Il faut contrebalancer les propos de Michel par certaines réalités et des non-dits. Certes, au départ, "sur le papier", tout le monde a la main sur le coeur et professe qu'il fera du bon boulot, etc. Sauf que...
Michel Jacquemart a écrit:Je me permets de préciser mon opinion sur les reprises et "les gros sous" :
1- Mon propos n'est pas de prendre la défense des éditeurs, mais je rappelle que ce sont des sociétés commerciales, elles commercialisent ce que les lecteurs réclament.
A l'énorme différence près que pour les reprises, les lecteurs réclament, sous-entendu : de la bonne BD, comme du vivant du créateur !
Michel Jacquemart a écrit:
Mais il n'y a pas que les classiques : de nouvelles séries peuvent
atteindre ou dépasser le succès des anciens classiques, comme ce fut
par exemple le cas de XIII.
A l'énorme différence près qu'une série installée et qui marche fort, continuera de marcher fort, au moins pendant un certain temps, même bien après le décès du créateur. Le public fidèle continuera de suivre la série, au moins pour voir, et au moins par habitude et fidélité. Je parle globalement et théoriquement ; inutile de me citer telle ou telle série qui a finit par disparaître par manque de qualités évidentes ; or, justement, j'ai bien dit que, "au moins pendant un certain temps", une série qui marche fort continuera de marcher fort car c'est au bout de quelques années de mauvaise qualité que les habitués déclareront forfait et cesseront d'acheter les nouveaux albums.
Tandis qu'une série nouvelle doit s'installer, se faire connaître et apprécier, et ça c'est difficile, ça ne vient jamais (ou rarement) d'un coup.
Michel Jacquemart a écrit:2- Dans le cas précis de Jacques
Martin, c'est bien lui qui a clairement exprimé, dans de nombreuses
interviews, sa volonté que ses séries soient continuées, à la fois par
la finalisation des synopsis qu'il a laissés et par l'apport de
nouveaux scénarios.
Idem : à l'énorme sous-entendu près que Jacques Martin (et tout le monde) souhaite que ça continue dans la qualité. Il ne faut pas continuer juste pour continuer. Il faut continuer avec l'idée de maintenir la qualité qui a toujours marqué la série du vivant du créateur.
Michel Jacquemart a écrit:
3- Si l'on se plaint de la qualité de
certains scénarios, il ne faut pas mettre cela sur le compte d'une
"affaire de gros sous" : les auteurs - dont les scénaristes - sont
payés en pourcentage sur les ventes, et un bon scénario ne coûte pas
plus cher à l'éditeur qu'un mauvais scénario. En BD comme au cinéma, le
scénario est un élément important dans le succès final, mais c'est
aussi l'élément qui coûte le moins cher !
Oui, mais côté éditeur et scénaristes (et dessinateurs) tout le monde espère que le scénario sera jugé bon par les lecteurs, mais apparemment personne ne peut, à l'avance, en être sûr à 100% ; exemple : l'éditeur et les ayants-droit ont validé le scénario du Châtiment, or, j'ai rarement lu autant de critiques, parfois dures, contre un scénario... Y'a donc un malaise... Et il faut compter avec des lecteurs comme Patrick Essa qui avoue qu'il est addict et qu'il achètera quand même... Donc, ça se vendra quand même.
Michel Jacquemart a écrit:4- En toute logique
commerciale, l'intérêt d'un éditeur est de satisfaire ses lecteurs - et
ainsi de les fidéliser - pas de les décevoir !
Ben, raté pour ce coup-là, apparemment...