Bandes dessinées anti-féminines et féminines

Raymond a écrit:C'est dans la tête, sous-titré les bébés, il suffit de ne pas y penser est un roman graphique de Lise Minidam.



ActuaBD présente cette œuvre comme un témoignage drôle et décalé sur l’infertilité inexpliquée.

https://www.actuabd.com/C-est-dans-la-tete-les-bebes-il-suffit-de-pas-y-penser-de-Lise-Minidam-Un

Les auteures ont souvent ce beau talent, de manier humour et autodérision sur la biologie féminine et ses risques propres, en y mêlant une directe et courageuse honnêteté. J'aime ça. D'ailleurs cela me rappelle un manga assez proche de ton : Adieu mon utérus, de Yuki Okada (éditions Akata, 2019), où l'auteure raconte en détail et non sans drôlerie parfois son opération pour un cancer : un vrai parcours de combattante !

Tu n'auras pas mon silence est un récit de Florence Rivières qui est dessiné par Juliette Steren !



La scénariste s'inspire de son expérience personnelle pour créer une fiction racontant les suites d'un traumatisme. Planète BD en fait une critique moyenne.

https://www.planetebd.com/bd/marabout/tu-n-auras-pas-mon-silence/-/54856.html

Fileuse de Soie est une BD qui raconte la vie de femmes-ouvrières à la fin du XIXe siècle. Les auteurs se nomment Sylviane Corgiat, Bruno Lecigne et Jean Côme.



Cette fiction montre une réalité assez dure !



Conclusion du critique d'ActuaBD : En dépit d’une fin heureuse proposée en fin d’album peu crédible, des personnages quelquefois trop caricaturaux et un argument qui laisse à penser que justice ne peut pas être rendue et que seule la vengeance permet de punir le coupable, Fileuses de soie nous fait entrer dans une réalité peu connue, celle des usines-couvents, réléguant des femmes au plus bas de la société. C'est donc plutôt une BD féministe.

https://www.actuabd.com/Fileuse-de-soie-Par-Sylviane-Corgiat-Bruno-Lecigne-et-Jean-Come-Ed-La-Boite-a

Xanatos et moi-même, bons amis, souhaitons (pourquoi ne pas l'avouer ?) chanter les louanges d'une saga de 5 volumes, Filles Uniques, par Béka et Camille Méhul (éditions Dargaud). Certes, ce n'est pas dans le ton gauchiste (pourquoi ne pas le dire ?) réclamé par Chantal Montellier, une dame qui m'a invité à un thé chez elle après une conférence que je fis à la Sorbonne sur les mangas (on me reconnaît bien là). Ce fut assez déplaisant, car elle souhaitait que je corrobore la nippophobie militante de son prochain album, à l'opposé de mes convictions. Soyons juste, le thé était acceptable, lui.
Bref, Filles Uniques décrit la trajectoire de cinq lycéennes "mal barrées" ; l'une d'elles, Chélonia,  en terminale et experte en hacking, a fait main basse sur leurs dossiers et leur propose de créer un club de protection mutuelle, très mal reçu d'abord par les autres. Leur premier cas (album n°1) est Paloma. Cette orpheline très agressive et solitaire est passée par 14 familles d'accueil en se rendant insupportable. Mais finalement elle se retrouve chez Liselotte, une femme aux cheveux blancs qui va réussir à percer l'abcès, choc libérateur pour Paloma ! Mais le cas N°2, Céleste, est plus intrigant encore...
Xanatos, à ton tour !

Je me souviens d'avoir un peu feuilleté cet album lorsqu'il est paru il y a 2 ou 3 ans. Le dessin me m'avait pas séduit et je m'étais beaucoup méfié de cette histoire. Il semble que j'ai eu tort.

