années '70
- Le Repaire du Loup - automne 1970
- Les Portes de l'Enfer - été 1977
- Opération Thor - automne 1978

Années '80
- L'Oasis - fin été ou début automne 1980
- L'Arme absolue - automne 1982
- La Crypte - été 1984
- L'Apocalypse - fin hiver/printemps 1986
- La Cible - printemps 1989

Années '90
- La Camarilla - printemps/été 1996
- Le Vol du Spirit - printemps 1998

Années 2000
- La Colonne - printemps 2001
- El Paradisio - 2002
- L'Ultimatum - automne/hiver 2003
- La Momie Bleue - été 2007
... (inédits)

(les saisons sont estimées d'après les décors : neige, végétation... mais je n'ai pas les albums sous les yeux et il y sans doute moyen d'affiner mes estimations, faites de mémoire...)

JYB


vieux sage
vieux sage

Michel Jacquemart a écrit:(les saisons sont estimées d'après les décors : neige, végétation...
Si j'avais le temps et la mémoire, je pourrais citer des exemples (autres que dans la série Lefranc) d'étourderies ou d'à peu près chez des dessinateurs qui font des décors comme ils le sentent sans tenir compte du moment de l'année où se déroule leur BD. Plein d'aventures peuvent aussi se dérouler à n'importe quel moment de l'année sans que ça joue sur le scénario, aussi ça n'est pas un indice (le dessinateur peut avoir choisi le printemps ou l'été, ou l'automne ou l'hiver, parce que ça l'arrangeait ou parce qu'il fallait bien choisir une saison pour une question de cohérence ou d'unité tout au long de son histoire, sans que ça ait une importance particulière ; souvent, il fait beau dans une BD, par commodité ou parce que du ciel bleu ou des images ensoleillées sont plus jolis à regarder ; on devine que c'est plutôt le printemps ou l'été, et s'il se met à pleuvoir par exemple, ça peut être pour une raison relative au scénario).
D'une façon générale, en tant que scénariste moi-même, et aussi en tant que lecteur, je ne comprends pas trop l'utilité ou l'intérêt de cette recherche de chronologie. A moins de jouer au "coin du pinailleur" comme dans la rubrique de feu la revue Bo Doï, et de trouver un cas où un personnage, évoluant en France par exemple, dirait : "Bonne année tout le monde !" - donc on est en hiver - et où l'on verrait des feuilles aux arbres ; je me souviens par exemple d'un Buck Danny qui se déroule pendant un carnaval de Rio (Sonny Tuckson montre à ses copains un costume de carnaval et dit que le groupe aéronaval se rend au Brésil) mais le porte-avions est dérouté et va finalement dans le grand nord arctique - ce qui fait rire les copains en pensant à Sonny qui a dépensé des dollars à s'acheter son costume de carnaval - ; or, le pack glaciaire, le très mauvais temps et les icebergs empêcheraient, en plein hiver, que le porte-avions puisse évoluer tranquillement aux latitudes où il se rend (il faut se resituer dans les années 60 ; on n'est pas en 2011 et à l'ère du réchauffement climatique). Bref, à part ce cas-là qui me vient à l'esprit, une histoire, c'est... une histoire et rien d'autre ; un album doit être pris et apprécié pour ce qu'il est indépendamment des autres et personnellement, sauf cas particulier relatif au scénario (et sauf erreur comme celle citée plus haut), je ne crois pas m'être posé un jour la question de la cohérence de la saison, et encore moins de l'époque dans une décennie où l'action se déroule quand je lisais un album, quelle que soit la série, et encore moins du rang qu'occupe cet album dans cette série... On est pris par l'aventure et on oublie le reste, point.
Bien sûr, vous faites ce que vous voulez et votre enquête peut se justifier de la part de fans de Lefranc, mais (je parle encore en tant que scénariste) elle ressemble à un travail d'entomologiste qui casse le charme et le plaisir de la lecture d'une BD, laquelle doit se faire au premier degré, et être considérée comme une simple détente, un loisir. Je suis par exemple en train d'écrire un scénario pour le prochain album de ma série Missions Kimono ; il va porter le numéro 13. Or, ça fait des années et des années que j'ai cette histoire en tête ; elle va donc se dérouler de nos jours (en 2011/2012), avec les avions en service à cette époque, mais j'aurais pu l'écrire et la publier en l'an 2000, ça n'aurait rien changé à l'histoire, en 1990 pareil, et l'album aurait pu avoir le numéro 1 ou 2 et non pas 13 ; c'est le hasard et les circonstances qui font que je la réalise maintenant, et elle aurait pu avoir le numéro 18 ou 22 si j'avais repoussé la réalisation à plus tard. De même, le long cycle sur le terrorisme islamiste, au sein de la même série Kimono, se déroule bien sûr après septembre 2001 (ce n'est d'ailleurs même pas dit, ça transparaît en filigrane), mais il se déroule en fait n'importe quand entre fin 2001 et disons 2005 à peu près ; mais à part ça, été ou hiver, 2001 ou 2002, ou 2004, alors là... j'ai fait ça au pif, comme ça venait, et ça n'a strictement aucune importance. Je crois savoir que Jacques Martin aussi avait sous le coude un certain nombre de scénarios qui dormaient dans ses tiroirs assez longtemps, et étaient publiés en fonction de divers paramètres qui n'ont rien à voir avec une chronologie. La plupart des scénaristes sont sans doute comme ça, d'ailleurs. Sauf cas particuliers, je répète (un auteur peut avoir prévu justement une chronologie stricte d'un album à l'autre). Alors, en dehors de ces cas particuliers, vouloir étiqueter, comme vous le faites, les albums qui découlent d'une inspiration et d'une forme d'improvisation, c'est faire cohabiter deux mondes inconciliables : l'imaginaire et le "terre à terre" ; l'esprit et le matériel ; la poésie et la négation de la poésie.

