Alain d'Orange

C'est finalement une très belle histoire !

Superbe histoire !

En guise d'interméde , quelques belles couvertures , en attendant une prochaine histoire du même tonneau .

Je commencerai demain une histoire parue dans Cœurs Vaillants.

La série principale d'Alain d'Orange est sans doute Frédérique puisqu'il l'a animée de 1962 (dans Ames Vaillantes) jusqu'en 1971 dans J2 magazine.Cette dernière revue est difficile à retrouver et sur les 36 épisodes que compte la série, je n'en ai que 25 de complets et j'ai beaucoup de mal à compléter les trous de ma collection. Ceux-ci concernent principalement les années 66 et 67 dans J2 Magazine.
Si vous disposez de numéros de cette revue, merci de prendre contact avec moi. On ne sait jamais.

Personnellement, je ne possède pas un seul numéro d'Âmes Vaillantes. Je ne peux donc pas t'aider.    

Dans les 3 années de Cœurs Vaillants que je possède, j'ai repéré une petite biographie de Nicolas de Flüe qui m'a parue intéressante.

En fait, Cœurs Vaillants a raconté la vie de cet ermite parce qu'il est aujourd'hui considéré comme un saint, mais c'est détail que j'ignorais totalement. C'est pour moi surtout un personnage historique, qui a joué un rôle politique non négligeable au temps des origines de la Suisse, et c'est bien sûr pour cette raison que ce biopic m'a intéressé.

je n'avais jamais bien compris le rôle que Nicolas de Flüe avait joué lorsque la Suisse primitive était au bord de la scission, au milieu du XVème siècle. Je ne suis pas sûr d'en savoir beaucoup plus après avoir lu cette histoire, si ce n'est que cet ermite possédait un véritable charisme qui lui permettait d'émettre un avis qui dépassait celui des simples partisans d'un courant politique. A cet égard, cette biographie permet tout de même de comprendre comment il a acquis cette stature de sage, que l'on respecte et que l'on écoute pendant les moments difficiles.

Mais ne faisons pas trop de blablabla et commençons tout de suite avec la première page de ce biopic. Afin que cette BD soit bien lisible, j'ai essayé de vous la montrer dans un format assez grand. Hélas, comme ce sont d'épaisses reliures qui contiennent 52 numéros de CV (toute une années), j'ai eu de la peine à mettre les pages complètement à plat, et je n'ai pas pu éviter qu'il y ait un certain flou sur les bords des planches.

Page 1

Ah oui !

Oui, cela vaut la peine d'agrandir les images ?

Peut-être quelques unes que tu trouves particulièrement significatives ?

Je crois qu'il faut montrer la couverture de ce premier numéro contenant ce biopic.
Je la trouve très saisissante et réussie.

Bonne idée ! Merci Delan !    

Au milieu du XVème siècle, la Suisse était un écheveau assez complexe de villes et de petits cantons qui avaient chacun leurs propres lois et leur propres intérêts. Il s'étaient unis en raison de la puissance des Habsbourg qui voulaient dominer toute la région des cols alpins, mais cette unité était bien fragile et il y avait diverses rivalités. La plus importante était celle qui opposait les cantons-villes aux cantons-campagnes, et c'est d'ailleurs un différent qui n'a pas complètement disparu aujourd'hui.

Si les cantons-villes vivaient essentiellement du commerce, les cantons-campagnes (on devrait plutôt dire "cantons-montagnes"   ) n'avaient que peu de ressources. Ils tiraient cependant d'importants revenus en envoyant des mercenaires aux quatre coins de l'Europe et ce fût bien sûr le premier métier que Nicolas de Flüe, qui venait d'Obwald, un canton montagnard. Les suisses étaient ainsi perpétuellement en guerre et leurs besoins devenaient parfois rivaux. Ce fût l'origine de la crise qui survint au milieu du XVème siècle.

Mais cette situation politique n'a pas vraiment intéressé le narrateur de ce biopic, qui aborde très vite la quête spirituelle du héros. Il est vrai que le Moyen-Âge était également très religieux.  

La suite du récit est surtout consacrée à l'évolution spirituelle du futur saint (les événements historiques qui m'intéressent étant liquidés en moins d'une page vers la fin). On a  maintenant la classique histoire de l'homme pieux qui veut se consacrer à la religion et qui choisit la pauvreté. Nicolas de Fluë a donc quelques points communs avec Charles de Foucauld.    

Les pages qui vont venir sont maintenant présentées en bichromie et ces teintes conviennent presque mieux à cette histoire religieuse que les couleurs vives des 2 premières planches.

En fait, le dessin d'Alain d'Orange est souvent très sobre, mais il est en effet plein de dynamisme et de solutions élégantes. On n'y sent pas du tout le travail.

Mais continuons à suivre Nicolas de Fluë, dans sa quête de la pauvreté.

Page 4

Les très longs jeûnes de Nicolas de Flue sont une des causes de l'admiration qu'on lui voue (et probablement aussi de sa canonisation). A mon avis, il y a une grosse part de légende dans cette histoire (on raconte qu'il a jeûné pendant des années).

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Et nous en arrivons à la crise de 1481. Cette année-là, la diète (qui était une sorte de parlement réunissant chaque année les représentants de cantons) devait se prononcer sur la demande des villes de Fribourg et Soleure pour entrer dans la Confédération. L'arrivée de ces deux villes était susceptible de faire basculer l'équilibre qui s'était installé entre les 4 cantons-villes (Lucerne, Zurich, Berne et Zoug) et les 4 cantons-campagne (Uri, Schwytz, Unterwald et Glaris) qui redoutaient d'être définitivement minorisés. Par ailleurs, il y avait d'anciennes rancœurs et le différent s'aggrava lorsque 3 cantons-villes conclurent un traité de combourgeoisie avec Fribourg et Soleure. On était très proche d'une guerre civile.

Et c'est à ce moment que l'on fit appel à Nicolas de Flue, dont l'autorité spirituelle était reconnue et qui sut trouver un compromis. Les huit cantons adoptèrent alors le Convenant de Stans, qui entérinait l'entrée de deux nouveaux cantons et qui réglait aussi d'autres différents. La Confédération Helvétique était sauvée.

Sans Nicolas de Flue, il n'y aurait probablement pas eu de Suisse.  C'est en tout cas ce que j'ai appris à l'école.  

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Et c'est ainsi que se termine l'histoire de Nicolas, qui finit par être canonisé au XXème siècle.

Je pense que non, mais je ne suis pas un bon connaisseur en la matière.

Draculea a écrit:

Est-ce le seul saint de nationalité helvétique ?

Un paradis peuplé de saints suisses

La religiosité populaire a créé des dizaines de saints helvétiques.
https://www.letemps.ch/suisse/un-paradis-peuple-saints-suisses

Je vous propose un des deux aventures d'Anita et Stan, deux personnages dont les aventures sont parues dans les pages du journal "Lisette".

Merci ! Très volontiers !