Dessin superbe pourtant à mon avis, sûr, fin, léger, avec des harmonies colorées sur de doubles pages entières... Mais bon, chacun ses goûts.
Mais surtout c'est l'humanité vraie, les désarrois de l'âme complètement authentiques et sans le moindre aspect "tarabiscoté" dans les cinq cas qui démontrent la VRAIE condition féminine, de celle qui n'a rien à voir avec "yaka donner plus de pognon à l'éducation nationale " : hé non, ça ne sert à rien !! On vous coupe la tête quand même, les gosses se font tuer. Le 5ème tome de Filles Uniques est une sorte de châtiment...

Je rejoins les propos élogieux de Kimono : Filles Uniques est une série d'une qualité exceptionnelle.

Chaque héroïne a une personnalité qui lui est propre : Sierra est explosive et colérique, Céleste est douce et réservée, Chélonia est posée et réfléchie...

Mais chacune d'entre elle a des fêlures, des blessures psychologiques très éprouvantes et c'est grâce au soutien mutuel de leurs amies et de certain(e)s de leurs proches qu'elles font face avec courage aux problèmes auxquels elles sont confrontées.

C'est une série très dure, mais néanmoins intelligente, subtile et poignante touchant directement le coeur du lecteur, tant les dilemmes et problèmes qu'elles doivent affronter sont très réalistes.

Mais l'oeuvre est également empreint d'une certaine poésie, certaines scènes contemplatives sont d'une beauté à couper le souffle.

On a aussi quelques scènes humoristiques cocasses, certaines de nos héroïnes ne manquant pas de réparties !

Et j'adore le trait de Camille Béhu à mi-chemin entre le comics et le manga qui est à la fois fin, gracieux, délicat et expressif.

Filles Uniques est une oeuvre phare à lire absolument !

Avec ces deux avis pleins d'éloges envers Filles uniques, il me fallait bien découvrir par moi même la série. J'ai donc acheté hier un album, en faisant mon tour des librairies à Lausanne. Et comme je n'ai pas trouvé le tome 1, je me suis contenté du tome 2 qui s'intitule Céleste. Chaque album raconte en fait l'histoire d'une jeune fille et on peut assez bien les lire indépendamment.



Le thème de la série a déjà été décrit ! Cinq jeunes adolescentes en souffrance et complètement inadaptées à la société moderne décident de se réunir et de s'entraider. Elles arriveront ainsi à lutter et peu à peu à vaincre leurs démons (ou leurs bourreaux). C'est bien sûr une série "feel good" mais les situations sont tout de même réalistes et les scénarios se révèlent plein d'intelligence et de sensibilité. Reconnaissons le, les histoires de Caroline Beka (il semble que son partenaire n'intervienne pas dans la série) se terminent un peu mieux que dans la réalité ! Mais il n'a jamais été interdit de faire preuve d'optimisme.  

Le dessin de Camille Méhu est assez influencé par le manga et elle utilise par ailleurs une palette numérique, ce qui n'est pas ma tasse de thé. Cela vaut ce que ça vaut mais on s'y habitue finalement très bien. Les images sont avant tout au service du récit.



L'histoire de Céleste est assez touchante car on devine tout de suite que cette jeune fille humiliée et manquant d'assurance doit posséder des ressources lui permettant de s'en sortir (il y a d'ailleurs aussi des garçons qui connaissent la même mésaventure). Et puis bien sûr, l'union fait la force et les amies de Céleste vont se révéler très utiles. Cela se passe assez souvent comme ça dans la vie réelle et l'intrigue mélange habilement une enquête un peu policière avec des notations de nature plus psychologique.

C'est une agréable lecture, sans aucun doute, et j'ai envie de découvrir les autres albums.  

