La réédition des séries de Jean-Michel CHARLIER

C'est assez proche du dessin d'Hubinon, mais l'expression du visage est différente. Cela me conduit à penser que ce n'est pas lui. En fait, je ne vois pas.

Qui ? Difficile à dire... Perso, je ne suis pas un spécialiste des dessins... En plus, c'est un dessin-dédicace fait sans doute à la va-vite, qui n'a pas le soin apporté à un dessin dans une planche...
Sans doute pas un dessinateur de l'époque "Charlier", à mon humble avis (donc ni Hubinon, ni Jijé, ni Gaty, ni Pellerin). Peut-être un dessinateur de l'"après Charlier", alors.... mais là aussi ça m'étonne un peu... Cela dit, l'après Charlier, je ne connais pas trop. Mais bon, s'il faut un nom : Marc Bourgne.
Quel album ? Alors là, ça peut être n'importe lequel de la série ! Souvent des lecteurs font faire dans n'importe quel album une dédicace par un des multiples dessinateurs de la série si celle-ci a eu plusieurs dessinateurs au fil de sa réalisation. Par exemple Jean-Claude Fournier qui fait des dédicaces de Spirou dans des albums dessinés par Franquin... J'ai même vu le cas de gens qui demandent à Marcel Uderzo des dédicaces pour des Tanguy réalisés par son frère Albert...

Treblig a écrit:Je ne vois pas bien aujourd'hui quel scénariste se risquerait à relever un tel challenge : à part notre ami JYB, bien sûr.

La proposition a été lancée sérieusement sur le forum Aéroplanète, par des lecteurs qui m'aiment bien (si, si, il y en a...). Seulement, petits problèmes :
- j'ai déjà répondu sur Aéroplanète que j'ai mon bâton de maréchal avec la (petite) maison d'édition que j'ai créée, où je réalise mes propres séries comme je le souhaite sans qu'il y ait toute une hiérarchie au-dessus de ma tête pour m'imposer des vues qui ne me conviennent pas. A partir du moment où l'on a des chefs au-dessus de soi, sachant en outre - ce que j'ai appris moi-même au fil des années et que je tire de mes expériences - que les chefs en question n'y connaissent en général pas grand chose en scénario, un scénariste comme moi est vite confronté à des discussions de marchands de tapis frustrantes, épuisantes et vaines. Au moins, tel que je suis au sein de ma petite structure et malgré l'inconfort et l'incertitude dus au manque de fric, j'agis et j'avance petit à petit - certes avec difficulté, à l'image du pauvre petit scarabée qui agite les pattes pour franchir un monticule de sable après l'autre... Mon seul interlocuteur est le dessinateur de chaque série, ce qui est tout à fait normal, mais au moins ce sont des discussions constructives et parce que je suis à l'écoute de chaque dessinateur.
- ma passion est d'écrire des scénarios d'aventures réalistes, un peu "à la Charlier" en effet, mais je n'ai pas besoin des séries de Charlier pour ça.
- c'est quand même mieux de créer ses propres personnages.
- après tout ce que j'ai dit sur ce forum (et avant ça sur Aéroplanète) sur la nécessité de stopper une série après le décès de son scénariste créateur, il serait fort étonnant que je prenne aujourd'hui à contre-pied mes propres déclarations...

JYB a écrit:Qui ? Difficile à dire... Perso, je ne suis pas un spécialiste des dessins... En plus, c'est un dessin-dédicace fait sans doute à la va-vite, qui n'a pas le soin apporté à un dessin dans une planche...
Sans doute pas un dessinateur de l'époque "Charlier", à mon humble avis (donc ni Hubinon, ni Jijé, ni Gaty, ni Pellerin). Peut-être un dessinateur de l'"après Charlier", alors.... mais là aussi ça m'étonne un peu... Cela dit, l'après Charlier, je ne connais pas trop. Mais bon, s'il faut un nom : Marc Bourgne.
Quel album ? Alors là, ça peut être n'importe lequel de la série ! Souvent des lecteurs font faire dans n'importe quel album une dédicace par un des multiples dessinateurs de la série si celle-ci a eu plusieurs dessinateurs au fil de sa réalisation. Par exemple Jean-Claude Fournier qui fait des dédicaces de Spirou dans des albums dessinés par Franquin... J'ai même vu le cas de gens qui demandent à Marcel Uderzo des dédicaces pour des Tanguy réalisés par son frère Albert...

