La Suisse dans la BD

C'est plus discret mais, la ville de Lucerne est reprise dans :



Francq aime dessiner dans sa forme la plus authentique et proche de la réalité. Je pense qu'il a choisi aléatoirement les numéros de plaques... [Vous voulez tout de même savoir à qui appartient LU 97899 ? Götzfried Thomas]



Une publicité pour une fiduciaire : GEWAL Immobilien-Treuhand AG avec leur numéro de téléphone... [Vous voulez également savoir à qui appartient LU 50139 ? Burri Erich]



Le convoyeur doit aller en direction de Vaduz Liechtenstein. La vue durant le parcours est assez typique de la Suisse mais il n'est pas précisé où elle se trouve.



Dans la seconde partie :



L'Aéroport International de Zurich.

Le journal de Spirou avait son "Oncle Paul", alors le Journal Tintin se devait d'offrir quelque chose de semblable. Ce fut donc Yves Duval qui s'occupa des scénarios.

Voici donc l'histoire en 4 pages de Hermann Geiger, le pilote des Glaciers qui fut un pionnier du sauvetage en montagne.



Les dessins sont vraimenttrès librement inspirés... Je suis incapable de les situer.



Hermann Geiger réussit à poser son avion à 4 370 mètres d’altitude, au sommet du glacier du Monte Rosa



A noter que les dessins sont du "débutant" Hermann

Bonjour

J'ai trouvé ceci dans la page Facebook des Fans du journal Tintin .



Entre la locomotive de la série 2000, la montée en téléphérique (bien changé depuis) vers la Gemmi, le château de Stockalper et les paysages du Simplon, cette histoire respire la Suisse, avec cerise sur le gâteau, Tibet en invité surprise et vedette.

J'aime beaucoup la Suisse et suis heureuse d'avoir contribué au sujet. Raymond et Godot, puis-je postuler au titre de compatriote d'honneur ?  

Eléanore

Bravo eleanore-clo !  Tu es nommée membre d'honneur.  

Je m'en veux de ne pas y avoir pensé car je possède cet album.  

eleanore-clo a écrit:Bonjour

J'ai trouvé ceci dans la page Facebook des Fans du journal Tintin .



[...]
Entre la locomotive de la série 2000, la montée en téléphérique (bien changé depuis) vers la Gemmi, le château de Stockalper et les paysages du Simplon, cette histoire respire la Suisse, avec cerise sur le gâteau, Tibet en invité surprise et vedette.

J'aime beaucoup la Suisse et suis heureuse d'avoir contribué au sujet. Raymond et Godot, puis-je postuler au titre de compatriote d'honneur ?  

Eléanore

Je remercie notre compatriote d'honneur !  

Je ne peux que t'honorer pour ta participation. Non seulement tu nous présentes un album sympathique et qui se déroule entièrement en Suisse, mais en plus, ta description pour ces quelques pages démontre tes connaissances et ton intérêt pour la Suisse.

Raymond a écrit:

[...]

Je mem veux de ne pas y avoir pensé car je possède cet album.  

Je pense que tu parles plutôt de celui-là qui a été édité par le secrétariat général CFF en 1993 :



Car celui dont parle Eléanore vient d'être édité en janvier 2020. Mais si c'est bien celui des éditions La Vache qui médite que tu possèdes... tu dois être surmené par le sujet 50 ans avec Jacques Martin pour ne pas y avoir pensé

Grâce à toi, Eléanore, je viens de commander cet album car, dans ma jeunesse, j'étais membre du Junior Club et j'adorais lire, chaque 6 mois, les aventures des Juniors du Rail. Nous pouvions rester membre jusqu'à la fin de l'école obligatoire et après nous pouvions commencer un apprentissage, si on le voulait. (J'ai encore le document publicitaire et promotionnel, il faudra que je scanne pour le partager) J'ai toujours espéré que ces histoires allaient être publiées dans leurs intégralités, car l'aventure a duré presque 20 ans.  

Dany en parle dans sa très longue interview (janvier 2020) : Interview Dany

En voici un extrait.

Vous parliez de locomotives, tout à l’heure, vous avez été servi.

