Ma bibliothèque est volontairement gracile et ne comprend que trois albums d'Alix. Parmi ceux-ci figure mon Graal, Le dernier spartiate. Et bien évidemment Adréa est une des raisons de ce choix.
Au-delà des faits mis en évidence par l'auteur, j'aimerais tout d'abord me pencher sur le statut d'Adréa. Dans un monde d'hommes, elle a su garder le pouvoir, très probablement légué par son ancien époux. C'est un évènement rare voire rarissime dans l'Histoire marquée par la loi salique.
La deuxième évidence est que cette femme est très active. Côté politique, Adréa ne se contente pas de gérer l'héritage du passé mais porte la vision d'une grandeur grecque retrouvée. Ce n'est pas la veuve d'un roi, ni la future épouse d'Alcidas, mais une femme libre qui décide en pleine connaissance de cause et agit selon ses idéaux. Et côté famille, la reine veille attentivement à l'éducation d'Héraklion, comme en témoigne d'ailleurs son ultime geste.
Jacques Martin dépeint donc une femme moderne capable de régner tout en éduquant son enfant.
Venons en maintenant à sa personnalité. Clairement, le caractère de la reine est entier. Et elle ignore les compromis. Ainsi, elle aime Alix envers et contre tous, et elle prend tous les risques pour sauver notre héros. On peut y voir de l'ubris, j'y vois du courage et de la droiture. Dans un autre registre, on pourrait dire que la décision de noyer les esclaves est cruelle et injuste. Je perçois plutôt dans cette décision, le choix de la cheffe de guerre. N'oublions pas non plus que l'intrigue du dernier spartiate se déroule au 1er siècle avant notre ère, une époque où la vie humaine ne valait pas grand chose.
Côté physique, Jacques Martin représente la reine sous les traits d'une femme plutôt jeune, ce qui est plausible vu l'âge d'Heraklion et l'âge alors des primipares. Du coup, l'écart avec Alix se réduit ce qui rend plus plausible cette étrange attirance.
Sur le plan gestuel, les postures d'Adréa sont toujours empreintes de noblesse, ce qui renforce sa dignité et sa royauté.
Au final, Adréa est une héroïne au plein sens du terme et les ressorts de l'action sont partagés entre Alix et la reine.
Une BD féministe ?
Eléanore
Au-delà des faits mis en évidence par l'auteur, j'aimerais tout d'abord me pencher sur le statut d'Adréa. Dans un monde d'hommes, elle a su garder le pouvoir, très probablement légué par son ancien époux. C'est un évènement rare voire rarissime dans l'Histoire marquée par la loi salique.
La deuxième évidence est que cette femme est très active. Côté politique, Adréa ne se contente pas de gérer l'héritage du passé mais porte la vision d'une grandeur grecque retrouvée. Ce n'est pas la veuve d'un roi, ni la future épouse d'Alcidas, mais une femme libre qui décide en pleine connaissance de cause et agit selon ses idéaux. Et côté famille, la reine veille attentivement à l'éducation d'Héraklion, comme en témoigne d'ailleurs son ultime geste.
Jacques Martin dépeint donc une femme moderne capable de régner tout en éduquant son enfant.
Venons en maintenant à sa personnalité. Clairement, le caractère de la reine est entier. Et elle ignore les compromis. Ainsi, elle aime Alix envers et contre tous, et elle prend tous les risques pour sauver notre héros. On peut y voir de l'ubris, j'y vois du courage et de la droiture. Dans un autre registre, on pourrait dire que la décision de noyer les esclaves est cruelle et injuste. Je perçois plutôt dans cette décision, le choix de la cheffe de guerre. N'oublions pas non plus que l'intrigue du dernier spartiate se déroule au 1er siècle avant notre ère, une époque où la vie humaine ne valait pas grand chose.
Côté physique, Jacques Martin représente la reine sous les traits d'une femme plutôt jeune, ce qui est plausible vu l'âge d'Heraklion et l'âge alors des primipares. Du coup, l'écart avec Alix se réduit ce qui rend plus plausible cette étrange attirance.
Sur le plan gestuel, les postures d'Adréa sont toujours empreintes de noblesse, ce qui renforce sa dignité et sa royauté.
Au final, Adréa est une héroïne au plein sens du terme et les ressorts de l'action sont partagés entre Alix et la reine.
Une BD féministe ?
Eléanore