Fou(s) de Cazanave

Merci pour ces détails sur les éditions Prifo !    

Je poursuis donc avec la carrière de Cazanave. Nous sommes maintenant en 1951 et il travaille toujours pour les éditions Mondiales. Il réintègre enfin les grandes pages de l'Intrépide pour y dessiner de nouveaux feuilletons, et commence en mars avec une biographie de Surcouf. Cette œuvre est scénarisée par Jean Prado et comporte 15 planches. Comme je ne possède que les 3 dernières pages de cette histoire, vous n'aurez donc droit qu'à la fin du récit.

Et puis, comme il est difficile de présenter ces très grandes pages dans le forum, j'ai choisi de vous montrer des demi-planches, au plus grand format possible, afin que vous puissiez vraiment les regarder et lire le texte.

Cela commence avec la planche 13a !

J'imagine que cette BD s'inspire directement de la biographie de Robert Surcouf, qui a été initialement écrite par Charles Cunat au milieu du XIXème siècle. Ce biopic pourrait être intéressant, mais il n'a hélas pas les qualités d'une vraie BD d'aventure. Vous remarquerez d'emblée dans ces pages l'importance des récitatifs de Jean Prado, qui racontent assez platement la vie du corsaire et qui ne donnent aucun rythme à cette histoire.

Page 13b

J'ai à nouveau cherché sur le Web quelques infos sur Jean Prado et j'ai appris que c'est en fait le pseudonyme d'un véritable écrivain, qui se nomme Jean Pradeau. Sous ce nom, ce dernier a écrit quelques romans pendant la première moitié du XXème siècle, et il est en particulier l'auteur de L'amour et la mort, histoire assez triste d'un mutilé de guerre qui a été publiée en 1922. Tout comme Raymond Cazanave, Jean Prado est donc un survivant de la guerre de 14-18 et j'imagine que cette expérience commune a dû les rapprocher.

Page 14a

Cazanave semble assez peu inspiré par cette biographie plutôt monotone, et il se limite le plus souvent à faire alterner des plans généraux avec des plans moyens assez peu expressifs. La mise en couleur (peu réussie à mon avis) banalise encore plus son dessin, et j'imagine volontiers que le dessinateur s'est borné dans cette œuvre à "exécuter une commande", sans chercher à y mettre beaucoup d'âme.

Page 14b

En lisant ces trois pages, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la biographie de Surcouf racontée par Charlier et Hubinon et … il faut bien admettre qu'une telle comparaison (entre deux BD d'ailleurs complètement contemporaines) est assez cruelle. Prado n'a vraiment pas la verve et l'imagination de Charlier, tandis que Cazanave reste très en dessous de la précision documentaire et du talent graphique démontrés par Hubinon. Il est vrai que l'on compare en l'occurrence deux jeunes auteurs enthousiastes (qui sont devenus des grands classiques) avec deux travailleurs un peu routiniers, qui sont aujourd'hui plus ou moins oubliés.

Mais Cazanave va faire beaucoup mieux par la suite, avec en particulier la Course au Milliard qui va apparaître dès demain.  

Page 15a

Et voici la dernière demi-page de ce Surcouf de Cazanave, qui trouve brièvement un ton un peu plus épique, mais qui est sinon tout à fait digne d'être oublié ! Vous aurez peut-être eu cependant quelque plaisir à découvrir ces vieilles images d'un autre temps, assez rares et dessinées à une époque où le public était beaucoup moins exigeant en matière de bande dessinées.  

Page 15b

Avec la Course au Milliard, vous allez maintenant découvrir une des plus fameuses BD de Cazanave, qui est par ailleurs beaucoup plus pétillante et imaginative que Surcouf. Elle a certainement dû beaucoup plaire à l'éditeur Cino Del Ducca, car cette série est restée présente dans l'Intrépide pendant plus de quatre ans. Je vais donc lui consacrer un peu plus de temps qu'à certaines BD précédentes.



