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Les BD qui "donnent le frisson"

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Loup79
Taharqa
Totoche Tannenen
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101Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 Empty Re: Les BD qui "donnent le frisson" Dim 19 Fév - 11:02

Raymond

Raymond
Admin

Orgueilleusement dédaigné par Jean-Christophe Menu (qui estimait que cette BD n'était pas digne de l'Association), Blankets est un volumineux roman d'inspiration autobiographique qui séduisit immédiatement le grand public. Ce fût en fait un des "best sellers" de l'année 2004 ... pour le plus grand bonheur de Casterman.   Wink

Ce livre sensible et ambitieux de Richard Thompson raconte la jeunesse et surtout le premier amour vécu par l'auteur. Ses accents de sincérité, l'évocation d'une vie proche de la nature, ses multiples réflexions sur la religion, la famille ou l'Amérique profonde, le récit inspiré des débuts d'un dessinateur et surtout le classicisme austère de son graphisme donnent à cette oeuvre une force et une séduction qui expliquent sans peine son grand succès.

Le centre du livre, c'est bien sûr une belle histoire d'amour, pleine de pureté et de vérité, qui est racontée avec une touche de romantisme. Cette romance ne dure que le temps d'un hiver, avant une séparation malheureusement inexorable, et le livre se termine sur un très fort sentiment de nostalgie.

Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 Frisso11

En fait, toute la lecture de l'album est riche de multiples émotions et réflexions. Richard Thompson a mis dans cette oeuvre toute sa vie, et toute son âme, et ce n'est pas seulement une "love story".

Cette lecture réveille ainsi des frissons de toutes sorte.  sunny


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102Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 Empty Re: Les BD qui "donnent le frisson" Dim 26 Fév - 16:57

Raymond

Raymond
Admin

Et puisque l'on parle de best-seller, il ne faut pas oublier le très bel album intitulé "les Pilules Bleues", qui a révélé au grand public le nom de Frederik Peeters, au cours de l'année 2001.

La grande force de ce roman graphique provenait de la cruauté et de la modernité de son sujet. Ce livre racontait en effet les difficultés d'une vie amoureuse en présence d'un SIDA, et il était en grande partie autobiographique (la femme de Peeters est atteinte de cette maladie). Tout le monde sait aujourd'hui que les médicaments permettent de vivre longtemps avec une infection HIV, mais le sujet restait encore mal connu à cette époque là.

Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 Frisso13

Raconté d'une manière très sobre, et dessiné d'une façon expressive, ce récit frappe par son honnêteté et sa pudeur. Le réalisme de l'intrigue fait impitoyablement oublier un certain nombre de clichés et d'idées reçues sur la maladie, et l'auteur nous amène tout gentiment vers une issue qui, de façon surprenante, se révèle optimiste.

C'est en fait une véritable leçon d'humanisme qui se cache derrière cette histoire urbaine, qui parle surtout de douleur et de tendresse, et plus de 15 ans après, ce livre n'a pas pris une ride.

Un film a récemment été fait avec cette histoire, mais il n'a pas la force de la BD, à mon avis.

La bande dessinée peut exprimer une ambiance (ou des sentiments) d'une manière qui lui est propre, et ce message subliminal est intraduisible par un autre "média".  sunny


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103Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 Empty Re: Les BD qui "donnent le frisson" Dim 16 Fév - 14:05

eleanore-clo

eleanore-clo
vieux sage
vieux sage

Raymond a écrit:Parlons donc des BD d'aujourd'hui !   Very Happy

Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 Frisso22

Abélard est un jeune oiseau (c'est une BD animalière) qui part à l'aventure, travers le vaste monde, pour conquérir la lune. Il n'y arrivera pas, bien sûr, car Abélard est avant tout un naïf, mais la pureté de cette quête est émouvante. Et puis, il y a cette fin magnifique, que je m'abstiendrai d'expliquer (il vous faudra lire le livre) et qui a déclenché un grand frisson de bonheur. Je ne sais pas si c'était de l'admiration, ou de la nostalgie, ou tout simplement de l'émerveillement, mais j'avais une fois de plus la preuve que la BD est un art.

Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 Frisso23

La BD artistique avait encore frappé !   sunny

Bonjour Raymond

Vos conseils étant toujours avisés, j'ai lu Abélard et ai moi aussi été bouleversée par cette œuvre.

Que de charmes et quelle beauté Very Happy.
Cerise sur le gâteau, les maximes qui sortent du chapeau magique d'Abélard égrainent une approche morale de la vie et font beaucoup réfléchir. Aussi je ne résiste pas au plaisir de citer : "si ce que tu as à dire est moins beau que le silence, alors tais-toi" ou (plus classique car venant de Sénèque) "ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles" ou encore "la solitude, c'est l'indépendance qui présente sa note".
Le tome 2 est-il émouvant ou triste ? J'hésite. Car la mort d'Abélard n'est-elle pas une transfiguration où il devient lui aussi une poussière d'étoile ?
Beaucoup de thèmes sont abordés sous un angle philosophique. La quête initiatique est-elle vaine ? La différence et le racisme sont-ils liés ? Qu'est-ce qu'une femme désirable ? Et son corollaire qu'est-ce que l'amour ? L'Amérique, un rêve ou un cauchemar ? L'innocence peut-elle se défendre de l'injustice ? Jusqu'où va l'amitié ? Etc.

Le graphisme est en apparence enfantin. En apparence... car il contribue à la poésie qui se dégage de  l'ouvrage.

Merci pour cette belle découverte.

Eléanore

104Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 Empty Re: Les BD qui "donnent le frisson" Dim 16 Fév - 14:43

Raymond

Raymond
Admin

Je suis ravi que tu aies toi aussi éprouvé avec Abélard ce frisson que peut procurer une belle BD !     Very Happy

Pour ma part, je dois cette découverte à ma fille Camille !  Eh oui, nos enfants nous font parfois faire de belles découvertes !  sunny


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105Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 Empty Re: Les BD qui "donnent le frisson" Jeu 20 Fév - 11:08

eleanore-clo

eleanore-clo
vieux sage
vieux sage

Bonjour

En y repensant, toutes les maximes sortant du chapeau d'Abélard font penser aux Adages d'Erasme : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Adages. On retrouve en effet l'idée de reprendre des citations morales issues d'auteurs grecs ou latins. Very Happy
Une référence littéraire volontaire de Régis Hautières ?

Bien cordialement
Eléanore

106Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 Empty Re: Les BD qui "donnent le frisson" Jeu 20 Fév - 14:28

Raymond

Raymond
Admin

Je n'avais pas pensé à cela, mais tu pourrais bien avoir raison. As-tu spécifiquement retrouvé un de ces adages d'Erasme dans l'album ?

Sinon, il faudrait le demander à Régis Hautière lui-même. Wink


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Godot

Godot
docteur honoris causa
docteur honoris causa

Suite à une relance du sujet La case mémorable par Raymond, je me suis souvenu d'une case qui me donne toujours le frisson, tellement je la trouve chargée d'émotion.

Et je me suis rappelé qu'il y avait un sujet consacré à cela, car il y a une différence entre case mémorable et BD qui donnent le frisson.

Raymond a écrit:Je te propose de laisser le sujet "case mémorable" comme il est, et de se concentrer maintenant uniquement sur cela. Dans "les BD qui donnent le frisson", il y avait une autre idée, celle des belles séquences d'images (ou des belles cases) qui atteignent une sorte de sommet artistique du 9ème Art. Cette impression d'être face à un chef d'œuvre peut réveiller une émotion bien particulière, et c'était cela que je voulais discuter.

Une case mémorable est bien sûr intéressante, mais elle ne doit pas forcément être artistique. Elle peut tout simplement être très efficace et frapper ainsi beaucoup l'imagination. Les deux sujets sont donc un peu différents.

Je trouve que c'est plus adapté d'en parler ici. Je vous préviens tout de suite, que dans mes explications, je vais dévoiler la fin de cette BD. Si vous ne voulez pas la connaitre, arrêtez de lire mon post  Rolling Eyes

Il s'agit d'une image de la dernière page de Le Voyage en Italie de Cosey.

Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 C-cose10

C'est une nuit en hiver et nous voyons Shirley, dans une cabine de téléphone public. Elle a le combiné dans sa main et nous ne savons pas si elle va passer un coup de fil ou si elle a terminé un appel. Elle est éclairée par la lumière des néons de l'enseigne publicitaire pour une marque de bière. Nous voyons qu'elle a une valise avec elle.

Les frissons que me donnent cette image, sont les résultats d'une dose d'émotions qui s'intensifie crescendo. Pour comprendre la raison pour laquelle cette case a une intensité si particulière, il faut revenir en arrière dans le récit.

Mais d'abord, quelques explications du récit.

Qui est Shirley ? Shirley, c'est l'amour de jeunesse compliqué entre elle, Ian et Art. 15 ans plus tard, elle a ressurgit dans leurs vies. Bien sûr que de nombreux souvenirs reviennent avec elle. Mais maintenant, ce trio est devenu un quatuor, car il y a Keo, une petite fille qui fuyait les Khmers rouge sur un boat people.

Nous voici, 2 pages avant la case.

Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 C-cose11

En revenant un petit peu plus tôt dans le récit, nous comprenons qu'elle passait un coup de fil avec un de ses deux amours de jeunesse: Art. C'est une heure du matin, en pleine nuit sombre. Art répond, mais il n'a pas mis de lumière dans la pièce. Dans la 3ème case, il suppose que c'est Shirley qui l'appel depuis l'Europe. Shirley ne parle pas, mais Art sait qu'elle l'appel pour savoir si Keo a été adoptée. Alors dans la 6ème case, il le lui dit avec force KEO EST LA [...]

Shirley reste son premier amour, toutefois, dans la case 7, il annonce à Shirley que maintenant il vit avec Daisy.

Si Art dit que c'est incroyable mais que maintenant il est amoureux de Daisy, c'est qu'au début de sa relation avec Daisy, ce n'était qu'un "mariage blanc"  car pour adopter Keo, il devait être marié. Ainsi, si Art insiste de dire qu'il aime Daisy, cela sous-entends que c'est définitivement fini avec Shirley. Art a passé à autre chose.

Puis, Art va parler de Ian, le 3ème de ce trio...

Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 Cc-cos10

Un silence... et après le silence des cases 1 et 2, Art, se contente de dire "C'est plus qu'un page qui s'est tournée". Il ne dira rien de plus à Shirley, mais le lecteur a appris précédemment dans le récit que Ian a été interné en asile psychiatre et qu'il s'est suicidé.

A la case 5, ce que dit Art, explique que tout est bien fini pour ce trio et dans la case 6, il s'apprête à raccrocher définitivement. Mais dans la case 7, il reprend le combiné pour souhaiter "tout de bon pour la suite". A remarquer qu'il ne va plus le souhaiter à Shirley, mais à Shirley Muir. De prononcer le nom de famille de Shirley, annonce que maintenant il y a une distance entre lui et elle.

Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 Ccosey10

Il allume la lumière pour rejoindre Daisy, son épouse, son nouvel amour.

Le côté symbolique est-là. Il a entretenu le monologue avec Shirley dans le noir. Ce qui exprime que cette partie de sa vie est finie, Shirley, le trio, tout ça c'est du passé. Il raccroche avant d'allumer la lumière.
Je ressens derrière ce geste anodin d’appuyer sur interrupteur, qu'il a décider de se concentrer sur sa nouvelle vie. Une vie lumineuse avec Daisy et Keo. Le mot Fin apparait et la lumière reste allumée...
Si Art se répetera "Bien plus qu'une page" cela peut signifier qu'un pan important de sa vie est définitivement terminé.

Le mot Fin, prend comme signification que pour Art, que l'histoire avec Shirley est définitivement terminée.