Je suis ravi (et sûrement Xanatos aussi) que tu aies apprécié la série, Raymond, au point de souhaiter la lire en entier. Attention, malgré les moments de joie ou de réconfort apparemment victorieux du "Club", le final est loin de signer son triomphe, le pauvre Xanatos en est encore tout chamboulé et je ne vaux guère mieux, tant on s'attache à la personnalité si vraie de ces lycéennes. On n'est pas très loin d'un brûlot féministe, c'est ce qui lui donne toute sa place dans ce sujet. Il y a sûrement beaucoup de vécu de Camille Méhu et de Caroline Béka derrière les tribulations de leurs héroïnes. On ne peut nier, comme tu le signales Raymond, une certaine influence du style manga dans le dessin, mais quels coloris ! quelles lignes ! D'ailleurs Xanatos, qui en a le talent (absent chez moi) se promet de montrer lui aussi quelques planches.

Petite question, car ce topic (Filles uniques) va certainement comporter un grand nombre de messages : ne vaut-il pas mieux en faire un sujet spécifique ? Ou alors de rallier cette discussion au sujet consacré aux œuvres des Beka ?  

L'idée, c'est de retrouver plus facilement cette discussion dans le futur, lorsque quelques années auront passé et que l'on cherchera désespérément cette discussion dans un sujet comportant plusieurs dizaines de pages.

Raymond a écrit:Petite question, car ce topic (Filles uniques) va certainement comporter un grand nombre de messages : ne vaut-il pas mieux en faire un sujet spécifique ? Ou alors de rallier cette discussion au sujet consacré aux œuvres des Beka ?  

L'idée, c'est de retrouver plus facilement cette discussion dans le futur, lorsque quelques années auront passé et que l'on cherchera désespérément cette discussion dans un sujet comportant plusieurs dizaines de pages.  

Hmm... Je ne pense pas qu'il va y avoir pléthore de messages sur ces albums, qui je crois correspondent parfaitement au topic "BD Féminines et Anti-féminines", surtout quand on a lu le dernier tome Chélonia. Ce dernier est sorti récemment (février 2024) mais le premier a déjà de la bouteille (2021). Personnellement j'ignorais tout des Béka avant de tomber sur cette oeuvre. Mon avis serait donc de laisser ici la "découverte" éventuelle. Mais c'est toi qui "gère la fougère" (ultime réplique de Paloma)

Le cœur à contresens est un roman graphique de Priscille de Rekeneire qui raconte l'histoire d'une emprise amoureuse.



Planète BD en fait une critique bien détaillée.

https://www.planetebd.com/bd/eyrolles/le-coeur-a-contresens/-/55094.html

Un si grand amour raconte le vécu d'une femme qui a été quittée par l'homme qu'elle aime. C'est un récit autobiographique de Pauline Aubry.



il n'est pas sûr que cela aie de l'intérêt ? La critique de Planète BD est assez molle.

https://www.planetebd.com/bd/les-arenes/un-si-grand-amour/-/54321.html

Sierra, album n°3 de Filles Uniques : Sierra est une jolie fille mais colérique, toujours prête à la "méthode forte". Au début ses quatre amies s'étonnent de la voir se jeter sur Malo, autre lycéen, "son ex", pour l'injurier, l'agresser, le frapper dès qu'elle l'aperçoit. Là aussi va se développer une sorte d'enquête policière, jusqu'à la révélation. Le mère de Sierra, semi-prostituée, est une molle intoxiquée de soap-operas à la TV, vivotant de passes sordides dans son minable mobil-home. Sa fille en est malade de rage et ne veut à aucun prix finir comme elle. Par cynisme envers la gent masculine, elle est emplie de méfiance injustifiée envers Adrien, un Noir agent d'accueil de Paloma et successeur de Liselotte.

J'ai lu moi aussi Sierra, une histoire plus alambiquée que celle de Céleste. Le lecteur y découvre lentement la mère de l'héroîne qui est une véritable mante religieuse (je veux dire par là qu'elle consomme compulsivement les hommes) derrière une façade qui semble pitoyable. L'intrigue est bien menée et l'on comprend finalement assez bien la colère de Sierra.



Le dessin reste assez plat, à mon avis, mais le scénario est assez fort pour emporter le lecteur.



