Bandes dessinées de la Rome antique

Il y a des batailles de gladiateurs, ainsi que des bagarres.

Et du bla-bla...

Et l'on reparle de Omula et Rema, cette série qui mélange histoire romaine et aventure de science fiction. On en a un peu parlé avec Ajax à la page précédente.



Le rédacteur d'ActuaBD en fait une relecture (bonne idée) et estime que l'album "mérite le détour, non pour sa véracité historique mais pour se laisser porter par le souffle épique de l’aventure."

Mouais ! J'ai découvert que cet album est disponible à la bibliothèque de Lausanne mais ... j'ai tellement de retard dans mes lectures.

https://www.actuabd.com/Omula-et-Rema-La-Fin-d-un-monde-T-1-Par-Yves-Sente-Jorge-Miguel-Ed-Rue-de

L'orateur est un polar historique de Luca Blengino, David Goy et Antonio Palma. L'histoire se passe dans la Rome impériale et l'enquêteur est un grand avocat. On a déjà vu cela dans certains romans policiers.  



Le dessin semble traditionnel et très agréable à regarder.



Certes, ce n'est pas une BD qui va révolutionner le monde de la BD mais elle ne manquera pas d'attirer les amateurs d'histoire romaine, dont je fais partie. Planète BD présente avec des louanges, comme il se doit cet album historique.

https://www.planetebd.com/bd/glenat/l-orateur/-/53216.html

Je m'arrache les cheveux. Il est sorti en principe le 17. J'en ai vu cinq exemplaires chez Club jeudi 18, mais comme je l'avais réservé chez Slumberland je ne l'ai pas pris.
Résultat, Slumberland ne l'a toujours pas reçu; lundi 22, Club l'avait retiré de la vente pour des raisons mystérieuses. Quant à la FNAc, n'en parlons pas...

Si l'un d'entre vous a réussi à s'en procurer une, je serais curieux de savoir. Je crois que je deviens fou...

Tu peux certainement le commander sur le WEB !

Avant je commandais beaucoup chez Amazon. Malheureusement un malentendu s'est fait jour à cause d'un mot de passe oublié et d'une nouvelle adresse Gmail, redevenue Yahoo (autre histoire).

Bref, la C.A. (Connerie Artificielle) !!!
Pas grave, je finirai bien par trouver chez un honnête commerçant !

En fait, Glénat a informé toutes les librairies que, suite à un problème d'impression, ils étaient contraints de retirer de la vente le titre L'Orateur. Ils ont donc invité les libraires à retirer cet album de leurs rayons et de les retourner comme "défectueux". Un nouveau tirage sera envoyé d'ici quelques semaines. Et je confirme : un libraire reste la meilleure option... d'autant qu'avec une carte de fidélité, on paye finalement moins cher les livres (-5%) chez son libraire, qu'avec Amazone (qui n'a pas le droit de réaliser de remise sur le prix du livre)

Merci Bruno. Enfin une explication qui a le mérite d'être claire.
Dame, une BD qui sort les 17 et qui le 18 ou 19 est retirée de la vente... tes explications sont plus claires que celles, embarrassées, de chez Club ou de la FNAc !

Et si on parlait de BRIGANTUS/1 "Banni" ?
Je n'aime pas fort le dessin, en particulier les visages (parfois je n'identifie pas les personnages). Le scénar est ce qu'il est, atypique. Ce qui reste d'une centurie en détresse, traquée par les Pictes.
Ca saigne.

Mais j'ai beaucoup aimé les casques. Des Weisenau jamais vus en BD ! Avec leur couvre-nuque horizontal, très pratique quand on s'accroupit derrière son bouclier. Ca nous change de la Colonne trajane !

Chez Gallia Vetus, j'ai repéré et jeté un coup d'oeil à L'Année des Quatre Empereurs, sous titré Les 100 jours d'Othon. On voit en couverture une gladiatrice (y en avait-il ?) qui dans le récit est missionnée par l'un des 4 ou 5 (Néron, Galba, Othon, Vitellius, Vespasien).

Il y a eu, en effet, des gladiatrices, et Auguste a dû légiférer pour limiter l'accès à cette "profession" pour les membres de l'aristocratie. En effet, cette activité fait mauvais genre en dehors de l'arène. Pour les prolétaires, ce n'était pas grave, mais imaginez ma soeur ou ma fille ! Quelle horreur !
Les femmes de condition modeste faisaient ça pour l'argent; mais les nobles, c'était uniquement pour le fun.

Les gladiatrices se combattaient entre elles. Pas très viril de se battre contre une femme...

En général, elles combattaient dans l'armatura des PROVOCATORs, le niveau des débutants. Mais certaines ont combattu en char comme ESSEDAIRE (peut-être des Bretonnes de Bouddica ?). Il est possible que certaines combattaient seins nus, mais il est plus probable qu'elles portaient une tunique.
Les Romains étaient très pudiques (sauf dans les orgies, privées).

