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Calvo ou le talent protéiforme

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Ce magnifique catalogue est bien couteux !
...
Ceci l'est moins :
Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Origin14
Smile

Raymond

Raymond
Admin

Cela j'en doute fort ! Ces vieux journaux sont souvent vendus à des prix très spéculatifs. Et on se retrouve à payer 10 euros pour 1 ou 2 dessins de Calvo. Rolling Eyes


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2J

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Original de la couv. d'un R.C. resté inédit :
Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Calvo310

sylvain-

sylvain-
grand maître
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quel talent! - je lisais l'autre fois les souvenirs de Sempé qui allait au temps de ses débuts régulièrement chez Calvo pour récupérer ses dessins en retard et les ramener à la direction d'un journal (je ne sais plus lequel)

sempé avait menti à la rédaction en leur laissant croire qu'il habitait tout près de chez Calvo, de fait il devait traversser tout Paris pour aller chez le dessinateur.. mais pour rien au monde il n'aurait raté l'un de ces rendez-vous ! Les dessins de calvo le mettait littéralement en extase, et on peut le croire !
en outre, Calvo était un individu très sympatique et d'une sidérante humilité.

arsen33


license ès BD
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sylvain- a écrit:quel talent! - je lisais l'autre fois les souvenirs de Sempé qui allait au temps de ses débuts régulièrement chez Calvo pour récupérer ses dessins en retard et les ramener à la direction d'un journal (je ne sais plus lequel)

sempé avait menti à la rédaction en leur laissant croire qu'il habitait tout près de chez Calvo, de fait il devait traversser tout Paris pour aller chez le dessinateur.. mais pour rien au monde il n'aurait raté l'un de ces rendez-vous ! Les dessins de calvo le mettait littéralement en extase, et on peut le croire !
en outre, Calvo était un individu très sympatique et d'une sidérante humilité.

C'est marrant, je connaissais cette anecdote mais avec Uderzo!!!

sylvain-

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grand maître
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arsen33 a écrit:
sylvain- a écrit:quel talent! - je lisais l'autre fois les souvenirs de Sempé qui allait au temps de ses débuts régulièrement chez Calvo pour récupérer ses dessins en retard et les ramener à la direction d'un journal (je ne sais plus lequel)

sempé avait menti à la rédaction en leur laissant croire qu'il habitait tout près de chez Calvo, de fait il devait traversser tout Paris pour aller chez le dessinateur.. mais pour rien au monde il n'aurait raté l'un de ces rendez-vous ! Les dessins de calvo le mettait littéralement en extase, et on peut le croire !
en outre, Calvo était un individu très sympatique et d'une sidérante humilité.

C'est marrant, je connaissais cette anecdote mais avec Uderzo!!!

je l'ai entendu de la bouche même de Sempé pourtant, dans ce reportage !



mais il n'y a pas de raison pour qu'Uderzo n'ait pas rencontré lui aussi, Calvo

arsen33


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Je n'ai pas encore réussi à trouver l’anecdote de Sempé mais voici celle d'Uderzo qui raconte son travail de grouillot à la SPE. Comme il habitait Rue de Montreuil, la SPE l'envoyait chercher les planches de Calvo qui lui habitait Porte de Montreuil... Bon en fait ça n'est pas si loin, l'une de l'autre, juste 3 à 4 stations de métro.

sylvain-

sylvain-
grand maître
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tu as raison !
je me suis trompé !!

en fait j'ai vu un doc sur Uderzo juste après avoir vu le doc sur Sempé et je ne sais pas pourquoi mais dans mon souvenir j'ai interverti de l'un à l'autre cette évocation du grand Italo Calvo! Smile

donc rectification, c'est bien Uderzo qui allait chez Calvo pour récupérer des originaux que l'artiste livrait systématiquement en retard.

