Après avoir été rassasié de slogans révolutionnaires en lisant le dernier Tardi, j'ai eu l'envie hier soir de lire quelque chose de plus simple, de plus traditionnel et de plus reposant.
Et ... euréka, j'ai découvert le nouveau Michel Vaillant dans ma pile d'albums à lire !
Je me suis donc jeté dans la lecture de
Pikes Peak, le 10ème tome de la 2ème saison des aventures de mon coureur automobile préféré.
Pike Peaks, c'est le nom d'une course automobile contre la montre dans les montagnes du Colorado, et la trame principale de l'album va raconter comment la famille Vaillant surmonte de multiples obstacles pour gagner cette compétition. Les pièges vont en effet être nombreux, que ce soit sur la route ou sur le tapis vert, car les américains savent parfois jouer de méchants tours à leurs adversaires européens.
Mais l'album raconte aussi l'évolution de "la famille", dans laquelle le légendaire Henri Vaillant est parti à la retraite. La conduite de l'entreprise est désormais assurée par Françoise Latour-Vaillant et cette dernière se montre plutôt à l'aise dans le rôle du big boss. Bien qu'elle soit traditionnelle, la série illustre tout de même une évolution marquante du 21ème siècle.
La survenue d'une course en Amérique nous ramène également certains adversaires traditionnels de Michel Vaillant, en particulier les fameux Texas Drivers qui ont une grosse revanche à prendre. Et c'est ainsi que l'on retrouve l'inamovible Bob Cramer, toujours aussi antipathique et menaçant, mais j'ai été frappé par un détail curieux : il a perdu son spectaculaire nez busqué. A t-il eu recours à la chirurgie esthétique ? Le dessinateur des personnages a t-il été distrait ? Je n'ai en tout cas pas très bien reconnu le vilain Bob, que je trouvais parfois terrifiant quand j'étais tout jeune.
Certes, on sait presque d'avance comment cela va se terminer, puisque Michel Vaillant gagne presque toujours, mais sa manière d'y parvenir vous procurera peut-être quelques surprises. Et puis, il faut bien l'admettre, le principal charme de cet album est tout simplement de prolonger un vieux plaisir, celui de retrouver le monde (presque) simple des Vaillant, qui a maintenant retrouvé (après quelques albums cauchemardesques) son optimisme inné. Et rien que pour cet aspect "feel good", il vaut à mon avis la peine de lire cet album.