Quelques précisions :
Il s'agit d'un auteur qui n'était pas le dessinateur attitré du moment mais un assistant qui est intervenu sur un album bien précis dans lequel, il a réalisé 2 planches et c'était bien dans la période Charlier (et ce n'est pas Eddy Paape non plus !).

Et j'ajouterai que c'est un auteur bien connu des habitués de ce forum !

Je vous laisse réfléchir encore une fois puis je donne la réponse.

Pour Marcel Uderzo, je sais qu'il a beaucoup participé à l'album Pirates du Ciel, pour les autres, je n'en sais rien.

Serait-ce Gilles Chaillet (qui était l'assistant d'Uderzo à cette époque) ?

Raymond a écrit:Serait-ce Gilles Chaillet (qui était l'assistant d'Uderzo à cette époque) ?

Bravo, Raymond !

Il s'agit bien de Gilles Chaillet qui a collaboré sur l'album "Le vaisseau de l'enfer" .

Jean-Luc a écrit:Pour Marcel Uderzo, je sais qu'il a beaucoup participé à l'album Pirates du Ciel, pour les autres, je n'en sais rien.

Marcel Uderzo a travaillé avec son frère Albert pendant une dizaine d'années, à la fois sur Astérix et sur Tanguy. Sur cette seconde série, Marcel a dessiné et encré deux planches (les premières des Pirates du Ciel - voir mon site jmcharlier.com) et a encré pas mal de planches, et fait les lettrages, des albums avant). C'est peu après que les deux frères se sont fâchés et, je crois, ne se sont plus revus. Une brouille de 40 ans...
A signaler un fait inconnu : Marcel Uderzo a réalisé pour JM Charlier une planche d'essai de Buck Danny, pour une reprise de cette série bien après le décès de Victor Hubinon.
Une anecdote : Marcel Uderzo m'a raconté qu'un jour, alors qu'il était chez son frère Albert, du temps où ils bossaient ensemble sur Tanguy, une lettre de Charlier est arrivée au courrier du matin. Elle était censée contenir du scénario (comme on sait, tous les dessinateurs de Charlier ont tiré la langue et enragé dans l'attente de textes, leur scénariste étant toujours très en retard et ne fournissant que des bouts de scénario : une planche par-ci, deux planches par-là...). Dans l'enveloppe, il y avait... un ticket de métro. Sur lequel Charlier avait rédigé à la main le scénario... d'une case de la planche en cours...!

Jean-Luc a écrit:Bravo, Raymond !

Il s'agit bien de Gilles Chaillet qui a collaboré sur l'album "Le vaisseau de l'enfer" .

Il fallait y penser, et j'aurais dû y penser... Je raconte sur mon site jmcharlier.com dans quelles conditions Gilles Chaillet a réalisé ces planches du Vaisseau de l'enfer. Mais je tiens de Chaillet qu'il a réalisé quatre planches et non deux comme tu le dis plus haut. Alors, qu'en est-il ? Par ailleurs, sur la dédicace, Chaillet dit : "Que de souvenirs !". Justement : quels souvenirs ? T'en a-t-il raconté ?

C'est peut-être ma mémoire qui me fait défaut car j'avais le souvenir que Gilles m'avait parlé de 2 planches. Je vais revoir ça dans l'album.

Sinon, il ne s'est pas étendu sur sa collaboration sur cet album et pas plus non plus sur son travail sur les histoires d'Idéfix (si ce n'est qu'il a travaillé sur la première série en petit format mais pas sur celle parue aux Editions Albert René).

Nous avons fait quelques repas ensemble à l'occasion d'un Festival BD à l'organisation duquel j'ai participé pendant plus de 10 ans et comme Gilles est quelqu'un de très sympathique et talentueux, je l'avais invité à plusieurs reprises.
C'est lors d'une conversation avec lui qu'il m'a appris qu'il avait travaillé sur Barbe Rouge mais encore un fois, sans précisions particulières.

