La prochaine réunion des enfants d'Alix va bientôt se dérouler sur le site d'Alesia, et cela m'a donné bien sûr l'envie de relire l'aventure qui s'y déroule.
Vercingétorix nous offre en fait un curieux scénario, auquel je n'ai jamais pu adhérer. J'ai pour cette raison rarement relu cet album. Déjà dans le journal Tintin, j'avais de la peine à comprendre l'attitude d'Alix dans certaines situations. Cette perplexité apparait dès le début de l'album, lorsque Jacques Martin imagine une rencontre entre Alix et Pompée. Ils paraissent comploter ensemble contre Jules César et ... on se demande bien ce qui se passe dans la tête d'Alix à ce moment là.
Alix serait-il déloyal ? Il semble bien l'être en effet, puisqu'il accepte une mission de Pompée. Il tourne le dos à ses amis (comme Galva), part avec Vercingétorix à travers la Gaule et fuit devant Jules César. C'est à n'y rien compendre ! On remarque qu'il suit un trajet presque identique à celui de son aventure des Légions perdues, mais l'ambiance n'est plus la même. Tout a changé, aussi bien chez Alix (devenu partisan de Pompée) que chez Vercingétorix (devenu un fugitif) ou chez les gaulois qui se romanisent. Alix rencontre son cousin Vanik et on a de la peine à le reconnaître, sans sa moustache et sa longue chevelure.
Jacques Martin trouve manifestement du plaisir à nous montrer une Gaule d'apparence différente. Son regard sur le monde romain a changé et les aventures de son héros ne montrent plus la même vigueur juvénile. L'aventure des "Légions perdues" ressemblait à une épopée (Alix sauvait Rome d'un grave complot) tandis que celle de Vercingétorix ressemble plutôt à une morne tragédie. Le récit se déroule en fait dans un monde trouble qui est gouverné par des intérêts privés, et où l'on ne trouve pas d'adversaire déclaré ni d'ami certain. La quête d'Alix ne vise pas un objectif héroïque et lorsqu'il finit par retrouver Jules César, la générosité de ce dernier reste bien équivoque.
En relisant cette histoire, j'ai un peu regretté l'ambiance des précédentes aventures, même si Jacques Martin nous offre de superbes images. Il y a bien sûr quelques séquences historiques, et l'histoire de la bataille d'Alesia nous est racontée avec une grande précision.
Alix s'exasie parfois devant un tableau ou un paysage, et la fascination de Jacques Martin pour l'art est toujours manifeste. Il reconstitue ainsi avec précision l'intérieur d'une luxueuse propriété de campagne, et nous plonge avec talent dans l'ambiance du monde romain.
Le dessin est splendide et tous les ingrédients pour une grande aventure semblent réunis, mais voilà, je n'arrive pas à croire à cette histoire. Etait-ce une bonne idée de faire réapparaître Vercingétorix ? Jacques Martin lui trouve une fin assez curieuse, mais grandiose. Cette attaque solitaire contre une légion romaine (qui n'ose pas le tuer) a surtout un côté ironique, et Jules César ne s'y montre pas à son avantage.
Je n'arrive pas à croire à cette escapade de Vercingétorix, c'est clair, mais ce n'est pas cet élément qui me gêne le plus. Ce qui me dérange vraiment dans ce récit, c'est le comportement d'Alix. Pourquoi manque t-il ainsi de loyauté envers Jules César, qui est à la fois un allié, un protecteur et un ami ? Ce comportement est-il compatible avec son caractère habituel, ou avec son honneur de romain ?
Et vous, comment comprenez-vous l'attitude d'Alix ?
Vercingétorix nous offre en fait un curieux scénario, auquel je n'ai jamais pu adhérer. J'ai pour cette raison rarement relu cet album. Déjà dans le journal Tintin, j'avais de la peine à comprendre l'attitude d'Alix dans certaines situations. Cette perplexité apparait dès le début de l'album, lorsque Jacques Martin imagine une rencontre entre Alix et Pompée. Ils paraissent comploter ensemble contre Jules César et ... on se demande bien ce qui se passe dans la tête d'Alix à ce moment là.
Alix serait-il déloyal ? Il semble bien l'être en effet, puisqu'il accepte une mission de Pompée. Il tourne le dos à ses amis (comme Galva), part avec Vercingétorix à travers la Gaule et fuit devant Jules César. C'est à n'y rien compendre ! On remarque qu'il suit un trajet presque identique à celui de son aventure des Légions perdues, mais l'ambiance n'est plus la même. Tout a changé, aussi bien chez Alix (devenu partisan de Pompée) que chez Vercingétorix (devenu un fugitif) ou chez les gaulois qui se romanisent. Alix rencontre son cousin Vanik et on a de la peine à le reconnaître, sans sa moustache et sa longue chevelure.
Jacques Martin trouve manifestement du plaisir à nous montrer une Gaule d'apparence différente. Son regard sur le monde romain a changé et les aventures de son héros ne montrent plus la même vigueur juvénile. L'aventure des "Légions perdues" ressemblait à une épopée (Alix sauvait Rome d'un grave complot) tandis que celle de Vercingétorix ressemble plutôt à une morne tragédie. Le récit se déroule en fait dans un monde trouble qui est gouverné par des intérêts privés, et où l'on ne trouve pas d'adversaire déclaré ni d'ami certain. La quête d'Alix ne vise pas un objectif héroïque et lorsqu'il finit par retrouver Jules César, la générosité de ce dernier reste bien équivoque.
En relisant cette histoire, j'ai un peu regretté l'ambiance des précédentes aventures, même si Jacques Martin nous offre de superbes images. Il y a bien sûr quelques séquences historiques, et l'histoire de la bataille d'Alesia nous est racontée avec une grande précision.
Alix s'exasie parfois devant un tableau ou un paysage, et la fascination de Jacques Martin pour l'art est toujours manifeste. Il reconstitue ainsi avec précision l'intérieur d'une luxueuse propriété de campagne, et nous plonge avec talent dans l'ambiance du monde romain.
Le dessin est splendide et tous les ingrédients pour une grande aventure semblent réunis, mais voilà, je n'arrive pas à croire à cette histoire. Etait-ce une bonne idée de faire réapparaître Vercingétorix ? Jacques Martin lui trouve une fin assez curieuse, mais grandiose. Cette attaque solitaire contre une légion romaine (qui n'ose pas le tuer) a surtout un côté ironique, et Jules César ne s'y montre pas à son avantage.
Je n'arrive pas à croire à cette escapade de Vercingétorix, c'est clair, mais ce n'est pas cet élément qui me gêne le plus. Ce qui me dérange vraiment dans ce récit, c'est le comportement d'Alix. Pourquoi manque t-il ainsi de loyauté envers Jules César, qui est à la fois un allié, un protecteur et un ami ? Ce comportement est-il compatible avec son caractère habituel, ou avec son honneur de romain ?
Et vous, comment comprenez-vous l'attitude d'Alix ?
Dernière édition par Raymond le Dim 25 Mai - 14:47, édité 1 fois