stephane

stephane
vieux sage
vieux sage

Effectivement, L'Apocalypse, il l'avaitcrayonné les 2 premières planches en 1974.

http://alixmag.canalblog.com/

Invité


Invité

JYB a écrit:
Michel Jacquemart a écrit:(les saisons sont estimées d'après les décors : neige, végétation...
Si j'avais le temps et la mémoire, je pourrais citer des exemples (autres que dans la série Lefranc) d'étourderies ou d'à peu près chez des dessinateurs qui font des décors comme ils le sentent sans tenir compte du moment de l'année où se déroule leur BD.

Même Hergé s'était planté pour situer la saison des Picaros et entre la publication dans l'hebdo et l'album avait été obligé de faire des rectificatifs sur au moins deux cases de la première planche :

Chronologie des aventures de Lefranc Picaro10

Damned

Damned
grand maître
grand maître

stephane a écrit:Effectivement, L'Apocalypse, il l'avaitcrayonné les 2 premières planches en 1974.

A noter aussi que dans "SOS Météores", malgré l'invention du professeur Miloch, on voit des arbres feuillus au début de l'histoire (donc été) et plus loin des arbres dénudés (donc hiver, pages 20 à 22) les deux cohabitant parfois dans la même planche !
On peut comprendre les intempèries provoquées par le professeur Miloch (base du scénario) mais pas au point de faire changer les saisons et la végétation de manière aussi rapide et radicale, surtout qu'on retrouve les arbres feuillus dans les pages suivantes !
Comme dit JYB, ça ne m'empêche pas d'apprécier cet album et de le relire souvent, n'y voyant qu'une anomalie oubliée par l'auteur emporté par l'élan de sa narration ....

Raymond Damned

http://www.pbase.com/vv_eagle/legrand_raymond

Invité


Invité

JYB a écrit:
[...] Bien sûr, vous faites ce que vous voulez et votre enquête peut se justifier de la part de fans de Lefranc, mais (je parle encore en tant que scénariste) elle ressemble à un travail d'entomologiste qui casse le charme et le plaisir de la lecture d'une BD, laquelle doit se faire au premier degré, et être considérée comme une simple détente, un loisir [...]

