Claude Pascal et Léonard de Vinci

Comme promis, voici la biographie de Léonard de Vinci racontée par J. Marcillac et Claude Pascal dans le journal de Spirou du N° 1726 au N° 1749. en 1971.

La première surprise concerne la première planche de cette BD. Au début, je ne la trouvais pas, et je l'ai cherchée jusqu'à ce que je me rende compte que la planche 1 avait été utilisée comme page d'annonce. Ceci explique le coloriage un peu barbare (pour ne pas dire ignare) utilisé pour la circonstance.  

Là voici !

A la page 2, c'est déjà beaucoup mieux !

Pour bien démarrer, je vous mets une une "double ration" de Léonard de Vinci.

Nous n'en sommes pour l'instant qu'à l'enfance.

En feuilletant les journaux Spirou de ces années-là, je note qu'il y avait bien peu de séries vedettes. En fait, beaucoup de grands dessinateurs n'étaient plus là et il y avait beaucoup de BD débutantes, dont l'intérêt était très variable. Le Léonard de Vinci de Claude Pascal, qui était dessiné de façon très professionnelle, se distinguait assez facilement du lot.

Page 6

La mise en couleurs n'est pas toujours réussie, mais il y a tout de même de belles pages.

Formidable Raymond. Ces pages sont superbement réalisées et il est en effet étonnant de voir comment, sur certaines, la mise en couleurs semble quelque peu "bâclée"...

Les attitudes des personnages, leurs costumes, mais également les décors sont bien soignés par contre.

Il est dommage que ce dessinateur n'ait jamais vraiment réussi à s'imposer avec une série de son cru...

Oui ! Le dessin de Léonard de Vinci a beaucoup d'allure, mais il y a d'autres exemples (dans Vaillant par exemple) qui montrent que Pascal ne s'est pas toujours autant appliqué. Je me souviens que sa reprise passagère de Buck Danny souffrait beaucoup de la comparaison avec les pages d'Hubinon.

Dans cette biographie, il montre avec talent tout son savoir-faire.

Page 9 ! Léonard s'y révèle être un excellent spassadin.

Je te rejoins : son travail ici est d'une toute autre facture que celui effectué pour Buck Danny...

Il faut bien admettre que scénario ne casse pas des briques. Il reprend simplement une suite d'anecdotes plus ou moins connues sur la vie de Léonard.

Page 12

Il est vrai que cela fait plus penser à un Oncle Paul "allongé" qu'à une véritable bio de l'artiste... Pour le moment on reste un peu sur sa faim j'en conviens...

Je ne sais rien sur ce "J. Marcillac" qui a signé le scénario. Je ne pense pas que ce soit Octave Joly, mais cela ressemble un peu à son style.

Page 14

Il est vraiment dommage que la mise en couleurs ne soit pas à la hauteur car le dessin tient la route...

Tu sais, il y a des planches bien plus franchement ratées (pour la couleur), qui sont un peu plus loin dans le récit.

L'aspect positif, par contre, c'est que les pages de Spirou sont plus petites que celles de Pilote. Leur taille à l'écran est donc quasiment la même que dans le journal.

Page 16

Ah les intrigues de la Renaissance... Mais notre Léonard ici paraît bien lisse par contre... Difficile de le rapprocher de celui de Chaillet et Convard

Le récit n'est pas destiné aux mêmes lecteurs. Ce "Léonard de Vinci" est manifestement destiné aux plus jeunes, tout comme les histoires de l'Once Paul. Il devait probablement bien plaire à M. Charles Dupuis.

Page 18

en effet... le scénario est effectivement plus proche d'une suite d'Oncle Paul que d'une véritable bio dessinée...

Même l'histoire de poison que je vous montre actuellement parait soigneusement "arrangée". Je me demande quelle était la vérité ?