Depuis quelques semaines, c'était la malédiction ! Impossible de se rendre le week-end en ville pour découvrir les nouveautés en matière de BD. Mais avant-hier, j'ai enfin pu rattraper le retard, et le premier album qui m'a attiré, c'est bien sûr celui de François Bourgeon.

Ce dernier opus conclut enfin le
Cycle de Cyann, plus de 20 ans après ses débuts. Je me demandais si l'album allait être à la hauteur de cette longue attente, et ... au fond, je ne suis pas trop déçu.
Certes, le style graphique de Bourgeon a un peu évolué, mais on retrouve dans
les Aubes douces d'Aldalarann cet univers étrange, et cette logique insaisissable, bref tout ce qui fait le charme de la science fiction.

Quelques relectures (des tomes précédents) ont été nécessaires pour bien comprendre l'intrigue. Ce n'est pas tout simple au départ, mais la satisfaction est là. Toute la saga est maintenant lisible en un seul tenant, et on peut enfin l'explorer dans tous les sens..
Et puis, quel plaisir de découvrir encore une nouvelle planète. Aldalarann propose un milieu plutôt sauvage et champêtre, dans lequel les hommes vivent en symbiose avec la nature. Après les cauchemars de Marcade, et la tristesse des couloirs de l'Entretemps, c'est peut-être une sorte de rêve que nous propose cette fois François Bourgeon.

La fin est donc plutôt heureuse, même si le futur reste incertain. L'auteur dénoue par ailleurs l'enchevêtrement complexe des voyages dans le temps, et Cyann est enfin libérée. Reste à se demander s'il y aura encore une suite ... mais il semble bien que Bourgeon en a raconté assez, cette fois.
Il n'y a qu'une seule certitude, maintenant : le Cycle de Cyann est bien un chef d'oeuvre.