Une petite pause photographique : sur le cliché qui suit, quelqu'un saura-t-il reconnaître le personnage qui se trouve à côté de JMC.


http://2.bp.blogspot.com/_2GQvuEKpbb4/TE3Gh_8LIhI/AAAAAAAAZ7o/c7lzZ46_ZbE/s1600/FOTOS+018.jpg

Burne Hogarth ("Tarzan"), lors d'une visite à la rédaction de Pilote, en 1968.

Treblig a écrit:

Mais non, ce n'est rien...
Tiens, j'en profite pour raconter une autre "belle" histoire avec Charlier...
A la fin de l'album de Buck Danny Ghost Queen, le dernier qu'a dessiné Victor Hubinon avant de décéder en janvier 1979, JM Charlier, comme à son habitude, traînait à envoyer son scénario ; il ne le faisait qu'au compte-gouttes comme je l'ai raconté plus haut avec d'autres anecdotes. L'album clôturait le cycle sur la maffia de la drogue à laquelle Buck Danny et ses copains étaient confrontés dans les environs de Bornéo. La réalisation de ce cycle, formé de trois albums dont le premier était La Vallée de la mort verte, s'est étalée sur six ou sept ans, soit une moyenne d'un album tous les deux ans à peu près. Comme Ghost Queen (sous-titré en français La Reine Fantôme) terminait le cycle, et comme le journal Spirou d'une part, et l'éditeur Dupuis d'autre part, voulaient avoir rapidement la BD complète pour pouvoir la publier au plus tôt, on mettait la pression sur Charlier pour qu'il accélère la cadence de ses envois de scénario à Hubinon. Charlier, comme d'habitude, promettait... et évidemment, rien ne venait.
Petit à petit, ça avançait quand même, mais sur la fin, Hubinon attendait en vain les trois dernières planches de l'histoire. Coups de fil, lettres, etc., rien n'y faisait, le scénario de ces trois dernières planches ne venait pas, ce qui mettait tout le monde en rage.
Un beau jour, Charlier promet au téléphone qu'il va enfin livrer ce scénario sans faute pour tel jour. OK, mais chez Dupuis, on se méfie. Encore des belles paroles. Les bureaux à Bruxelles appellent le directeur de Dupuis-France à Paris (c'était rue Bellini dans le 16e arrondissement). Le nom de ce directeur m'échappe (ça remonte à largement plus de 30 ans) mais je me souviens qu'il se prénomme François. On lui dit d'aller chez Charlier (qui habitait à Saint Cloud, dans la proche banlieue, en face du 16e arrondissement d'ailleurs) et de récupérer ce scénario des mains de Charlier. François appelle Charlier et prend rendez-vous. Le jour dit, François se pointe chez Charlier et, miracle, le scénariste lui tend une enveloppe en précisant que le scénario se trouve à l'intérieur. Je crois me souvenir que la scène se déroule sur le palier de la porte de l'appartement de Charlier, François n'est pas entré. Mais ce dernier se méfie toujours. Devant Charlier, il ouvre l'enveloppe et regarde ce qu'il y a dedans ; autre miracle, c'est bien le scénario de Buck Danny !... Rassuré, François expédie aussitôt les feuilles à Hubinon en Belgique. Hubinon ouvre l'enveloppe à son tour et... découvre que les feuilles en question sont un double des trois précédentes planches, que Hubinon avait déjà reçues il y a belle lurette et déjà dessinées !

Belle anecdote ! C'était tout de même un vieux filou !

Raymond a écrit:C'était tout de même un vieux filou !

