Lefranc, Alix, Jhen ... et les autres
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Quand le Cinéma inspire la Bande Dessinée

5 participants

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Pierre

Pierre
vieux sage
vieux sage

Nous savons tous que le début d’Alix l’intrépide est inspiré de Ben-Hur. Je rappelle le morceau de parapet tombant près d’un général romain. Mais ce n’est pas le seul cas où le cinéma, voire dans mon exemple un roman de Lewis Wallace, inspire les auteurs de Bd.

On peut citer l’île noire et même l’affaire Francis Blake dont certains passages et certains contextes rappellent les 39 marches d’Hitchcock.

Je mentionnerai également l’Homme à l’étoile d’argent dans la série Fort Navajo – Blueberry dont la construction est calquée sur celle de Rio Bravo jusque dans les profils de plusieurs personnages :

Mc Clure : Dude (Dean Martin)
Le jeune tireur rapide : Colorado (Ricky Nelson)
Les frères Bass : Les frères Burdett

Bien sûr Blueberry n’est pas exactement John Wayne mais c’est le héros et le shériff de la ville. Notons qu’à l’opposé de Wayne, il cherche de l’aide un peu comme Gary Cooper dans le train sifflera trois fois.

L’ambiance de L’homme à l’étoile d’argent est la même que celle de Rio Bravo et l’un et l’autre sont deux chefs d’œuvres dans leur art respectif.

Si vous avez d’autres exemples en tête n’hésitez pas

Quand le Cinéma inspire la Bande Dessinée Homme-31

Raymond

Raymond
Admin

Bonne idée, Pierre Idea

En fait, il y a deux genres d'inspiration de la BD par le cinéma. Elle est parfois explicite (adaptation d'un film en BD sous le même titre) et je trouve que c'est rarement intéressant. Les adaptations implicites sont probablement plus fréquentes, et c'est de celles-là dont il faut parler.

J'ai deux ou trois idées, mais il faut que je retourne chez moi, afin de retrouver les albums et le scan Wink


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Raymond

Raymond
Admin

La première idée qui me vient concerne bien sûr une vieille lecture, et un album de Franquin.  Idea
En 1956, un film documentaire a été tourné par Jacques Cousteau et Louis Malle. Il était très original pour son époque et a fait rêver toute une génération

Quand le Cinéma inspire la Bande Dessinée Couste10

Franquin a naturellement ressenti l'envie de retrouver l'atmosphère de ce film et c'est alors qu'il dessine le Repaire de la Murène. J'aime bien cet album qui est dessiné pour le plaisir pur de raconter et de restituer une ambiance. Il y a bien sûr des gags, mais c'est d'abord une véritable aventure.

On sent qu'il a aimé dessiner ce genre de scène

Quand le Cinéma inspire la Bande Dessinée Repair17

C'est pour dessiner cela qu'il a construit son histoire. Il l'admets d'ailleurs sans ambage dans son livre d'entretiens avec Numa Sadoul (Et Franquin créa la gaffe). Il s'y plaint toutefois que les couleurs ne sont pas à la hauteur de ce qu'il souhaitait ....

Franquin n'était jamais satisfait de son travail Rolling Eyes



Dernière édition par Raymond le Dim 9 Avr - 18:29, édité 1 fois


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Pierre

Pierre
vieux sage
vieux sage

La discussion sur le western dans le topic de Treblig me fait penser que Jonathan Cartland tout comme Buddy Longway ont été fortement inspirés par le film de Sidney Pollack Jeremiah Johnson

Quand le Cinéma inspire la Bande Dessinée Jeremi14

Quand le Cinéma inspire la Bande Dessinée Intzog49

Quand le Cinéma inspire la Bande Dessinée Buuddy10

Raymond

Raymond
Admin

Tu as raison. La manière différente du cinéma de représenter les indiens à partir des années 70 a sensiblement influencé les auteurs de bande dessinée.

Jeremiah Johnson est un des emblèmes de cette période, mais je me rappelle que d'autres films avec un message semblable l'avaient précédé : Little Big Man (extraordinaire fil d'Arthur Penn que je trouve même supérieur à Jeremiah Johnson), Soldat Bleu ou Butch Cassidy qui m'avait à l'époque émerveillé par son regard décapant sur le far west. Very Happy


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Pierre

Pierre
vieux sage
vieux sage

Effectivement. Juste que Cartland et Longway sont plus proches du personnage de Redford que de celui de Peter Strauss dans Soldat bleu ou Dustin Hoffman dans Little big man.

On peut aussi trouver Lee Van Cleef sur la couverture de Chasseurs de Primes de Lucky Luke comme un hommage déguisé au western italien des années soixante dix.

Quand le Cinéma inspire la Bande Dessinée Chasse20

Invité


Invité

Le premier épisode de la série Durango est fortement inspiré du western italien "Le grand silence" avec Jean-Louis Trintignant et Klaus Kinski dans les rôles principaux.
Durango a d'ailleurs les traits de J-L Trintignant et le "méchant" dont le nom m'échappe ceux de Klaus Kinski dans cet album. Le scénario de la Bd suit assez fidèlement celui du film, à l'exception de la fin, d'une noirceur absolue dans le film.
Yves Swolfs n'a jamais fait mystère du fait que cet épisode était très influencé par ce film qui l'avait beaucoup marqué à l'époque et qui est à l'origine de la création de cette superbe série.