Oui, pendant vingt ans, à raison d’une dizaine de planches par an, j’ai travaillé pour les Chemins de fer suisses – qui payaient très bien. Pour eux, par l’intermédiaire d’une agence de pub, j’ai inventé Les Juniors. On me donnait un thème, une région. Sur ce canevas, mes trois jeunes héros faisaient ce qu’ils voulaient… pourvu qu’ils utilisent les transports en commun, les trains, le bus, le bateau. Jamais la voiture individuelle. Cela dit, c’est incroyable, la Suisse, il n’y a pas besoin de voiture pour s’y déplacer. C’est très accidenté et pourtant les transports en commun passent partout. Une efficacité redoutable et toujours à l’heure. Dans ces histoires, je pouvais donner plus libre cours à mon imagination que dans d’autres travaux de publicité, je racontais ce que je voulais en quelques planches qui paraissaient dans la revue les Juniors, tous les six mois. C’était tiré à 300 000 exemplaires et uniquement accessibles aux enfants jusqu’à 14 ans.


Dans cet exercice, j’étais précis. J’étais devenu incollable, même. Certains spécialistes me signalaient parfois des erreurs qui n’en étaient pas. « Ah non, sur telle ligne, c’est cette locomotive qui passe, pas une autre ». Il faut dire que j’avais beaucoup de documentation, puis j’allais sur place en repérages. Je connaissais mieux le pays que certains Suisses, comme Cosey ou Derib à qui je faisais découvrir ce que j’avais appris.

Une intégrale de ces histoires va être éditée dans quelques jours, 144 pages regroupées sous le titre Les Aventuriers du Rail, par les éditions La Vache qui médite de Stéphane Lucien, un

Oui ! Quand il n'y en a plus, il y en a encore !  

J'ai retrouvé par exemple dans ma bibliothèque cet album au propos très politique, intitulé les Héritiers du Serpent. Il a été créé par deux excellents dessinateurs suisses qui se nomment Exem et Marini.



Cette BD refait un peu l'histoire de la politique suisse aux XIXème et XXème siècle. L'album était destiné au départ aux écoles des cantons romands mais l'UDC (la droite xénophobe de la Suisse) s'est opposée à cette démarche. Cette BD a donc finalement été vendu dans les librairies … et on n'en a plus beaucoup parlé-

Les personnages principaux de cette BD vivent à Berne et on voit de temps en temps quelques paysages de cette ville. Ils sont en fait assez rares car l'œuvre présente un dessin volontairement simplifié. Les décors sont souvent peu précis mais on y reconnait à plusieurs reprises la coupole du Palais Fédéral.



Il y a aussi quelques images de rues sur lesquelles je ne peux pas trop me prononcer, car je me promène rarement à Berne. Voici par exemple la Junkergasse !



Il y a aussi quelques images de Genève dans et album, car c'est là que se trouve des organisations internationales comme la SDN ou l'ONU, mais ce n'est pas toujours facile à reconnaître.



C'est un album mineur, finalement, mais il est vrai que c'était au départ une simple œuvre de commande. Les qualités respectives de Marini et Exem semblent plutôt s'opposer sur le plan graphique et il en résulte un curieux style de dessin, qui ne rend hommage ni à l'un, ni à l'autre.

Raymond a écrit:Oui ! Quand il n'y en a plus, il y en a encore !  

J'ai retrouvé par exemple dans ma bibliothèque cet album au propos très politique, intitulé les Héritiers du Serpent. Il a été créé par deux excellents dessinateurs suisses qui se nomment Exem et Marini.



[...]

Je me souviens vaguement l'avoir vue. J'ai dû la lire ou en tout cas la feuilleter.  

Raymond a écrit:

Cette BD refait un peu l'histoire de la politique suisse aux XIXème et XXème siècle. L'album était destiné au départ aux écoles des cantons romands mais l'UDC (la droite xénophobe de la Suisse) s'est opposée à cette démarche.

C'est vrai Est-ce que tu en sais plus à ce sujet?

Aïe ! Il faudrait que je retrouve mes sources, car c'est une vieille notion qui date de l'époque où j'ai acheté l'album.

C'est acté dans la bédéthéque :
Bande dessinée éditée à l'occasion des 150 ans de la Confédération Helvétique.
L'UDC a fait bloquer la distribution de cette BD dans les écoles.