2J

2J
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Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Recuei14

original:
Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Calvo211

Raymond

Raymond
Admin

J'ai enfin reçu le catalogue de l'exposition d'Angoulême, que j'avais commandé au début février à la librairie du festival.    Cool

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Calvo-11

Et ce livre est un véritable régal ! Son grand format permet en plus de contempler les planches et les dessins à une dimension qui est suffisante pour en apprécier les multiples détails. Eh oui … Calvo aimait fignoler ses images.   sunny

Je sens que cela va être mon livre de chevet … pendant quelque temps …  Wink …  

Je me permettrai en conséquence de mettre ici quelques petits commentaires et quelques infos sur ce grand dessinateur, au fur et à mesure de mes découvertes, pendant je ne sais combien de temps. Very Happy


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186Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Empty Souvenirs ... souvenirs Ven 15 Mai - 15:54

Raymond

Raymond
Admin

Souvenirs, souvenirs !

Bien qu'il soit aujourd'hui un dessinateur réputé, et qu'il ait beaucoup travaillé pour les enfants, Calvo n'est pas associé à des souvenirs de mon enfance. Il était inconnu pendant les années 60, et de plus totalement ignoré par les critiques. Je ne l'ai en fait découvert qu'à l'âge adulte, parce que j'étais curieux, et je me souviens très bien quand cela a commencé. C'était le jour où j'ai acheté mon premier numéro de Charlie mensuel, au printemps 1974.

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Charli10

Il y avait beaucoup de belles choses dans ce N° 64 de Charlie. J'avais au départ été attiré par un petit récit complet de Joost Swarte qui s'intitulait "Esclave de la Seringue", qui valait à lui tout seul l'achat du journal, mais beaucoup d'autres BD de ce numéro sont également restées mémorables. Il y avait celles de Crepax et Guido Buzzelli qui m'avaient immédiatement impressionné, de même que des grands classiques comme Reiser ou les Peanuts qui donnaient de l'éclat à la revue, mais il y avait en plus de belles trouvailles comme cette merveilleuse histoire de Popeye dessinée par Elsie Segar, intitulée "la fortune ou l'amour", qui était à la fois profondément humaine et superbement parodique. En fait, ce mensuel était un véritable feu d'artifice et dès ce jour-là, je suis devenu un lecteur fidèle de Charlie.  

Et au milieu de toutes ces BD, il y avait une rubrique un peu plus intellectuelle consacrée au 9ème Art. L'article ne passait pas inaperçu car il était accompagné de magnifiques dessins de Gotlib. Son auteur, nommé Théophraste Epistolier, évoquait un dessinateur inconnu qui se nommait Calvo et ce nom ne me disait alors vraiment rien.

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Charli11

Je contemplais avec un peu d'indifférence ces dessins qui montraient des petits chiens mignons et des chats souriants, à la fois timides et charmeurs, qui prenaient la pose et qui semblaient solliciter une petite caresse. Ces gentilles bébêtes avaient un certain charme, bien sûr, mais tout cela semblait surtout réservé aux enfants.

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Charli12

Ce jour-là, je m'intéressai plutôt aux dessins de Gotlib qui commentaient ironiquement le texte de l'article. Et lorsque le critique décrivait un "anthropomorphisme poussé jusqu'à son extrême limite", touchant "non seulement les animaux, mais (aussi) les objets, le décor, jusqu'au moindre clou", Gotlib répliquait avec l'illustration suivante, à la fois très malicieuse et complètement pertinente.

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Charli13

Il faut bien l'avouer, ce jour-là, j'ai surtout retenu ce malicieux dessin de Gotlib (qui était alors une véritable star de la BD). Mais j'avais quand même entendu parler pour la première fois de Calvo.

C'était un bien modeste début !

Et il me restait vraiment beaucoup de choses à découvrir.  Very Happy



Dernière édition par Raymond le Jeu 21 Mai - 10:52, édité 1 fois


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Excellent. Merci Raymond !

188Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Empty Souvenirs ... souvenirs Ven 15 Mai - 18:23

Raymond

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Admin

Cet article truculent de Théophraste Epistolier (pseudonyme du critique Yves Frémion) était en fait motivé par la réédition toute récente de Patamousse, un vieil album de Calvo qui datait des années 40. Cette publication assez confidentielle était une initiative audacieuse d'Etienne Robial et Florence Cestac, qui venaient de créer les éditions Futuropolis. Et non contents de proposer une BD inconnue du grand public, ces derniers avaient choisi de la publier dans un format géant de 30 x 40 cm, qui plus est en noir et blanc. A l'époque, cet album inhabituel (et légèrement encombrant  Wink ) était un véritable défi.  

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Patamo11

Mais derrière cet orgueil apparent, il y avait une sincère admiration pour Calvo. Il y avait aussi un désir de mettre en valeur son dessin, et la grande dimension des pages permettait en effet de souligner la construction ingénieuse de certaines images. Le format géant du livre permettait en plus de révéler la multitude de détails malicieux ou poétiques que le dessinateur insérait dans son travail. Et finalement, ce Patamousse 30 x 40 était une vraie réussite artistique.

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Patamo12

Je découvris donc Patamousse cette année-là. L'album était attirant mais un peu trop coûteux pour l'étudiant désargenté que j'étais. Je me contentais donc de le feuilleter fréquemment en librairie, tout en en rêvant du jour où j'aurais les moyens … de faire certaines dépenses. Quand j'y pense ! Il y avait des libraires très patients en ce temps-là. Wink Finalement, j'ai acheté cet album pendant les années 80, dans un magasin d'occasions, et je pus alors le contempler sans restriction. Et aujourd'hui, c'est un beau livre que j'aime encore regarder de temps en temps, car il y a toujours de nouvelles découvertes.

Et c'est ainsi que j'ai commencé tout doucement à découvrir Calvo. Je me rendais compte de ses qualités graphiques, mais un détail m'intriguait. L'article de Charlie mensuel révélait en effet que Patamousse n'était pas la meilleure BD de Calvo. Pour Frémion, son chef d'œuvre  s'intitulait la Bête est morte et je ne voyais pas du tout ce que ce livre pouvait raconter. Le titre me faisait un peu rêver et … il me fallut trois ans pour enfin le comprendre.

Je vous en parlerai demain !  Wink


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Raymond

Raymond
Admin

En fait, si Calvo est redevenu peu à peu un grand maître connu du grand public, il le doit beaucoup à Florence Cestac et Etienne Robial qui "étaient" les éditions Futuropolis, et qui entreprirent dès les années 70 un vaste programme de réédition de son œuvre. Et c'est ainsi qu'après l'album géant de Patamousse, il y eu l'année suivante une réédition du Chevalier du Feu, toujours en noir et blanc, puis l'ensemble des albums de Moustache et Trottinette (12 volumes en tout), qui permirent à ce géant d'avoir à nouveau une belle présence en librairie. Tous les critiques se mettaient à parler de Calvo à la fin des années 70, mais il manquait encore la connaissance son mystérieux chef-d'œuvre, au titre énigmatique !

Et c'est finalement en 1977 qu'apparu la Bête est morte, avec un bel album en couleur au format légèrement réduit par rapport à l'édition originale.

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Bzote-10

La surprise était totale. Je m'attendais bien à ce que cette BD soit un drame, avec une sombre intrigue qui contrastait avec l'ambiance chaleureuse du dessin de Calvo, mais la Bête est morte était bien plus que cela. C'était tout simplement l'histoire de la Deuxième Guerre Mondiale transposée dans un monde animalier, racontée avec colère et grandiloquence, qui exposait sans détour toutes ses trahisons, ses drames et ses massacres.

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Bzote-11

Tout était beau dans cet album, que j'achetai d'ailleurs sans attendre dès sa sortie ! Il y avait de somptueuses et dynamiques mises en page, des séquences d'images qui utilisaient tous les procédés cinématographiques connus, de belles idées graphiques à chaque case, une conception minutieuse de chaque personnage et surtout de splendides couleurs directes qui faisaient de chaque planche une véritable fête pour l'œil. Il n'y avait guère que le texte qui avait mal vieilli, mais les dessins de Calvo racontaient au fond tellement bien cette guerre infernale que les récitatifs n'avaient plus qu'une utilité très accessoire. Il suffisait en fait de "lire les images" !

