Bandes dessinées de la Rome antique

Concernant Pompéi, il existe une mangaka, Mari Yamazaki, passionnée d'antiquité gréco-romaine, qui lui a consacré une série, Pline qui débute par la mort du savant célèbre au cours de l'éruption, puis procède à un retour en arrière de plusieurs tomes et développe ses rapports (risqués !) avec Néron. Mari Yamazaki est très bien documentée, ayant d'ailleurs épousé un Italien spécialiste en Histoire Antique. Il faut lire le manga Thermae Romae qui lui a apporté le succès au Japon et en Occident, et actuellement elle revisite les Jeux Olympiques dans la Grèce du - 5ème siècle avec Olympia Kyklos.

Merci de ce rappel !   

Depuis 2 ans, on n'a pas discuté de sa série consacrée à Pline (et je n'ai d'ailleurs pas lu les derniers albums) mais il y a déjà un sujet qui est dédié à cet excellent manga.

pline - Pline, par Mari Yamazaki et Toti Miki (forumactif.com)

Ah, mince, cher Raymond ! C'est que le forum est riche de sujets et je n'avais pas vu, encore une fois ! On y a déjà parlé de Thermae Romae, semble t-il. Je vais y aller voir en détail.

Eh oui ! Même moi, je m'y perds parfois ! 

Je n'aime pas les mangas. J'ai démarré avec THERMAE ROMAE, peut-être parce qu'en plus je suis (ou j'étais (avant le Covid)) adepte de thermalisme. Puis j'ai acheté 6 PLINE, 11 AD ASTRA, 5 VIRTUS, 5 SAVE THE PYTHIE, 4 BESTIARIUS, 3 REINE D'EGYPTE et 2 OLYMPIA KYKLOS... Je dis bien "acheté, car je ne les ai pas lus, tout au plus feuilletés avec une moue dédaigneuse. J'aime les sushis, mais je n'aime pas la BD nippone. Est-ce grave, Docteur ???

Bon, ben, j'ai maintenant les ULYSSE/1 Tabou/Zeppelin, en attendant les 2 ces prochains mois. Je vais pouvoir m'instruire et découvrir si les Grecs tiraient leur coup de la même façon que nous (à en juger par certaines céramiques... oui ! Pires même, peut-être car ces coupes à boire sont vachement égrillardes)  

AJAX a écrit:Je n'aime pas les mangas. J'ai démarré avec THERMAE ROMAE, peut-être parce qu'en plus je suis (ou j'étais (avant le Covid)) adepte de thermalisme. Puis j'ai acheté 6 PLINE, 11 AD ASTRA, 5 VIRTUS, 5 SAVE THE PYTHIE, 4 BESTIARIUS, 3 REINE D'EGYPTE et 2 OLYMPIA KYKLOS... Je dis bien "acheté, car je ne les ai pas lus, tout au plus feuilletés avec une moue dédaigneuse. J'aime les sushis, mais je n'aime pas la BD nippone. Est-ce grave, Docteur ???

Mais non, cher Ajax, ce n'est pas grave, personne au-dessus de 40 ans ne te le reprochera. Au-dessous en revanche je ne garantis rien. Mais c'est juste que tu as fui tout cela. Allez, avoue, pas si mal Thermae Romae, hein ?

Je rebondis un peu sur Caligula : selon le très sérieux livre de François Zosso Les Empereurs romains,il semble bien qu'au début ce jeune homme était disposé en toutes ses mesures à en finir avec la tyrannie paranoîaque du vieux Tibère (79 ans, un Mathusalem à l'époque !), libéralisant largement le pouvoir et vivement applaudi. Mais il tomba malade, faillit mourir, puis changea complètement après son rétablissement, se lançant dans une entreprise du genre "jusqu'où peut-on aller trop loin, quand on a le pouvoir absolu ?" (selon la thèse de Camus dans sa pièce). Réponse : eh bien 4 ans, de 37 à 41, moins qu'un mandat présidentiel français... Je pense que les historiens romains, patriciens et sénateurs, évidemment ennemis de l'absolutisme de certains empereurs "populistes" un peu à la Trump, ceux-ci appuyés sur leurs "red necks", ne leur ont pas fait de cadeaux mais n'ont pas totalement menti. Ce sont les 3 grandes armées de l'Empire qui convergent sur Rome en 68 pour éliminer Néron. Et après le meurtre de Caligula, aucune protestation, juste le "qui d'autre ??".