Commençons avec le "pitch" ! C'est l'histoire d'une course autour du monde que doivent accomplir les héritiers d'un certain Olivier Berlon, un vieil original, afin de remporter la totalité de son héritage qui se monte à 1 milliard de francs (anciens bien sûr). Cette course est organisée en étapes, et le vainqueur de chaque étape remporte un certain nombre de points. A la fin du tour du monde, celui qui a remporté le plus de points a gagné l'héritage. Tout ceci vous est en fait expliqué dans la première demi planche de cette histoire, qui se trouve ci-dessous !

De même que pour Surcouf, j'ai divisé en deux ces grandes pages, qui seraient autrement trop beaucoup grandes pour être visualisées correctement.  



Et donc, deux concurrents principaux s'affrontent ! Il y a d'une part Mme Lagoutte, qui est la nièce de "l'oncle Roger", et d'autre part son cousin Luc Berlon, qui est lui aussi neveu du défunt milliardaire. Et d'emblée, l'ignoble Mme Lagoutte commence à essayer de manœuvrer son entourage. "Ce pauvre Luc est fou, il a perdu d'avance" dit-elle !

Heureusement, Luc a une alliée providentielle, qui va complètement rééquilibrer la compétition.

Planche 1b



Et comme c'est un feuileton ... eh bien, vous aurez la suite demain matin.

le scenario est de mon collégue Collin dit MONTAUBERT :
Roland de Montaubert, pseudonyme de Pierre Collin est un juge de paix français connu pour ses activités de romancier populaire et de scénariste de bande dessinée humoristique, né le 6 décembre 1913 à Aire-sur-la-Lys et mort le 18 avril 1983. Dans ce domaine, il a notamment écrit de 1948 à 1983 de nombreux épisodes des Pieds nickelés et de Bibi Fricotin.

À la suite de la Seconde guerre; c'est sous le pseudonyme de Roland de Montaubert que Pierre Colin amorce une carrière de romancier populaire aux éditions Nicéa. En 1948, il entre à la SPE comme scénariste et, avec Pellos qui vient de reprendre la série, il s'attaque aux Pieds-Nickelés. Série qu'il animera jusqu'à sa disparition en 1983. Détail amusant, Montaubert qui écrira le plus grand nombre d'épisodes des Pieds-Nickelés est juge de paix. Mais si les Pieds-Nickelés constituent le gros de sa carrière de scénariste, ils ne seront pas ses seuls enfants. À la SPE, il fournira également des scénarios à Pierre Lacroix pour Bibi Fricotin, à Mat, Lacroix, Forest et Serna pour Charlot ainsi qu'à Al G. pour Hercule Malabar. Mais il ne s'arrêtera pas là et collaborera avec Brantonne pour Nick Boston au FAr-West dans O.K. Pour l'Intrépide, avec Raymond Cazenave, il écrit La Course au milliard et retrouve Lacroix aux éditions Albon pour Placide et Pomalo et Coussie et Coussa puis Pellos dans Mission sur Alpha 3 dans le Magazine des Pieds-Nickelés. Après que Pellos se soit retiré des Pieds-Nickelés, Montaubert réalisera quelques scénarios pour Jicka. Enfin, Montaubert donnera également de nombreux textes à l'Almanach Vermot.
Texte Bédés d'antan

La Course au Milliard fait au total 184 planches et il est bien clair que je ne vais pas vous montrer tout cette aventure. Je ne possède d'ailleurs pas l'histoire en entier, car il me manque quelques reliures de l'Intrépide de ces années-là. Il est cependant facile de découper cette BD en "épisodes", qui correspondent chacun aux différentes étapes de cette course autour du monde. Dans le forum, je vais vous montrer le début et la fin de cette compétition entre les deux héritiers principaux. Ces extraits devraient vous suffire pour apprécier le charme de la série.

Il faut sinon savoir qu'il existe deux parties, ou plutôt deux "saisons" (pour reprendre un terme utilisé dans les feuilletons TV) dans la Course au Milliard. Il y a d'abord la "véritable course à l'héritage", qui dure du N° 88 (le 12.7.1951) au N° 165 (du 27.12.1952) et qui sera remportée par Luc (vous vous en doutiez je pense), et il y a après une sorte de "chasse au trésor" qui est destinée à l'héritier perdant, et qui emmènera les personnages dans une nouvelle aventure à Bornéo dont je n'ai hélas pas la fin.