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Bzote-12

Calvo avait eu l'aimable malice de représenter chaque nation au moyen d'une espèce animale, et c'est ainsi que les français étaient de mignons petit lapins ou écureuils, que les allemands étaient des loups, les anglais des chiens du genre bouledogue, les russes des ours blancs et les américains des bisons. C'était une magnifique trouvaille qui permettait à la fois de donner une lisibilité parfaite au récit et de dessiner de magnifiques clins d'œil humoristiques. Cette guerre avait quasiment été la lutte du bien contre le mal, et le monde animalier de Calvo incarnait à merveille cette dichotomie.

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Bzote-13

Détail remarquable, même si la Bête est morte était au départ une BD destinée aux enfants, le livre n'évitait pas de montrer des scènes sanglantes et dramatiques. Les auteurs avaient admis que les enfants peuvent très bien comprendre ce qu'est la guerre et la cruauté, et les images féroces de Calvo qui montraient des massacres de petits lapins (ou d'autre espèces) s'inséraient parfaitement dans cette sévérité générale du récit.

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Bzote-14

Et la conclusion de ma première lecture fût finalement toute simple : "la Bête est morte" était un pur chef d'œuvre, un livre à nul autre pareil, une BD singulière dont la force était équivalente à celle des meilleures récits de MAD, ou des plus belles aventures de Tintin, ou des plus grands graphic novels parus jusqu'à ce jour … et j'en passe !

C'est un livre que l'on peut lire et relire sans se lasser, où l'on fait toujours de superbes petites découvertes, comme dans les meilleures BD de Franquin.

Et aujourd'hui encore, lorsque je découvre un de ces soi-disant recensement des 50 ou 100 meilleures BD de tous les temps (dans je ne sais quel journal), je commence par regarder si on y trouve "la Bête est morte"? Et si l'album de Calvo en est absent, j'en conclus que soit les auteurs de ce classement sont des ignares, soit ils ont un goût de chiotte, et que de toute façon leur sélection n'a définitivement aucune valeur.

Parfois, mes jugements peuvent être assez simples !  Wink



Dernière édition par Raymond le Sam 16 Mai - 18:16, édité 1 fois


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membre de l'académie
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L'édition originale :
Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Couv1332
Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Verso618
1er fascicule : "Quand la bête est déchaînée". Entre Le Vésinet et Ménilmontant, dans la gueule du grand loup, au groin du cochon décoré, et sans l'autorisation du putois bavard, cet album a été conçu et rédigé par Victor Dancette et Jacques Zimmermann, et illustré par Calvo sous la direction artistique de Williams Péra. Il a été gravé et imprimé par la Néogravure, pendant le troisième mois de la Libération, pour le compte des Éditions G.P. 80, rue Saint-Lazare - Paris 9 - Vente exclusivité A.B.G.E. Avenue Louise 110 Bruxelles pour le Benelux
Autorisation n° 472 - C.O.N. 11.02.82
Ce fascicule est composé de 32 pages illustrées.
Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Couv1333
Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Verso619

2e fascicule : "Quand la bête est terrassée" Conçu sous l'occupation et réalisé dans la liberté, ce deuxième fascicule a été écrit par Victor Dancette sous les calmes ombrages du Vésinet. Illustré par Calvo, il a été gravé et imprimé par la Néogravure sous la direction artistique de Williams Péra. Achevé d'imprimer en juin 45 avec l'espoir que la bête est bien morte - Éditions G.P. rue Saint-Lazare 80 à Paris - Copyright 1945 Autorisation n° 472 - C.O.L. 11.02.82 - Dépôt légal n° 53 - Exclusivité Benelux : A.B.G.E. Bruxelles Fascicule comprenant 48 pages illustrées

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sylvain-
grand maître
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Chef d'oeuvre !