[...] Alors, en dehors de ces cas particuliers, vouloir étiqueter, comme vous le faites, les albums qui découlent d'une inspiration et d'une forme d'improvisation, c'est faire cohabiter deux mondes inconciliables : l'imaginaire et le "terre à terre" ; l'esprit et le matériel ; la poésie et la négation de la poésie.


Le lecteur que je suis partage ton point de vue, car rien n'est pire à mes yeux que d'enfermer la bande dessinée dans un "carcan" strictement chronologique, dès l'instant où le scénario ne le nécessite pas expressément (comme dans des récits à vocation purement historique).

Pierre

Pierre
vieux sage
vieux sage

A tout vouloir codifier, on perd le plaisir

Raymond

Raymond
Admin

Pierre a écrit:A tout vouloir codifier, on perd le plaisir
Au contraire ! Il y a en particulier le plaisir de la confrontation au réel, sans parler du plaisir de discuter. Smile

Petite question à Michel : pourquoi considérer Londres en péril comme un récit "hors chronologie" ? Il est au contraire bien daté dans les années 50.


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Michel Jacquemart

Michel Jacquemart
bédéphile pointu
bédéphile pointu

Le titre de cette rubrique (qui a été créée par Raymond, et non par moi-même !), c'est la chronologie des aventures de Lefranc ! Si vous êtes opposé à ce que l'on établisse une telle chronologie, autant ne pas lire cette rubrique !

deux remarques:

1- La moindre des choses, c'est qu'il y ait une cohérence interne au sein d'un album ! Si l'on s'emmêle les pinceaux dans les saisons, par exemple, on ne respecte plus la réalité physique du monde ; on peut certes imaginer un carnaval en été, des pommes sur les arbres au printemps, un personnage qui en regardant un croissant de lune dans le ciel dit "nous attendrons demain pour que ce soit la pleine lune" ! on peut alors faire voler des avions sans aucune contrainte de ravitaillement, faire tirer 20 coups de feu à un Colt sans que l'on doive le recharger, s'en tirer sans une égratignure en sautant d'un avion en plein vol... Pourquoi se soucier des lois de la physique ? Ou des contraintes historiques ?

Mais dans ce cas, ce n'est plus du Lefranc ou du Buck Danny, c'est les Schtroumpfs ! - version US, bien sûr !

C'est à se demander pourquoi certains auteurs passent tant de temps à se documenter si les lecteurs sont prêts à avaler n'importe quelle invraisemblance...

2- Au sein d'une série, il faut qu'il y ait cohérence, sinon, ce n'est plus une série ! ce n'est pas le bandeau-titre qui fait la série, mais bien sa cohérence interne ! Il faut donc qu'il y ait persistance de la mémoire, tout comme dans la construction de la personnalité d'un individu ; si les personnages ont à chaque fois tout oublié de leurs aventures précédentes, il n'y a pas construction d'une série, mais une accumulation d'albums dont les héros portent seulement le même nom, mais ne sont pas de fait les mêmes personnages.

Ainsi, certains albums portant le bandeau "Lefranc" ou "Alix" n'appartiennent de fait pas à ces séries !


Si maintenant vous trouvez que le "carcan historique" est trop étroit, pourquoi lire de la BD historique ? Je conseille le genre "heroic fantasy", qui est libéré de ce "carcan" ! Mais, de tout façon, même dans ce genre, il doit y avoir une cohérence interne, aussi bien au sein de chaque roman que dans la série ou le cycle ; si le monde créé par l'auteur obéit à des lois différentes du nôtre, il faudra que ces lois soient respectées tout au long de la saga ; de même, si l'on construit un cycle d'aventures, il faut qu'il y ait une "cohérence historique" entre les épisodes.

Si même les lecteurs de Jacques Martin pensent que la cohérence manque de poésie et se font les chantres du n'importe quoi, alors pas de regrets que l'on ait laissé ces séries tourner à vau-l'eau !

