Le monde de François Schuiten

Il a réalisé un album entier avec des dessins de locomotives.

C'est donc un album que tu ne sembles pas avoir apprécié...

Effectivement ! J'avais bien apprécié La Douce, mais refaire après cela un deuxième album sur "les locos", cela ne m'a semblé pas nécessaire.

Il y a toujours de nouveaux événements autour de l'oeuvre de Schuiten, que l'on souhaiterait voir !  

Mais comme celui-ci se déroulera en Belgique ...  

Tirage de tête.

J'ai souvent feuilleté cette édition spéciale en librairie. L'album coûtait un max (plus de 200 francs suisses) et je n'ai jamais pu l'acheter. Il contient quelques planches inédites (la jeunesse de Roland de Cremer), jamais reproduites ailleurs, et que le grand public continuera à ignorer.  

Calendrier illustré.







A SUIVRE...

"Paris, les Halles, le jour".

More information about the second album at altaplana.be.

Merci pour tout ce travail !  

Ceci me fait réaliser que j'ai oublié de signaler ici le copieux dossier publié dans le Casemate N° 93.

http://www.2dgalleries.com/articles/schuiten-Explore-La-Barbarie-34

Ce roman ne semble pas nouveau (il a été publié en 2011) mais j'ignorais qu'il avait été illustré par Schuiten.





Par contre, je connais bien les Mers perdues, autre récit de Jacques Abeille qui a été superbement illustré par Schuiten en 2010 (l'ouvrage est recensé dans la Bédéthèque)





Cette histoire aurait quasiment pu se passer dans le monde des Cités Obscures.  

http://www.actuabd.com/Schuiten-et-Peeters-et-leurs-droles-de-machines-a-dessiner

Encore un nouveau collector malicieusement inutile de Schuiten !

Par contre, il est très probable que j'irai voir cette expo en février prochain.

Avec la sortie du 2ème tome de Revoir Paris, le lecteur avait enfin l'occasion de se faire une opinion sur l'ensemble de cette histoire. Pour ma part, je n'ai pas été déçu.  



A la fin du premier volume, Kârinh était enfin sur le point de pénétrer dans Paris. Le tome 2 commence avec une surprise, car les autorités terrestres ont arrêté notre héroïne. Elle est considérée comme indésirable et subit un interrogatoire interminable. Elle essaie en vain de s'expliquer.



Kârinh arrive toutefois à s'échapper et pénètre enfin dans la cité qui est devenue un véritable musée. Guidée par l'un de ses habitants nommé Mathias, l'héroïne découvre enfin certains bâtiments célèbres et, en suivant ses pas, le lecteur devient en quelque sorte un touriste du futur. La visite est passionnante !  



La voyageuse de l'espace semble insatiable et multiplie les découvertes. C'est ainsi qu'elle retrouve même le "fantôme" de son père.



Mais cette visite somptueuse peut-elle être l'aboutissement d'une vie ? N'existe t-il pas d'autre nécessités vitales pour s'accomplir ? Kârinh se met à réfléchir.



Elle vient de réaliser son rêve, mais n'est ce pas une sorte de piège ? Que va t-elle faire maintenant de sa vie ?



Je ne vous dévoilerai bien sûr pas la conclusion du récit, qui est pleine de lucidité et de tendresse. La morale de l'histoire est à la hauteur de nos attentes, et Schuiten et Peeters démontrent une fois de plus leur malice.

Avec cet album qui n'appartient pas aux Cités Obscures (mais qui aurait mérité de l'être), les auteurs amplifient leur virage artistique qui les a conduit de l'étrange vers l'humain, et du fantastique vers une sorte de morale tout-à-fait classique. Le récit est guidé par une logique psychologique. Kârinh est un être contradictoire, fait de chair et de sentiments, qui se révèle finalement très proche de nous. A cet égard, on s'éloigne de plus en plus des "récits structuralistes" que nous a longtemps offert Benoit Peeters.

Bref, ce récit de science fiction est une réussite totale.

Et je vous le recommande.  

Mais ...  que vont nous proposer les auteurs, désormais ? J'ai en tout cas l'impression que les Cités obscures appartiennent définitivement au passé.  

Les cités obscures / "La Fièvre d'Urbicande".

Lors de ma tournée des librairies de Lausanne, hier, j'ai enfin trouvé ce nouvel album de Schuiten (aussitôt acheté, bien sûr   ).



C'est un beau catalogue de l'exposition qui vient de s'ouvrir au Musée des Arts et Métiers, avec une iconographie très riche, et un passionnant dialogue entre Schuiten et Peeters.

Détail remarquable : il contient beaucoup d'images (et quelques textes) de l'Encyclopédie des Transports, mais malheureusement pas toutes (13/18). Pour découvrir l'album en entier, il faut maintenant aller sur Alta Plana.

Et puis, cerise sur le gâteau, j'ai découvert un 3ème album lui aussi paru cet automne !





C'est un recueil de planches (ou de cases) en noir et blanc, provenant de divers livres. Je ne pense pas que l'album soit "à colorier", et il a plutôt la vocation de montrer quelques dessins encore non achevés, à comparer avec le résultat final.

Décidément, Schuiten accumule les livres destinés à être rapidement oubliés, et qui n'apparaissent que temporairement dans sa bibliographie. Il y aurait tout un sujet à faire là-dessus.  

http://www.actuabd.com/Schuiten-Peeters-devoilent-une-Paris-familiere-et-fantasmee

Une interview de Schuiten et Peeters sur leur dernier album !

Et la manière très originale de Schuiten et Peeters de créer une planche de BD !

Beaucoup de papiers utilisés pour faire des brouillons.

Je crois que la plupart des dessinateurs passent par cette étape initiale de mise en page et de cadrage du récit en entier sur un cahier (ou sur des feuilles volantes). Ce qui est peu ordinaire, c'est que le dessinateur fasse ce travail avec le scénariste à côté de lui.

Oui, oui. Je sais bien. Mais j'ai trouvé dans cette vidéo que les auteurs en utilisaient beaucoup, d'où ma remarque. Surtout quand on voit la mise en page des planches de leur bédé qui n'est pas extraordinaire.