Certes, mais ces situations sont aussi des situations obligées de tout récit d'aventure : le mur que l'on escalade/l'obstacle que l'on franchit, les malfrats que l'on épie...
Dans chaque Bob Morane où le héros est convié à une adresse qui pue de traquenard, Bob, systématiquement, fait le tour du pâté, trouve moyen de s'introduire dans le périmètre par les jardins, grimpe à la gouttière et s'introduit par les toits.
Et l'on ne peut même pas dire qu'Henri Vernes se parodiait lui-même : c'était une de ses ficelles habituelles (tout de même plus simple, quand on est pressé, que les égoûts, puis creuser un tunnel vers les caves - mais ça pourrait aussi se concevoir). C'est tellement évident que, pas plus tard que la semaine passée, des cambrioleurs se sont également introduits chez moi par les jardins, franchissant les murs qui les séparent etc., comme décrit plus haut...
En revanche, je constate que le scénar de Lafon - qui bien sûr nous refait LE TOMBEAU ETRUSQUE, la chose est entendue Raymond ! - a renoué avec les premiers albums sur un point qui n'a pas encore été évoqué ici : Alix est redevenu actif, c'est lui qui mène le jeu contre les méchants.
Car il faut bien admettre que depuis pas mal d'années, il était devenu un héros-glandeur, façon Corto Maltese : davantage un témoin subissant la situation qu'un homme d'action sauvant l'humanité toute entière.