J'ai une tendresse particulière pour Caligula. Peut-être plus que pour Néron. Probablement parce que j'ai lu la thèse de doctorat de feu mon ami Jean-Claude Faur (BEDESUP). Il avait été jusqu'à soumettre à la police des portrait de Caligula pour que leurs psychologues évaluent sa potentielle criminalité...

Il faut garder en mémoire que les Julio-Claudiens nous ont été racontés par Suétone etc., qui firent leur carrière sous les Antonins, qui avaient pris le pouvoir après eux (enfin, après les Flaviens). Les Julio-Claudiens étaient le contre-exemple parfait - outre leur populisme en conflit avec l'aristocratie (laquelle, intellectuelle, écrivait l'Histoire).
Je concède que les Antonins avaient une philosophie politique plus sûre que ces histoires de famille, d'oncle, neveux etc. [les Julio-Claudiens]. Les Antonins, qu'on appelle aussi "les Adoptés", se choisissaient un successeur parmi leurs collaborateurs les plus compétents. Ce n'étaient pas des "fils à papa" ! Sauf ce con de Marc Aurèle qui fit un César de son fils Commode, très jeune. Et ce fut la fin du système, la voie s'ouvrait alors à la mafia des Sévères...

Zosso ? Bon connaisseur de la question.

AJAX a écrit:J'ai une tendresse particulière pour Caligula. Peut-être plus que pour Néron. Probablement parce que j'ai lu la thèse de doctorat de feu mon ami Jean-Claude Faur (BEDESUP). Il avait été jusqu'à soumettre à la police des portrait de Caligula pour que leurs psychologues évaluent sa potentielle criminalité...

Il faut garder en mémoire que les Julio-Claudiens nous ont été racontés par Suétone etc., qui firent leur carrière sous les Antonins, qui avaient pris le pouvoir après eux (enfin, après les Flaviens). Les Julio-Claudiens étaient le contre-exemple parfait - outre leur populisme en conflit avec l'aristocratie (laquelle, intellectuelle, écrivait l'Histoire).
Je concède que les Antonins avaient une philosophie politique plus sûre que ces histoires de famille, d'oncle, neveux etc. [les Julio-Claudiens]. Les Antonins, qu'on appelle aussi "les Adoptés", se choisissaient un successeur parmi leurs collaborateurs les plus compétents. Ce n'étaient pas des "fils à papa" ! Sauf ce con de Marc Aurèle qui fit un César de son fils Commode, très jeune. Et ce fut la fin du système, la voie s'ouvrait alors à la mafia des Sévères...

Zosso ? Bon connaisseur de la question.

Bien d'accord, Ajax ! Et je pense que si Albert Camus a consacré une pièce de théâtre des plus frappantes à Caligula, c'est bien parce que lui aussi y voyait un être fascinant. Dans ma photothèque où j'ai rassemblé les mille ans de portraits que nous a laissés l'antiquité gréco-romaine,et où j'ai TOUS les empereurs romains (sauf Olybrius, tellement nul que ses 3 mois de pouvoir n'ont laissé aucun profil sur monnaie   ), j'ai bien sûr plusieurs de ceux de Caligula, et aussi un "portrait-robot" établi par la police, certainement celui auquel tu fais allusion. Suétone est le plus haineux et le plus caricatural des historiens de son règne, mais Zosso rappelle à quel point cette hostilité a de racines sénatoriales. D'un autre côté, il n'est guère douteux que selon une approche que j'ai lue dans le temps les empereurs se divisent en 2 catégories : les "élitistes" respectueux et alliés du Sénat et les "populistes" qui veulent l'écarter et gouverner directement avec leurs affranchis et séides (Tigellin pour Néron, et dont Mari Yamazaki suggère, voire prouve, la culpabilité dans l'incendie de Rome dans le manga Pline). On peut considérer que le Sénat "sauve" l'existence de l'Empire et de sa culture même moribond aux époques les plus déclinantes, mais que son écrasement définitif au milieu du 5ème siècle est la véritable fin de l'Empire. Ainsi Marc-Aurèle, d'ailleurs médiocre "philosophe", fut oui un des empereurs les plus catastrophiques en revenant au système dynastique, le plus stupide et primitif qui soit.

