Alix origines tome 4 la Reine en peril

L'album est donc sorti ?

Absolument

je viens de l'acheter je le lirais se weekend

Eh bien ce sera un achat du week-end !

j'ai beaucoup apprécie ce quatrième volume autant j'avais été un peu déçu (juste un peu ) par les démons de Toralba mais la Reine en péril et pour moi bien au dessus

J'ai moi aussi apprécié ce 4ème tome d'Alix Origines !



C'est une histoire qui permet de retrouver Astorix, le père d'Alix qui est devenu esclave en Egypte. Ce chef gaulois a gardé toute sa prestance et son énergie, et il est plein de ressources.



Comme l'aventure se passe en Egypte, Olivier Weinberg nous offre au passage quelques beaux paysages d'Alexandrie et de la Haute Egypte. L'album nous fait bien voyager.



Quant à la reine en péril, on pourrait d'abord croire qu'il s'agit de Cléopâtre mais (tout comme Alix) elle n'est encore qu'une enfant. Il s'agit en fait de sa grande sœur Bérénice, qui doit elle aussi de sombres guérillas intra-familiales. Mais on aperçoit brièvement la petite "Cléo" qui est déjà prématurément adulte.



L'intrigue est bien menée ! La conclusion m'a un peu surpris mais c'est dans le fond plutôt un éloge. Marc Bourgne ne manque pas de bonnes idées et c'est un album que l'on lit avec plaisir.

La série Alix Origines se porte donc bien et elle fait même honneur à la série mère. Les amateurs d'Alix ne devraient pas la manquer.  

C'est un très bon album, avec une intrigue intéressante et des personnages bien campés. Il est nettement meilleur que le précédent, qui m'avait fait penser à un épisode de transition, peut-être juste pour justifier qu'Alix n'aille pas directement de Gaule en Egypte. De celle-ci, j'ai apprécié les beaux décors : ville, paysages, monuments. Seule le dénouement ne m'a pas tout à fait convaincu, mais c'est un moindre défaut, il fallait bien en trouver un.

Au passage, quelques personnages qu'on reverra plus tard pointent le bout de leur nez ; Cléopâtre, Josah, Enak.

Cette histoire réhabilite aussi le personnage de la reine Bérénice qui avait assumé le pouvoir pendant que Ptolémée XII avait été chassé par les Alexandrins mécontents de sa gabegie financière et exilé à Rome. Elle avait toujours été tenue pour une usurpatrice. A son retour dans les bagages de la légion romaine, le roi lui fera payer cher son intérim. Ici, elle est présentée comme un personnage dévoué et sympathique, ce qui est peut-être un aspect de la vérité.

Bérénice IV étant morte en 55, et la saga d'Alix démarrant en juin 53 (bataille de Carrhae), cela nous fait encore quelque bonnes années d'aventures pour ALIX ORIGINES.

Reste le problème de sa couleur de peau. Bérénice et Cléopâtre sont présentée comme blacks (puisque l'on ne peut/pourrait plus dire noires ?). Le débat est ancien et vient d'être ravivé par Netflix dans un docu-fiction qui a scandalisé en Egypte.
Cela gravite autour autour de l'examen d'un squelette trouvé à Ephèse, qui serait celui d'Arsinoé soeur/demi-soeur de Cléopâtre, trouvé en 1926, et qui serait celui d'une jeune fille noire. Outre que les trois soeurs - Bérénice, Arsinoé, Cléopâtre - n'étaient pas forcément de la même mère, et qu'on n'est même pas certain de l'identification (il s'agirait d'une jeune fille plus jeune du'Arsinoé), l'identification avec Arsinoé est liée au fait que la tombe ayant été trouvé en ville, ce qui est contraire à l'habitude des Grecs (et des Romains) de placer leurs tombes en dehors de la cité, il devait donc s'agir d'une personne... spéciale !

On hésite également sur la valeur de l'indentification de race du fait que l'ADN a dû être pas mal brouillé depuis la découverte du squelette; on a notamment perdu la tête pendant la WWII.
Le professeur autrichien (dont le nom m'échappe pour l'instant) responsable de cette théorie s'était fait connaître par son idée que les gladiateurs étaient tous adipeux. Mmmmouais.

