Clovis Sangrail a écrit:Glénat a fait une annonce sur le changement de catégorisation de ses séries de mangas. Les appellations traditionnelles shonen, shojo et seinen sont abandonnées pour des ensembles de mots-clefs adaptés à chaque série : https://www.glenat.com/actualites/categorisation-editoriale-et-structuration-du-catalogue-glenat-manga
Cela ne concernera toutefois que les nouvelles séries et pas celles en cours.
Ça ne manquera sans doute pas de faire réagir Kimono, j'en suis sûr.
Hé oui, cher Clovis Sangrail, je réagis, mais sans passion aucune. Les catégories
shonen, shojo, seinen sont anciennes (les mangas ont connu leur premier essor dans les années 1930) et la "classification" vient des épais magazines où sont publiés d'abord les titres, avant leur (éventuelle) publication en volumes
bunko de 180 pages environ. Avec le temps et surtout l'apparition de grands auteurs pas du tout satisfaits par ces étiquettes (à commencer par l'illustre Osamu Tezuka dès les années 1950), cela n'a plus grand sens, un grand nombre de titres devenus inclassables. Les grandes surfaces et librairies en France ont tenté de respecter les 3 grandes catégories mais n'y arrivent plus guère, le lectorat ayant beaucoup évolué. Sans compter les multiples sous-catégories d'origine au Japon :
josei (pour femmes adultes),
kodomo (pour jeunes enfants),
yaoi (amours entre hommes),
BL, "Boy Love" (idem plus juvénile),
yuri (amours entre filles),
hentai (pornographie), etc. Il faut dire que cela sert à s'y retrouver dans les rayonnages au Japon ainsi repérés par des panneaux, car les librairies y sont colossales... mais entrent en crise car plus vite encore qu'ici tout se dématérialise sur les smartphones. Bref, Glénat a bien raison, et les autres éditeurs français de manga, Ki-oon, Nobi Nobi, Komikku, Kurokawa, Noeve le plus récent, vont sûrement suivre, ou le font déjà. J'ai presque 300 volumes
bunko, mais assez inclassables dans les catégories de base, car c'est justement ce qui me plaît.