Angoulême

ActuaBD présente et commente tout le palmarès d'Angoulême 2022 !

Palmarès d’Angoulême 2022 : la BD alternative réussit son grand (...) - ActuaBD

Je lirai peut-être certains de ces titres si je les trouve en bibliothèque.  

Les "Prix Schlingo" 2021 et 2022 ont également été attribué ce week-end à Angoulême !

Le prix 2021 est remis à Bazil pour American Dreams tandis que le prix 2022 est remis aux auteurs de Francis !

                                       

Je ne sais évidemment rien du tout sur ces deux titres et le chroniqueur d'ActuaBD est pour sa part très laconique.  

Angoulême 2022 : Deux Prix Schlingo au lieu d’un ! - ActuaBD

Yves Frémion relance la polémique de "l'Ecofauve" qui fait concurrence au prix Tournesol à Angoulême.  



Son article sur ActuaBD estime que "le festival de la BD n’est plus l’occasion de récompenser des bédéastes, mais bien de valoriser des entreprises qui financent l’événement."

Vous pourrez lire cet avis contestataire sur cette page :

YVES FRÉMION - Angoulême : un festival de sponsors - ActuaBD

Didier Pasamonik fait un bilan mi-figue mi-raisin de l'édition 2022 du festival !



Ce qui est certain, c'est que les indépendants ont quasiment tout remporté et que les grands éditeurs peuvent aller se rhabiller ! Est-ce une bonne orientation pour le festival ?  

Cet article excellent (à mon avis) se trouve sur cette page :

Angoulême 2022 : les dangers de l’entre-soi - ActuaBD

Curieux texte de Pascal Aggabi sur ActuaBD, qui se pose en juge du dernier festival d'Angoulême !

TRIBUNE LIBRE À PASCAL AGGABI - Angoulême 2022 : élitus nombrilis Vs (...) - ActuaBD

Il semble surtout critiquer l'intelligentsia qui domine actuellement le festival, et qui dédaigne la BD populaire. 

Mais "le mondain", ou "l'intellectuel", c'est toujours l'autre. Et dans la réalité, l'auteur de cet article est probablement lui-même un intellectuel.  

Camille Lavaud-Benito, qui a obtenu le Fauve Révélation 2022 pour son album la Vie Souterraine, est maintenant interviewée par ActuaBD !



L'entretien se trouve sur cette page :

Camille Lavaud-Benito (Fauve Révélation 2022 pour "La Vie (...) - ActuaBD

Et voilà que l'on parle déjà du festival d'Angoulême 2023 !  

Il y aura donc une expo dédiée au dessinateur Hajime Isayama, que je ne connais pas du tout !   




Ce dessinateur est l'auteur d'un manga désigné comme "culte" (c'est ActuaBD qui le dit) et qui s'intitule "l'Attaque des Titans". Est-ce que vous connaissez ?

Festival d’Angoulême 2023 : « l’Attaque des titans », une exposition (...) - ActuaBD

Bon ... Angoulême s'applique à faire un festival à vocation mondiale, et on y découvre chaque année de nouveaux auteurs. 

Angoulême prépare une deuxième expo consacrée au manga pour janvier 2023. Elle sera consacrée à l'auteur Junji Ito ... que je ne connais pas !  



ActuaBD ne précise pas quelles sont ses oeuvres prétendument devenues "cultes", mais j'imagine que l'on va reparler de lui !

Junji Itô invité exceptionnel du Festival International de la BD (...) - ActuaBD

Si je regarde ses publications dans le bédéthèque, il semble surtout avoir publié des mangas d'horreur !

           

La sélection officielle d'Angoulême 2023 vient de sortir.