Page 2a



Page 2b

Il est vrai qu'un feuilleton qui dure 4 ans, c'est assez long, mais ces histoires interminables étaient en fait la marque de fabrique des Editions Mondiales. Si je m'intéresse aux autres séries qui étaient publiées dans l'Intrépide en même temps que la Course au Milliard, cette durée n'avait vraiment rien d'exceptionnel. C'est ainsi que le très beau Fanfan la Tulipe dessiné par Le Rallic a duré 4 ans lui aussi, que le mélodramatique Marco gars du voyage (dessiné par Giffey puis par Galland) a duré 5 ans, que l'interminable Buffalo Bill de Giffey a duré plus de 8 ans, et que Kid le Libérateur de Lina Buffolente a duré 10 ans (il s'est même poursuivi après cela dans l'hebdomadaire Mireille). Ce feuilleton de 4 ans était donc finalement … tout à fait raisonnable.  

Mais revenons à la Course au Milliard. J'ai annoncé d'emblée une BD pétillante et inventive, et ceci implique bien sûr que son scénario était excellent. Il était écrit par Roland de Montaubert, pseudonyme d'un écrivain qui a beaucoup travaillé pendant les années 50 pour la Société Parisienne d'Edition (SPE). Cette maison publiait entre autres les Pieds Nickelés dessinés par Pellos, ainsi que Bibi Fricotin dessiné par Pierre Lacroix, et Montaubert a réalisé de nombreux scénarios humoristiques pour ces deux séries. C'était donc un homme qui avait de la verve et on retrouve très vite cette qualité dans "la Course au Milliard", un récit qui multiplie avec malice les péripéties et les retournements de situation. Par ailleurs, Montaubert fait preuve d'un réel talent de conteur. Il invente en effet avec facilité des fictions crédibles et il sait aussi créer des personnages attachants. Et c'est ainsi que cette course autour du monde va se poursuivre sans faiblir (et pour la plus grande joie des lecteurs) pendant plus de 3 ans. En 1954, période qui correspond à la fin du deuxième cycle, l'intérêt commence à décroître et il n'est ainsi par surprenant que la BD se soit arrêtée quelques mois après. C'est en fait très bien ainsi ! Même les meilleures choses ont une fin.

Mais nous n'en sommes encore qu'au début, et la première étape est tout simplement le trajet Paris-New-York. C'est presque trop facile pour Mme Lagoutte qui imagine déjà qu'elle va remporter le pactole.  

Page 3a



Page 3b

Tu as raison de parler du dessin de Cazanave, car après les éloges que j'ai décerné au scénariste, il faut aussi reconnaître le rôle du dessinateur par rapport au succès de la série. J'ai essayé d'ailleurs de mieux mettre en valeur son dessin, en agrandissant un peu ses images (qui sont en effet assez petites et noyées dans la masse de cases des grandes pages de l'Intrépide). On remarque ainsi que ses illustrations sont dessinées avec souplesse et professionnalisme, que les attitudes des personnages sont justes et que les décors sont soignés. Mais le plus important, c'est le ton et la justesse que Cazanave apporte à cette BD, et aussi une certaine malice (voir même de l'humour) dans de nombreuses situations, par exemple en croquant ironiquement la mine ahurie (et les yeux écarquillés) de Mme Lagoutte  après une mauvaise nouvelle, ou en dessinant avec finesse le sourire mutin et les attitudes séductrices de la gentille Josette, qui s'ingénie de façon obstinée à aider Luc ou à retarder les déplacements de sa mère. Même si son dessin est par moment écrasé par des couleurs vulgaires, Cazanave donne beaucoup de vie et de variété à cette aventure assez classique qui devient sous sa plume une pièce de théâtre ambulante, en promenant le spectateur tout autour du monde.

