J'ai poursuivi la lecture de la trilogie avec les deux derniers opus :
Amerika et
Retour de flamme.
Le premier ne m'a guère séduite. Le rebondissement de l'intrigue à mi-parcours sonne faux et le mélange entre l'Allemagne nazie et le cinéma hollywoodien, probablement historiquement vrai, sonne faux, artificiel.
Par contre la conclusion de la série constitue une superbe découverte.

Mais qui veut donc acheter toutes les salles de cinémas de Los Angeles ? Hipp et Connie son assistante mènent l'enquête, le premier sur un yacht de luxe, entre fêtes et meurtres, et la seconde dans l'Amérique profonde, à la découverte de sinistres secrets de famille.
La narration de la BD ne se livre pas facilement car l'auteur mène deux fils en parallèle. Le lecteur doit prendre son temps pour bien appréhender les détails et les passerelles entre la croisière et le Connecticut. Mais au final, quelle belle récompense. Nous avons deux détectives pour le prix d'un
Les rebondissements s'enchainent tant sur la bateau que dans la Nouvelle-Angleterre. Et les personnages féminins occupent ici le devant de la scène, telles des vedettes (hollywoodienne

). Ainsi, Connie mène l'enquête avec beaucoup de volonté alors qu'Hipp semble plutôt subir les évènements. Et Zelda, la riche héritière, compose une anti-héroïne subtile et tragique.
La campagne américaine enneigée offre un superbe décor au huit clos du petit village. L'atmosphère angoissante sourd de la petit communauté à chaque page. Le contraste avec l'univers festif du luxueux navire offre des moments de respiration, quoique, car le bateau recèle aussi sa part de mystère.
Le trait fin et précis de Berthet enjolive les personnages et je suis admirative devant la façon dont il a croqué la responsable de la pension de famille où loge Connie. Tant le visage ridé que la silhouette émaciée de la vielle femme contribuent à composer un personnage sur le déclin, parfait symbole du lent dépérissement du hameau.
EEEEEléanore