A journey beyond Even de Pika d’Masakazu Ishiguro (éd.Pika)
Animan, d’Anouk Ricard (éd. Exemplaire)
L’Arabe du futur #6, de Riad Sattouf (éd. Allary)
L’Artiste à mi-temps, de Timothée Ostermann (éd. Sarbacane)
Au-dessus l’odyssée, de Jason (éd. Atrabile)
Bêta civilisations #2 de Jens Harder (éd.Acte Sud)  
La Cendre et l’Écume, de Ludovic Debeurme (éd. Cornélius)
La Couleur des choses, de Martin Panchaud (éd. Çà et là)
Darwin’s incident #1 de Shun Umezawa (éd.Kana)
[deplasmã] #2 de Joshua W.Cotter (éd. Çà ET Là)
La Dernière Reine, de Jean-Marc Rochette (éd. Casterman)
Eden, de Sophie Guerrive (éd. 2024)
Fool Night de Kasumi Yasuda (éd.Glenat)
Gannibal #10 de Masaki Ninomiya (éd.Meian)
Hoka Hey !, de Neyef (éd. Label 619)
Ils brûlent #1, d’Aniss El Hamouri (éd. 6 Pieds sous terre)
L’Institut des Benjamines, d’Anne Simon (éd. Misma)
Intraitable de Choi Kyu-sok (éd. Rue de l’échiquier)
Je viens de loin mais je repars bientôt, de Smits et Zwart (éd. Même pas mal)
Khat, de Ximo Abadia (éd. La Joie de lire)
Les liens du sang #11 de Shuzo Oshimi (éd.Ki-oon)
La Maison nue, de Marion Fayolle (éd. Magnani)
Le Manoir de Chartwell, de Glenn Head (éd. Delcourt)
La Mer à boire, de Blutch (éd. 2024)
Merel, de Clara Lodewick (éd. Dupuis)
Métax, d’Antoine Cossé (éd. Cornélius)
Michel, la fin, les moyens, tout ça…, de Pierre Maurel (éd. L’Employé du moi)
Naphtaline, de Sole Otero (éd. Çà et là)
Peau, de Clément et Versyp (éd. Çà et là)
Peleliu Guernica of Paradise #11 de Kazuyoshi Takeda
Petar et Liza, de Miroslav Sekulic Struja (éd. Actes Sud)
Les Pizzlys, de Jérémie Moreau (éd. Delcourt)
Poisson à pattes, de Blonk (éd. Pow Pow)
La Princesse du château sans fin, de Shintaro Kago (éd. Huber)
Une rainette en Automne, de Linnea Sterte (éd. Les éditions de la cerise)
La Revanche des bibliothécaires, de Tom Gauld (éd. 2024)
Roxane vend ses culottes, de Maybelline Skvortzoff (éd. Tanibis)
Le Secret de la force surhumaine, d’Alison Bechdel (éd. Denoël)
Se rétablir #1, de Lisa Mandel (éd. Exemplaire)
Spa, d’Erik Svetoft (éd. L’Employé du moi)
La Terre, le ciel, les corbeaux, de Teresa Radice et Stefano Turconi (éd. Glénat)
T’zée. Une tragédie africaine, d’Appollo et Brüno (éd. Dargaud)
The department of truth #2 de Martin Simmonds et James Tynion IV (éd. Urban Comics)
Under Earth, de Chris Gooch (éd. Huber)
La Voix de Zazar, de Geoffroy Monde (éd. Atrabile)
Work-life-balance, d’Aisha Franz (éd. L’Employé du moi)

Beaucoup de titres inconnus. Des découvertes à faire ? Après, je suis très frileuse car le festival vole dans des sphères intellectualistes que j'ai un peu de mal à comprendre. Par exemple, un des ouvrages choisis, La couleur des choses, relève d'une démarche d'art et d'essai. Pour ceux qui ne l'ont pas feuilleté, le cadrage est systématiquement celui d'une vue de dessus avec les personnages représentés sous la forme de points de couleur .



https://www.bdangouleme.com/selections-officielles-2023















Eléanore

Il y a bien peu de titres que je connais dans cette liste !   

Sinon, Pasamonik polémique un peu sur ActuaBD, à propos de l'annulation de l'exposition de Vivès !