Tiens, j'ai lu le commentaire de Planète BD sur Thrace et d'après le synopsis je suis étonné par la datation donnée de 74 avant J.C. ! En 19 avant J. C. Auguste n'avait même pas encore annexé la Thrace à l'empire... Et si le Vésuve près de Pompéi menace d'exploser (79 après J.C.) on est plutôt en + 74. Sans compter qu'en - 74 il existait seulement à Rome le théâtre Marcellus sur le modèle grec, mais aucun cirque à gladiateurs ni le système "du pain et des jeux" de la Rome Impériale. De plus "Thrace" correspondait à un type d'armement de gladiateur et ne signifiait nullement l'origine ethnique du combattant, mais il se peut que l'album en tienne compte.

Parler ici de Zosso avec toi, éminent Ajax, m'a amené à relire dans son livre la fin des empereurs d'Occident. Le dernier grand Romain est Aetius, un vrai génie stratégique qui avec une faible armée romaine parvint à vaincre ou maîtriser tous les barbares "fédérés"/ révoltés en Gaule, et les Huns. Valentinien III le craint tant qu'il le tue traîtreusement de son poignard. Deux officiers barbares fidèles à Aetius alors assassinent Valentinien III (455, année terrible). Pétrone Maxime accepte l'empire, résigné à se faire tuer bientôt car les Vandales de Genséric arrivent : les Romains abattent ce lâche peu avant sa fuite... et subissent pendant 15 jours le 2ème pillage de Rome, effrayant, bien plus total et destructeur que celui d'Alaric en 410. Plus personne n'a de pouvoir exceptés les Wisigoths en Gaule, qui nomment empereur leur protégé, Avitus, un aimable et cultivé aristocrate vite battu toujours en 455 par le général en chef romain, Ricimer, un Barbare qui en tant que tel ne peut être empereur mais en nommera quatre. D'abord Majorien, le dernier dirigeant valable, qui réussit à recréer une armée romaine et s'impose assez brillamment en Gaule (458). Hélas en 460 il échoue dans l'ultime assaut de Rome contre les Vandales. Ricimer en profite pour le liquider, et nomme Sévère III, totalement insignifiant, individu à peine connu. Lassé par son pion au bout de 4 ans, Ricimer l'empoisonne. En accord avec lui, qui ne tient plus rien que l'Italie, Léon Ier, empereur d'Orient, nomme un des siens à Rome, Anthème, assez habile mais trop raffiné et... païen ! En 470 Ricimer lance la rupture. En 472, Anthème se défend encore dans Rome, pour la 3ème fois prise rue par rue, pillée, ravagée pendant 2 mois !... On capture et tue Anthème caché parmi un groupe de mendiants. C'est alors que Ricimer nomme Olybrius, un obèse qui n'a aucune autorité. La même année Ricimer meurt d'une attaque. Olybrius demande à l'empereur d'Orient d'être reconnu, en vain, et meurt d'hydropisie. De 473 à 475, Constantinople essaie de garder l'Italie avec ses pions qui s'entretuent, Glycère, Julius Nepos, Oreste. Ce dernier est le père du tout jeune Romulus Augustule. En 476, le Barbare Odoacre prend l'Italie et s'en déclare roi. Il ne tue pas Romulus et lui offre un exil doré du côté de Naples. Il renvoie les insignes impériaux à Constantinople, parce qu'il n'y a plus d'empire d'Occident, plus de structures impériales. Faire de ces 20 ans une BD serait d'une grande et déprimante complexité, je crois. On a eu des tentatives ? Sur Aetius, il me semble...

