Alix origines T1

2J a écrit:Superbe démonstration
Je reste dubitatif quant au graphisme

Je n'ai pas encore lu l'album et ne puis donc me prononcer sur le récit lui-même. Mais je partage totalement le sentiment de 2J quant au choix du style de dessin.

Je n'adhère pas à ce graphisme enfantin qui me dérange infiniment pour une série issue d'Alix, même pour raconter l'enfance du personnage.

Peut-être paraîtrai-je sévère en m'exprimant ainsi, mais je ne vois pas pourquoi le récit d'une enfance devrait se faire dans un style puéril qui plus est laid. Ce n'est pas le cas de l'enfance de Thorgal par exemple.

J'aurais pu admettre une série sur l'enfance d'Alix servie par la beauté d'un nouveau style réaliste fouillé qui nous aurait surpris et séduit autant que l'a fait celui d'Alix Senator dans son genre propre. Mais là, non vraiment non. Je n'achèterai pas cet album mais me contenterai de le lire dans une librairie ou une bibliothèque.

Peut-être as-tu parfaitement raison cher Raymond. Je lirai bien entendu cet album.
En revanche, l'expression de ma désapprobation envers le style du dessin de cet album n'est pas un préjugé mais une impression qui témoigne d'un jugement de goût et d'une préférence. Elle est comme telle légitime quoique évidemment discutable au sens où nous l'entendons ici, mais certainement pas un préjugé, terme que je refuse car il reviendrait d'une part à confondre jugement de goût et a priori, d'autre part à invalider la valeur potentielle de ce jugement de goût en le réduisant à la forme du préjugé

Absolument ! J'ai toujours adoré cette réplique ! C'est le talon d'Alix !

Je détonerai sans doute en disant que je ne comprends pas de quels carcans rigides on parle ici.
Je ne vois pour ma part dans ces prétendus carcans que la beauté d'une création exigeante et singulière.
Je n'en dirais pas autant de cet Alix qui n'est en rien des origines mais seulement de l'écume du présent le plus immédiat, celui du style international passe partout qui substitue la lisibilité immédiate agréable car paresseuse et facile au talent.
Comment peut-on quand on a goûté l'élégance sensible de Marc Jailloux et le tragique ténébreux de Thierry Demarez peut-on accepter ce dessin fade et sans personnalité ?
Imaginez ce que serait une enfance de Blueberry ainsi dessinée "sauvant la série du carcan rigide de de Giraud" ! Ce serait risible !