Je pense que tu trouveras plus de détails dans Wikipedia (dates, etc.). Il me semble que l'institution a été abolie par Trajan. Mais vérifies.

La série TV ANNO DOMINI a pour héroïne une gladiatrice, qui finit par fonder son propre ludus (mixte).

Merci, Super Ajax ! l'album a donc un appui plausible. D'ailleurs la plupart des activités que l'on crut longtemps exclusivement masculines ont connu des intrusions féminines, évidemment assez rares dans les structures patriarcales de presque toutes les cultures. Ainsi il y a eu au Japon des femmes "sumo", et des femmes pirates dans les Caraïbes et dans la Mer de Chine ; toutefois la papesse Jeanne est une pure légende. Pour revenir à nos moutons, j'ai feuilleté Brigantus, mais comme toi je n'ai pas aimé le dessin : Hermann a sombré dans le baroque (et le pathos). De plus je ne lui pardonne pas un épisode raciste nippophobe dans Jeremiah. Je l'aimais beaucoup il y a très longtemps dans Bernard Prince.

Quelques précisions supplémentaires sur L'ANNEE DES 4 EMPEREURS.

Dans le tome 1 (MAI 68), avec René Cubaynes en couverture, reconstituteur de la VIIIe Lég., il y a un dossier pédagogique avec un article de Méryl Ducros "FEMMES ET GLADIATURE : LA PLACE DES FEMMES DANS LE MONDE GLADIATORIEN". Méryl est la fille de Brice Lopez (Acta-Archéo), une pointure en ce domaine. Pour ma part, j'y ai commis "LA FEMME ROMAINE". C'est l'édition à couverture brillante et dos noir.
Il y a eu une réédition, couverture mate et dos blanc, avec le cahier pédagoqique augmenté. Là, j'y ai commis en plus "FEMME ROMAINE A L'ECRAN". La femme dans les péplums est un de mes chevaux de bataille. En effet, une fiction sur l'Antiquité (ou autre chose) est toujours tributaire de l'époque où elle est créée. Quant tu penses qu'à l'époque elles n'avaient strictement rien à dire, tu mesures aujourd'hui le chemin parcouru !!!

Dans le second opus, "LES 100 JOURS D'OTHON", le cahier pédagogique contient de ma plume "LES GLADIATRICES A L'ECRAN".

Auteurs de la BD, mes amis Silvio Luccisano (sc.) et Christophe Ansar (d.) sont partis, si ma mémoire est bonne, de la stèle d'un gladiateur défunt, Colombus (qui a existé), dédié par sa fille, pour imaginer les aventures fictives de celle-ci. Lui-même archéologue amateur - il préside un cercle archéologique à Melun -, Silvio fait de l'excellent boulot très pointilleux.

Je n'ai pas vu passer Les 100 jours d'Othon, qui est sorti l'été dernier, mais je remarque que c'est un petit éditeur ! Ceci explique cela ! L'ouvrage n'a probablement pas été très bien distribué en librairie.



Les deux auteurs sont italiens. Est-ce une fiction ou un pur récit historique ?

Je vais te dire cela, Raymond, car il est depuis quelques jours en présentoir à ma Fnac habituelle, et Ajax me donne très envie de l'acheter cet après-midi

Raymond a écrit:
Les deux auteurs sont italiens. Est-ce une fiction ou un pur récit historique ?

Nan ! Christophe Ansar, pour autant que je sache, est français. Il a travaillé avec Gilles Chaillet. Quant à Silvio il est franco-italien sans doute, mais a fait toute sa carrière professionnelle dans les sapeurs-pompiers de Paris. Il est maintenant retraité !

Je les rencontre tous les ans lors du Week-end d'archéologie expérimentale d'Aubechies (Muséoparc, en Belgique), où je viens avec les prétoriens de la Coh. VII PR (Cohors septima praetoria).

Silvio se propose de raconter la succession de Néron : Galba, Othon, Vitellius et Vespasien qui, une année durant, se sont succédés en 68.
Et bien sûr il y a des personnages de fiction pour faire tourner la machine !

Ce titre est sorti très récemment finalement : https://www.canalbd.net/canal-bd_catalogue_detail_Les-100-Jours-d-Othon-T2--9782955619766

Kimono a écrit:D'ailleurs la plupart des activités que l'on crut longtemps exclusivement masculines ont connu des intrusions féminines, évidemment assez rares dans les structures patriarcales de presque toutes les cultures.

Ouarf ! Tu me fais penser aux TV-films policiers, la plupart avec une fliquette en avant. Heureusement que je suis hétéro, sinon j'en prendrais ombrage.
N'empêche, du temps de Jean Gabin et de Lino Ventura...

AJAX a écrit:

Kimono a écrit:D'ailleurs la plupart des activités que l'on crut longtemps exclusivement masculines ont connu des intrusions féminines, évidemment assez rares dans les structures patriarcales de presque toutes les cultures.

