Voilà, j'ai lu ce Retour du Capitaine Nemo. C'est d'ailleurs un album qui se lit très vite.
L'album comporte deux parties. La première contient un récit des Cités obscures, qui est simplement une "histoire de passage" et qui est magnifiquement illustrée par Schuiten. La seconde est un petit dossier consacré à Jules Vernes et à Paris au XXe siècle.
L'histoire de passage est joliment racontée car elle devient un nouveau voyage à travers le Continent obscur. La personne qui fait cette traversée est bien sûr le Capitaine Nemo, qui aurait dû mourir lors de la destruction de l'île Lincoln. Au lieu de cela, il est projeté dans un monde parallèle et arrive dans la profondeur de la Mer des Silences, à l'intérieur d'un étrange vaisseau nommé le Nauti-poulpe. Au début, tout est confus puis le Nauti-poulpe se met lentement à remonter vers la surface.
Après un certain temps d'immobilité, le Nauti-poulpe commence un long voyage autour et à travers le Continent obscur. Nemo n'y accorde cependant pas une grande attention. Il est perdu dans ses pensées et se remémore de sa vie passée, de son existence de révolutionnaire et de ses espoirs déçus. Il y a dès lors deux récits : celui du texte (les souvenirs de Nemo) et celui des images (la découverte des Cités obscures) et ces deux trames s'équilibrent du façon étrange et poétique. Il faut noter au passage que ce voyage est raconté d'une façon précise, et qu'il y a même des cartes nous permettent de suivre minutieusement l'itinéraire du Nauti-poulpe. Rien n'est laissé au hasard.
J'ai ainsi découvert de nouvelles cités inconnues (Marinum, Herald City) et sinon retrouvé d'autres lieux presque familiers. Mais Nemo n'en a cure ! Il rumine sur ses actions passées et lorsqu'il se réveille, enfin, le Nauti-poulpe est arrivé à Samarobrive. Le capitaine décide soudain de sortir de son engin et le récit se transforme de façon ludique en vraie bande dessinée (il y a en effet 4 cases accompagnées de texte à chaque page). Nemo se promène à travers Samarobrive (qui est bien sûr l'équivalent obscur d'Amiens) et de magnifiques couleurs apparaissent progressivement. Puis il arrive finalement devant l'actuel Musée Jules Vernes et s'installe machinalement devant le bureau de l'écrivain. Nemo comprend enfin ce qu'il doit faire et il se met à écrire son histoire.
Pour moi, ce récit est une réussite totale ! il possède tout ce qui fait le charme de la série : la poésie de l'étrange, le plaisir du voyage, la rigueur du style, l'irrépressible nostalgie ressentie par les personnages, le charme des décors. J'ai un seul petit regret : c'est presque trop court !
Heureusement, il y a un bonus. Ce n'est pas un complément tout à fait logique, même s'il parle de Jules Vernes, et c'est plutôt un cadeau fait aux collectionneurs, et aux fans des cités obscures qui, pour la plupart, ne possèdent pas Paris au XXIe siècle. Les 14 illustrations de ce roman vernien avaient certes été réutilisées mais seulement partiellement. Pour ma part, je ne les connaissais pas toutes ... jusqu'à ce que j'achète récemment le livre illustré Hachette. Maintenant, Schuiten nous offre les 14 images dans un ordre logique, avec quelques illustrations inconnues, et une grande frustration disparait.
Conclusion : le "petit dernier" est tout à fait digne de ses prédécesseurs et il est même très ludique. Il complète avantageusement une série qui en était restée au point mort depuis une quinzaine d'années.
J'hésite entre un EEE (parce que c'est court) et un EEEE ? Mais ne soyons pas trop chiches ! J'ai eu beaucoup de plaisir et ce sera un EEEE
L'album comporte deux parties. La première contient un récit des Cités obscures, qui est simplement une "histoire de passage" et qui est magnifiquement illustrée par Schuiten. La seconde est un petit dossier consacré à Jules Vernes et à Paris au XXe siècle.
L'histoire de passage est joliment racontée car elle devient un nouveau voyage à travers le Continent obscur. La personne qui fait cette traversée est bien sûr le Capitaine Nemo, qui aurait dû mourir lors de la destruction de l'île Lincoln. Au lieu de cela, il est projeté dans un monde parallèle et arrive dans la profondeur de la Mer des Silences, à l'intérieur d'un étrange vaisseau nommé le Nauti-poulpe. Au début, tout est confus puis le Nauti-poulpe se met lentement à remonter vers la surface.
Après un certain temps d'immobilité, le Nauti-poulpe commence un long voyage autour et à travers le Continent obscur. Nemo n'y accorde cependant pas une grande attention. Il est perdu dans ses pensées et se remémore de sa vie passée, de son existence de révolutionnaire et de ses espoirs déçus. Il y a dès lors deux récits : celui du texte (les souvenirs de Nemo) et celui des images (la découverte des Cités obscures) et ces deux trames s'équilibrent du façon étrange et poétique. Il faut noter au passage que ce voyage est raconté d'une façon précise, et qu'il y a même des cartes nous permettent de suivre minutieusement l'itinéraire du Nauti-poulpe. Rien n'est laissé au hasard.
J'ai ainsi découvert de nouvelles cités inconnues (Marinum, Herald City) et sinon retrouvé d'autres lieux presque familiers. Mais Nemo n'en a cure ! Il rumine sur ses actions passées et lorsqu'il se réveille, enfin, le Nauti-poulpe est arrivé à Samarobrive. Le capitaine décide soudain de sortir de son engin et le récit se transforme de façon ludique en vraie bande dessinée (il y a en effet 4 cases accompagnées de texte à chaque page). Nemo se promène à travers Samarobrive (qui est bien sûr l'équivalent obscur d'Amiens) et de magnifiques couleurs apparaissent progressivement. Puis il arrive finalement devant l'actuel Musée Jules Vernes et s'installe machinalement devant le bureau de l'écrivain. Nemo comprend enfin ce qu'il doit faire et il se met à écrire son histoire.
Pour moi, ce récit est une réussite totale ! il possède tout ce qui fait le charme de la série : la poésie de l'étrange, le plaisir du voyage, la rigueur du style, l'irrépressible nostalgie ressentie par les personnages, le charme des décors. J'ai un seul petit regret : c'est presque trop court !
Heureusement, il y a un bonus. Ce n'est pas un complément tout à fait logique, même s'il parle de Jules Vernes, et c'est plutôt un cadeau fait aux collectionneurs, et aux fans des cités obscures qui, pour la plupart, ne possèdent pas Paris au XXIe siècle. Les 14 illustrations de ce roman vernien avaient certes été réutilisées mais seulement partiellement. Pour ma part, je ne les connaissais pas toutes ... jusqu'à ce que j'achète récemment le livre illustré Hachette. Maintenant, Schuiten nous offre les 14 images dans un ordre logique, avec quelques illustrations inconnues, et une grande frustration disparait.
Conclusion : le "petit dernier" est tout à fait digne de ses prédécesseurs et il est même très ludique. Il complète avantageusement une série qui en était restée au point mort depuis une quinzaine d'années.
J'hésite entre un EEE (parce que c'est court) et un EEEE ? Mais ne soyons pas trop chiches ! J'ai eu beaucoup de plaisir et ce sera un EEEE
Dernière édition par Raymond le Sam 4 Nov - 9:27, édité 1 fois