Je fréquente régulièrement Izneo. Certes, le privilégie et privilégierai toujours la bande dessinée concrète en albums. Mais des questions de place m'obligent à faire des choix. Ainsi, j'ai plaisir à pouvoir lire la quasi intégralité des Ric Hochet classiques sans être contraint de réorganiser toute ma bibliothèque pour acquérir les 20 volumes de l'intégrale (remarquable d'ailleurs). De même pour Lucky Luke te quantité d'autres séries.
De plus, dans certains cas, l'agrandissement possible des pages et donc des cases permet de renouveler la contemplation du dessin et de la mise en couleur. N'étant ni idéologue du passé ni idéologue du futur, je me tiens à la position moyenne d'un intérêt réel dans un certain usage de ce genre de site de lecture en ligne. Ce n'est certes pas parfait, car on ne peut jamais avoir la taille album.
L'idéal, ce serait de créer de liseuses de la taille d'un album standard permettant de lire des bande dessinées téléchargées, comme on le fait déjà des romans. Je suis certain que cela aurait même un effet positif sur la redécouverte de bandes dessinées patrimoniales qui, comme le dit justement renard qui louche, sont indisponibles et peu susceptibles d'être rééditées, soit accessibles à de prix d'albums de collection qui ne peuvent faire l'objet d'acquisitions systématiques. Et puis l'intérêt est aussi de pouvoir se déplacer avec ses albums préférés sans prendre le risque de les mettre en péril ou de devoir tirer une charrette lourdement chargée ! Je procède de la façon suivante pour les romans quand je pars en vacances : j'ai toujours avec moi quelques livres papier et aussi une liseuse où je suis en mesure de puiser des lectures infinies ! Avoir toute la
Comédie Humaine dans l'équivalent d'un petit opuscule aussi léger qu'un carnet de notes, c'est quand même merveilleux et cela ne m'empêche absolument pas de l'avoir aussi dans l'édition de la Pléiaden ce qui est mon cas !
De même que la liseuse pour romans n'a absolument pas tué le livre papier, je suis certain que de telles liseuses ne seraient pas incompatibles avec l'économie des albums papiers. Les éditeurs devraient y songer et se grouper pour le faire et ne pas en laisser l'initiative à d'autres.