Page 4a



Page 4b

Sinon, cette course autour du monde que doit accomplir un jeune homme désargenté me fait bien sûr penser à d'autres œuvres classiques de la littérature populaire. Je pense en particulier aux fameux Cinq sous de Lavarède de Paul d'Ivoi, un livre que j'ai lu pendant ma jeunesse dans la fameuse collection de la bibliothèque verte (il y a d'ailleurs aussi eu une adaptation en BD publiée dans le journal de Mickey). Un vrai bédéphile pensera plutôt de son côté aux trois premiers albums de Marc Dacier, qui commencent avec Aventure autour du Monde et qui emmènent le jeune reporter dans une invraisemblable succession d'aventures tout autour de la planète. Il y a sûrement encore d'autre livres du même genre que j'oublie, mais ce thème est en tout cas très apprécié dans la littérature pour la jeunesse, et on ne se lasse jamais de le redécouvrir.

Page 5a



Page 5b

Remarquons au passage que Mme Lagoutte vient de gagner la première étape, essentiellement grâce à une vilaine action, et ceci me donne l'occasion de parler un peu plus de ce personnage qui est presque "la méchante" de l'histoire. Je dis "presque" parce que le véritable ennemi n'apparaîtra en fait que plus tard, mais il est clair en tout cas que Mme Lagoutte possède tous les attributs de la personne détestable. On dit couramment que "plus le méchant est réussi et meilleur sera le scénario", et à cet égard le personnage de Mme Lagoutte est parfait. On pourrait même dire que la Course au Milliard capte l'intérêt parce que l'on a réellement envie que l'adversaire de Luc soit perdante. Cette grande bourgeoise hautaine et guindée a le don de se rendre antipathique et ridicule, et l'on sent que Cazanave se régale en la dessinant avec une physionomie crispée, des yeux méprisants et un rictus presque sadique. En fait, j'adore la détester.  

Ceci dit, la deuxième étape va emmener les personnages de New-York jusqu'en Alaska. Je vais vous montrer ce chapitre également, car il est très révélateur du fonctionnement narratif de la série.

Page 6a



Page 6b

Merci pour la découverte de cette saga, Raymond!

Mais de rien ! c'est un plaisir de faire découvrir cette BD méconnue.  

Sinon, Luc vient d'arriver à Circle City avant sa cousine et il a donc gagné la deuxième étape. Le duel est finalement plus équilibré que l'on pourrait le croire. Mais le plus important, c'est que l'on en est toujours au début du chapitre, et que le suspense n'est pas toujours de savoir qui va gagner l'étape. Les deux adversaires vont en effet se mettre en danger et les périls du voyage deviennent par moment les questions les plus préoccupantes. Lors de ces occasions, le chevaleresque Luc va d'ailleurs à plusieurs reprises aider sa cousine, même si cette aide peut lui apporter en retour de mauvaises surprises.

Mais que faut-il penser de ce héros, qui est au fond tout-à-fait traditionnel ? On pourrait facilement le définir avec les "4 B" traditionnels, car il est en effet beau, bon, brave et aussi un peu bête. Il est ainsi victime à plusieurs reprises des mauvaises actions de son arrogante cousine, mais il ne peut pas s'empêcher de lui venir en aide dès qu'il en a l'occasion. Certes, Luc attire ainsi notre sympathie, mais on ne peut s'empêcher de se demander (parfois) s'il n'est pas un peu masochiste.    

Bref ! Luc est arrivé en premier à Circle City, mais Montaubert a encore beaucoup à nous raconter. Il va d'abord nous expliquer comment Luc a fait le trajet jusqu'à Dawson, puis il va nous conter les mésaventures de Mme Lagoutte, ainsi que le dénouement de cette étape.

Page 7 a



Page 7b

Il me faut encore évoquer le troisième personnage important de cette série, la mignonne Josette qui est manifestement un peu amoureuse de Luc et qui l'aide régulièrement à triompher de certains obstacles. Luc, Josette et Mme Lagoutte composent d'ailleurs ensemble un passionnant triangle relationnel, qui mélange l'amour et la détestation et qui évolue peu au cours de l'aventure. C'est en fait une belle idée, qui donne beaucoup de sel à cette histoire. Cazanave s'amuse de son côté à dessiner les sourires coquins et les attitudes mutines de la jeune fille, et celle-ci trouve véritablement du plaisir à jouer de mauvaises farces à sa mère.