Raymond a écrit:Aïe ! Il faudrait que je retrouve mes sources, car c'est une vieille notion qui date de l'époque où j'ai acheté l'album.  

Après des recherches, j'ai trouvé dans le journal Le Temps La BD qui se rit de l'UDC: un cadeau empoisonné pour les écoles

Merci de me l'avoir appris, j'ignorais complètement le "scandale" que cela avait produit à l'époque.

J'étais sûr que Raymond allait en parler :



Nous nous dirigeons vers le village de Montagnola, près de Lugano. C'est là que que se trouve la "Casa Camuzzi" où séjourna l'écrivain allemand Hermann Hesse  



Au début de l'album, Hugo Pratt composera de magnifiques dessins pour chacun des cantons suisses :



Je pense que Raymond pourra mieux le présenter, car je ne suis vraiment pas un amateur des œuvres de Hugo Pratt.

Figure toi qui si je ne parlais pas des Helvétiques, c'est parce que j'étais sûr de l'avoir déjà fait !    

C'est certainement une sorte d'absence, ou plutôt de geste manqué.  

Car il faut bien le dire, c'est un des plus mauvais albums de Hugo Pratt. D'abord, ce voyage de Corto Maltese est complètement imaginaire et le titre ne veut pas dire grand chose. Cela pourrait se passer n'importe où ! Ensuite, les véritables images de la Suisse sont rarissimes et l'intrigue elle-même est presque incohérente. Le récit est remplacé par un long bavardage un peu hallucinatoire et pas très passionnant, entrecoupé par diverses rencontres avec Hermann Hesse (un romancier que j'aime beaucoup), puis avec un garçon et d'autres personnes imaginaires, puis avec la mort elle-même … qui ne fait d'ailleurs même pas peur. Cela aboutit à une BD totalement ennuyeuse, sur laquelle je n'avais pas vraiment envie de parler, tout simplement !  

En fait, tu as montré la seule image de cet album qui concerne un peu la Suisse, et il n'y a pas grand chose à ajouter si ce n'est qu'à l'époque, Hugo Pratt était devenu célèbre et … qu'il pouvait se permettre de publier n'importe quoi.

Un petit tour (spirituel ) en Suisse romande avec :



que j'ai louée en bibliothèque. Je ne prends pas position sur le contenu et je me contente de sélectionner des cases (du dessinateur Bressy Robert) qui sont de bonnes qualités. (Je n'ai pas pu présenter chaque lieu où ils s'arrêtent, car les cases n'étaient pas toujours très pertinentes)



Cela débute en Valais à Sion. Et j'ai pris une vue de la Rue du Grand-Pont :



Au lieu de vous présenter, une fois de plus, la vue des Châteaux de Valère et Tourbillon, je vous présente une vue de la vielle ville de Sion , prise depuis le Château de Valère :



La ville de St-Maurice :



La suite dans le prochain épisode...

En attendant si on se prenait un déci de fendant ...

Après un petit ballon de fendant, on poursuit :

Le Château d'Aigle :



La Cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg :



Avenches et ses Arènes :



St-Ursanne



A Suivre...

Draculea a écrit:

J'aime beaucoup ce style sobre, très transparent et d'une grande fidélité aux lieux. La vue du château d'Aigle avec ses montagnes mauves à l'arrière-plan est particulièrement belle.

Je partage ton impression.

On continue le périple en Suisse romande avec Porrentruy



Neuchâtel :



Payerne :



Lausanne :



Et l'aventure se termine à Genève :

Draculea a écrit:

Ces nouvelles images d'un véritable tour de Suisse confirment l'impression que j'avais déjà. La lisibilité et la clarté du dessin, la transparence de la couleur ouvrent remarquablement l'espace. Quant à la fidélité aux lieux, elle est remarquable ! J'en connais en effet quelques uns et les retrouver sous cette forme est très agréable !
[...]

Je suis content que ces cases t'on fait plaisir !

Draculea a écrit:[justify] [...]
Je termine ce message en date du vendredi 22 Mai 2020, en signalant au passage qu'il est le numéro 1999 de mes contributions au forum depuis mon arrivée ! cela se fête ! Avec un verre de Chasselas en l'honneur de Raymond et de Lausanne !