Je n’en ai pas grand mérite Raymond. Il y en avait la photo dans mon manuel de latin de VIe, et cette pyramide à Rome me laissait perplexe tout comme toi. C’est fou ce que ce genre d’images vous marque quand vous avez 11-12 ans. J’aimerais beaucoup retrouver ce manuel dont je me suis dessaisi (moi, si conservateur)…
Il y avait aussi une photo en N&B de la toile de Gérôme,
Pollice uerso. À l’époque déjà, j’étais fan de péplums, mais je savais que les Romains ne connaissaient pas la photographie. Alors, qui avait pris cette photo ? La Patrouille du Temps ?
En fait, l’image qui nous concerne ici
est bien de Gilles Chaillet. Tu la trouveras p.54 de ROME/2 (LES VOYAGES D’ALIX) et p.61 de la rééd. synthétique du même, chap. « Le Mur d’Aurélien ».
Je suis monté au grenier examiner le box des « hors formats » et ai retrouvé l’autre bouquin dont question plus haut. Il s’agit de Mireille Autran, Philippe Bonzi et Jacques Martin,
Grèce et Rome Antiques, Terres de Héros, Seven Sept éd., 2005. Mais il ne contient pas cette illustration. Cet album (28,5 x 28,5) émane de l’éditeur DVD Seven7 et contient le DVD du docufiction de Peter Nicholson,
Le Dernier jour de Pompéi (2004), une publication qui ne semble pas avoir rencontré le succès espéré car je l’ai trouvé en solderie.
Par curiosité, j’ai ensuite consulté la « Bible » de Chaillet : ce dessin-là n’y figure pas non plus quoiqu’il ait bien représenté en vue aérienne la Pyramide de Cestius pp.47 et 50 [l’Aventin], près de la pliure centrale, vers le bas de la page. On y voit bien que la Pyramide a été incorporée dans le mur d’Aurélien (il n’y a pas de petites économies !). La
Porta San Paolo y est nommée Porte d’Ostie, point de départ de la
via Ostiensis (côté ville : le
vicus Portae raudusculanae). C’est par cette porte que, ayant semble-t-il débarqué à Ostie, l’apôtre Paul pénétra dans Rome – d’où le nouveau nom qui lui sera attribué plus tard.
Venant du Transtévère, j’étais à la recherche du
Mons Testaceus (cet antique dépotoir de tessons d’amphores brisées, dont ont a parlé dans
Murena et aussi dans je ne sais plus quel polar antique). Mais mes pauvres pieds criaient grâce, et j’ai loupé le
Mons Testaceus. Il faut savoir qu’actuellement, à Rome, le réseau des autobus n’est pas évident à maîtriser pour le touriste de passage (seul le métro est fiable, et pour cause !). C’est ainsi que j’ai également loupé la visite de la
via Appia et de ses tombeaux – dont celui de Cecilia Metella – ainsi que la Porte Capène et l’église bâtie là où, selon de mythe chrétien, Pierre rencontra le Christ venu se faire recrucifier
(« Quo uadis, Domine »).
Donc, la Pyramide de Cestius contient une petite chambre funéraire qu’on ne peut visiter qu’à 5 personnes maximum. Il y avait là une file interminable aussi ais-je renoncé à y entrer.