Raymond

Raymond
Admin

Je suis complètement d'accord avec cette idée qu'une série doit avoir une cohérence interne. Cette considération est particulièrement importante pour une série comme Lefranc, dont les aventures ont la vocation d'être "ancrée" dans le monde réel.


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Michel Jacquemart

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Raymond a écrit:
Pierre a écrit:A tout vouloir codifier, on perd le plaisir
Au contraire ! Il y a en particulier le plaisir de la confrontation au réel, sans parler du plaisir de discuter. Smile

Petite question à Michel : pourquoi considérer Londres en péril comme un récit "hors chronologie" ? Il est au contraire bien daté dans les années 50.

Londres en péril est en effet daté "anneés '50", mais Londres en péril n'est pas une aventure de Lefranc !

Le scénario de Londres en péril n'obéit pas aux critères de cohérence caractéristiques de la série:
- cohérence interne au sein de l'album : l'histoire est sensée se dérouler quand Churchill est premier ministre, soit entre Octobre 1951 et Avril 1955, or Lefranc se rend à Londres en empruntant une autoroute inaugurée en 1956. De plus, toute l'histoire semble se dérouler sur une seule journée, ce qui est physiquement impossible...
- cohérence au sein de la série : dans La Grande Menace, Renard était inspecteur à Mulhouse ; par la suite, Jacques Martin a indiqué que Renard travaillait désormais pour Interpol ; dans Le Maître de l'Atome, Lefranc, qui n'a plus vu Renard depuis 3 ans, cherche d'abord à le joindre à Mulhouse, avant d'apprendre qu'il a déménagé au siège d'Interpol ; or, dans Londres en péril, Renard est commissaire au Quai des Orfèvres ! Le "Commissaire Renard" de Londres en péril n'est donc pas l'Inspecteur Renard de la série Lefranc ! De plus, le scénariste présente Renard comme un parfait crétin qui cache à Lefranc l'indice principal de cette enquête !

Cette histoire complètement incohérente comporte une erreur de scénario à chaque page, voire à chaque image ! Rien à voir avec le "style Jacques Martin" ! Pour que ce soit un "Lefranc" - même raté, il faudrait tout au moins que l'on ait eu l'intention de faire du Lefranc ; or, ici, on a plutôt essayé de plagier Blake et Mortimer : on retrouve le thème des Sarcophages du Sixième Continent dans l'ambiance de La Marque Jaune et en recopiant les décors du Paris post-atomique du Piège Diabolique...

Michel Jacquemart

Michel Jacquemart
bédéphile pointu
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Raymond a écrit:Je suis complètement d'accord avec cette idée qu'une série doit avoir une cohérence interne. Cette considération est particulièrement importante pour une série comme Lefranc, dont les aventures ont la vocation d'être "ancrée" dans le monde réel.

Dans une série qui est ancrée dans le monde réel, il faut, en plus de la cohérence interne, une cohérence avec le monde réel : lois physiques, astronomiques (saisons...) et historique.

La cohérence interne est nécessaire à une série, même située dans un monde imaginaire comme celui des Schtroumpfs ! Le comportement et la personnalité des différents Schtroumpfs (S. grognon, S. à Lunettes, etc) doivent être cohérents d'un album à l'autre ! De même l'architecture, la technologie, etc... Certains lecteurs fidèles, par exemple, s'inquiètent de ce que, sous l'influence américaine, on ne soit plus cohérent avec le monde moyen-âgeux féérique dans lequel ils évoluent depuis La Flûte à Six Schtroumpfs !

Michel Jacquemart

Michel Jacquemart
bédéphile pointu
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stephane a écrit:Effectivement, L'Apocalypse, il l'avaitcrayonné les 2 premières planches en 1974.

Oui, mais les véhicules ont été actualisés par la suite ! Ce qui compte, si on veut dater une histoire, ce n'est pas l'époque à laquelle l'auteur a commencé à travailler sur cette histoire, mais bien l'année à laquelle il a décidé que son histoire se déroulait ! Si Jacques Martin avait décidé que cette histoire se déroulait précisément en 1974, il aurait conservé les véhicules de 1974 ! Jacques Martin a voulu que cette histoire se situe à l'époque où elle était publiée, Lefranc étant à l'époque une série contemporaine !