Ouarf ! Tu me fais penser aux TV-films policiers, la plupart avec une fliquette en avant. Heureusement que je suis hétéro, sinon j'en prendrais ombrage.
N'empêche, du temps de Jean Gabin et de Lino Ventura...

?? Pourquoi ça, prendre ombrage ? j'adore les fliquettes, comme Bishop dans NCIS ; son mari l'a trompée !! Marié à Bishop, comment pourrait-on la tromper ??
Ah ouais, les films Gabin / Ventura : les maquereaux et leurs putes, qu'ils baffent et qui en redemandent, étranges héros de nos jours...
L'album était cher (18 euros), mais en effet il y a un attractif apparat critique. Tu es donc ce Michel Eloy dont j'ai reçu et supprimé un e-mail ! Il faut me le renvoyer, j'efface les messages d'inconnus ! Passionnant à coup sûr, "Les gladiatrices à l'écran" !

Il y a surtout, mon cher Kimono, que les films avec Gabin et Ventura ne cherchaient pas midi à quatorze heures.
Les films actuels sont tordus de chez tordu. Il y a nécessairement une histoire de cul entre le flic et la fliquette, etc.

Gabin en Ponce-penate était pas mal

Kimono a écrit:

AJAX a écrit:

Kimono a écrit:D'ailleurs la plupart des activités que l'on crut longtemps exclusivement masculines ont connu des intrusions féminines, évidemment assez rares dans les structures patriarcales de presque toutes les cultures.

Ouarf ! Tu me fais penser aux TV-films policiers, la plupart avec une fliquette en avant. Heureusement que je suis hétéro, sinon j'en prendrais ombrage.
N'empêche, du temps de Jean Gabin et de Lino Ventura...

?? Pourquoi ça, prendre ombrage ? j'adore les fliquettes, comme Bishop dans NCIS ; son mari l'a trompée !! Marié à Bishop, comment pourrait-on la tromper ??
Ah ouais, les films Gabin / Ventura : les maquereaux et leurs putes, qu'ils baffent et qui en redemandent, étranges héros de nos jours...
L'album était cher (18 euros), mais en effet il y a un attractif apparat critique. Tu es donc ce Michel Eloy dont j'ai reçu et supprimé un e-mail !  Il faut me le renvoyer, j'efface les messages d'inconnus ! Passionnant à coup sûr, "Les gladiatrices à l'écran" !

Eh oui, tout le problème et la méfiance des pseudos, soit c'est un anonyme bon ou moins bon, soit, c'est une pointure

Pour répondre à la question de Raymond sur L'Année des 4 empereurs / Les 100 jours d'Othon, c'est un classique du genre (et du roman historique depuis Walter Scott) : sur un tissu de fond objectivement fiable et bien documenté, on insère des personnages de fiction qui (re)vivent les événements sans les modifier. Ici le héros de fiction Quintus, mandaté par le frère de Vespasien, part de Rome pour Cologne afin d'en ramener Caenis, une parente qui se trouve sous la menace de Vitellius, chef des armées du Rhin. Trois gladiateurs, dont une femme, Colomba, suivent un chemin parallèle à l'aller et au retour, missionnés eux par Othon pour liquider Vitellius. Le lecteur instruit le sait, ce sera un échec, puisqu'Othon au contraire sera éliminé par Vitellius, lui-même défait par un général de Vespasien et affreusement mis à mort par la population de Rome. L'album est un plaisir goûteux pour l'amateur d'histoire antique, tant il est riche en détails finement documentés, en décors urbains ou villageois, en vêtements ou ustensiles authentiques. Il signale les noms romains de toutes les localités du périple en Helvétie et en Gaule, et aussi les noms des deux généraux que Vitellius vient de lancer sur Rome, Caecina et Valens.
Violent, cruel, cynique, Vitellius avait motivé ses troupes par la promesse du pillage de la riche Italie et de la capitale ; c'était un colosse d'une gloutonnerie phénoménale, d'ailleurs dans cet album il reçoit Caenis, une distinguée domina, sans s'arrêter de bâffrer et boire. Physiquement Othon lui ressemble un peu trop dans l'album, même si la perruque à frange soignée et "très bien ajustée" (Suétone) est bien suggérée. Le Louvre possède sa grande statue "en nudité héroïque" et il y est un bel athlète ! Mais peut-être n'est-ce que par contraste flatteur avec Galba, empereur de 72 ans petit, chauve, chafouin, affligé d'une volumineuse excroissance de chair au côté droit mal contenue par un bandage. Il préférait les mâles, qu'il voulait très vigoureux et mûrs. Ah, ces fans de Ralph König !
Il faut que je commande l'album 1. Un léger bémol : je trouve le dessin un peu raide, parfois maladroit... mais ça va, car ça reste très bien mené.