L'aspect le plus sympathique de l'album, c'est bien ce groupe de filles qui se réunit souvent et qui découvre que la communication est une manière efficace de lutter contre ses propres démons. Jusqu'à maintenant, les histoires se terminent toujours assez bien.  

ça ira est une BD d'Anja Wicky qui raconte la fille d'une femme de 16 ans qui est débordée par une maladie psychique. Crises d’angoisses, idées suicidaires et instabilité psychique  envahissent sa vie de tous les jours.



ActuaBD présente cet album avec empathie mais il n'est pas gai. Je n'ai pas envie de lire ça.

https://www.actuabd.com/Ca-ira-le-parcours-initiatique-d-une-femme-atteinte-d-une-maladie-psychique

Raymond a écrit:J'ai lu moi aussi Sierra, une histoire plus alambiquée que celle de Céleste. Le lecteur y découvre lentement la mère de l'héroîne qui est une véritable mante religieuse (je veux dire par là qu'elle consomme compulsivement les hommes) derrière une façade qui semble pitoyable. L'intrigue est bien menée et l'on comprend finalement assez bien la colère de Sierra.



Le dessin reste assez plat, à mon avis, mais le scénario est assez fort pour emporter le lecteur.



L'aspect le plus sympathique de l'album, c'est bien ce groupe de filles qui se réunit souvent et qui découvre que la communication est une manière efficace de lutter contre ses propres démons. Jusqu'à maintenant, les histoires se terminent toujours assez bien.  

Personnellement Sierra est l'un de mes albums préférés de la série, la vie "familiale" de la pauvre Sierra étant très dure et éprouvante. Il est vrai en effet Raymond que l'un des messages forts de la série, c'est qu'il est primordial que les héroïnes soient à l'écoute de leurs amies afin de pouvoir mieux les aider et conjurer leurs démons intérieurs...

Archéologie de l'intime est un témoignage sur le vécu des femmes qui traversent une grossesse difficile ! L'autrice se nomme Clothilde Delacroix.



Le dessin est assez passe partout !



Bref c'est un roman graphique plutôt sérieux qui explore les "traumatisme psychiques" de la femme enceinte. Mouais ....

https://www.actuabd.com/Archeologie-de-l-intime-deculpabiliser-les-meres-qui-attendent-un-enfant

Raymond a écrit:Archéologie de l'intime est un témoignage sur le vécu des femmes qui traversent une grossesse difficile ! L'autrice se nomme Clothilde Delacroix.



Le dessin est assez passe partout !



Bref c'est un roman graphique plutôt sérieux qui explore les "traumatisme psychiques" de la femme enceinte. Mouias ....

https://www.actuabd.com/Archeologie-de-l-intime-deculpabiliser-les-meres-qui-attendent-un-enfant

Elles ne nous épargneront rien. J'aime spécialement l'album d'une jeune femme qui se marie et s'aperçoit que son mari la "viole". Elle savait pas en quoi ça consiste.... Mais cette petite planche-ci est assez drôle.

Pizzica Pizzica est une BD de Solène Rebière qui se passe dans le milieu de la danse classique. Elle décrit aussi l’oppression subie par une jeune femme de la part d’un habile manipulateur et c'est le premier album de la dessinatrice.



Sur le plan graphique, Giles Ratier évoque les exemples de Christian Rossi et Emmanuel Lepage mais cela me semble un peu exagéré !



Le livre est paru dans la prestigieuse collection Futuropolis et il est présenté en détail par Gilles Ratier qui a bien apprécié.

https://www.bdzoom.com/197048/actualites/dans-%c2%ab%e2%80%89pizzica-pizzica%e2%80%89%c2%bb-son-premier-album-solene-rebiere-demontre-sa-maturite-graphique-et-narrative%e2%80%89/

Le 4ème tome de Filles uniques s'intitule Apollline et il s'intéresse cette fois à une grande adolescente très sportive, qui parait au premier abord calme et équilibrée.



