Je reviens sur la planche 6, à laquelle j'ai appliqué l'analyse géométrique de Frank Santoro (voir post 96 de la discussion "trouvailles autour de Tintin"), comme je l'avais fait pour la planche 22 du
Trompettiste du Strasbourg-Paris (voir post 384 de la discussion "fans de Pierre Brochard"). Et, comme pour Brochard, je trouve le résultat très convaincant :
- évidemment, la scène, centrale, du fakir se tient intégralement dans l'intersection des deux cercles,
- mais tous les protagonistes de la planche sont inscrits dans les deux cercles (sauf l'assistante du fakir, mais elle n'a aucun rôle dans l'histoire), avec, en miroir, les deux "croissants" extérieurs à l'intersection,
- et toute la planche tient dans la lecture que fait Nicole de la lettre de Camille, avec le temps qui s'écoule d'en haut à gauche sous la première diagonale jusqu'en bas à droite sous la seconde diagonale...
Si l'on suit Frank Santoro dans sa démonstration, on peut donc dire qu'Alain d'Orange nous offre ici une planche "musicale", avec une harmonie d'ensemble qui se développe dans le découpage et le positionnement des protagonistes.