Kimono a écrit:Faire de ces 20 ans une BD serait d'une grande et déprimante complexité, je crois. On a eu des tentatives ? Sur Aetius, il me semble...

Je n'ai pas catalogué AEtius, mais bien Attila. Voici ce dont j'ai connaissance.

Attila

FOSTER, Hal,
Prince Valiant/2 (28.05.1939-24.08.1941), Slatkine BD, 1980; cf. aussi Futuropolis, coll. Copyright/2, 1939-1942, 1986.
 Entre le 14.05.1939 et le 05.05.1940 (Slatkine/1, pl. 118 et 119; Slatkine/2, pl. 120 à 169), Hal Foster, anticipant de peu la Seconde guerre mondiale, montre les Huns envahissant l'Europe — dans l'argot anglo-américain, depuis la Grande guerre, le mot «Hun» désignant les Allemands.
Attila n'est pas montré physiquement, mais dont on apprend qu'il vient de mourir, dans son camp en Pannonie, où il est retourné avec son épouse romaine, la sœur de l'empereur Valentinien — ce qui nous permet de situer l'épisode en 454. Savoureux anac¬hronisme que ces chevaliers bretons en armures du Haut-Moyen Age, côtoyant des légionnaires romains très Ier s. Notons aussi que Valentinien déclare les chevaliers de la Table Ronde... ses vassaux (alors que Rome a retiré toutes ses légions de Grande-Bretagne cinquante ans plus tôt).

MITACQ,
«Panique à Paris», Oncle Paul, Spirou, n 708, 8 novembre 1951, pp. 17-20.
 +451 : Ste Geneviève.

DUVAL, Y. (?) (sc.), FUNCKEN (d.),
«Face à la horde d'Attila», court récit, Tintin FR, n 376, 05.01.1956/BE, n 47 (10e an.), 23.11.1955, pp. 2-5 et cv.
 Le consul Aviénus défend la ville de Varusa (sur la route de Ravenne).

SIRIUS (= Max MAYEU) (d.),
Timour contre Attila, Dupuis, «Timour — Images de l'Histoire du Monde»/8, 1960; rééd. broché 1982; 44 pl.
 Les Huns vaincus aux Champs Catalauniques, en 451.

DUVAL, Y. (sc.), FERNAN (d.),
«Fléau de dieu... Attila (Le)», court récit, Tintin FR, n 629, 10.11.1960/BE, n 39 (15e an.), 29.09.1960, pp. 40-44.
 451 de n.E., les Champs Catalauniques.

LAWRENCE, Don,
«Attila — Olac en Pannonie»*, «Olac le gladiateur»/2, Olac, n 11-12A, novem¬bre/décembre 1961, 40 + 8 pl.; rééd. Olac, NS, n 1, avril 1980, pl. 1 à 47.
 Mort d'Attila 454 de n.E.

DEVAUX, J.L.,
«Ring d'Attila (Le)», (Pilotorama), Pilote, n 143 (4e an.), 19.07.1962.
DUVAL, Y. (sc.), VANCE (d.),
«Bataille des Champs Catalauniques (il y a quinze siècles, une victoire de la Marne) (La)», court récit, Tintin FR, n 845, 31.12.1964/BE, n 46 (19e an.), 17.11.1964, pp. 8-11.

TORTON (sc./d.),
«Triomphe de la Croix (Le)», court récit, Tintin FR, n 1029, 18.07.1968/BE, n 29 (23e an.), 16.07.1968, pp. 30-33.
 En 451, le pape Léon barre la route à Attila.

I.F.S.,
«Attila le Fléau de Dieu», Samedi-Jeunesse, n 181, novembre 1972, 23 pl.
 –452 : Siège d'Aquillée.

MILANI, Mino (sc.), MANARA (d.),
«Processo ad Attila (La parola alla giura)», Milan, Corriere della Sera, Corriere dei Ragazzi, n 43 (4e an.), 26 octobre 1975, 13 p.
 Sous forme interactive (les lecteurs doivent ren¬voyer leur bulletin-réponse à la rédaction), le réquisi¬toire et le plaidoyer d'Attila... «re degli Unni, imputa¬to di crimini di guerra, genocidio e tentato genocidio».

