Qu'est-ce qui caractérise une bonne BD ? Vaste sujet, au fond, car on peut facilement définir de nombreuses conditions telles que la qualité du dessin, l'ingéniosité du scénario ou l'intelligence de la mise en page. Tout cela, cependant, conduit bien souvent à des oeuvres très prévisibles. Il y a donc une nécessité supplémentaire. Il faut trouver quelque chose qui capte l'attention, et cela peut être simplement l'expression d'un regard personnel, ou une transgression des standards qui crée une mise en danger, ou alors une recherche de tension qui crée une sorte "d'équilibre instable". C'est cette dernière caractéristique, me semble t-il, qui distingue "Boule à zéro", et qui permet à cette nouvelle série d'émerger largement dessus de la production courante d'albums.
"Boule à Zéro", c'est le surnom d'une petite fille qui vit depuis 9 ans à l'hôpital, et qui subit une chimiothérapie après l'autre, sans jamais être guérie de son cancer. Vu de l'extérieur, cela peut représenter le comble de l'acharnement médical, et c'est donc une horreur absolue. Vu de l'intérieur, cependant, (c'est à dire vu avec les yeux de la petite fille), cela devient une vie toute simple, avec ses petites joies, et aussi ses difficultés quotidiennes.
"Boule à zéro" vit donc à l'hôpital comme si elle était chez elle. Elle y connait tout le monde, et s'y est organisée une petite vie, en échangeant souvent des plaisanteries vachardes avec ses voisines. De temps en temps, toutefois, elle fait des malaises spectaculaires, et les médecins ne comprennent pas pourquoi. Il n'y a pas de maladie cardiaque, semble t-il, mais le monde médical ne s'intéresse pas vraiment au vécu de la petite fille. En fait, l'explication est toute simple.
Le récit se présente ainsi comme une suite d'anecdotes, voir même de gags, et il se caractérise par une certaine légèreté. Dans ce monde hospitalier hanté par la mort, la vie est omniprésente, parfois joyeuse, parfois imprévisible, souvent vacharde. D'ailleurs, le ton du narrateur est volontiers sarcastique.
Bref ! L'ambiance du récit oscille ainsi entre la tendresse et la férocité, et les auteurs trouvent à chaque fois le ton juste. La rondeur et la simplicité du dessin accompagnent avec goût cette histoire déconcertante. Il faut l'admettre, cet album est une petite merveille d'équilibre.
Signalons encore que l'album est paru chez Bamboo, un éditeur qui ne se distingue pas toujours par la finesse de sa production. Avec Boule à Zéro, cependant, il crée l'événement et cela nous montre que le miracle peut surgir de partout. Face à la surproduction actuelle, il faut éviter d'avoir des oeillères.
"Boule à Zéro", c'est le surnom d'une petite fille qui vit depuis 9 ans à l'hôpital, et qui subit une chimiothérapie après l'autre, sans jamais être guérie de son cancer. Vu de l'extérieur, cela peut représenter le comble de l'acharnement médical, et c'est donc une horreur absolue. Vu de l'intérieur, cependant, (c'est à dire vu avec les yeux de la petite fille), cela devient une vie toute simple, avec ses petites joies, et aussi ses difficultés quotidiennes.
"Boule à zéro" vit donc à l'hôpital comme si elle était chez elle. Elle y connait tout le monde, et s'y est organisée une petite vie, en échangeant souvent des plaisanteries vachardes avec ses voisines. De temps en temps, toutefois, elle fait des malaises spectaculaires, et les médecins ne comprennent pas pourquoi. Il n'y a pas de maladie cardiaque, semble t-il, mais le monde médical ne s'intéresse pas vraiment au vécu de la petite fille. En fait, l'explication est toute simple.
Le récit se présente ainsi comme une suite d'anecdotes, voir même de gags, et il se caractérise par une certaine légèreté. Dans ce monde hospitalier hanté par la mort, la vie est omniprésente, parfois joyeuse, parfois imprévisible, souvent vacharde. D'ailleurs, le ton du narrateur est volontiers sarcastique.
Bref ! L'ambiance du récit oscille ainsi entre la tendresse et la férocité, et les auteurs trouvent à chaque fois le ton juste. La rondeur et la simplicité du dessin accompagnent avec goût cette histoire déconcertante. Il faut l'admettre, cet album est une petite merveille d'équilibre.
Signalons encore que l'album est paru chez Bamboo, un éditeur qui ne se distingue pas toujours par la finesse de sa production. Avec Boule à Zéro, cependant, il crée l'événement et cela nous montre que le miracle peut surgir de partout. Face à la surproduction actuelle, il faut éviter d'avoir des oeillères.
Dernière édition par Raymond le Dim 27 Déc - 15:30, édité 1 fois