Oui, c’est du grand Brochard, digne d’Hergé – ou de Tati. NB la succession des 4 plans de la séquence (bien nommée !) « illusion comique » :
- une contre-plongée en profondeur, avec « l’ennemi » qui surgit en barrant la route de Zéphyr, mais qui est encore sous son regard,
- puis un plan américain à mi-corps, horizontal, où les deux personnages ne sont plus qu’à la distance d’un moulinet de bras (et où le réflexe de protection de Zéphyr prépare le gag de la dernière vignette),
- enfin un gros plan en plongée, où Zéphyr est littéralement terrassé par son adversaire – jusque là, on ne pouvait pas deviner qu’il s’agissait d’un comédien (il ne s’empare de son texte qu’à la fin) –
- et Zéphyr enfin qui « s’efface » (s’enfonce tout vif au creux de la terre…) pour laisser passer le comédien qui, lui, entre la première et la dernière vignette, a effectué un demi-tour complet
-> c’est en fait à un plan-séquence auquel on vient d’assister, avec zoom et rotation de la caméra, c’est vraiment du cinéma sur papier !