Quoiqu'il en soit, cela fait le bonheur des Afrocentristes. Je n'en dirai pas plus.
Le docu Netflix est nettement afrocentriste, et pour s'en convaincre il suffit d'examiner le pédigrée des auteurs sur IMDb.
A noter qu'on avait déjà vu en BD une Cléopâtre noire dans JOUR J : "L'AIGLE ET LE COBRA". Une série qui, comme par hasard, a vocation de réécrire l'Histoire !

Plus de détails ici :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Controverse_sur_l%27ascendance_de_Cl%C3%A9op%C3%A2tre

comme Alix origines se déroule en -58 il ne reste plus que 3 ans  a vivre a la charmante Berenice qui avait l'air d'en pincer pour le beau grand et blond Astorix dommage  pour eux

en tout cas j'espere encore plusieurs tomes

Ca me fait songer que je n'ai toujours pas (re)lu la trilogie de Moralès, "Hotep / Les Pharaons d'Alexandrie" (je veux-dire la troisième partie, qui est un inédit (1921).
Le grand mérite de cette série était de replacer cette ville dans son contexte grec.

Je ne sais pas trop comment ça fonctionnait dans le restant de l'Egypte, l'iconographie officielle suggère un certain conservatisme. Mais pour Alexandrie, c'est Grec (et Juif ?) sans discussions.

Je viens donc de lire ALIX ORIGINE/4. Je suis un peu agacé par ce folklore exotico-pharaonique... même dans Alexandrie. Les robes de Bérénice, les tenues des soldats. Pour le grand-prêtre d'un culte égyptien, je laisse le bénéfice du doute !

Autre chose. Alix est encore un enfant, et la série est destinée aux très jeunes (c'est sa seule excuse). Je n'envie pas le scénariste Marc Bourgne de devoir naviguer dans tout ça, le cul entre deux chaises. Ce que j'essaie de dire c'est que les aventures de notre héros, acceptables dans TORALBA, deviennent difficile dans LA REINE (avec son agence de voyage, Alixounet vogue vers Alexandrie, comme un grand. Et tient la dragée haute à Hékanakht...).

Mais ce n'est pas évident, je le conçois, l'animer un héros-enfant qui sera bientôt l'ado-adulte que vous connaissons.
J'ai bien noté que notre petit personnage gaulois parlait non seulement le latin, mais aussi le grec. Chapeau.

Pour conclure sur une note positive : j'ai aimé le conflit Hékanakht / Rahotep, qui est bien géré.

"Je ne sais pas trop comment ça fonctionnait dans le restant de l'Egypte, l'iconographie officielle suggère un certain conservatisme. Mais pour Alexandrie, c'est Grec (et Juif ?) sans discussions."

Pour être tout-à-fait clair en ce qui concerne l'iconographie officielle, un bête exemple. Il est bien évident que dans la vie de tous les jours, le roi Charles III ne porte pas ses oripeaux que sont sa couronne, son manteau d'hermine et que sais-je encore.

En fait je serais ravi si un biographe alixien plus érudit que moi pouvait nous établir un catalogue de ses aventures selon que notre héros y jouait un rôle actif ou passif.
Je pense qu'il la subissait chez Martin, et qu'il la résolvait chez ses successeurs. Mais il y a eu un temps de latence ou Martin était encore son scénariste.

Quid dicis ?

Actif ou passif ? Cela me semble très subjectif ! C'est en tout cas une appréciation qui n'est pas toujours facile à préciser.

Pour donner des exemples, je ne trouve pas qu'Alix soit toujours passif dans les récits de Jacques Martin. Dans Iorix le Grand, il est très actif, de même que dans les Légions perdues ou le Tombeau étrusque. Même dans le derniers albums dessinés par Jacques Martin, comme l'Empereur de Chine ou le Cheval de Troie, Alix est lon d'être inactif.

Oui, ça peut être subjectif. Alix va au bout de l'aventure, mais le statu quo n'est pas réellement de son fait. En fait, j'ai rarement le temps de relire les albums, d'où ma question.

C'est peut être l'occasion de les relire, et d'en débattre ?

Planète BD a lu La Reine en péril et constate que la série est conçue pour une jeune public. Nous sommes d'accord avec eux !