Certes, et 30 ou 40 ans après, on en rit, mais je peux dire, pour les avoir connus, que certains dessinateurs ou collaborateurs victimes de ces ruses et manipulations l'ont eu mauvaise et n'appréciaient pas du tout, surtout lorsque leur carrière ou leurs revenus étaient en jeu... Tant qu'on bossait avec Charlier et tant qu'il n'y avait aucune ombre au tableau, ça roulait, mais s'il était quelqu'un de diplomate et d'onctueux, en apparence joyeux et franc du collier, en réalité il était souvent chicanier, retors, manipulateur, coupeur de cheveu en quatre, d'une mauvaise foi incroyable quand il était pris la main dans le sac, capable de grandes colères, et exaspérant (j'ai été moi-même le témoin deux fois, le témoin indirect plusieurs fois, et j'ai même failli une fois être victime aussi, de l'un ou l'autre de ces défauts).
Un scénariste génial, tout le monde est d'accord là-dessus, mais il y avait le revers de la médaille...
Cela dit, sans l'excuser, je le comprends en partie (et en partie seulement) car je sais qu'il était sans arrêt sollicité par plein de monde pour des tas de choses. Il disait souvent "Oui, ça m'intéresse" ou "Ah, il faudra qu'on se revoie" à tout ce qu'on lui proposait, mais à mon avis, c'était histoire, dans un premier temps, de ne pas fâcher un nouvel interlocuteur (qui éventuellement pourrait lui apporter en effet quelque chose), peut-être aussi histoire de se donner un délai de réflexion ? C'était aussi un peu la fuite en avant...
Je sais que quand il se lançait par exemple dans une enquête pour ses Dossiers noirs à la télévision - qui lui ont "bouffé" énormément de temps et d'énergie dans les 15 dernières années de sa vie -, il multipliait les contacts (ce qui est apparemment normal quand on enquête sur des sujets copieux comme ceux qu'il traitait), et se retrouvait avec trop de monde à interviewer... Du coup, il était un peu dépassé par les événements, encore plus débordé, et parfois plongé dans des situations inextricables.

Malgré tout cela, peu ce gens se sont fâchés avec Charlier. Il était tout de même habile.

Il existe un auteur avec qui il a pris beaucoup de "distance" à la fin de sa vie, c'est René Goscinny. Il n'y a pas eu de conflit ouvert et je me demande ce qui s'est vraiment passé. Pendant les années 70, ils ne se voyaient plus du tout.

Raymond a écrit:Malgré tout cela, peu ce gens se sont fâchés avec Charlier.

Oui, mais tu dis ça parce que tu ne connais pas des gens qui sont sortis fâchés, voire très fâchés, de contacts ou de collaborations avec lui (or moi, j'en connais...). C'est sûr que sur le nombre de personnes qui furent en contact avec JMC, ça fait proportionnellement peu...

Raymond a écrit:Il était tout de même habile.

Il était réputé avoir beaucoup de magnétisme et subjuguer ses interlocuteurs. Avec son intelligence, sa culture - qui étaient toutes deux très grandes - et son esprit vif, comme je l'ai dit plus haut à l'occasion de la relation d'une anecdote, il retombait vite sur ses pieds et réussissait à retourner n'importe quelle situation embarrassante. Et puis, c'était quelqu'un d'important ; pas facile pour ceux qui travaillaient ou espéraient travailler avec lui, de couper les ponts ou de provoquer un "clash". Si tu mélanges bien ou additionnes tous ces éléments, tu comprends que du coup, les gens n'osaient pas trop le coincer, ou n'y arrivaient pas, ou passaient l'éponge.
J'oublie un autre de ses travers, étonnant quand on ne le connaissait que superficiellement, c'est qu'il était très critique en privé ; il lui arrivait même de lancer des flèches assassines contre tel ou tel. Sa femme le reconnaissait, qui avait dit un jour à son sujet : "C'est un Scorpion !" (sous-entendu : le signe zodiacal du Scorpion - celui de Charlier, né un 30 octobre - est connu pour symboliser la critique qui fait mouche et qui fait mal, comme le dard mortel du scorpion, l'animal).

Raymond a écrit:Il existe un auteur avec qui il a pris beaucoup de "distance" à la fin de sa vie, c'est René Goscinny. Il n'y a pas eu de conflit ouvert et je me demande ce qui s'est vraiment passé. Pendant les années 70, ils ne se voyaient plus du tout.