CASATI, Joseph & FERSEN, Norbert (sc.), FERSEN, Norbert (d.),
Attila à la conquête de l'Ouest, «Histoires du temps jadis en bandes dessinées», Paris, Domino (éd. du —), 1976, 50 p.
 Humoristique. D'abord annoncé sous le titre banal : Attila, le fléau de Dieu. Assez cocassement, les convois huns forment le cercle comme ceux des pionniers du Far-West, tandis que les Romains et leurs alliés Wisigoths tiennent le rôle de peaux-rouges. Les Huns sont bien sûr de redoutables karaté¬kas, mais la dernière planche est un clin d'œil à la série «Astérix». Annoncé dans la même collection : Le roi Dagobert (qui a mis sa culotte à l'envers) et Les rois fainéants.

LÉCUREUX, Roger (sc.), POÏVET, Raymond (d.),
«Attila — Clovis» («La ruée des Huns» (d. Raymond Poïvet — sc. Roger Lécu¬reux), «Hache au poing, Clovis» (d. Julio Ribera — sc. Christian Godard)), Larous¬se, Histoire de France en BD, n 2, novembre 1976.

FALLOT, Pierre (sc.), NICOLAS, Pierre (d.),
«Mickey et la horde sauvage», «Mickey à travers les siècles»/171, Journal de Mickey (Le), n 1350-1361, 14.05.1978-30.07.1978, 12 pl.
 Afin de délivrer plusieurs prisonniers des Huns, Mickey va participer aux trois épreuves d'un tournoi organisé par Attila. (M.Th.)

SACHA [= Serge BROUSSINE] (t.), CHÉRET, André (d.),
Anaël aux Yeux d'Or, Bédésup, 1980, 42 pl. (dont 2 pl. inédites, par rapport à la prépubl.)
Prépublication : Visiteurs du mercredi (Les), ns 1-4, septembre-décembre 1978).
 Un jeune gallo-romain encore païen (adorateur de Jupiter-Taramis sic — lire : Taranis), face aux hordes d'Attila.
Sur Chéret, créateur de Rahan, et continuateur de Rock l'Invincible, cf. Schtroumpf — Les cahiers de la bande dessinée, «Chéret», n 46 (12e an.), 1980.

X.,
«Attila, flagello di Dio», Ediperiodici, Terror, n 119 (11e an.) (grand format), septembre 1979.
 Voir commentaire sous la traduction française : «Attila fléau de Dieu», Série Rouge, n 62, s.d. (1980 ?)

X.,
«Attila, fléau de Dieu», Elvifrance, Série Rouge, n 62, s.d. (1980 ?).
Prépublication : Terror, n 119 (11e an.), septembre 1979.
 Sous Théodose II, Attila assassiné par la princesse burgonde Gudrun.
Images complaisantes ordinaires, axées sur les pratiques sexuelles les plus variées et les mutilations aussi sanglantes que possible. Toutefois, graphiquement parlant, cette bande non signée est, pour une fois, d'excellente facture.
L'auteur n'a cependant pas su résoudre d'une manière satisfaisante le problème de la reconstitution archéologique du Bas-Empire romain : forteresses burgon¬des médiévales se superposent aux palais antiques et aux panoplies de légionnaires du Haut-Empire. Quant au Hun Attila, il est coiffé d'un casque ailé, vrai héros romantique de la mythologie germanique échappé de l'opéra de Bayreuth (mais Attila, sous le nom de Etzel, n'intervenait-il pas dans la légende des Niebelungen ?).

BARA (d.) (coul. : Jacqueline Benn),
Sigi contre Attila, «Aventures intrépides de Sigi le Franc (Les)»/1, Deligne (Michel) éd., 1984, 46 pl.
 Humour.

