Oh détrompe toi cher Kimono, contrairement aux apparences,
My Hero Academia va à l'encontre de certains clichés du shonen !
Kohei Horikushi s'inspire certes un peu de
Naruto, mais il puise surtout son inspiration des comics de super héros.
Après tout le valeureux et souriant All Might le plus puissant et le plus admiré des super héros de ce manga et qui est également l'idole de Izuku Midoriya fait beaucoup penser à Superman et Captain America, que ce soit leurs forces respectives ou bien leur positivisme, leur bonne humeur communicative (surtout Superman) et leur immense foi dans le genre humain.
Et All Might a également des traits de caractère qui lui sont propres et certaines fêlures.
De plus, c'est un manga où les personnages évoluent considérablement au fil de l'oeuvre. Midoriya est au début un jeune garçon timide, émotif, manquant de confiance en lui... Mais petit à petit nous le voyons gagner en assurance et en confiance en lui, sans se départir pour autant de son altruisme, sa gentillesse et sa grandeur d'âme.
De même son "ami" d'enfance Bakugo qui est colérique, sanguin et violent apprend de ses erreurs au fil du temps et devient ensuite plus réfléchi, moins "rentre dedans".
La série est très loin d'être misogyne, il y a beaucoup de super héroïnes comme Ochako (qui a un faible pour Midoriya, bien que ce dernier ne se doute de rien), Yaoyorozu, Jiro ou encore Tsuyu et elles sont tout aussi compétentes, intelligentes et fortes que leurs confrères masculins.
Et certaines super vilaines telles que la redoutable Himiko sont marquantes, celle-ci pouvant paraitre de prime abord complètement cinglée et imprévisible, mais elle laisse toutefois transparaitre parfois des facettes plus humaines de sa personnalité la rendant touchante.
MHA n'est pas si manichéen que ça.
Après, il y a certes beaucoup d'action, mais il existe plusieurs histoires loin d'être rares se focalisant sur la vie quotidienne des super héros et héroïnes. Certains récits sont axés sur leurs proches (Todoroki passant du temps avec son père et sa soeur) ou leurs passions (une très belle histoire est centrée sur un concert musical organisé par Jiro !).
Enfin, si certains super vilains sont des crapules de la pire espèce, d'autres bandits sont en revanche plus ambivalents comme le "Gentleman", plus proche du Arsène Lupin de Maurice Leblanc que de Jack l'éventreur.
My Hero Academia ne se résume pas à des baston sans fin, loin s'en faut !
Après, je comprends tout à fait que la longueur de l'oeuvre puisse décourager de potentiels lecteurs (même si le titre s'est achevé il y a moins d'une semaine), néanmoins, je comprends parfaitement l'engouement que la série a suscité auprès du lectorat et que la série ait pu toucher plusieurs générations.
On a même des références culturelles jalonnant l'oeuvre visant bien plus des adultes que des pré adolescents comme... le street walk des Beatles !
Il y a même une intrigue rendant directement hommage à une histoire phare de
Daredevil écrite par Roger McKenzie et dessinée par Frank Miller, Midoriya rencontrant un journaliste qui n'est pas sans rappeler un certain Ben Urich du Daily Bugle (qui avait deviné que Matt Murdock l'avocat et Daredevil le justicier ne sont qu'une seule et même personne).
Après cher Kimono, je comprends et partage certains de tes griefs vis à vis de certains shonen actuels trop répétitifs, glauques et ayant des clichés éculés...
Mais
My Hero Academia est l'un des rares shonen contemporains que j'apprécie et dont je trouve le succès mérité.