Voici un épisode qui fera date dans la série et ce, à plus d’un titre.
Nous sommes fin 1955 à l’aube d’un incident majeur dans une mine du nord de la France. Venu enquêter sur cet accident, Lefranc va se trouver mêlé, bien plus qu’il ne peut l’imaginer, à ce fait divers.
Alors qu’on pense assister à une banale course contre la montre pour sauver ces mineurs restés coincés au fond, on apprend que la seule personne qui pourrait les sauver n’est autre qu’un terroriste recherché par la police. Le scénario évite alors tout manichéisme et l’on apprendra beaucoup de ce communiste polonais et des raisons qui l’ont poussé à assassiner un général. Le drame humain évoqué est collectif : les mineurs prisonniers, les familles qui se pressent aux grilles d’entré de la mine, tout ceci est parfaitement rendu tant graphiquement que par les dialogues : on est vraiment impliqués dans l’action et on souffre avec ces gens.
Mais le drame est aussi individuel. L’héroïne de cet épisode, Luciana, partie avec Lefranc et l’équipe de sauvetage pour retrouver son mari ou son amant, le terroriste, qui sait ? constitue réellement le personnage central de cet épisode. Par petites touches, par des flash-back, les auteurs nous en apprendront ainsi sur son drame personnel, par ses confidences aussi, faites à Lefranc. On assistera alors à des scènes très fortes entre ces deux personnages, dans un huis clos oppressant où chacun, à tour de rôle, confiera à l’autre ses blessures. C’est donc une première dans la série : Lefranc va nous en apprendre sur son enfance et le clin d’œil à celle de Jacques Martin est évident. Ces moments d’émotion ne nuisent en rien à l’action qui se développe et nous réserve des surprises jusqu’à à la double fin très originale !
On le sent dès le début, cet épisode n’est pas l’œuvre de deux mercenaires, mais de vrais amoureux de l’œuvre de Martin qui font honneur à la série et à son créateur, avec leur personnalité, leur originalité, mais sans jamais en dénaturer l’esprit, je dirais même que par moments il le sublime !
Michel Jacquemart réussit, à mon avis, un épisode majeur de la série, que je préfère encore au Maître de l’atome par son caractère profondément humain et son scénario parfaitement abouti.
Régric n’est pas en reste. On le sent un peu timoré sur le début au niveau de la mise en page, mais on est vraiment bluffé par son découpage extraordinaire des pages 25 à 27, avec un sens du mouvement incroyable ! La page 27 me fait beaucoup penser, par son découpage audacieux, à une planche d’un épisode de Jhen, Les écorcheurs, représentant l’attaque d’un château, ceci dit en passant.
Les décors sont excellents et les couleurs de Loli remarquables.
Les seuls bémols viendraient des expressions de Lefranc qui sont parfois un peu caricaturales, sans que cela nuise à l’ensemble, et du fait, mais c’est tout à fait subjectif, que j’aurais préféré voir l’action se situer en Belgique, d’autant que les repérages des auteurs y ont été effectués.
Je précise que le côté documenté cher à Martin et à ses fans est tout à fait à la hauteur et, à l’inverse du dernier Jhen, accompagne ici l’action sans jamais prendre le pas sur celle-ci.
Il y aurait tellement à dire sur cet album à plusieurs niveaux de lecture, mais ce serait alors en dévoiler plus qu’il ne faudrait et ce serait vraiment dommage.
Vous prendrez énormément de plaisir à lire et à relire ce qui, à mes yeux, constitue le meilleur album de reprises de l’univers Martin.
Noël noir est une divine surprise !
Nous sommes fin 1955 à l’aube d’un incident majeur dans une mine du nord de la France. Venu enquêter sur cet accident, Lefranc va se trouver mêlé, bien plus qu’il ne peut l’imaginer, à ce fait divers.
Alors qu’on pense assister à une banale course contre la montre pour sauver ces mineurs restés coincés au fond, on apprend que la seule personne qui pourrait les sauver n’est autre qu’un terroriste recherché par la police. Le scénario évite alors tout manichéisme et l’on apprendra beaucoup de ce communiste polonais et des raisons qui l’ont poussé à assassiner un général. Le drame humain évoqué est collectif : les mineurs prisonniers, les familles qui se pressent aux grilles d’entré de la mine, tout ceci est parfaitement rendu tant graphiquement que par les dialogues : on est vraiment impliqués dans l’action et on souffre avec ces gens.
Mais le drame est aussi individuel. L’héroïne de cet épisode, Luciana, partie avec Lefranc et l’équipe de sauvetage pour retrouver son mari ou son amant, le terroriste, qui sait ? constitue réellement le personnage central de cet épisode. Par petites touches, par des flash-back, les auteurs nous en apprendront ainsi sur son drame personnel, par ses confidences aussi, faites à Lefranc. On assistera alors à des scènes très fortes entre ces deux personnages, dans un huis clos oppressant où chacun, à tour de rôle, confiera à l’autre ses blessures. C’est donc une première dans la série : Lefranc va nous en apprendre sur son enfance et le clin d’œil à celle de Jacques Martin est évident. Ces moments d’émotion ne nuisent en rien à l’action qui se développe et nous réserve des surprises jusqu’à à la double fin très originale !
On le sent dès le début, cet épisode n’est pas l’œuvre de deux mercenaires, mais de vrais amoureux de l’œuvre de Martin qui font honneur à la série et à son créateur, avec leur personnalité, leur originalité, mais sans jamais en dénaturer l’esprit, je dirais même que par moments il le sublime !
Michel Jacquemart réussit, à mon avis, un épisode majeur de la série, que je préfère encore au Maître de l’atome par son caractère profondément humain et son scénario parfaitement abouti.
Régric n’est pas en reste. On le sent un peu timoré sur le début au niveau de la mise en page, mais on est vraiment bluffé par son découpage extraordinaire des pages 25 à 27, avec un sens du mouvement incroyable ! La page 27 me fait beaucoup penser, par son découpage audacieux, à une planche d’un épisode de Jhen, Les écorcheurs, représentant l’attaque d’un château, ceci dit en passant.
Les décors sont excellents et les couleurs de Loli remarquables.
Les seuls bémols viendraient des expressions de Lefranc qui sont parfois un peu caricaturales, sans que cela nuise à l’ensemble, et du fait, mais c’est tout à fait subjectif, que j’aurais préféré voir l’action se situer en Belgique, d’autant que les repérages des auteurs y ont été effectués.
Je précise que le côté documenté cher à Martin et à ses fans est tout à fait à la hauteur et, à l’inverse du dernier Jhen, accompagne ici l’action sans jamais prendre le pas sur celle-ci.
Il y aurait tellement à dire sur cet album à plusieurs niveaux de lecture, mais ce serait alors en dévoiler plus qu’il ne faudrait et ce serait vraiment dommage.
Vous prendrez énormément de plaisir à lire et à relire ce qui, à mes yeux, constitue le meilleur album de reprises de l’univers Martin.
Noël noir est une divine surprise !