Les choses se sont compliquées quand on a lancé une série parallèle avec retour dans les années '50, et qui a donc été conçue, comme je l'ai déjà expliqué, non plus comme une série contemporaine, mais bien comme une série historique. Malheureusement certains n'ont pas respecté ce choix et ont créé une "ambiance années '50" de fantaisie, un peu à la manière du Moyen-âge de fantaisie des Schtroumpfs...



Dernière édition par Michel Jacquemart le Ven 27 Mai - 16:53, édité 2 fois

Invité


Invité

ben désolé, mais pour moi, "Londres en péril" est estampillé Lefranc, donc c'est une aventure de Lefranc... avec ses qualités, ses défauts...et étant intégré à la série, je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas être pris en compte... l'album existe, on ne peut l'occulter...

Michel Jacquemart

Michel Jacquemart
bédéphile pointu
bédéphile pointu

C'est bien là le malheur ! On a estampillé "Lefranc" ou "Alix" des albums qui ne correspondaient pas aux critères de qualité de ces séries ! Ceux qui étaient sensés être les "gardiens du temple" ont agi comme les "marchands du temples" et ont laissé se dégrader irrémédiablement ces séries...

Je ne suis pas le seul à penser qu'il est à présent trop tard pour redresser la situation... Le mal est fait... Certes, on continuera pendant quelque temps encore à sortir de nouveaux albums estampillés "Lefranc" ou "Alix", cela permettra au fonds de continuer à tourner, mais l'éclat du monument est terni à jamais...

JYB


vieux sage
vieux sage

Michel Jacquemart a écrit:Le titre de cette rubrique (qui a été créée par Raymond, et non par moi-même !), c'est la chronologie des aventures de Lefranc ! Si vous êtes opposé à ce que l'on établisse une telle chronologie, autant ne pas lire cette rubrique !
Oui, mais au moins une fois, la toute première, on se sent bien obligé de lire cette nouvelle rubrique pour savoir de quoi elle retourne. Après, en effet, personne n'est obligé de la lire, mitraillette dans le dos, et des lecteurs pointilleux peuvent trouver plaisir à décortiquer chaque album et voir s'il s'inscrit bien dans la série, dans le sens où tu l'entends... Mais à certains moments, la recherche de la cohérence comme tu la décris devient de la prise de tête confinant à l'étourdissement, un outrage répréhensible fait à une mouche, et du coupage de cheveu en 4 (voire en 8 )...

Michel Jacquemart a écrit:deux remarques:
1- La moindre des choses, c'est qu'il y ait une cohérence interne au sein d'un album ! Si l'on s'emmêle les pinceaux dans les saisons, par exemple, on ne respecte plus la réalité physique du monde ; on peut certes imaginer un carnaval en été, des pommes sur les arbres au printemps, un personnage qui en regardant un croissant de lune dans le ciel dit "nous attendrons demain pour que ce soit la pleine lune" ! on peut alors faire voler des avions sans aucune contrainte de ravitaillement, faire tirer 20 coups de feu à un Colt sans que l'on doive le recharger, s'en tirer sans une égratignure en sautant d'un avion en plein vol... Pourquoi se soucier des lois de la physique ? Ou des contraintes historiques ?
Je réponds ici à la plupart des remarques de Michel : je crois qu'on ne parle pas du même type de cohérences. Il y a incohérences et incohérences, et tu pousses ta logique à l'extrême... Relis bien aussi mon long post d'hier, dont je ne change pas une virgule, et qui semble avoir été approuvé par plusieurs intervenants...

Michel Jacquemart a écrit:Mais dans ce cas, ce n'est plus du Lefranc ou du Buck Danny, c'est les Schtroumpfs ! - version US, bien sûr !
Marrant (si on peut dire) : j'ai dit à peu près la même chose dans le forum (l'année dernière, quand j'ai dit, concernant des incohérences dans l'album L'oasis, qu'on n'était pas dans Oui-oui à la plage), et comment ai-je été renvoyé dans les cordes...!