Il intitule son article "le rendez-vous de la colère :  

DIDIER PASAMONIK : Angoulême 2023, le rendez-vous de la (...) - ActuaBD

Le prix Fauve du public est une des récompenses les plus recherchées d'Angoulême !

Une présélection de 8 albums a été faite par un comité de journalistes. Elle s trouve sur cette page d'ActuaBD :

Les huit finalistes du Fauve du public France TV 2023 - ActuaBD

Je suis loin de tout connaître dans cette liste, et je n'ai pas l'impression que l'on a choisit des albums tout public.  

On commence à parler des prochaines expositions d'Angoulême ! C'est ainsi qu'ActuaBD présente Junji Itô, le maître du manga d'horreur, qui aura droit à une grande exposition rétrospective.



L'article est sur cette page :

Angoulême 2023 : Junji Itô sur Netflix juste avant le (...) - ActuaBD

Darwin's Incident et A Journey beyond Heaven sont des manga assez bien distribués, je lirai peut-être le premier, sur un singe qui hérite d'un cerveau humain. Junji Itô est glauque, très glauque ! Mais il a obtenu de nombreux prix dans le genre horrifique au Japon.
L'Attaque des Titans est tout à fait "culte" parmi la jeunesse en France (en Suisse je ne sais pas) : on se l'arrache, et plus encore en animé qu'en manga -grand nombre de volumes- depuis deux ans déjà (tard au courant, les gens d'Angoulême). Je dis "la jeunesse" mais à ma consternation il s'agit tout aussi bien de quadragénaires. Il s'agit d'une ville d'allure médiévale, fortifiée par de hautes murailles, car agressée continuellement par des géants anatomiquement écorchés qui veulent dévorer tous les humains y vivant. Combats, morts horribles, intrigues sentimentales probablement, mystère de l'origine des monstres. Au Japon c'est un "shônen", donc destiné aux collégiens ou lycéens (d'où ma consternation à constater l'âge des gens que cela passionne). J'ai feuilleté quelques-uns des manga, mais je les ai trouvés mal dessinés, à part les Titans écorchés, et pour moi c'est rédhibitoire. Hélas, les éditeurs français traduisent et distribuent à présent une grande majorité de manga "shônen" pleins de monstres, de démons griffus, de sorcellerie, de pouvoirs surnaturels, parce que c'est cela qui se vend ici. La baisse de niveau ne concerne pas forcément le Japon, mais je n'ai pas pu y aller depuis 2019, pour des raisons évidentes (j'y vais tous les 2 ans). Bien sûr je ne mets pas d'"s" à "manga", ce pluriel français me gêne vraiment.
La liste "occidentale" donnée par Eléanore ne m'enchante pas davantage à vrai dire !

Ces titres n'apparaissent pas dans la Bedetheque ! Est-ce que ce sont des histoires courtes ?

Comment est sélectionné le fameux Grand Prix d'Angoulême ? Au vu du fait que l'année 2022 a consacré une dessinatrice quasi-confidentielle, on peut sérieusement se poser la question !   



Pasamonik se penche sur la question et cela semble assez opaque.

Angoulême 2023 : L’élection au Grand Prix d’Angoulême, comment ça (...) - ActuaBD

Raymond a écrit:Ces titres n'apparaissent pas dans la Bedetheque ! Est-ce que ce sont des histoires courtes ?

