Sous un ciel moins gris est le premier tome d'un diptyque, Air, écrit par Philippe Pelaez et dessiné par Francis Porcel.
Des météorites se sont écrasées dans le Grand Nord, libérant des bactéries qui y sommeillaient, et dont l'action va rendre l'air mortel. La population terrienne vit maintenant avec des masques à gaz, avec un quota d'air à ne pas dépasser ! L'Etat mondial essaie de nettoyer l'atmosphère mais un mystérieux réseau terroriste fait échouer toutes les tentatives. Aussi, le numéro deux du régime, Troy, va endosser la responsabilité des attentats pour mieux infiltrer l'organisation et la détruire de l'intérieur….
Séduite par la critique de Philippe Tomblaine dans BDzoom (https://www.bdzoom.com/187813/lart-de/%c2%ab-air-t1-sous-un-ciel-moins-gris-%c2%bb-comme-un-air-de-steampunk/) et par la qualité d'un précédent scénario de Pelaez (Automne en baie de Somme), je me suis lancée dans l'aventure.
L'univers décrit affiche une belle cohérence. La dystopie est sombre à souhait et nous comprenons rapidement que la pollution mortelle de l'air fait les affaires du pouvoir en place. Les personnages, bien qu'un peu naïfs et primaires, restent crédibles et le récit évolue au rythme des trahisons, conspirations et autres vengeances. Cerise sur le gâteau, l'action se déroule dans un beau monde rétrofuturiste rappelant par certains côtés les Voyages extraordinaires de Jules Verne.
Néanmoins, la BD manque un peu d'épaisseur. Et l'intrigue surfe sur l'action et ses multiples rebondissements. On eut aimé un peu plus de profondeur. Et tant le décès tragique de l'épouse de Troy, que les disputes sempiternelles de deux membres du réseau, émeuvent ou font sourire a minima. Peut-être manque-t-il une touche de folie ou un peu plus de pathétisme ?
Si le graphisme de Porcel manque de personnalité, il n'en affiche pas moins un beau réalisme. Les gadgets technologues fleurent bons les années 20 et tant les décors que les personnages témoignent d'une belle facture. Et on ne peut que saluer les couleurs : les dégradés de jaune traduisent parfaitement la mortelle pollution de l'air et le travail sur les profondeurs océaniques ne manque pas de panache.
Au final, ce sera un tout petit EEE. Un ouvrage à lire durant les longues soirées d'hiver
Eléanore
Des météorites se sont écrasées dans le Grand Nord, libérant des bactéries qui y sommeillaient, et dont l'action va rendre l'air mortel. La population terrienne vit maintenant avec des masques à gaz, avec un quota d'air à ne pas dépasser ! L'Etat mondial essaie de nettoyer l'atmosphère mais un mystérieux réseau terroriste fait échouer toutes les tentatives. Aussi, le numéro deux du régime, Troy, va endosser la responsabilité des attentats pour mieux infiltrer l'organisation et la détruire de l'intérieur….
Séduite par la critique de Philippe Tomblaine dans BDzoom (https://www.bdzoom.com/187813/lart-de/%c2%ab-air-t1-sous-un-ciel-moins-gris-%c2%bb-comme-un-air-de-steampunk/) et par la qualité d'un précédent scénario de Pelaez (Automne en baie de Somme), je me suis lancée dans l'aventure.
L'univers décrit affiche une belle cohérence. La dystopie est sombre à souhait et nous comprenons rapidement que la pollution mortelle de l'air fait les affaires du pouvoir en place. Les personnages, bien qu'un peu naïfs et primaires, restent crédibles et le récit évolue au rythme des trahisons, conspirations et autres vengeances. Cerise sur le gâteau, l'action se déroule dans un beau monde rétrofuturiste rappelant par certains côtés les Voyages extraordinaires de Jules Verne.
Néanmoins, la BD manque un peu d'épaisseur. Et l'intrigue surfe sur l'action et ses multiples rebondissements. On eut aimé un peu plus de profondeur. Et tant le décès tragique de l'épouse de Troy, que les disputes sempiternelles de deux membres du réseau, émeuvent ou font sourire a minima. Peut-être manque-t-il une touche de folie ou un peu plus de pathétisme ?
Si le graphisme de Porcel manque de personnalité, il n'en affiche pas moins un beau réalisme. Les gadgets technologues fleurent bons les années 20 et tant les décors que les personnages témoignent d'une belle facture. Et on ne peut que saluer les couleurs : les dégradés de jaune traduisent parfaitement la mortelle pollution de l'air et le travail sur les profondeurs océaniques ne manque pas de panache.
Au final, ce sera un tout petit EEE. Un ouvrage à lire durant les longues soirées d'hiver
Eléanore