Loup79 a écrit: Régric a son style, qui convient très bien à la série "Lefranc".
Son style donne un caractère à la série, je trouve. Ce qui permet de séparer deux époques complètement différentes, dont, jadis, celle de Martin avec une charte des éditions Dargaux très sévère - du moins je suppose.
Je ne comprends pas comment tu peux supposer l'existence d'une charte des éditions Dargaud, pour Lefranc.
A l'origine, cette série, destinée au journal Tintin, devait à la fois satisfaire
Hergé (le big boss pour l'aspect artistique et peut-être même davantage) dont Martin deviendra assez vite un proche et un assistant de confiance et
Raymond Leblanc, le patron des éditions du Lombard, lequel s'appuyait évidemment sur les compétences d'Hergé.
Une fois accepté et prépublié dans le journal Tintin, un récit de Lefranc était alors édité en album par ce même Raymond Leblanc. Ceci, avant que la série ne passe aux éditions Casterman (qui était alors l'éditeur d'Hergé).
J'ignore si les éditions du Lombard ou Casterman avaient une charte, au sens d'un document écrit que l'auteur s'engageait à respecter.
Le contrat d'édition devait fixer un certain nombre de points, mais je crois surtout, en ce qui concerne les histoires du journal Tintin que l'aval d'Hergé, l'avis des lecteurs (courrier, sondages) après une prépublication dans le magazine Tintin, et l'éventuelle censure de la loi sur les publications destinées à la jeunesse suffisaient à fixer certaines limites. Je me demande si les "chartes" n'étaient pas davantage virtuelles, morales, plutôt que contractuelles, à l'époque des grands hebdomadaires (Tintin, Spirou, Vaillant, Pilote, Coeurs Vaillants, Fripounet, pour ne citer qu'eux).