Oh que non ! Pas pour L'Attaque des Titans en tout cas, et comme je vais passer à la FNAC cet après-midi je vais voir à quel tome on en est rendu, et te le préciserai Raymond. A Journey beyond Heaven et Darwin's Incident ont été récemment traduits en français, donc 2 ou 3 tomes seulement pour l'instant, mais quand un manga a du succès au Japon, l'éditeur demande à l'auteur de continuer son oeuvre, même s'il avait prévu plus tôt un dénouement. De là des manga au nombre colossal de tomes, 25, 30, 100 et plus pour quelques titres devenus des "classiques" (comme pour nous Astérix). Je remarque dans le tableau fourni par Eléanore 2 autres manga : Peleliu et Les liens du sang, des oeuvres seinen (pour adultes). "Peleliu" a atteint son dernier tome (12 ou 13, je vérifierai), c'est l'histoire d'un soldat japonais lambda qui doit défendre l'île attaquée par les Américains en 1942 / 1945. Le dessin est stylisé, simplifié, mais la lutte est tragique (et authentique), sans le moindre anti-américanisme. On pense beaucoup au film de Clint Eastwood Lettres d'Iwojima. "Les liens du sang", adoré par une de mes amies et d'un dessin très réaliste, raconte une mère japonaise possessive envers son jeune fils au point de liquider un de ses amis de lycée qui le détourne de la bulle dont elle l'entoure, avant d'autres crimes sans doute (comme je suis une midinette, je n'ai pas dépassé le premier tome, il y en a sans doute 5 ou 6 déjà parus en français). Le titre Eden ne correspond pas en revanche (à ma déception !) au manga du même nom, paru il y a quelques années et réédité actuellement pour une raison bien évidente : il s'agit en effet d'une dystopie où un virus incurable a exterminé la plus grande partie de l'humanité. Dans un ancien centre scientifique, un savant atteint par la maladie, en fauteuil roulant (et homosexuel veuf de son compagnon) a réussi à préserver du monde extérieur deux adolescents immunisés, un garçon et une fille ; le monde est devenu une jungle sans foi ni loi, mais ils sont protégés par un grand robot, Cherubim, créé par le savant. Mais tout à coup arrive toute une escouade de soldats pour capturer les deux jeunes étrangement immunisés par nature, trésor précieux donc pour une Autorité mondiale reconstituée. En effet, la technologie permet par des implants artificiels de compenser les destructions biologiques des survivants, jusqu'à une certaine limite. On suit ensuite le destin aventureux des deux jeunes dans leur quête d'un lieu préservé, un "eden".. Superbement dessiné, convaincant et très prenant, profond, les gens d'Angoulême n'ont pas remarqué cette réédition en gros volumes (2 ou 3 sont parus). Pourquoi est-ce que cela ne m'étonne pas d'eux ? A part le bon (mais déprimant) récit autobiographique L'Arabe du Futur, ils préfèrent des trucs que personne ne connaît. Oui, Eléanore, intellectualisme ! Et post-soixante-huitardise (Marie Doucet, Grand Prix 2022, pour ses travaux underground de l'époque !! Avant elle, Willem !!).

J'ai lu l'article de Didier Pasamonik. Pas inintéressant mais il mélange un peu tout. Par exemple il a l'air de considérer que la BD française est menacée par le manga, alors que ce dernier est, selon les forums que je fréquente et selon l'évidence, en pleine crise et recul devant le Comics américain de super-héros, nouvelle coqueluche des jeunes. La sélection d'Angoulême place 4 titres ou auteurs japonais, c'est un effort par rapport au passé (on peut noter aussi le Grand Prix accordé il y 3 ans à Rumiko Takahashi pour son oeuvre de grand talent au succès mondial), mais cela vient bien tard, et cette sélection ignore nombre d'excellents auteurs ou autrices très clairement inspirés par le manga. Je pense notamment à Filles Uniques de Caroline Béka et Camille Méhu, petit chef-d'oeuvre de récit comme de dessin à mon avis. Le vrai rouleau compresseur, ce sont les comics Marvel et DC, qu'Angoulême fuit comme la peste, alors que les jeunes (et de moins jeunes !) ont massivement pleuré la mort de Stan Lee, ce "génie". Ces productions ne sont pas du tout dans mes goûts, mais soit on se sent obligé de tenir compte du public (berk ! c'est "commercial" !) soit on est trop politisés pour cela. Le vrai problème d'Angoulême, c'est à mon avis qu'il est incapable de neutralité, et toutes les polémiques relevées par Pasamonik le montrent bien.
L'Attaque des Titans s'est terminé au bout de 17 volumes traduits, mais actuellement vu le succès il est réédité en grand format de luxe. Itô bénéficie aussi de grands volumes luxueux qui se vendent cher (7 titres différents !). Ce que je regrette personnellement c'est ce goût assez effrayant pour l'horreur...