ROCCA, Simon (sc.), FÉVRIER (d.) (coul. : Chagnaud — Brissaud),
Mangeur de rats, «Fléau de Dieu (Le)»/1, Soleil Productions, s.d.
 Attila.


   Les Huns

SARI,
«Fléau d'Orient (Le)», Cino Del Duca, Hurrah !, n 28 (20e an.), 01.05.1954, 9 pl. + cv.
 En Asie Mineure, au IIIe s., un envahisseur de type hun/mongol. Aucune correspondance historique.

MORA, Victor (sc.) & , MARCELLO, Ra¬phaël (d.),
«Flèches de la mort (Les)», «Taranis fils de la Gaule»/3, Pif-Gadget, n 422 (1660), 20.04.1977, 10 pl.
 Alésia. Un Hun !

X.,
«Reine des Huns (La)», Elvifrance, H.S. (Super-terrifiant), n 39, 1986.
 Erotique. Survivance à notre époque des Huns dans un monde souterrain. (Leur reine doit beaucoup à l'actrice Chelo Alonso dans La reine des barbares/La regina dei Tartari.)



   LES ANNÉES 2000

MORA Victor, CASTEX Pierre, LÉCUREUX Roger, GODARD Christian (txt.), Christian Amalvi (univ. Paul-Valéry, Montpellier III — préf.)
DE LA FUENTE Victor, RAPHAËL, POÏVET Raymond, RIBERA Julio (d.)
Histoire de France en bandes dessinées. De Vercingétorix à Attila (Ier s. av. J. C. au Ve s. apr. J. C. (1979), mai 2008, Larousse — Le Monde éd.

CLANET, CLAPAT (tous), CRANE Cornelius (sc.)
CLAPAT (d.)
Alcibiade Didascaux et les Invasions barbares : 1. Des invasions des peuples germains à la mort d'Attila
Athéna éd.

RICHEMOND France (sc.), LECOMTE Bernard (doss.)
STEFANO Carloni (d.) / Luca Merli (coul.)
Léon le Grand. Défier Attila, avril 2019
Glénat-Cerf éd., coll. «Un pape dans l'Histoire»

FALBA Bruno (sc.)
RATERA Mike (d.)
Le Chant des Elfes :
1. La Dernière Alliance, mai 2008
2. Les Invasions Barbares, novembre 2009
3. Les Champs Catalauniques, novembre 2010
Soleil éd.
(Le Chant des Elfes est un curieux mélange d'histoire et d'heroïc fantasy. Les anciennes divinités celtiques (les Elfes) font alliance avec AEtius pour contrer l'invasion des barbares huns.)


A part ça, je n'ai rien cru devoir cataloguer sur cette période en BD, laquelle par ailleurs n'est guère évoquée - à la TV - que dans quelques docu-fictions d'History Channel ou de l'une ou l'autre de ces séries sur l'histoire romaine. J'ai dû en parler sur mon site PEPLUM IMAGES DE L'ANTIQUITE ( = https://peplums.info )

PS. Mon ami Serge Algoet m'avait communiqué une passionnante recherche sur les Empereurs Gaulois (Postumus etc.) et la reine Victorina, qui semble d'ailleurs avoir eu des échanges avec Zénobie reine de Palmyre.
Beaucoup d'échantillons de BD tirées de publications françaises locales (Musée de tel ou tel patelin etc.).
Vais voir si j'ai un lien.

Ceux-ci, par exemple : https://www.peplums.info/pep54b.htm#a et
https://peplums.info/pep54c.htm#00

... et chwi-là : la série BBC homonyme, Rome : grandeur et décadence d'un Empire (Ancient Rome : Rise and Fall of an Empire) (Tim Dunn, etc., 2006, 6 épisodes), https://www.peplums.info/pepcour41a.htm#03

Ces deux séries comptent chacune un ou deux épisodes sur les dernières années de l'empire d'Occident. Je n'ose citer LA DERNIERE LEGION qui fait de Romulus Augustule le même personnage que le roi Arthur. C'est tiré d'un roman de Valerio Manfredi qui, quand il s'y met, ose vraiment tout !

