Alain d'Orange

Je me permets de signaler ici la parution le 13 Septembre d'une nouvel album consacré à Charles de Foucauld sous le tire : Foucauld une tentation dans le désert, publié par Dargaud sur un scénario de Jean Dufaud et des dessins et couleurs de Martin Jamar. Après Alain d'Orange puis Jijé ce sera donc la troisième fois que le très romanesque ermite du Hoggar fera l'objet d'une biographie en bande dessinée. Quel sera l'angle de lecture choisi par Jean Dufaud ? Il sera intéressant de comparer éventuellement sa version à l'hagiographie des éditions Fleurus et à la vision plus laïque de Jijé. Le dessin et les couleurs semblent de belle qualité selon ce qu'on peut voir en feuilletant le début de l'album sur le site des éditions Dargaud :

https://www.dargaud.com/bd/Vincent/Foucauld/Une-tentation-dans-le-desert

Je n'ai pas pour ma part "tout empilé", mais simplement signalé ici cet album bien précis et ponctuel à paraître dans une quinzaine de jours - donc tout prochainement, et dont j'ai par hasard découvert l'annonce cette après-midi - puisque j'ai moi-même présenté il y a à peine un mois dans ce sujet l'intégralité du Charles de Foucauld d'Alain d'Orange. J'ai jugé que cela pouvait d'autant plus intéresser ceux qui ont suivi cette publication du bel album des éditions Fleurus que nous avions comparé celui-ci à la célèbre version de Jijé grâce aux images et passionnants commentaires de Raymond.

Tu as raison cher Raymond, Jean Dufaux donne un dimension de fiction qui sera certainement aussi présente dans son Charles de Foucauld - chose qui en soi n'est pas du tout inintéressante car c'est une façon de s'approprier une vie pour la sublimer. Alain d'Orange dans son Charles de Foucauld comme dans son Nicolas de Flue, s'en tient à une version établie par les faits ou la tradition qu'il colore par la dimension hagiographique et édifiante. Ce qui est d'ailleurs aussi une certaine dimension de fiction partielle par idéalisation, moindre à ce titre que celle que pratique Jean Dufaux avec son Saint Vincent de Paul. Notre saga des oeuvres d'Alain d'Orange a-t-elle encore quelque matière à révéler ?

Décidément les fakirs sont à l'honneur ! "Mystère et patinage" : tout un programme ! Encore une fois un dessin élégant et une belle mise en page. Le visage d'Anita est bien sympathique !

Ce mystérieux personnage masqué a un tout petit quelque chose d'Eric von Stroheim, particulièrement dans la case 1 du dernier bandeau en bas de la planche. Il faut en tout cas passer le frisson dans le dos. Ancien nazi ? Espion international sans idéologie ne travaillant que pour l'argent et le goût des intrigues ? Son apparition en cape verte à revers rouge vif est en tout cas très impressionnante !

Les paysages d'hiver sont particulièrement beaux, notamment ceux des bois dans le brouillard, p.17. Il y a aussi dans la même page un moulin et un pont de toute beauté !