Raymond

Raymond
Admin

Pour revenir à la question de départ, je pense que l'on peut adopter dans les grandes lignes la proposition de Michel.

Je dis "dans les grandes lignes" parce qu'il me semble qu'on ne peut pas écarter sans autre Londres en péril de la liste chronologique. Il y a quelques erreurs factuelles dans cet album (comme par exemple cette route qui n'était pas encore construite ou le statut exact de l'inspecteur Renard) mais c'est le genre de chose que l'on peut trouver dans la plupart des BD historiques, si on cherche bien. Je l'intègre donc à la liste, en le faisant dater d'avant 1955.

Voici le résultat :

Années '50
- La Grande Menace - vacances d'été 1952
- Londres en péril (entre 1952 et 1955)
- Le Maître de l'Atome - Juillet-Août 1955
- Noël Noir - Décembre 1955
- Les Enfants du Bunker - Fin Juin/début Juillet 1956
... (inédits)
- Le Châtiment - Mars 1958
... (inédits)

Années '60
- L'Ouragan de Feu - fin vacances d'été 1960
- Le Mystère Borg - Avril 1964 (congé scolaire)

Années '70
- Le Repaire du Loup - automne 1970
- Les Portes de l'Enfer - été 1977
- Opération Thor - automne 1978

Années '80
- L'Oasis - fin été ou début automne 1980
- L'Arme absolue - automne 1982
- La Crypte - été 1984
- L'Apocalypse - fin hiver/printemps 1986
- La Cible - printemps 1989

Années '90
- La Camarilla - printemps/été 1996
- Le Vol du Spirit - printemps 1998

Années 2000
- La Colonne - printemps 2001
- El Paradisio - 2002
- L'Ultimatum - automne/hiver 2003
- La Momie Bleue - été 2007
... (inédits)

Comme l'Eternel Shogun n'est pas encore sorti, je ne le mets pas dans la liste.


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Invité


Invité

Raymond a écrit:Je dis "dans les grandes lignes" parce qu'il me semble qu'on ne peut pas écarter sans autre Londres en péril de la liste chronologique. Il y a quelques erreurs factuelles dans cet album (comme par exemple cette route qui n'était pas encore construite ou le statut exact de l'inspecteur Renard) mais c'est le genre de chose que l'on peut trouver dans la plupart des BD historiques, si on cherche bien. Je l'intègre donc à la liste, en le faisant dater d'avant 1955.

Entièrement d'accord avec Raymond, et pourquoi chipoter (ou pinailler puisque l'on faisait référence à BoDoï), sur quelques incohérences que l'on imposerait aux lecteurs alors que la pire de toutes les incohérences dans cette série qui s'étale sur 50 ans et que Lefranc ne vieillit pas, ne subit pas les affres du temps, en admettant cette incohérence qui nous éloigne de toute cohérence "réalité" de cette chronologie, on peut accepter les défauts de chaque album (que ce soit de lieu, d'espace temps...).

Michel Jacquemart

Michel Jacquemart
bédéphile pointu
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Londres en péril devrait en effet se situer entre 1952 et Avril 1955, logiquement en 1953, puisque l'on y voit la marque jaune... Mais, si vraiment on veut glisser cet album dans la série Lefranc, ce doit être dans un fuseau temporel alternatif, dans lequel Renard est devenu commissaire... Londres en péril n'est pas compatible avec Le Maître de l'Atome et les autres albums dans lequel l'Inspecteur Renard apparaît... Il aurait mieux valu que le synopsis de cette histoire qui n'a rien d'une aventure de Lefranc reste dans le tiroir où on l'avait oubliée jusqu'à ce qu'une sorte de Monsieur Boulier l'en sorte...

