Voici un petit topo sur ce qui s'est passé à la librairie Goscinny jeudi soir, au sujet de l'inauguration d'une exposition sur Jean-Michel Charlier, avec la présence de son fils Philippe (qui est l'ayant-droit avec sa mère, veuve de JMC). C'est une expo modeste qui va être visible jusqu'au 7 janvier (Paris 13e, rue Goscinny).
Anne Goscinny et Albert Uderzo ont été invités, mais comme à chaque manifestation, ils ne sont pas venus (ils ne viennent jamais...). Cela dit, pour une fois, Uderzo a lui-même appelé le responsable pour l'avertir qu'il ne viendrait pas pour une raison impérative, mais qu'il serait venu par amitié pour JMC qui a joué un rôle très important dans sa carrière.
Il y avait une vingtaine de personnes présentes. Après une courte présentation tournant autour de la fameuse Charte des auteurs (pour rappel : signée par une trentaine d'auteurs en janvier 1956 et réclamant de meilleurs conditions contractuelles), Philippe Charlier a causé de son père et a répondu à diverses questions. Bizarrement, la conversation a beaucoup tourné autour du personnage de Georges Troisfontaines, patron, à l'époque, de Charlier, Goscinny, Uderzo, Hubinon, etc. Cette affaire Troisfontaines/la Charte laisse des traces 54 ans après...
A un moment donné, référence a été faite de mon site jmcharlier.com ; Philippe Charlier a juste précisé que c'est moi qui m'en occupe tout seul comme un grand.
En cours de soirée, Jean-Claude Mézières est arrivé ; la discussion a été relancée, en particulier autour d'un autre épisode important voire douloureux dans la carrière de Charlier et Goscinny, à Pilote en mai 1968.
Ensuite, petit buffet où Philippe Charlier est resté et a répondu gentiment aux uns et aux autres.
Au sujet des reprises ou de la poursuite des séries de JMC, Philippe a adressé un message très clair : il s'est dit ouvert à la poursuite de toutes les séries, y compris Marc Dacier, Guy Lebleu, Kim Devil, etc. (note JYB : une reprise de Kim Devil un demi-siècle après et alors qu'il n'y a eu que quatre épisodes...?). Il n'a aucune opposition de principe mais il est très attaché, a-t-il dit, à exercer son droit de regard sur la qualité des scénarios et des dessins. Il a dit aussi souhaiter de vraies reprises, dans la durée, et non avoir un auteur qui réalise un ou deux albums avant de passer à autre chose. Concernant Marc Dacier, le fils d'Eddy Paape envisage une réédition chez le Lombard mais PC préfère chez Dupuis. Qui va gagner...?