Cosey est un génie pour la narration dans cette BD. (J'étais devant un choix "cornélien" pour Cosey dans Mes 15 albums indispensables et j'ai choisi L'espace bleu entre les nuages)

Godot

Godot
docteur honoris causa
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Mais où est la fameuse case que je présente ?

Smile

Godot

Godot
docteur honoris causa
docteur honoris causa

Continuons après cet interlude...

C'est maintenant que le coup de génie scénaristique et visuel de Cosey surgit. Je vous ai uniquement montré les trois premières cases de l'avant dernière page. La voici en entier :

Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 C-cose12

Le mot FIN annonçait que pour Art, c'est terminé, mais la case 4, montre que ce n'est pas encore terminé pour le lecteur. Cosey fait le bon choix de ne pas utiliser le terme épilogue, mais de continuer le récit avec cette case 4 qui est une transition.

Les cases 5, 6 et 7, ne sont qu'une image qu'il y segmenté en 3 parties. Le temps de lecture est plus long que s'il avait laissé l'image complète. Après la 3ème case et le terme Fin, la case 4 montre un gros plan sur la maison, la lumière (la nouvelle vie pour Art ?). La case 5 montre un plan éloigné de la maison de Art, Daisy et Keo, dans la nuit avec de la neige et les fenêtres sont illuminées. Aucune autre maison du village n'est allumée, tous les autres résidents sont endormis.

Le 2ème segment de cette grande image (que j'ai appelé case 6) a un effet optique incroyable, car nous avons l'impression d'effectuer un Zoom sur une partie de la ville. Cet effet, n'aurait pas été rendu avec une seule case. Aussi, avec trois cases, Le temps de lecture se rallonge. Le lecteur s'éloigne de la maison de Art et cette case n'a pas de lumière.

Le 3ème segment, présente l'idée que l'on s'approche d'un lieu bien précis du village. La lecture de gauche à droite, nous fait passer de la nuit sombre à la lumière d'un réverbère puis d'une enseigne rouge pour une marque de bière Coors.

La page suivante dévoile "ma" case symbolique.  

Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 C-cose13

Nous sommes sous l'enseigne Coors. Ainsi, Cosey, nous a fait passer de chez Art vers cette cabine téléphonique. Nous comprenons que c'est d'une cabine du village que Shirley appelait et non d'Italie. Elle sort, une valise à la main et part dans la rue en pleine nuit.

Cosey laisse libre cours au lecteur pour interpréter cette fin. Je me suis toujours dit que Shirley, comptait s'installer avec Art et Keo. Autrement, pourquoi Shirley est dans ce village perdu du Colorado, une valise à la main ?

Une tristesse se lit sur son visage alors qu'elle quitte la cabine de téléphone. Certainement qu'elle était persuadée qu'il l'aimait toujours et qu'elle allait pouvoir vivre avec lui. Mais elle vient d'apprendre qu'il aime Daisy et qu'elle fait partie du passé...

Dans la case 4, elle regarde une dernière fois derrière elle. Est-ce une esquisse de sourire? Cela se pourrait, car elle devrait être heureuse que Keo est adoptée.  

Dans la dernière case, l'arrêt de bus, signifie peut être qu'elle va partir au petit matin en bus. Elle aussi va quitter ce pas de l'histoire qui appartient au passé.

A noter qu'il n'y a pas le mot Fin. Cela laisse l'histoire ouverte.

Le voyage en Italie est un des chef d’œuvre de Cosey et je ne me lasse pas de lire. Toutes les fois où je lis ces dernières pages, j'ai un frisson et je sens que je suis toujours pris d'émotions. J'exagère mais j'ai presque la larme à l'oeil tellement je suis retourné.

Et vous qu'en pensez-vous?

eleanore-clo

eleanore-clo
vieux sage
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Godot a écrit:Continuons après cet interlude...


Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 C-cose12

...

Les cases 5, 6 et 7, ne sont qu'une image qu'il y segmenté en 3 parties.


