La plupart des lecteurs de Calvo ont probablement découvert le personnage de la même manière que moi, à travers les témoignages écrits de Marijac et Uderzo. Si on les croit, Calvo était un géant débonnaire, et même une "armoire normande" selon Marijac, qui s'étonnait par ailleurs "de voir cette force de la nature en train de dessiner avec ses gros doigts boudinés des fleurs des champs avec mille précautions." Cette description légendaire, toute savoureuse qu'elle soit, ne nous a pas vraiment aidé à comprendre le dessinateur. Calvo était un véritable artiste, à mon avis, et pas une figure de foire. Il me donc semble nécessaire de reprendre sa carrière dès le commencement, pour mieux le saisir, et je vais bien sûr m'intéresser aux traces qui subsistent de sa jeunesse.
Calvo a probablement dessiné dès sa tendre enfance, et il existe un programme de la Saint-Charlemagne au lycée Pierre Corneille qui en témoigne de cette attirance. Ce dessin date de 1909 (il avait déjà 17 ans) et on n'essaiera pas trop d'y reconnaître un style précis. L'image est surtout le témoignage d'une passion qui existait certainement de longue date. Et Calvo gardera toute sa vie cette passion du dessin.
En 1973, Calvo est incorporé dans l'armée française où il devient soldat de deuxième classe. Une belle photo de cette époque est montrée à l'expo d'Angoulême, et ce visage aussi jeune que sympathique donne de lui une représentation qui me parait bien différente de sa future légende. Il laisse ici une impression qui évoque plutôt la finesse et le dynamisme.
En 1914 commence la Première Guerre Mondiale et Calvo est blessé en septembre à la main gauche, lors de la fameuse bataille de la Marne. C'était une "bonne blessure", comme on le disait à l'époque, car elle empêchait l'emploi d'un fusil sans avoir trop de conséquence néfaste à long terme pour la santé. C'est d'ailleurs peut-être grâce à cette blessure que Calvo a survécu au grand massacre de la guerre de 14-18. Il est donc déclaré inapte au combat après 4 mois d'hôpital et se retrouve aussitôt affecté à des travaux annexes, à l'arrière des champs de bataille. Il trouve aussi le temps de dessiner et certaines de ses caricatures (ou portraits) sont également exposées à Angoulême, comme par exemple l'image ci-dessous qui s'intitule "Kamarade pas Kapoute". Elle date de 1915 et montre trois soldats allemands qui se rendent devant un troufion français. Le premier style de Calvo commence déjà à émerger, qui sera celui du dessin satyrique.
D'autres dessins sont exposés à Angoulême, bien sûr, mais je ne vous montrerai pas tout ici. Si vous êtes passionnés par Calvo, je ne peux que vous encourager à vous procurer ce beau catalogue.
Calvo a probablement dessiné dès sa tendre enfance, et il existe un programme de la Saint-Charlemagne au lycée Pierre Corneille qui en témoigne de cette attirance. Ce dessin date de 1909 (il avait déjà 17 ans) et on n'essaiera pas trop d'y reconnaître un style précis. L'image est surtout le témoignage d'une passion qui existait certainement de longue date. Et Calvo gardera toute sa vie cette passion du dessin.
En 1973, Calvo est incorporé dans l'armée française où il devient soldat de deuxième classe. Une belle photo de cette époque est montrée à l'expo d'Angoulême, et ce visage aussi jeune que sympathique donne de lui une représentation qui me parait bien différente de sa future légende. Il laisse ici une impression qui évoque plutôt la finesse et le dynamisme.
En 1914 commence la Première Guerre Mondiale et Calvo est blessé en septembre à la main gauche, lors de la fameuse bataille de la Marne. C'était une "bonne blessure", comme on le disait à l'époque, car elle empêchait l'emploi d'un fusil sans avoir trop de conséquence néfaste à long terme pour la santé. C'est d'ailleurs peut-être grâce à cette blessure que Calvo a survécu au grand massacre de la guerre de 14-18. Il est donc déclaré inapte au combat après 4 mois d'hôpital et se retrouve aussitôt affecté à des travaux annexes, à l'arrière des champs de bataille. Il trouve aussi le temps de dessiner et certaines de ses caricatures (ou portraits) sont également exposées à Angoulême, comme par exemple l'image ci-dessous qui s'intitule "Kamarade pas Kapoute". Elle date de 1915 et montre trois soldats allemands qui se rendent devant un troufion français. Le premier style de Calvo commence déjà à émerger, qui sera celui du dessin satyrique.
D'autres dessins sont exposés à Angoulême, bien sûr, mais je ne vous montrerai pas tout ici. Si vous êtes passionnés par Calvo, je ne peux que vous encourager à vous procurer ce beau catalogue.