Quant à L'Eternel Shogun, il vaut en effet mieux attendre d'en savoir plus... Il faudrait en effet savoir savoir si l'erreur chronologique qui était apparue dans AlixMag e a été ou non corrigée... Pour rappel, cette histoire avait été présentée comme se déroulant sous l'occupation américaine du Japon, donc entre 1945 et 1951, à une époque où Lefranc n'avait pas encore rencontré Borg ! Comme, entre La Grande Menace (1952) et Le Maître de l'Atome (été 1955), Lefranc n'a pas revu Borg (qui se cachait à Côme et à Tanger sous une autre identité), cette histoire où Borg apparaît (avec sa barbe) face à Lefranc devrait donc se situer plus tard, à une époque où le statut du Japon n'est plus le même... Quoi qu'il en soit, la présentation de cette histoire s'est faite dans une certaine confusion...



Dernière édition par Michel Jacquemart le Ven 27 Mai - 10:37, édité 2 fois (Raison : accord du participe passé)

Michel Jacquemart

Michel Jacquemart
bédéphile pointu
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Réponse à Immages Innées : l'absence de vieillissement du héros fait partie du genre, ce n'est pas la même chose qu'une incohérence au sein de la série !

(Autre exemple : que Superman puisse voler n'est pas une incohérence, même si cela n'est pas physiquement possible ; mais qu'un scénariste repreneur fasse venir superman de la planète Mars au lieu de la planète Krypton, cela constitue une incohérence dans la série ! Vous pigez la différence ?)

Autre remarque à Immages Innées : quand Bob de Moor a fait remarqué à Hergé qu'il y avait une contradiction entre la scène d'ouverture en plein été et la scène finale de carnaval, Hergé n'a pas dit : "on s'en fiche, c'est bon comme ça!", il a corrigé !!

Je constate avec regrets que nous n'avons pas les mêmes critères quant au sens du respect d'une série et de ses lecteurs... Quand des scénaristes donnent l'impression de ne pas s'être donné la peine d'avoir lu avec toute l'attention requise les albums de la série qu'ils sont sensés reprendre, cela ne présage rien de bon... Mais s'il se trouve des amateurs de daube, grand bien leur fasse !

Damned

Damned
grand maître
grand maître

Michel Jacquemart a écrit: Quand des scénaristes donnent l'impression de ne pas s'être donné la peine d'avoir lu avec toute l'attention requise les albums de la série qu'ils sont sensés reprendre, cela ne présage rien de bon...

Là, j'assimile cela à une faute professionnelle typique !
Je sais de quoi je parle, pour avoir été représentant syndical dans une autre vie ......
La connaissance d'une série, pour sa reprise, devant être un préalable incontournable, et quand je dis connaissance, je parle du fond, pas seulement de la forme !

Raymond Damned

http://www.pbase.com/vv_eagle/legrand_raymond

Michel Jacquemart

Michel Jacquemart
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bédéphile pointu

réponse à JYB :

Nous avions déjà discuté de certains "problèmes logistiques" à propos de l'album "L'Oasis". Je suis d'accord sur le principe comme quoi les problèmes logistiques doivent être pris en compte lors de la rédaction d'un scénario réaliste. Dans le cas précis de l'Oasis, je reste persuadé, pour avoir moi-même une petite expérience de randonnée dans le Sahara, que le problème de l'eau n'en est pas vraiment un étant donné le court laps de temps donné à la mission ; par contre, dès la lecture de l'album à sa sortie, je me suis demandé comment ce gros porteur s'était posé là ! Mais le problème tient surtout au dessin : il aurait suffit que l'avion soit moins imbriqué dans la végétation et que l'on aperçoive des éléments d'une piste de fortune, comme celle que l'on voit dans Vol 714 pour Sydney ; je suis étonné que Jacques Martin (qui avait participé à la réalisation de cet album de Tintin) n'ait pas demandé cela à Chaillet...

Il reste le problème de l'arme "miraculeuse" de Lefranc et du fait que c'est lui qui part tout seul délivrer Jeanjean et les passagers de l'Airbus au lieu d'un commando des forces spéciales...