Comme on pouvait s'y attendre, Apolline souffre elle aussi en silence d'une relation difficile avec ses parents, qui ne lui ont jamais permis de prendre confiance en elle. Elle considère cette relation comme un échec personnel et se sent coupable.



Cette présentation d'Apolline n'est hélas pas très développée car l'album prolonge aussi d'autres fils narratifs qui sont apparus dans les albums précédents. Cet opus n'est en fait pas destiné à être lu tout seul et il est certainement le plus faible de la série.

J'imagine que le tome 5 sera bien plus fort. Malheureusement, je ne l'ai pas trouvé en librairie à Lausanne et il faudra un peu attendre !

Bon, à la suite de Raymond, qui a lu Apolline, j'en termine avec Filles Uniques et les albums Apolline, puis Chélonia.
Apolline est une grande et forte fille fille métisse, inscrite à l'équipe mixte de rugby du lycée. Appréciée de tout le monde, y compris des garçons, on la sait lesbienne mais personne ne la chambre à ce sujet, excepté Sierra qui l'attire (et le sait). Par terreur de l'exclusion, depuis toujours Apolline se dévoue constamment aux autres et suit un profil bas, voire humilié. Ses parents, tous deux de catégorie sociale et culturelle élevée, et précisément pour cela, sont convaincus de sa faiblesse intellectuelle, ne la traitant qu'en rustaude mal dégrossie, en "camionneuse". Elle en vient à fuir toute valorisation personnelle, à se disqualifier dans les groupes. Sierra venue la voir et qui doit lire "La Princesse de crève"  lui demande le livre dans la vaste bibliothèque que lui imposent ses parents : ce sera l'occasion de la touchante révolte de Sierra, furieuse de leurs implicites injures envers leur fille !
bien que tu le trouves un peu faible, Raymond, moi j'ai apprécié l'album : hé non, l'argent et la culture ne sauvent pas de la sécheresse de coeur.
Disons-le, jusque là le club des cinq frôlait la victoire. Hélas Chélonia la maîtresse du jeu, par sincérité révèle sa faille, son histoire ; puis deux hommes obsédés du pouvoir machiste vont, évidemment, en venir à la brutalité (sans viol, rassurez-vous). On a beau rester dans le réalisme le plus tristement convaincant, j'en récuse la description du père de Chélonia comme "pervers narcissique", catégorie psychique luciférienne inventée par le wokisme et pas du tout par la psychanalyse sérieuse. En revanche les brutes sadiques à deux neurones comme le père d'Adrien existent hélas bel et bien : les faits divers en sont pleins. Désastre double pour les " Filles Uniques". Fin ouverte... mais l'impitoyable patriarcat brise les reins du "Club". Je n'ai pas trop défloré le contenu complexe du tome Chélonia à ton intention, cher Raymond, et suis ravi de l'intérêt que la saga a rencontré chez toi ; et chez d'autres ?

Merci pour ce billet, Kimono !

Pour ma part, j'avance lentement ! Je mettrai bientôt ici mes propres remarques sur les deux albums qui me restent à lire. Je reconnais en tout cas que c'est une série intéressante.

La Belle de Mai - Fabrique de révolutions est un roman graphique d'Élodie Durand et Mathilde Ramadier. L'album raconte la révolte des employées d'une manufacture de tabac à Marseille pendant l’hiver 1886-1887.



Le dessin est caricatural, d'apparence simple et agréable.



Didier Quella-Guyot a beaucoup apprécié.

https://www.bdzoom.com/197030/actualites/quand-les-femmes-se-rebiffent/

Impénétrable est une roman graphique d'Alix Garin qui raconte son expérience du vaginisme.



ActuaBD commente ce bouquin qui est semble t-il assez épais !

https://www.actuabd.com/Impenetrable-Alix-Garin-signe-l-album-indispensable-de-la-rentree-du-Lombard