Il n'y a pas encore de sujet consacré à cet album. Il est temps de réparer cela.
Pour certains d'entre vous, le Mystère Borg est la meilleure des histoires de Lefranc, et il y a de solides arguments pour défendre cette idée.
Sur le plan du récit, ce n'est au départ pas très impressionant. On découvre surtout une intrigue policière qui semble privilégier l'ambiance par rapport à l'action. De Gardsten à Venise, en passant par Lucerne, le mystère prédomine et Lefranc évolue en plein brouillard. L'auteur semble d'avantage s'intéresser à certains personnages pittoresques ou à quelques détails révélateurs. Jacques Martin profite de la longueur des histoires de 64 pages, et il prend son temps en s'attardant sur quelques anecdotes véridiques, comme par exemple ces marchandages pénibles qu'il faut affronter après un voyage en gondole.
Il y a toutefois aussi de belles scènes d'action, comme par exemple la fameuse poursuite à ski derrière Axel Borg. Grand amateur de sport lui-même, Jacques Martin la dessine manifestement avec enthousiasme. Lefranc fait des sauts tandis que Borg lui tire dessus à coups de mitraillette. On n'est pas loin de l'ambiance des "James Bond".
En dehors de cette poursuite, il y a d'autres séquences d'anthologie dans cette histoire. La célèbre conversation entre Borg et Lefranc est un magnifique moment, et elle est en fait le prélude à un changement du rôle de Borg dans la série. Il deviendra progressivement plus sympathique par la suite, par exemple dans l'Arme absolue ou l'Apocalypse.
Au fait, pourquoi cette histoire s'intitule t-elle le Mystère Borg ? Il y a bien sûr l'énigme de départ, à savoir la maladie des villageois de Gardsten, mais s'agit-il vraiment d'un mystère, puisque l'inspecteur Renard nous en donne rapidement l'explication. On peut sinon rappeler le lien évident entre le titre et la disparition de Borg après que celui-ci ait réussi à semer Lefranc dans la montagne, mais ce n'est pas un vrai mystère (c'est même normal puisqu'on n'attrape pas Borg comme cela ). Quand j'y pense, le vrai mystère dans cette histoire, et ce qui nous fascine, c'est de comprendre cet amateur d'art qui est par ailleurs un collectioneur acharné. Comme Jacques Martin, Borg est un admirateur de l'antiquité, et lorsqu'il contemple une dernière fois sa collection avec nostalgie, il devient presque émouvant.
C'est l'étonnante révélation de cette aventure : Borg est un collectionneur et on oublie le bandit implacable attiré par le pouvoir. Il devient proche de nous (qui somme aussi des collectionneurs, pour la plupart), voir même peut être sympathique. Ce n'est pas très moral ... mais ce n'est pas vraiment mystérieux ?
J'aime ainsi cette histoire parce que les personnages y acquièrent une réelle épaisseur, mais il peut bien sûr y avoir d'autres raisons : perfection du dessin, nostalgie de cette ambiance "années 60", mélange harmonieux de la fantaisie et du réalisme ...
Et vous, que pensez-vous de cette histoire ?
Pour certains d'entre vous, le Mystère Borg est la meilleure des histoires de Lefranc, et il y a de solides arguments pour défendre cette idée.
Sur le plan du récit, ce n'est au départ pas très impressionant. On découvre surtout une intrigue policière qui semble privilégier l'ambiance par rapport à l'action. De Gardsten à Venise, en passant par Lucerne, le mystère prédomine et Lefranc évolue en plein brouillard. L'auteur semble d'avantage s'intéresser à certains personnages pittoresques ou à quelques détails révélateurs. Jacques Martin profite de la longueur des histoires de 64 pages, et il prend son temps en s'attardant sur quelques anecdotes véridiques, comme par exemple ces marchandages pénibles qu'il faut affronter après un voyage en gondole.
Il y a toutefois aussi de belles scènes d'action, comme par exemple la fameuse poursuite à ski derrière Axel Borg. Grand amateur de sport lui-même, Jacques Martin la dessine manifestement avec enthousiasme. Lefranc fait des sauts tandis que Borg lui tire dessus à coups de mitraillette. On n'est pas loin de l'ambiance des "James Bond".
En dehors de cette poursuite, il y a d'autres séquences d'anthologie dans cette histoire. La célèbre conversation entre Borg et Lefranc est un magnifique moment, et elle est en fait le prélude à un changement du rôle de Borg dans la série. Il deviendra progressivement plus sympathique par la suite, par exemple dans l'Arme absolue ou l'Apocalypse.
Au fait, pourquoi cette histoire s'intitule t-elle le Mystère Borg ? Il y a bien sûr l'énigme de départ, à savoir la maladie des villageois de Gardsten, mais s'agit-il vraiment d'un mystère, puisque l'inspecteur Renard nous en donne rapidement l'explication. On peut sinon rappeler le lien évident entre le titre et la disparition de Borg après que celui-ci ait réussi à semer Lefranc dans la montagne, mais ce n'est pas un vrai mystère (c'est même normal puisqu'on n'attrape pas Borg comme cela ). Quand j'y pense, le vrai mystère dans cette histoire, et ce qui nous fascine, c'est de comprendre cet amateur d'art qui est par ailleurs un collectioneur acharné. Comme Jacques Martin, Borg est un admirateur de l'antiquité, et lorsqu'il contemple une dernière fois sa collection avec nostalgie, il devient presque émouvant.
C'est l'étonnante révélation de cette aventure : Borg est un collectionneur et on oublie le bandit implacable attiré par le pouvoir. Il devient proche de nous (qui somme aussi des collectionneurs, pour la plupart), voir même peut être sympathique. Ce n'est pas très moral ... mais ce n'est pas vraiment mystérieux ?
J'aime ainsi cette histoire parce que les personnages y acquièrent une réelle épaisseur, mais il peut bien sûr y avoir d'autres raisons : perfection du dessin, nostalgie de cette ambiance "années 60", mélange harmonieux de la fantaisie et du réalisme ...
Et vous, que pensez-vous de cette histoire ?
Dernière édition par Raymond le Jeu 29 Mai - 13:39, édité 1 fois