J'ai aussi remarqué le fil téléphonique qui courre de vignette en vignette, de poteau en poteau, et transporte les voix d'Arthur et Shirley.
En tout cas, quelle analyse ! Je suis admirative. Vous avez embelli la lecture et lui avez donné un nouveau relief. Merci  Very Happy

Que dire de ce diptyque ?
Déjà, j'ai beaucoup apprécié le scénario du Voyage en Italie, et surtout la moralité où, en définitive, chacun récolte le destin qu'il s'est choisi. Quant à la relation entre Shirley et Arthur, elle est à mon avis finie. En effet, Arthur, le plus mature des deux amis, a rencontré une femme moins transgressive que Shirley, plus proche de ses convictions. Et ils sont donc bien assortis.

Ainsi, tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes... Sauf que Cosey change de style avec cette histoire. Son trait s'épure et les visages perdent de leur crédibilité. C'est pourquoi, j'ai choisi A la recherche de Peter Pan dans la liste de mes 15 (enfin 30) BD favorites. Et L'espace bleu entre les nuages viendrait juste après  Very Happy

Eléanore

Raymond

Raymond
Admin

Effectivement, c'est une magnifique séquence !   Very Happy

J'ai toujours bien aimé la place précoce du mot "FIN" qui indique que tout est fini pour Art, sans que cela soit vraiment la fin de l'histoire.

Curieusement, j'ai toujours préféré les "Jonathan" ainsi que "A la Recherche de Peter Pan", qui sont en fait bien moins réalistes. Il faudrait plut^pt que je relise ce "Voyage en Italie" qui est plein d'intelligence.   ane


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Godot

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eleanore-clo a écrit:

J'ai aussi remarqué le fil téléphonique qui courre de vignette en vignette, de poteau en poteau, et transporte les voix d'Arthur et Shirley.
En tout cas, quelle analyse ! Je suis admirative. Vous avez embelli la lecture et lui avez donné un nouveau relief. Merci  Very Happy

[...]


Je n'avais pas prêté attention à la ligne téléphonique, qui pourrait signifier le cordon ombilicale. Et je vous remercie sincèrement pour vos compliments.

eleanore-clo a écrit:

Que dire de ce diptyque ?
Déjà, j'ai beaucoup apprécié le scénario du Voyage en Italie, et surtout la moralité où, en définitive, chacun récolte le destin qu'il s'est choisi. Quant à la relation entre Shirley et Arthur, elle est à mon avis finie. En effet, Arthur, le plus mature des deux amis, a rencontré une femme moins transgressive que Shirley, plus proche de ses convictions. Et ils sont donc bien assortis.
[...]


Dans cette aventure, la couleur est indispensable. Le N/B me fait moins"vibrer" car le symbole de la lumière est absent  siffle

Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 Img_6110


Raymond a écrit:Effectivement, c'est une magnifique séquence !   Very Happy

J'ai toujours bien aimé la place précoce du mot "FIN" qui indique que tout est fini pour Art, sans que cela soit vraiment la fin de l'histoire.

[...]


Je vous invite, Eleanore et Raymond,a relire ce diptyque. Ainsi, vous pourriez me faire part de votre ressenti et si le partage de mon "frissons" vous permet de la lire différemment.

Je conseille de lire les deux albums et non pas l'intégrale. Vous me direz que c'est la même histoire. Pourtant, la couverture du Tome 1 est symbolique et extrêmement audacieuse :

Les BD qui "donnent le frisson" - Page 5 Couv_621

eleanore-clo a écrit:

[...]

Ainsi, tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes... Sauf que Cosey change de style avec cette histoire. Son trait s'épure et les visages perdent de leur crédibilité. C'est pourquoi, j'ai choisi A la recherche de Peter Pan dans la liste de mes 15 (enfin 30) BD favorites. Et L'espace bleu entre les nuages viendrait juste après  Very Happy


Raymond a écrit:

Curieusement, j'ai toujours préféré les "Jonathan" ainsi que "A la Recherche de Peter Pan", qui sont en fait bien moins réalistes. Il faudrait plut^pt que je relise ce "Voyage en Italie" qui est plein d'intelligence.   ane

J'aimerais bien pouvoir discuter au sujet de vos choix, mais dans le sujet consacré à Cosey

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