La critique reste sinon assez descriptive et la note est plutôt moyenne :

https://www.planetebd.com/bd/casterman/alix-origines/la-reine-en-peril/51000.html

Pourquoi Cléopâtre serait-elle noire ? Les Lagides sont des Grecs. Ptolémée était un macédonien, un des généraux d'Alexandre le Grand. D'ailleurs l'Egypte grecque des Lagides en - 50 av. J-C. n'a pas grand-chose à voir avec celle de Toutankhamon ou Ramsès. Au bout de trois siècles d'occupation grecque, la population était largement hellénisée (pour mémoire Toutankhamon ou Ramsés c'est 14 ou 13 siècles av. J-C.). Cela devait clairement se voir dans les tenues vestimentaires et la vie quotidienne.

Comme le suggérait Ajax plus haut, l'Alexandrie hellénistique de César devait davantage ressembler à une cité grecque de la Mer égée qu'à une cité pharaonique tombée en désuétude et effectivement les populations bigarrées de 'negociatores', de commerçants qui grouillaient du reste dans le 'portus' portaient des tenues vestimentaires de leur époque et certainement pas des apparats de type pharaonique
la reconstitution qui est une forme d'archéologie expérimentale travaille sur des hypothèses corroborées par l'iconographie, l'épigraphie et les sciences auxiliaires.. Avec les progrès des sciences auxiliaires en matière de méthodologie et les découvertes réalisées ces dernières années, on en sait aujourd'hui bien plus qu'à l'époque du Grand maître quand celui-ci réalisait "le sphinx d'or' 'Le prince du Nil'

J'en reviens au JOUR J/L!AIGLE ET LE COBRA où Cléopâtre est black (mais pas plus que dans ALIX ORIGINES). Ca ne m'avait pas choqué, étant au courant de la théorie sur sa demi-soeur Arsinoé.

Ce qui me choque c'est la récupération de Cléopâtre par les Afrocentristes. Il faut lire Cheikh Anta Diop. Edifiant. Les Noirs ont tout inventé. D'un certain point de vue ce n'est pas faux, puisque si l'Homo Sapiens vient d'Afrique du sud... Voyez par exemple la théorie sur Cheddar Man suggérant qu'en des temps préhistoriques, l'Angleterre aurait été peuplée par des noirs... aux yeux bleus. Mmmmouais.

Bref, Hannibal était noir; Cléopâtre aussi; et pourquoi pas Scipion l'Africain .
Les Grecs et les Romains, mais aussi les Mésopotamiens, et bien sûr aussi les Egyptiens, l'étaient. J'ai lu sur le Net les délires d'un Afrocentriste selon lequel les Etrusques eux-mêmes, "aïeux" des Romains, étaient noirs. Il se basait sur des vases à boire en forme de têtes de nègres. Des vases à boire (!). En fait, des esclaves. Car sur la majorité des représentations figurées les Etrusques sont blancs.

Moi, je constate que sur les fresques égyptiennes, on fait très bien la différence entre noirs et blancs... tout comme on fait la différence entre femmes (blancs) et hommes (bronzés). Et ce distinguo se vérifie chez les Crétois minoens comme chez les Grecs classiques. Vivant dehors, les hommes sont bronzés. Les femmes, confinées dans leur maisons, sont blanches.
Encore un effet pervers du wokisme...

Tu parles de cet album-là ?



Les deux livres ne sont pas vraiment comparables. Le jour J est en effet une série totalement fantaisiste (c'est une uchronie) qui se fiche de la réalité. Alix Origines propose par contre des fictions ayant des préoccupations didactiques, car les premiers albums contiennent même des dossiers qui précisent les connaissances historiques actuelles.

On ne mélange pas les torchons et les serviettes.

Je fais la différence entre torchons et serviettes, rassures-toi Raymond. Mais je m'en fiche, en ce sens que la plupart des lecteurs sont rarement critiques. Et ça, ça m'interpelle.
Donc j'analyse tout. Bon ou mauvais...

Oui, c'est bien cet album, L'AIGLE ET LE COBRA. Le principe de cette série est, précisément, de réécrire l'histoire de la manière la plus improbable.