Je préfère ne rien dire car Goscinny est une autre "institution" qui a ses défenseurs et thuriféraires ; une discussion là-dessus risque d'être ardue, d'autant que je n'ai que des informations reçues indirectement. En outre, je connais beaucoup moins la vie et l'oeuvre de Goscinny. Il faudrait interroger les proches de l'un et de l'autre, et faire la part des choses pour avoir le fin mot de l'histoire. Albert Uderzo, dessinateur et ami de l'un et de l'autre, doit avoir des choses à raconter.
Mais justement, tu le laisses bien entendre : Goscinny ne serait-il pas une de ces personnes, peu nombreuses d'après toi, qui en seraient venues à se fâcher avec Charlier...?

Jean-Marc a écrit:Après la Toscane et un passage aux francofolies de Spa, je vois que le forum se porte toujours aussi bien

Avant la Toscane et après un passage à Nice et dans les Alpes, je vois aussi que le forum se porte toujours aussi bien

Je reviens à Goscinny. Il y a un événement qui compte beaucoup dans sa vie, c'est la fameuse rencontre de mai 68, pendant laquelle il a été quasiment mis en accusation par la plupart des dessinateurs de Pilote. Cela semble l'avoir vraiment traumatisé et il n'a plus été le même par la suite avec l'équipe du journal (cela se ressent aussi dans ses scénarios, je trouve). C'est alors qu'il a pris ses distances avec le monde de la BD.

Et Charlier ? Eh bien, ce dernier aurait normalement dû l'accompagner à cette rencontre, mais il s'est défilé au dernier moment après avoir appris ce qui les attendait. Goscinny a eu ainsi l'impression d'avoir été lâché par tout le monde.

Ce n'est probablement pas l'unique raison de la distance qui s'est établie entre eux dans les années 70, mais cela a dû pas mal compter-

A mon avis, et du peu que j'en sais, ce qui s'est passé en mai 1968 au sein de Pilote est un peu plus complexe et un peu moins tranché que ça. Personnellement, je ne préfère pas trop en dire, n'ayant pas été sur place. Tout ce qu'on pourrait dire, c'est que ce clash a été un moment charnière dans la vie du journal et dans le parcours professionnel de Charlier et de Goscinny, chacun de son côté.
En revanche, je peux raconter une anecdote que je tiens de source sûre et qui décrit une cause de bisbille entre Charlier et Goscinny. Comme on sait, ils étaient tous deux rédacteurs-en-chef de Pilote. Lors des vacances d'été, l'un partait pendant que l'autre restait à la rédaction pour s'occuper du journal, et ils alternaient le mois suivant. Or avant de partir, Goscinny remettait à Charlier un ensemble de consignes et de travaux qu'il devait faire pendant sa vacation. Mais au retour de ses vacances, Goscinny s'apercevait que Charlier n'en avait rien fait, et s'était occupé prioritairement de sa partie à lui, Charlier... Et ça mettait Goscinny en colère, car il se rendait compte que son collègue avait joué perso. Sans compter que Goscinny se retrouvait à devoir mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard occasionné...

Sur Bdzoom, un article consacré à la sortie du tome 2 de Kim Devil chez Sangam fin octobre.

http://www.bdzoom.com/spip.php?article4383

L'article en question est écrit par Gilles Ratier, qui est aussi l'un des deux rédacteurs de la partie "textes" des albums chez Sangam (et accessoirement un de mes amis de longue date) ; donc il est bien au courant de cette publication.
Je constate que le dessin de couverture reprend une grande image de l'album original (une des rares grandes images, pour ne pas dire la seule qu'on trouve dans l'album ; à l'époque, les histoires, surtout chez Charlier, étaient bien tassées au niveau de la densité des images). Les couleurs aussi sont reprises de l'image d'origine (sauf la couleur du ciel, qui a été refaite). En revanche, ce n'est pas du tout la couv de l'album original (qu'on peut voir sur mon site à ce lien : http://www.jmcharlier.com/kim_devil.php

Question toute bête : pourquoi ne reprend-on pas la couverture originale ?

Pour faire du neuf avec du vieux.