Ta liste de BD qui mettent en scène Attila est impressionnante !   

J'imagine qu'il est difficile de suivre à partir des années 2000, avec la pléthore de publications et d'albums de toutes sortes.  

Raymond a écrit:Ta liste de BD qui mettent en scène Attila est impressionnante !   

J'imagine qu'il est difficile de suivre à partir des années 2000, avec la pléthore de publications et d'albums de toutes sortes.  

Pour les années 2000, j'achète tout ce qui paraît au fur et à mesure des parutions. Et je surveille sur Internet. Et je note tout dans mon ordi. Idem pour les films. Mais les mini publications se font rares du fait de l'extinction des magazines.
Cependant, il m'arrive de ne pas être informé de certaines parutions, que je ne découvre par hasard que beaucoup plus tard. Ce fut le cas des Elfes; et aussi de l'Ulysse de chez Graff Zeppelin/Tabou...

Un de mes instruments de surveillance est sorties-BD : http://sorties-bd.fr/

AJAX a écrit:

Ces deux séries comptent chacune un ou deux épisodes sur les dernières années de l'empire d'Occident. Je n'ose citer LA DERNIERE LEGION qui fait de Romulus Augustule le même personnage que le roi Arthur. C'est tiré d'un roman de Valerio Manfredi qui, quand il s'y met, ose vraiment tout !

Ah oui, faut l'oser, Romulus Augustule réfugié en Bretagne et devenant le roi Arthur
Evidemment, nul ne sait quand est mort Romulus, épargné par Odoacre "à cause de son jeune âge (?)" suppose Zosso.
Bravo Ajax pour ce survol impressionnant ! Pour ma part j'attends avec impatience la sortie du tome 2 de Les Empereurs Gaulois, dont j'ai parlé ici. Il y en eut quatre : Postumus, Victorinus (et Victorina sans doute), Tetricus I et son fils Tetricus II. Grâce aux monnaies j'ai leurs quatre portraits.
Le fascinant Attila est effectivement apparu dans plusieurs BD à ce qu'il semble. Personne ne s'est intéressé à l'étrange évanouissement du peuple Hun après sa mort : plus aucune trace ! à part la vague hypothèse des Huns Gariens, de Hongrie (Hun Gary in english), de moeurs analogues très agressives vers 850 / 900, écrasés finalement par Otton III. Tout récemment un documentaire TV montrait une trouvaille : un très vaste complexe hunnique des environs de l'an 500, sur le promontoire de Krasnovodsk (Turkménistan) à l'Est de la Caspienne. On pense que les Huns se sont réfugiés là vers 460 / 470.... Mais on ne sait au juste ce qu'était ce complexe aux artefacts typiques des Huns de la fin du Veme siécle, ni comment ils sont arrivés là, ni comment ils ont abandonné ce lieu en face de Bakou et sur la rive opposée de la Caspienne. Un auteur de BD historique en fera peut-être une épopée, car ils sont à l'affût des dernières découvertes !

Je viens de découvrir OMULA ET REMA (TOME 1 - LA FIN D'UN MONDE), paru chez Rue de Sèvre.
Deux tomes prévus. Je n'ai encore lu que la moitié de l'album, qui est copieux : 88 p.
Mon oeil a été accroché par les tuniques antiques sur la couv combiné avec le titre qui évoquait ROMULUS ET REMUS, version féministe très tendance de nos jours !

En fait, il s'agit d'un mélange de SF et de péplum. Des ex-Terriens exilés veulent réintégrer notre planète, à l'époque de Romulus et Rémus. Ce n'est pas trop mal, quoique parfois j'ai l'impression que les bulles se mélangent les pinceaux au niveaux des personnages clônés.
Par ailleurs on s'est largement inspiré de la civilisation minoenne pour camper Albe-La-Longue.

https://www.editions-ruedesevres.fr/Omula-et-Rema-Tome-1-La-fin-d-un-monde

AJAX a écrit:Je viens de découvrir OMULA ET REMA (TOME 1 - LA FIN D'UN MONDE), paru chez Rue de Sèvre.
Deux tomes prévus. Je n'ai encore lu que la moitié de l'album, qui est copieux : 88 p.
Mon oeil a été accroché par les tuniques antiques sur la couv combiné avec le titre qui évoquait ROMULUS ET REMUS, version féministe très tendance de nos jours !

