Hermann le dessinateur sans limite

delta est un de mes albums préférés , et il y a des vues de l'automne magnifiques

Les eaux de colère est une BD âpre et très sombre. Mis à part Jeremiah et un des serveurs de l'hôtel, aucun personnage n'attire la sympathie. Et la trahison de Kurdy l'inscrit dans le camp des anti-héros.
Les scènes dans le bayou, splendidement coloriées par Fraymond, constituent le cœur de la BD. Elles rappellent irrésistiblement La frontière de l'enfer, un des opus de la série Bernard Prince. Sauf que le côté fantastique apporte une dimension supplémentaire. On se croirait presque dans the Swamp Thing (https://fr.wikipedia.org/wiki/Swamp_Thing) !
EEE.

Pour moi, c'est surtout l'album de la rupture entre Jeremiah et Kurdy et cela va durer un certain temps (plusieurs albums), Mais il est vrai que le travail du coloriste est superbe.

Jeremiah va donc se mettre en ménage avec Lena ! Est-ce que cela va lui réussir ? Mystère, mystère ...

Un hiver de clown est une BD d'une très belle facture. Ce huit-clos dans un bateau bloqué par les glaces rappelle bien évidemment Shining de Stephen King, "mis en film" par Stanley Kubrick. D'ailleurs, Hermann en joue en utilisant lui aussi une hache. Le scénario crée une atmosphère sombre et étouffante, parfaitement restituée par des cadrages secs et des couleurs blanches et grises. Le personnage du clown, Sylvester, avec son ambiguïté, apparaît comme le principal héros de cet opus. Quelle splendide composition ! Et le médecin n'est pas en reste. Que de beaux personnages.
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Delta m'a déçu. Le lien entre les deux intrigues, le vol de carburant dans un dépôt abandonné et la maladie simulée du deltiste apparaît par trop tenu. Hermann eut pu se contenter de la première partie avec cette belle histoire de vengeance. Ainsi, le géant et ses parents louvoient entre une splendide représentation de la violence et une prodigieuse mise en scène de la folie humaine. Et les magnifiques nocturnes dans la raffinerie font plaisir à regarder.

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Afromérica offre une parenthèse dans la série. Cette BD très morale se termine plutôt bien à l'exception de la mort de Donald. Et l'union de Martha préfigure la future relation de Jeremiah avec Lena ! Plus sérieusement, la BD traite intelligemment du racisme avec beaucoup de finesse. D'ailleurs le sujet des suprématistes blancs inquiets résonnent dans l'actualité avec la présidentielle américaine et la course en tête des sondages républicains de Trump.
Et les couleurs de Freymond mettent magnifiquement en valeur les dessins animaliers d'Hermann avec des guépards plus vrais que nature.

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Merci pour tous ces messages !  

C'est amusant ... les goûts et les couleurs ! Delta est pour moi un des meilleurs Jeremiah mais il faut ajouter qu'au fond, tous les albums de cette époque sont d'une excellente qualité.

Il faut préciser aussi que cela fait plus de 25 ans que je ne les ai pas relus. Mes souvenirs sont devenus un peu flous.  

Boomerang aborde le sujet de la corruption des politiciens. On peut noter que la BD fut publiee en 1984, l'année où Van Hamme démarra XIII qui traite du même sujet. Un bel écho   . Le scénario comporte du bon et du moins bon. Côté réussite Hermann construit un triangle néo-amoureux avec Jeremiah, Kurdy et Léna. Très original et fort  bien construit, d'autant plus que Léna a sauvé la vie de Kurdy dans Les eaux de la colère. Côté flop, l'auteur multiplie les personnages et suivre l'intrigue nécessite de lire et relire l'ouvrage pour ne pas se perdre. Mais on y arrive !

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Avec cet opus, je conclus mon parcours Jeremiah. Je ne lirai pas les tomes 1 à 4 ou 12 et au-delà. Merci à Raymond pour son conseil avisé sur les "meilleurs" items. Pour information, sur Facebook, Erik Arnoux et Bertrand Pissavy-Yvernault m'ont conseillé La secte, dont un des personnages ressemble à Greg, et Un hiver de clown. Comme quoi les grands bédéphiles font les mêmes choix .

Merci pour ces intéressantes chroniques de lecture !

ActuaBD chronique sinon l'album Brigantus, positivement mais sans excès d'enthousiasme.

https://www.actuabd.com/Brigantus-de-Yves-H-et-Hermann-Rome-defiee-par-les-Pictes