Roger Seiter a écrit:Pourquoi Cléopâtre serait-elle noire ? Les Lagides sont des Grecs. Ptolémée était un macédonien, un des généraux d'Alexandre le Grand. D'ailleurs l'Egypte grecque des Lagides en - 50 av. J-C. n'a pas grand-chose à voir avec celle de Toutankhamon ou Ramsès. Au bout de trois siècles d'occupation grecque, la population était largement hellénisée (pour mémoire Toutankhamon ou Ramsés c'est 14 ou 13 siècles av. J-C.). Cela devait clairement se voir dans les tenues vestimentaires et la vie quotidienne.

AJAX a écrit:Ce qui me choque c'est la récupération de Cléopâtre par les Afrocentristes. Il faut lire Cheikh Anta Diop. Edifiant. Les Noirs ont tout inventé. D'un certain point de vue ce n'est pas faux, puisque si l'Homo Sapiens vient d'Afrique du sud... Voyez par exemple la théorie sur Cheddar Man suggérant qu'en des temps préhistoriques, l'Angleterre aurait été peuplée par des noirs... aux yeux bleus. Mmmmouais.

Ce qu'il y a d'assez terrible dans tout ça, c'est la prétention pompeuse à la scientificité quand en réalité le discours est aussi gratuit et non argumenté que purement idéologique, le tout emballé dans une cosmétique de pseudo grand spectacle romancé. Les gogos goberont et les contre-vérités resteront. Car on n'est pas dans une simplification ou une vulgarisation de l'histoire qui, malgré leurs limites évidentes, ne trahissent pas, mais bien dans une falsification.

Dans le fameux documentaire Netflix en l'occurence (et c'est visible dans la bande annonce même), on entend quand même l'une des personnes interviewées, la Pr. Shelley P. Haley (une Afro-américaine) soutenir le choix de couleur de peau par la réflexion suivante de... sa propre grand-mère : "I don’t care what they tell you in school. Cleopatra was black." (Trad°: "Je me fiche de ce qu'ils vous racontent à l'école. Cléopâtre était noire.") CQFD. On est dans la recherche historique de très haut niveau.

Bref, c'est du même acabit que l'autre évidé du ciboulot et son antenne radio sur les pyramides. Et effectivement, derrière l'on retombe sur les mêmes élucubrations afrocentristes et contre-factuelles de type Cheikh Anta Diop.

Edouard Schuré (ancien ami du raciste Richard Wagner de 1865 à 1876), dans ses GRANDS INITIES (1889), au chapitre "Rama", développait une théorie qui m'avait laissé perplexe, quand j'avais 18 ans. Selon lui l'Europe entière, jusqu'au Caucase, était peuplée de Noirs, civilisés. Il furent balayés par des barbares blancs conduits par des druidesses.
Longtemps j'ai considéré cela comme une lecture extravagante du Ramayana, transposé en Europe (l'opposition de Rāma au démon Ravana). Voilà qui apporterait de l'eau au moulin des Afrocentristes.

Reste que je suis très prudent avec ces élucubrations sur des temps préhistoriques ( = avant l'écriture). On peut tout affirmer et son contraire... comme Maître Gym. Ado, j'ai marché un certain temps dans les pas de Robert Charroux et ses extra-terrestres; ça m'a vacciné.

Alors foin des théories wokistes, qui certes fort le bonheur de ces frustrés, mais... Zut  pour le Pr. Shelley P. Haley et ses assertions péremptoires qui ouvrent le premier épisodes de Cléo-Netflix. Si l'on examine ce qu'on dit de la réalisatrice sur IMDb, on s'aperçoit qu'elle est abonnée à la thématique de la Femme Noire guerrière (un film sur les amazones africaines). Un ou deux plans d'ouverture du docu-fiction suggèrent d'ailleurs que Cléo maniait aussi le glaive; mais on n'a pas trop insisté là-dessus. Le ridicule tue encore ? Wouaw !

J'ai lu moi aussi dans ma jeunesse le livre d'Edouard Schuré (dans la fameuse collection Livre de Poche) et c'est un ouvrage plus que douteux. Je me souviens bien de sa réécriture totalement fantaisiste de l'histoire de l'Europe et il n'est pas fiable. Je m'étais demandé comment on pouvait raconter des aberrations pareilles alors qu'il existe une science historique bien qui plus fiable. Mais on ne eut pas empêcher certaines gens de délirer.