Voilà ma réponse : Lefranc est une série réaliste, mais qui appartient au "genre saga héroïque". Au même titre que Bob Morane, Blake et Mortimer et bien d'autres... Dans ce genre de séries d'aventures, on a un contexte réaliste, avec des voitures et des avions qui sont des modèles réels, à la différence de série "fantaisistes" comme Oui-Oui ou Mickey ; on peut rencontrer des personnages réels, le contexte géographique, politique et historique sont les plus proches possible de la réalité ; mais le héros (ou le petit groupe de héros) accomplissent des choses qu'une personne réelle a peu de chances d'accomplir dans sa vie réelle : par exemple le héros vit plus d'aventures qu'un homme réel pourrait en vivre sur une vie, et ses aventures se déroulent sur un grand nombre d'années sans qu'il semble vieillir physiologiquement ; autre élément différent de la réalité courante : le héros résoudra seul des problèmes ou des conflits qui demanderaient dans la réalité l'intervention de tout un bataillon de spécialistes - le héros étant habituellement "multi-talents" : il sait piloter tout type de véhicule, sait manier toutes les armes et est expert dans toutes les techniques de combat...

Cela n'est pas de l'incohérence, mais est inhérent au genre, tout comme les "super-pouvoirs" des super-héros de comics.

Dans ce genre d'aventures, on peut rencontrer, à côtés des voitures et avions réels, des engins peu probables comme des super-lasers, des rayons paralysants, des super-missiles à statoréacteurs, des machines à voyager dans le temps, des télécéphaloscopes, etc... Mais les auteurs prendront le soin de rendre ces inventions crédibles...

Ce genre "héroïque" puise ses racines dans l'Antiquité, avec Gilgamesh puis les héros grecs... Les héros grecs ont certains "pouvoirs" que le commun des mortels ne possède pas et le destin d'un grand nombre (comme pour la guerre de Troie) semble au main d'une poignée de (super)héros... Bien que dépourvus de "super-pouvoirs", Bob Morane, Blake et Mortimer, Lefranc et bien d'autres sont les descendants de ces héros grecs... Des héros humanisés (pas de "super-pouvoir"), certes, mais qui gardent certains attributs des héros antiques...

Il y a différents niveaux de réalisme... Par exemple, 2001 L'odyssée de l'Espace et La Guerre des Etoiles sont tous deux des films "réalistes" de science-fiction (ce n'est pas du Bugs Bunny), mais le premier appartient au genre "hard-science" et le second au genre "Space Opera" et la manière dont sont traités les questions de gravité et non-gravité, de trajectoires balistiques ou de vie extraterrestre est radicalement différente d'un film à l'autre.

Lefranc appartient à la même famille de héros que Bob Morane et Mortimer : des héros "multi-fonctions" évoluant dans un monde réaliste, mais dans lequel peuvent apparaître des inventions prodigieuses ou des civilisations cachées improbables... Même problème pour Alix : il évolue dans un contexte historique précis, mais il réussit à accomplir seul avec enak des missions qui logiquement seraient confiées à plusieurs légions ; cela ne constitue pas une erreur ou une incohérence, mais fait partie du genre.

Si on prend un personnage comme Buck Danny, on est dans un autre genre, pas dans celui du héros "multi-fonctions"... On n'imaginerait pas de "vraies" soucoupes volantes, d'Atlantes ou de chronoscaphe dans Buck Danny ! Toutefois, Buck Danny est bien un héros de la "même trempe" que Bob Morane ou Lefranc en ce sens qu'il vit plus un nombre incroyable d'aventures sur un laps de temps impossible pour un humain normal (encore que Chuck Yeager...) et, avec ses deux équipiers, il accompli des missions qui logiquement seraient réparties sur un bien plus grand nombre d'individus...

Si on veut pousser le réalisme littéraire jusqu'au bout, on obtient des personnages à qui il n'arrive qu'une seule aventure, on arrive au roman moderne, avec Proust ou Madame Bovary... Mais on n'est plus dans le même registre... Quand on discute d'une oeuvre, il ne faut pas perdre de vue le genre dans lequel elle s'inscrit...

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