En fait, il s'agit d'un mélange de SF et de péplum. Des ex-Terriens exilés veulent réintégrer notre planète, à l'époque de Romulus et Rémus. Ce n'est pas trop mal, quoique parfois j'ai l'impression que les bulles se mélangent les pinceaux au niveaux des personnages clônés.
Par ailleurs on s'est largement inspiré de la civilisation minoenne pour camper Albe-La-Longue.

https://www.editions-ruedesevres.fr/Omula-et-Rema-Tome-1-La-fin-d-un-monde

Ton dernier message m'a titillé, alors je me dis qu'il faut y ajouter des images !  

D'abord, la couverture de cet album !



Et ensuite, l'aspect d'une planche ! Mouais, c'est pas mal ! Cela semble être assez romain.  



Ceci dit, je ne sais pas ce que tu en penses, mais les BD qui mélangent les genres m'énervent beaucoup. Quand on ajoute des éléments de SF (ou de super-héros) à une vraie BD historique, je trouve que l'œuvre y perd souvent sa crédibilité. Tout le travail qui a été fait pou reconstituer avec réalisme l'époque antique est bêtement saboté par une certaine puérilité du récit. C'est en tout cas mon point de vue.  

Sinon. je mettrai assez vite ces derniers messages dans le sujet consacré aux BD de la Rome antique. J'essaie en effet de faire un tri dans ce sujet un peu fourre tout, où il est difficile de retrouver quelque chose.      

Ma démarche est systématique. Je me fiche pas mal que la BD soit bonne ou mauvaise (je la préfère bonne, bien sûr). Elle existe. Donc, je la prends en compte.
Cela dit entre CHRIST et MARIE-MADELEINE L'APOTRE dont on a parlé il y a quelque temps... y'a pas photo !

Ceci dit, j'ai fini l'album, tome 1. Et je suis curieux de lire la suite...
Le scénariste a essayé de tirer une histoire intéressante à partir d'un fatras de légendes. Et y ajoute son grain de sel.
Je dirai seulement que nous voici confrontés à deux paires de jumeaux : ROMULUS et REMUS d'une part, qui n'ont pas encore dit grand'chose. Et autre part OMULA et son clône REMA (car il est également question de clônage). La suite dans le tome 2.

Je ne vois pas de film ni ne lis des BD pour apprendre quelque chose, mais pour trouver une direction de recherche. Il faut toujours être prudent avec une fiction. Dans le cas de OMULA ET REMA, c'est plus qu'une évidence. Mais jusqu'à présent la BD est correcte, les personnages d'Amulius et Numitor. etc;.. Cependant il faudra tenir compte d'une féminisation wokiste. C'est la mode.

Voilà ! J'ai fait le transfert dans le bon sujet !

Omula et Rema est favorablement chroniqué sur Auracan, qui a bien apprécié ce mélange de péplum et de science fiction.



Pour ma part, je l'ai feuilleté sans plus. La chronique d'Auracan se trouve sur cette page :

http://www.auracan.com/albums/3766-omula-et-rema-t1-la-fin-d-un-monde-par-yves-sente-jorge-miguel.html

La Voie du Glaive est une histoire de gladiateurs scénarisée par Vincent Brugeas et Emmanuel Herzet, dont il existe une édition normale et une édition grand format NB. C'est publié chez le Lombard.



Le dessin de Benoit Dellac semble fonctionner correctement.



C'est une BD historique qui m'intéresse évidemment et Planète BD en fait une critique assez bonne !

https://www.planetebd.com/bd/le-lombard/la-voie-du-glaive/les-freres-furieux/51725.html

Je viens de le lire. Y a-t-il un scénariste dans la salle ?

Tu n'as pas aimé ?

Pas vraiment, non. Il ne s'y passe rien, à part de vains bavardages...