AJAX a écrit:J'en reviens au JOUR J/L!AIGLE ET LE COBRA où Cléopâtre est black (mais pas plus que dans ALIX ORIGINES). Ca ne m'avait pas choqué, étant au courant de la théorie sur sa demi-soeur Arsinoé.

Ce qui me choque c'est la récupération de Cléopâtre par les Afrocentristes. Il faut lire Cheikh Anta Diop. Edifiant. Les Noirs ont tout inventé. D'un certain point de vue ce n'est pas faux, puisque si l'Homo Sapiens vient d'Afrique du sud... Voyez par exemple la théorie sur Cheddar Man suggérant qu'en des temps préhistoriques, l'Angleterre aurait été peuplée par des noirs... aux yeux bleus. Mmmmouais.

Bref, Hannibal était noir; Cléopâtre aussi; et pourquoi pas Scipion l'Africain .
Les Grecs et les Romains, mais aussi les Mésopotamiens, et bien sûr aussi les Egyptiens, l'étaient. J'ai lu sur le Net les délires d'un Afrocentriste selon lequel les Etrusques eux-mêmes, "aïeux" des Romains, étaient noirs. Il se basait sur des vases à boire en forme de têtes de nègres. Des vases à boire (!). En fait, des esclaves. Car sur la majorité des représentations figurées les Etrusques sont blancs.

Moi, je constate que sur les fresques égyptiennes, on fait très bien la différence entre noirs et blancs... tout comme on fait la différence entre femmes (blancs) et hommes (bronzés). Et ce distinguo se vérifie chez les Crétois minoens comme chez les Grecs classiques. Vivant dehors, les hommes sont bronzés. Les femmes, confinées dans leur maisons, sont blanches.
Encore un effet pervers du wokisme...

Je viens de lire La Reine en péril, et je partage l'avis général : un album agréablement mené, sinon le final mystique réclamant la "suspension d'incrédulité" devenue de plus en plus nécessaire . Le Phare d'Alexandrie est parfaitement conforme aux dernières recherches sur son apparence, mais il en va tout autrement des costumes et coiffures de Bérénice et de Cléopâtre, entre autres Egyptiens de la fin des Ptolémée. Lesquels de plus n'étaient pas des Noirs, comme tu le signales Ajax à propos des peintures des tombes, qui montrent en revanche des Nubiens noirs, leurs adversaires. Au 9e siècle avant J.-C. les Nubiens ont conquis l'Egypte (les fameux Pharaons Noirs), mais chassés ensuite par les Assyriens et les Perses. On pense qu'originellement les Egyptiens sont arrivés de l'Ouest, du Sahara verdoyant (Civilisation du Hoggar) en rapide assèchement au IVe millénaire, se ruant vers l'eau du Nil. Ils avaient probablement le teint assez clair, un peu "café au lait" comme les Berbères et tous les Africains préhistoriques, comme les Homo Sapiens ayant peuplé l'Europe. Selon l'"Atlas Historique des Migrations" de Gérard Challiand (carte P. 53) ce n'est qu'entre le 1er et le 4e siècle de notre ère que commence la grande expansion des Bantous, Noirs à peau très foncée de Centre-Afrique (Nigéria /Congo) vers l'Est et le Sud, refoulant les Bochimans et les Hottentots (à peau "jaune")au Sud-Ouest, les Peuls au Nord. Au 18e siècle, les Bantous (non une "race", mais un ensembe de communautés aux langues et religions analogues) avaient conquis toute l'"Afrique Noire", lui donnant son nom courant. Ce sont bien sûr des Homo Sapiens, mais non pas nos aïeux, comme on s'évertue à nous le faire croire aujourd'hui : juste des cousins, comme les Chinois.
Pour en revenir à notre Bérénice ou Cléopâtre, seule l'idéologie de rigueur aujourd'hui lui donne la peau si noire. Parti d'intentions louables, le wokisme se transforme en dogme dont tout sceptique est accusé de "racisme". Les films et BD travestissent également Cléopâtre en Nefertiti ! C'est irritant.