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Quand le Cinéma inspire la Bande Dessinée Durang11

2J

2J
membre de l'académie
membre de l'académie

Invité a écrit:Le premier épisode de la série Durango est fortement inspiré du western italien "Le grand silence" avec Jean-Louis Trintignant et Klaus Kinski dans les rôles principaux.
Durango a d'ailleurs les traits de J-L Trintignant et le "méchant" dont le nom m'échappe ceux de Klaus Kinski dans cet album. Le scénario de la Bd suit assez fidèlement celui du film, à l'exception de la fin, d'une noirceur absolue dans le film.
Yves Swolfs n'a jamais fait mystère du fait que cet épisode était très influencé par ce film qui l'avait beaucoup marqué à l'époque et qui est à l'origine de la création de cette superbe série.
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https://www.actuabd.com/Lonesome-le-retour-d-Yves-Swolfs-au-Western

Raymond

Raymond
Admin

J'ai feuilleté en librairie l'album de Zorro dessiné par Sean Murphy et cela semble pas mal, même si ce n'est bien sûr qu'une reprise !

Quand le Cinéma inspire la Bande Dessinée Zorro-14

Le dessin est classique et élégant.

Quand le Cinéma inspire la Bande Dessinée Zorro-15

Planète BD ne lui décerne pas moins que le Bédien d'Or.

https://www.planetebd.com/comics/urban-comics/zorro/d-entre-les-morts/55017.html


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eleanore-clo

eleanore-clo
vieux sage
vieux sage

Je l'ai lu !

Le petit village de Véga fête le 180ème anniversaire de la disparition du héros local, Zorro. Un spectacle avec des acteurs reconstitue le fameux combat entre le Renard masqué et le Commandant Monastorio. Mais le parrain local n'apprécie guère que l'on glorifie un contestataire de l'ordre. Il tient en effet la région d'une main de fer pour pouvoir y cultiver le pavot. Aussi, le mafieux tue l’interprète du justicier sous les yeux de ses enfants, Diego et Rosa. Vingt années plus tard, Rosa est devenue la chauffeuse du trafiquant cependant que Diego se prend maintenant pour Zorro. Notre héros se révèle un maître épéiste et de plus il se déplace exclusivement sur le dos d'un cheval noir... Aussi, lorsque le parrain tue son tuteur, Diego décide de se révolter et de libérer le village de l'oppression.

On retrouve donc dans cette BD quelques éléments du mythe de Zorro, un mythe actualisé puisque le personnage principal ne combat plus l'occupant espagnol mais des narcotrafiquants. Et dans des combats d'une grande violence et aussi totalement invraisemblables, Diego triomphe des tueurs armés de revolvers et de mitraillettes. L'action règne en maître sur une narration ultra-rapide où les scènes se suivent, toujours plus fortes et toujours plus spectaculaires. Clairement la BD regarde du côté du cinéma et pas de celui paisible de Guy Williams, mais plutôt celui fougueux de Douglas Fairbanks ou d'Antonio Banderas. J'ai apprécié le côté mentalement perturbé de Diego qui confond les années 1800 et 2000. De même, un des tueurs du gang aime Rosa et se comporte comme le frère qu'elle n'a jamais vraiment connu et qui vit dans un univers totalement décalé.

Quand le Cinéma inspire la Bande Dessinée Zorro11
Quand le Cinéma inspire la Bande Dessinée Zorro10

Le dessin, par son dynamisme, par ses outrances et son absence totale de retenue ou d'autocensure et aussi par ses visages anguleux oserais-je dire acérés, fleure bon les comics. Le découpage regarde aussi outre-Atlantique. Ainsi d'immenses vignettes recouvrent des pages entières. Des couleurs vives et sans nuances complètent la panoplie.

Au final, la BD joue sur la nostalgie du lecteur et l'intrigue apporte une nouvelle pierre à l'édifice du mythe. Les libraires du réseau Canal BD ont en tout as apprécié le titre et l'ont élu pour concourir au prix du meilleur album 2024.

Quand le Cinéma inspire la Bande Dessinée Zorro12

EEE

Eléanore

Clovis Sangrail

Clovis Sangrail
license ès BD
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J'avais lu Zorro, Man of the Dead lors de sa sortie en fascicules comics en VO.

C'est du pur Sean Gordon Murphy : bourré d'action (ça pète dans tous les sens), avec une mise en scène ultra-dynamique, que sert un dessin (excellent) effectivement taillé en lames de couteau. (Les couleurs sont également très belles, ce qui est hélas de plus en plus rare pour du comics.) L'histoire ne casse pas trois pattes à un canard (elle peut se résumer assez vite), et l'intérêt est d'abord visuel. On retrouve les thèmes cher à Murphy, notamment : l'orphelin/le héros en quête de sens, la culture latino, un personnage lesbien, les puissants véreux, le rapport ambigu à l'Église catholique, la vengeance et la rédemption, les clins d'œil à la pop culture (outre Zorro en soi, Trejo) et les grosses cylindrées ! Et aussi un de ses personnages fétiches, Thomas McKael, apparu dans Punk Rock Jesus.

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