J'aurais presque envie de louer Montaubert d'avoir créé un tel personnage, mais il s'avère que ce n'est pas réellement lui qui l'a inventé. On retrouve en effet le même genre de jeune fille dans les Cinq Sous de Lavarède, un roman très populaire au XXème siècle et beaucoup plus ancien que la Course au Milliard. L'emprunt de l'idée ne fait à mon avis aucun doute, d'autant plus que cette BD a manifestement eu pour modèle le roman de Paul d'Ivoi.

Sinon, voilà ! Luc a gagné l'étape mais il s'inquiète pour ses cousines. Il repart donc en arrière pour les sauver, plutôt que de tirer profit de l'avantage qu'il vient d'acquérir. ils sont comme ça, les héros !  

Page 8a



Page 8b

J'imagine Raymond que tu ne vas pas nous montrer l'intégralité des 184 planches.
Je peux éventuellement combler un trou si tu en as besoin.
En revanche il me manque les numéros 113 et 130 donc je n'ai pas les planches 26 ; 27 et 53.
Si pas chance tu les avais, je serais particulièrement intéressé par un scan de celles-ci.

En effet, je ne vais pas montrer les 184 planches ! Ce serait interminable !  

Et puis , il me manque beaucoup de pages car je n'ai pas les reliures 10 et 2 de l'Intrépide.

J'avais prévu en fait de m'arrêter ici, à la fin de la deuxième étape, car tout le monde a pu voir comment le récit évolue. Je vais maintenant reprendre l'histoire une année après, pour raconter la fin de ce voyage autour du monde. Les planches y sont plus petites, et donc plus faciles à scanner.  

Mais avant de raconter la fin du voyage, il me faut présenter un quatrième protagoniste qui fait son apparition un an plus tard, lorsque les héritiers sont arrivés en Polynésie. Il se nomme Jean Roberts et il est un parent éloigné de la famille Berlon. Mme Lagoutte apprend son existence par un télégramme, et elle découvre que ce quatrième prétendant touchera pas l'héritage si elle ne termine pas l'épreuve avant le 1er novembre 1951.

Voici un extrait de la planche 41 qui raconte tout ça.



Et ensuite, dès la page 42, le nommé Roberts fait son apparition. On comprend tout de suite que les voyageurs vont avoir un terrible adversaire. En fait, c'est lui le véritable méchant de l'histoire.    



Cette présentation de Jean Roberts étant faite, je vais continuer le feuilleton avec la planche 146. Luc se trouve alors à Kaboul, tandis que Mme Lagoutte et Josette se trouvent au Tibet.

Vous avez remarqué que le format des deux planches montrées ci-dessus n'est plus de très grande taille. Il y a eu en effet des changements de dimension du journal l'Intrépide à deux reprises au début des années 50. Dès 1952, les planches se présentent avec un format un peu plus petit que celui de l'album standard actuel, et c'est beaucoup plus agréable à lire.

Les deux dames Lagoutte sont au Thibet et elles continuent leur voyage en direction de l'Afghanistan. Josette est fâchée de l'attitude de sa mère et elle lui fait à nouveau des farces,afin de la ralentir.

Page 69 (eh oui, on a bien avancé   )



Page 70

Vous avez bien sûr remarqué cette curieuse colorisation des planches, caractérisée par une nette dominance des teintes oranges et violacées. C'est une bizarrerie que se poursuivra dans l'Intrépide pendant toutes les années 50. Heureusement, ces couleurs n'étouffent pas trop le dessin de Cazanave.

Page 71



Tout parait aller (hélas) pour le mieux pour Mme Lagoutte, qui gagne deux étapes de suite. Josette semble avoir renoncé à la freiner mais … le scénariste n'a pas dit son dernier mot.

Page 72

Faisons maintenant connaissance avec l'antipathique Jean Roberts, qui est un arriviste sans scrupule ! Quand il veut faire du tort à quelqu'un, il n'y va pas par quatre chemins.

Page 73



Page 74

Luc est la première victime de ce salopard (n'ayons pas peur des mots) !  

Page 75



Pauvre Luc ! il n'était vraiment pas de force, face à un adversaire aussi malhonnête.

Page 76