J'ai fini par découvrir l'Attaque des Titans dans la bedetheque. Elle n'est pas signée par Junji Itô mais par Hajime Isayama, aussi bien pour le texte que pour le scénario !



Comment faut-il le comprendre ?  

L'attaque des Titans - BD, informations, cotes (bedetheque.com)

Ah non mais Junji Itô, c'est très différent (tu en as posté quelques extraits plus haut, à propos de sa grande exposition à Angoulême). Il est davantage dans le sado-maso ou le pervers... Les Titans, eux, sont très chastes (mais cannibales).

Trois auteurs ont été nommés pour le Grand Prix d'Angoulême 2023 :  Alison Bechdel, Catherine Meurisse et Riad Sattouf, Cette fois-ci, il n'y aura pas trop de contestation, même si l'américaine Bechdel n'est pas une dessinatrice "grand public".



J'ai une petite préférence pour Riad Sattouf mais une des deux dessinatrices ne me dérangerait pas non plus.  

Didier Pasamonik présente ces trois auteurs :

Alison Bechdel, Catherine Meurisse et Riad Sattouf en lice pour (...) - ActuaBD

Seul le nom de Catherine Meurisse me dit quelque chose, j'ai pu apercevoir une de ses oeuvres chez ma libraire aux vitrines plutôt féministes ; ce n'est pas un mal, certes ; en tous cas, elle a des références. Mais je préférerais Riad Sattouf, un vrai auteur grand public (Didier Pasamonik rappelle avec justesse le scandale qu'il a lancé en osant réclamer un peu de parité à Angoulême !). Depuis toujours, la BD est un art populaire, et je suis contre l'"intello-élitisme", qu'il soit de droite ou de gauche. C'est ce qui me gêne surtout avec Alison Bechdel, inconnue au bataillon des ordinaires lecteurs de BD, même si j'aime assez sa tête d'androgyne. Est-elle même dessinatrice ou scénariste BD ? Si elle recevait le Grand Prix je réclamerais des preuves. Le "FAMEUX test de Bechdel" ???
Et comme le prouve une des réponses à Didier Pasamonik, non, ce n'est pas la fin des polémiques !

Alison Bechdel est une autrice complète, dont l'inspiration est généralement autobiographique. Elle publie peu d'albums (quatre en français et à peine plus aux USA) mais ce sont presque toujours des livres qui comptent.

Elle a sinon son propre sujet dans le forum (surtout consacré à Fun Home qui est généralement considéré comme un chef d'œuvre) mais il n'y a pas eu de participation des autres  membres, il faut bien l'avouer.  

alison bechdel - Fun Home d'Alison Bechdel (forumactif.com)

Les deux autres candidats au Grand Prix ont eux aussi (bien sûr) leur propre topic :

catherine meurisse - Catherine Meurisse (forumactif.com)

sattouf - Riad Sattouf le syrien (forumactif.com)

Pour ma part aucun des trois de me dérangerai.

Au niveau de l'importance mondiale Meurisse est sans doute la moins connue hors de nos frontière, après si je reste relativement indifférent à ses BDs (je les lis avec plaisir mais les oublie) j'aime son discours général sur la BD et elle incarna aussi, via Charlie, quele chose de plus grand qu'elle.

Riad Sattouf j'aime le lire de longue date, c'est un parcours incarnant (dessinateur réaliste s'en détachant pour aller vers une autofiction excellente, puis l'autobio brute, comme bcp d'auteur passé au ciné mais sans s'y arrêter...), comme le dit quelqu'un plus haut et quoiqu'en pense des rageux sur d'autres forum, c'est drôle d'entendre dire que ce serait une finale non-populaire tant Sattouf a un succès énorme. Sut actuabd pas mal confondent populaire avec "aventure réaliste", un genre qui se vend souvent aussi mal que certaines BDs alternatives (bon j'exagère ça doit tourner en moyenne à 5-10 mille) quand Sattouf voit chacun de ses titres dans le Top20 des ventes.

