Sinon, je n'ai pas lu que le nouvel album d'Alix, ce week-end ! J'ai également suivi le conseil d'eleanore-clo en achetant Pierre rouge Plume noire, le nouvel album de Thierry Robin et je n'ai pas regretté cette acquisition.
Il faut dire que Thierry Robin est pour moi un vieux "camarade de route", dont j'ai déjà apprécié diverses BD depuis une trentaine d'années. Ce fût en particulier le cas avec son fameux Rouge de Chine, une belle BD d'aventure en 4 tomes à la fois romantique, semi-historique et semi-fantastique, au fond essentiellement baroque, racontant la rencontre d'un voyageur européen et d'une princesse mandchoue au début du XXème siècle. Cette série avait été assez remarquée il y a 25 ans (probablement parce que l'auteur y apportait sa fascination pour la Chine) et on peut dire que "Pierre rouge Plume noire" en ressuscite maintenant la substantifique moelle. Il ne fallait donc pas grand chose de plus pour m'inciter à prendre cet album.
Eleanore-clo a remarquablement résumé cette histoire et je n'ai donc pas besoin de vous apporter de multiples explications. Rappelons que Thierry Robin dessine cette fois une vraie BD historique, racontant une authentique guerre survenue dans la Chine médiévale, mais il poétise son récit en déléguant la narration de ces combats à un corbeau. Par ailleurs, ce volatile se révélant étrangement capable de dialoguer avec une montagne, c'est grâce à une irréelle conversation entre eux que nous suivons la progression des événements. Ce choix narratif aurait pu être abscons, mais il se révèle en fait plein d'intelligence et de malice.
Mais quelle est la trame historique de cet album ? Il raconte simplement le long siège de la capitale du royaume Yang effectué par les troupes de l'empereur Ming. L'armée impériale est beaucoup plus nombreuse mais les murs de la capitale Yang paraissent tout de même difficilement attaquables, et la bataille prend d'abord l'aspect d'une longue attente. La fin n'en sera que plus spectaculaire, et bien sûr plus belle !
Poétique par son texte, cette bande dessinée frappe aussi le lecteur grâce son dessin qui est aussi baroque qu'audacieux. La mise en page propose en effet une formidable variété de plans, d'idées ou de constructions et certaines planches sont superbes. Et parfois, le dessinateur se permet même quelques audaces qui ne sont pas très éloignées de ce que faisait Druillet dans sa fameuse série Lone Sloane, en mélangeant gigantisme, couleurs impressionnantes et effets vertigineux. Bon ... je reconnais que ma comparaison est un peu osée, mais quand on regarde de près certaines planches, c'est quand même une idée qui me vient spontanément !
Et voilà, il n'y a pas de doute que c'est une excellente BD ! Je préciserai cependant que ce n'est pas un chef d'œuvre, digne des quatre EEEE d'eleanore-clo, même si on n'en est pas très loin. C'est avant tout une BD de divertissement et une œuvre de commande (faite d'ailleurs par une province chinoise), mais Thiery Robin y a mis beaucoup d'idées, d'inspiration, d'énergie et de savoir faire. Le résultat est impressionnant et peut-être même qu'il en résultera un prix à la fin de l'année.
Et tout comme eleanore, je lui attribuerai donc la note EEE !
Il faut dire que Thierry Robin est pour moi un vieux "camarade de route", dont j'ai déjà apprécié diverses BD depuis une trentaine d'années. Ce fût en particulier le cas avec son fameux Rouge de Chine, une belle BD d'aventure en 4 tomes à la fois romantique, semi-historique et semi-fantastique, au fond essentiellement baroque, racontant la rencontre d'un voyageur européen et d'une princesse mandchoue au début du XXème siècle. Cette série avait été assez remarquée il y a 25 ans (probablement parce que l'auteur y apportait sa fascination pour la Chine) et on peut dire que "Pierre rouge Plume noire" en ressuscite maintenant la substantifique moelle. Il ne fallait donc pas grand chose de plus pour m'inciter à prendre cet album.
Eleanore-clo a remarquablement résumé cette histoire et je n'ai donc pas besoin de vous apporter de multiples explications. Rappelons que Thierry Robin dessine cette fois une vraie BD historique, racontant une authentique guerre survenue dans la Chine médiévale, mais il poétise son récit en déléguant la narration de ces combats à un corbeau. Par ailleurs, ce volatile se révélant étrangement capable de dialoguer avec une montagne, c'est grâce à une irréelle conversation entre eux que nous suivons la progression des événements. Ce choix narratif aurait pu être abscons, mais il se révèle en fait plein d'intelligence et de malice.
Mais quelle est la trame historique de cet album ? Il raconte simplement le long siège de la capitale du royaume Yang effectué par les troupes de l'empereur Ming. L'armée impériale est beaucoup plus nombreuse mais les murs de la capitale Yang paraissent tout de même difficilement attaquables, et la bataille prend d'abord l'aspect d'une longue attente. La fin n'en sera que plus spectaculaire, et bien sûr plus belle !
Poétique par son texte, cette bande dessinée frappe aussi le lecteur grâce son dessin qui est aussi baroque qu'audacieux. La mise en page propose en effet une formidable variété de plans, d'idées ou de constructions et certaines planches sont superbes. Et parfois, le dessinateur se permet même quelques audaces qui ne sont pas très éloignées de ce que faisait Druillet dans sa fameuse série Lone Sloane, en mélangeant gigantisme, couleurs impressionnantes et effets vertigineux. Bon ... je reconnais que ma comparaison est un peu osée, mais quand on regarde de près certaines planches, c'est quand même une idée qui me vient spontanément !
Et voilà, il n'y a pas de doute que c'est une excellente BD ! Je préciserai cependant que ce n'est pas un chef d'œuvre, digne des quatre EEEE d'eleanore-clo, même si on n'en est pas très loin. C'est avant tout une BD de divertissement et une œuvre de commande (faite d'ailleurs par une province chinoise), mais Thiery Robin y a mis beaucoup d'idées, d'inspiration, d'énergie et de savoir faire. Le résultat est impressionnant et peut-être même qu'il en résultera un prix à la fin de l'année.
Et tout comme eleanore, je lui attribuerai donc la note EEE !