Mike a écrit:Pour info la famille de Pierre BROCHARD vient de créer un site internet qui lui est consacré.
https://www.pierre-brochard.fr/?fbclid=IwAR3uBRs8M70wYDoeaDK89o1IDLv7CC_UnsK3qVBNSiGbUUhWVpoepG3G6F0

Dans l'épisode n°4 de la biographie de Pierre Brochard intitulé sur le site "Alex, Eurêka, Lestaque", il n'est pas fait mention d'un épisode de 7 planches dessiné à la fin de l'année 1957, à l'occasion du lancement des nouveaux formats de
Fripounet,
Coeurs Vaillants et
Âmes Vaillantes. Outre Zéphyr pour
Fripounet et Eurêka pour
Coeurs Vaillants, Pierre Brochard y mettait en scène Finette, Teuf-teuf et le commissaire Picablo, personnages créés par Erik pour
Âmes Vaillantes.
Le titre : "Enquête Z.E.F.", pour Zéphyr, Eurêka et Finette, racontait une histoire policière dans laquelle trouver les réponses à un "grand concours" organisé par les éditions Fleurus pour fêter l'évènement et développer leur lectorat.
Je fus de ceux, comme beaucoup d'autres de mon âge (j'avais 8 ans), qui ont découvert les journaux du Fleurus à ce moment-là, et l'Enquête Z.E.F. m'a sans doute beaucoup marqué, sans que j'en aie vraiment conscience. J'en veux pour exemple la (toute petite) aventure qui m'est arrivée aujourd'hui.
Nous avons dans notre chambre une grande armoire derrière la porte de laquelle mon épouse accroche ses ceintures. Mon oeil a été accroché ce matin par l'extrémité du ruban orangé d'un obi qui dépassait sous la porte - et je me suis aussitôt imaginé qu'allait surgir de l'armoire le commissaire Picablo, avec sa moustache en forme de noeud papillon, enfin libéré de ses liens et de son bâillon ("heureusement mal ajusté...")!!!
Les fans de Pierre Brochard me comprendront...
A la suite de quoi j'ai relu l'histoire - et j'ai alors réalisé que non seulement j'en avais reçu une leçon d'histoire et de géographie (il y avait des Bouddhas en Inde, des Doges à Venise et Mé-nam était le nom de la rivière qui traversait Bangkok), mais aussi une leçon de lecture des images, puisqu'elle montrait qu’une même image pouvait raconter deux vérités différentes, voire opposées : en effet, tandis qu’Eurêka emmenait ses compagnons et ses lecteurs à Abilene (voir "le paradoxe d'Abilene", que connaissent bien ceux qui ont eu à manager des équipes), il fallait repérer que le cordon de tirage des rideaux qui avait été sectionné dans la nuit se retrouvait dépassant du couvercle d’un coffre d’Océanie, et qu’un fétiche de l’exposition avait été dérobé pour se retrouver dans le capharnaüm de la villa du méchant Crapoux (avec un tel nom et sa grosse barbe noire, il ne pouvait qu'être méchant) – précisément à côté d’un autre coffre qui, lui, n’avait jamais contenu Picablo…


Qui a dit que la la BD était une école d'abrutissement?