Michel Jacquemart a écrit:Comment ça? Lefranc n'aurait jamais existé ?! Mais Jacques Martin l'a fait exister !! Pour moi, Lefranc existe, tout comme Alix existe ! Ou encore Corto, Jonathan, Isabeau, Bruce Wayne, Tarzan... C'est pour cela qu'il y a sur ce forum et sur d'autres des personnes qui discutent de sa vie, de son passé, de son avenir... C'est le sort des personnages nés du talent de grands conteurs... Beaucoup d'auteurs vous diront qu'à partir d'un certain moment c'est leur personnage qui guide le récit, qu'ils ne font plus que suivre leur personnage...
Je n'ai à ce jour pas encore lu cet album et ne puis me prononcer à son sujet, mais si je cite Michel Jacquemart et intervient dans ce sujet, c'est pour dire combien d'une manière générale je suis en accord avec ce qu'il dit ci-dessus. Un personnage existe par la création qui lui donne vie et la réception de celle-ci par des lecteurs qui partagent cette existence par l'imaginaire et la rendent de cette façon aussi réelle, quelquefois plus, que bien des existences dites réelles. Pour le reste, oui, l'auteur est souvent témoin de son personnage. J'en ai souvent fait l'expérience dans le domaine du récit et du roman. Notamment, en 2000-2001, par un roman -hélas inédit car l'éditeur qui devait le publier a fait faillite entretemps - dont le personnage principal est une femme qui m'a guidé tout au long de son aventure personnelle. c'est elle qui m'a dicté en quelque sorte ce que je devais écrire. C'est une expérience très étrange d'être ainsi témoin d'un autre, lancé dans son sillage, et en quelque sorte à son service.
Pour dire un petit mot de
L'Eternel Shogun qui est l'objet de cette discussion, je l'ai feuilleté sans encore l'avoir lu et j'ai beaucoup aimé comme d'autres ici le dessin de Régric. La question du choix de 1951, même s'il s'agit d'une erreur, peu importe, a été bien traitée par Michel Jacquemart, je ne vus donc pas m'y arrêter longuement, simplement dire ce que cela m'inspire. Qu'une aventure de Lefranc soit située avant
La Grande menace ne me gêne pas. Tout le problème est la contradiction due à la présence d'Axel Borg, si j'ai bien compris il intervient en effet dans cet album japonais alors que Lefranc ne le connaît pas encore ? Mais pour le reste, je suis d'autant moins fâché du choix d'écrire une aventure antérieure à celle qui jusque alors était la première, que l'auteur du récit ne prétend pas nous livrer un préquel comme cela a été le cas de façon spectaculaire mais à mon avis ratée avec le récent Blake et Mortimer. Il faudra donc que je lise
L'Eternel Shogun pour me faire une idée de l'histoire.