Et Bechdel, assurément le vote le plus politique, ce qui n'est pas sale, assurément la plus connue dans le monde aussi. Pour Fun Home, déjà évoqué ici, je l'ai peu lue en dehors je l'avoue, pour le "Test de Bechdel" aussi, qui vient d'une BD et a infusé très largement dans toute la pop culture. Ce terme est très connu dans les études de films, de séries, de roman... c'est un cas assez rare d'un concept créé dans une BD qui dépasse largement son cadre. Un post de Yannick Lejeune (éditeur chez Delcourt je crois, qui appelle à voter Bagieu et Arleston chaque année) pose les choses sur le fait que se vanter de ne pas la connâitre devrait plutôt poser question aux auteurs, et pousser à s'y intéresser : Alison Bechdel
"- a 37 ans de carrière
- a été nommée plusieurs fois aux Eisner Awards, prix qu'elle a remporté en 2007, et 2 fois dans la sélection officielle d'Angoulême.
- ne serait-ce qu'avec Fun Home, a sorti un album best seller dans le monde, publié en feuilleton dans à la fois le New York Times Book Review et Libération (vous savez Libé, c'est pas mal lu quand même), reçu X récompenses, été classée parmi les meilleurs livres (pas BD, livres) 2006 par le New York Times, Amazon, The Times Uk, Publishers Weekly et ovationnée par la presse française...
- est régulièrement interviewée par la presse française du Monde à l'Humanité en passant par le Figaro et toute la presse BD (ça devrait couvrir assez large)
- inventé dans une BD un test lié à la représentation féminine qui a dépassé le cadre du 9e art, au point qu'il est utilisé et porte son nom le Bechdel Test ou Bechdel-Wallace Test (y a jamais que 360 000 pages qui en parlent sur Google)...
- en 2014, a reçu the Genius Grant de la fondation Mc Arthur qui finance 5 ans de vie à un artiste considéré au-dessus du lot.
- a intégré le Eisner Hall of Fame en 2020 aux cotés de Bill Watterson, avant même Neil Gaiman, Dave Cockrum ou encore Scott McCloud qui ont reçu le même honneur l'année d'après.
Son dernier livre est actuellement en sélection pour Angoulême 2023. EN CE MOMENT."

Et je rajouterai, est l'autrice de la première BD de l'histoire, tout genre confondu, à être sélectionné au Prix Médicis, cette année : https://www.actuabd.com/Les-Secrets-de-la-force-surhumaine-d-Alison-Bechdel-dans-la-liste-du-Prix

Bon d'accord, elle est très connue, c'est moi qui à Paris n'a jamais vu ou pas remarqué "Fun Home" au Quartier Latin, où je vais assez régulièrement pourtant. Par ailleurs je ne lis jamais aucun journal, selon la recommandation de Schopenhauer, contredisant Hegel. Le Hall of Fame, entièrement d'accord, ce n'est pas rien, et je connais bien Neil Gaiman, Scott Mc Cloud et Bill Waterson. Merci Raymond, je vais aller voir les topics sur elle et sur Catherine Meurisse, sans garantie que j'aie quelque chose à dire sans les avoir lues évidemment. Je suis nettement pour Riad Sattouf, cela va de soi. La seule qui me ferait hésiter, c'est Pénélope Bagieu, toujours pas vraiment récompensée à Angoulême...

Je précise que quand j'écrivais ceci " c'est un cas assez rare d'un concept créé dans une BD qui dépasse largement son cadre. Un post de Yannick Lejeune (éditeur chez Delcourt je crois, qui appelle à voter Bagieu et Arleston chaque année) pose les choses sur le fait que se vanter de ne pas la connâitre devrait plutôt poser question aux auteurs," je reprenais ses termes et ne vous visait pas du tout, moi même comme je le dis, je n'ai pas beaucoup lu de Bechdel !