Raymond

Raymond
Admin

Au passage, j'en profite pour répondre à Ajax qui comparait le biopic de Ptiluc sur Hitler avec la Bête est morte. (*)

Si je n'ai pas aimé la BD sur Hitler, c'est parce que dans leur biographie du fameux "Führer", les auteurs introduisait un humour assez bas de gamme qui banalisait complètement le personnage. Et je n'ai pas aimé leur regard qui manquait à la fois de sensibilité et d'intelligence. On peut certainement faire de l'humour sur Hitler (Chaplin l'a bien démontré), mais on ne peut pas s'emparer d'un tel personnage sans faire très attention au message que l'on donne de lui. Pour ne pas avoir pris garde à cela, Ptiluc et Swysen ont créé un album très vulgaire et surtout digne d'être oublié.

Dans la Bête est morte, il n'y a rien de tout cela. Le texte de Dancette est dominé par un sentiment de colère contre les allemands tandis que le dessin de Calvo se distingue par la beauté de ses pages et la virtuosité de son dessin. La guerre et le nazisme ne sont pas banalisés mais les images de Calvo ajoutent à cette BD une véritable poésie qui lui permet dépasser le niveau d'un simple pamphlet.

Les deux œuvres ne sont en rien comparables.  Rolling Eyes



* Voir ici (au message N° 50) : https://lectraymond.forumactif.com/t811p25-les-biopics-en-bd


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AJAX

AJAX
grand maître
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Je n'ai lu aucun des deux. Calvo c'était quelques pages au hasard, quand j'étais enfant. Swysen, je dois avoir son CALIGULA (si c'est du même), un empereur pour qui je nourris une certaine sympathie au delà des clichés.
Mais sont-ils comparables (Hitler et Caligula) ? Perso, je ne le pense pas...

194Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Empty CALVO et la S.F. Dim 17 Mai - 19:18

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Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Calvo_10
Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 C9f01610
Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Calvo_11

arsen33


license ès BD
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L'un des premiers dessins de Calvo dans Le Rire le 13 septembre 1919:

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Calvo-11

Et celui-ci paru dans Floréal en août 1919:

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Calvo-12

arsen33


license ès BD
license ès BD

Et ces 3 dessins pour illustrer une nouvelle dans Floréal, le 3 janvier 1920:
Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Calvo-13
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Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Calvo-14

Raymond

Raymond
Admin

Merci pour ces images, arsen33, mais je n'en suis pas encore là !  Very Happy

J'ai adopté un peu le même plan que pour le "feuilleton Cazanave" et je n'en suis pour l'instant qu'à l'introduction.  Wink

On reprendra ensuite toute la chronologie de l'œuvre de Calvo dès le début de sa carrière, avec beaucoup d'images (en commençant par le Canard enchaîné bien sûr).

Je relève pour l'instant que les carrières de Calvo et Cazanave sont à bien des égards assez semblables, même si celle de Calvo est beaucoup plus glorieuse.

Mais je continue mon petit feuilleton ! J'en étais à 1977, qui avait donc vu la réédition de la Bête est morte, chef d'œuvre absolu de Calvo. Et heureusement, Futuropolis ne s'en est pas arrêté là. Dès l'année suivante paraissait une autre BD marquante du dessinateur, qui s'intitulait Rosalie. Cette sortie fût plus discrète mais l'album était lui aussi totalement réussi.

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Rosali10

Cette œuvre était encore plus surprenante que la Bête est morte, puisque les personnages étaient cette fois des machines (Rosalie est une voiture). Calvo a dessine en effet des espèces d'outils "humanisés", pourvus d'une tête avec des yeux et de 4 membres, et bien sûr aussi de sentiments. Et dès la première image, dans laquelle un vieux balais commençait à raconter à des enfants l'histoire de Rosalie, on découvrait un fabuleux "bestiaire" de créatures totalement imaginaires. L'imagination de Calvo paraissait sans limite.

