Raymond a écrit:On en revient d'ailleurs à la remarque de départ. Qu'est-ce qu'on attend pour rééditer les histoires de Nic et Mino, à une époque où la moindre BD publiée pendant les années 50 ou 60 a maintenant droit à un album ?
Oui Raymond, cependant il y a un « mais » ! Car il y a les ayants droit et ceci mérite ici une explication !
Comme je l'ai écrit plus haut, Mme Ache eut un moment donné ( en 1996 ) le désir d’un projet de réédition des albums des Nic et Mino. Mais elle n'était pas très au fait et ne savait pas trop comment s'y prendre. Enthousiasmé moi aussi à l'époque, je m'étais longuement entretenu avec elle à ce sujet. En consultant son carnet d'adresses, elle retrouva les coordonnées de Dominique Petitfaux que son mari avait très bien connu. Elle m'avait conseillé donc le l'appeler en pensant qu'il pouvait être l'homme de la situation. Mais, visiblement, il avait d'autres « chats à fouetter » à l'époque et m'a simplement dit qu'il fallait contacter le scénariste de la série, Claude Dupré (de son vrai nom Agnès Guilloteau ) pour avoir son accord et auprès, entre autres, de Pierre Sissmann ( Disney Hachette Éditions ) pour savoir s'ils étaient toujours en possession des droits sur cette série ( à l'époque ). L'affaire n'a donc pas été au-delà, car j'étais loin d'être un spécialiste sur toutes ces questions.
En revanche, une seconde chance s'est pourtant présentée il y a peu de temps. En effet, une heureuse providence a tout de même voulu que je rencontre Monsieur Bernard Coulange ( éditeur du Coffre à BD ) lors de son passage à un petit festival de BD de Neuilly-sur-Marne il y a tout juste 1 an, au mois de novembre 2011. Me faisant dédicacer un album par le dessinateur Chakir au stand de cet éditeur, nous sommes venus à parler de Jean Ache et, entre autres, de la fameuse série Nic et Mino et ce, en présence de Monsieur Bernard Coulange l'éditeur. Quel heureux hasard ! En effet, car ce dernier avait également ce projet de réédition très à coeur. Il avait d'ailleurs déjà obtenu l'accord des ayants droit de la scénariste ( également décédée ) et s'était mis en quête de retrouver les ayants droit de Jean Ache. Il ne pouvait pas tomber mieux, je lui relate mon histoire et lui explique que Mme Ache, malheureusement, venait de décéder 20 mois plus tôt.
Je restais donc en contact avec Bernard Coulange et lui envoya les coordonnées des enfants de Jean Ache. Il leur envoie un courrier, le temps passe et aucune nouvelle. Je me propose alors de leur envoyer personnellement un courrier. Hélas, arriva ce qui arriva, aucune réponse — moi aussi — des enfants ! Je ne comprenais pas et je dois avouer que j'étais particulièrement consterné par ce « silence ».
Il faut dire aussi que j'étais en réalité surtout en relation avec l'épouse de Jean Ache. En ce qui concerne les enfants, j'ai rencontré sa fille, Christine, que 2 fois. La première fois en 1996 lors d'une exposition en hommage à Jean Ache ( que j'avais organisé à Joinville ) et la seconde fois lors des obsèques de sa mère au mois de mars 2010. Son fils, Jean-Christophe, qu'une seule fois lors des obsèques. Je dois également préciser que j'avais quelque peu perdu de vue Mme Ache ces dernières années, surtout depuis mon départ de Joinville-le-Pont.
Voilà, de nouveau un coup d'épée dans l'eau ! Une seconde chance s'était donc présentée et se présentait plutôt bien : nous avions l'éditeur ( Le Coffre à BD ), celui-ci avait l'accord des ayants droit de la scénariste et moi j'avais connu Mme Ache et j'avais les coordonnées de ses enfants. Bref, c'est un ( malheureux ) concours de circonstances, car, bien évidemment, si j'avais pu rencontrer M. Coulange ne serait-ce que 2 ans plus tôt, j'aurais obtenu l'accord de Mme Ache sans aucun problème, bien au contraire !