Bonjour
Les nombreuses polémiques autour d’Angoulême font beaucoup penser à des sujets d'ego. Des acteurs, convaincus que leur pensée est la seule valable, profitent du besoin vital et inextinguible de la presse de publier pour s'épancher et polémiquer. Je crois que ces débats un peu trop publics illustrent la transformation de la société moderne : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Archipel_fran%C3%A7ais où l'entre-soi développe la conviction que la minorité est toujours vertueuse et a raison contre tous. Un syndrome de Galilée en quelque sorte.
En ce qui me concerne, je regrette surtout que les récompenses d’Angoulême soient invariablement intellectualistes. Certes, ce positionnement est voulu, à l'instar d'un Festival de Cannes. Néanmoins, je trouve dommage que les jurés ne s'ouvrent pas davantage au goût du grand public.
Après, pour être positive, cela ouvre la voie à des prix parallèles, devenu année après année, de plus en plus médiatiques. Ainsi le prix Canal BD ou celui FNAC France Inter font à mes yeux plus pour la BD que les Fauves d'or. Prenons un exemple. L'arabe du futur, dont le tome 1 fut primé en 2015, est le dernier ouvrage à succès primé. Entretemps, d'autres ouvrages comme Peau d'homme ou Les Indes fourbes ont heureusement été récompensés par des institutions moins prestigieuses. Et ils ont triomphé auprès du public. Et pourtant la Mecque de la bande dessinée les a ignorés.
Il existe enfin une troisième catégorie de BD, ignorée par tous et bénéficiant pourtant d"un large succès populaire. Imagine-t-on un jour une reprise de Blake et Mortimer ou d'Astérix primée ? On peut aussi évoquer les livres de Hub, Meyer ou Jarbinet. ou Et pourtant, ces livres existent, ont été écrit avec professionnalisme et "amour" par des auteurs talentueux, sont achetés, lus et font parler de la BD. Je crois que nous avons là un manque à combler.
Eléanore
Dernière édition par eleanore-clo le Dim 13 Fév - 12:46, édité 2 fois