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Rosali11

Je commençais à comprendre le texte d'Yves Frémion qui commentait "l'anthropomorphisme" de Calvo. J'avais déjà vu quelques dessins animés de Walt Disney qui présentaient avec humour cette même "humanisation" de simples machines, mais Calvo poussait encore plus loin ce délire graphique. Ses personnages à lui étaient vraiment plein de vie et le moindre objet semblait s'animer d'une façon féerique. A l'évidence, Calvo était un dessinateur très créatif.

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Rosali12

Là aussi, il n'était presque pas nécessaire de lire le texte (qui était un gentil conte pour enfants). Chaque page était d'une beauté époustouflante et le livre pouvait presque être contemplé comme un art-book. Je n'arrivais pas à m'en lasser.   Very Happy

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Rosali13

Désormais, il n'y avait plus de doute. Calvo était un tout grand !  sunny


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arsen33


license ès BD
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Raymond a écrit:Merci pour ces images, arsen33, mais je n'en suis pas encore là !  Very Happy

J'ai adopté un peu le même plan que pour le "feuilleton Cazanave" et je n'en suis pour l'instant qu'à l'introduction.  Wink

On reprendra ensuite toute la chronologie de l'œuvre de Calvo dès le début de sa carrière, avec beaucoup d'images (en commençant par le Canard enchaîné bien sûr).

Désolé, je n'avais pas compris ce que tu emprenais. Je vais donc attendre. J'ai retrouvé 2 documents sur la période 1921-1938 dont je n'avais jamais entendu parlé...

Oui, Calvo était un très grand, et 40 années après, j'ai encore honte de moi d'avoir snobé une de ses nièces par simple ignorance... Embarassed

Raymond

Raymond
Admin

Par la suite, j'ai lu (et acheté) d'autres bandes dessinées de Calvo, mais je trouvais que ces œuvres pour la jeunesse avaient bien moins d'ampleur. J'achetais ainsi une édition originale du Chevalier du Feu qui était belle à contempler, mais dont l'attrait restait plutôt limité à la lecture. Aujourd'hui, cette œuvre garde un intérêt qui est surtout d'ordre graphique, car le style du dessinateur a évolué au fil des années

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Cheval12

Puis pendant les années 80, je m'intéressai à Moustache et Trottinette et j'eus le plaisir d'acquérir une édition originale de leur première aventure qui se passait au Moyen-Âge. Mais à la lecture, c'était bien sage et moins spectaculaire que "Rosalie" ou "la Bête est morte". Le fascicule était de plus assez petit (c'était un "récit complet plutôt qu'un album) et la taille réduite des pages ne permettait pas d'apprécier les détails des dessins de Calvo. J'oubliais donc assez rapidement Moustache et Trottinette. Par la suite, Futuropolis republia la série dans sa collection Copyright à la fin des années 80, mais j'avais alors définitivement d'autres envies en tête.

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Mousta10

Le Collectionneur de Bandes Dessinées sorti en 1989 un beau numéro entièrement consacré à Calvo et je l'achetai quelques années plus tard avec un certain plaisir. C'était un document unique et bien documenté, à la fois riche en infos et en images, mais sa lecture ne relança pas vraiment mon intérêt pour l'auteur. Curieusement, j'étais davantage intéressé par un dessinateur modeste comme Cazanave, dont j'achetais systématiquement toutes les œuvres, et je me satisfaisait benoitement des rares livres que je possédais par rapport à Calvo … qui est pourtant un créateur bien plus considérable.

Calvo ou le talent protéiforme - Page 8 Coll-b11

En fait, il faut avoir de beaux et grands livres pour apprécier à sa juste mesure le talent graphique de Calvo et, en dehors d'une ou deux rééditions de la Bête est morte, il y a eu peu d'ouvrages de ce genre depuis une trentaine d'années.

Mais maintenant, grâce à ce catalogue de l'exposition d'Angoulême, j'ai contemplé de multiples images qui me donnent envie d'explorer la carrière du grand Calvo.

Alors, nous allons méthodiquement (et chronologiquement) partir à la découverte de ce grand dessinateur, en rassemblant ici des extraits de toute son œuvre. Cela commencera demain !  Wink


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sylvain-

sylvain-
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super ! cheers

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