Cette histoire est parue l'année dernière et, dans l'attente prochaine du second tome, voici le jugement que j'avais porté sur cet album en septembre dernier.
" - sur la forme tout d'abord : l'éditeur a certainement désiré que la présentation de cet ouvrage reflète le coté sombre de cette histoire, d'où cette volonté affichée de recourir à la dominante noire pour le visuel de couverture.Ce choix n'est pas anachronique dans la mesure où l'époque retracée, avec ses jeux d'intrigues et de faux-semblants, s'y prête parfaitement.
La qualité du papier employée (un blanc glacé), si agréable soit-elle au toucher, n'est pas sans incidence sur le prix affiché (13 €).
- d'un point de vue scénaristique, on voit bien que M.CONVARD excelle dans l'art du jeu de pistes, destiné à entraîner ses lecteurs dans une intrigue à tiroirs multiples et dont la résolution sera comme il se doit révélée dans le prochain opus.
Evidemment, le conteur s'est amusé ici au mélange des genres en cherchant le juste équilibre entre le fond historique de l'intrigue et la narration policière "glauque".
Le "voleur de faces" remplaçant ici l'assassin "hors normes" de type Jack l'Eventreur.
Bien entendu, les talents multiples du grand Léonard sont retracés au fil des pages, et il ne fait aucun doute que, si Clément Ader avec son "Eole" avait vécu à notre époque, il aurait particulièrement apprécié la narration de ce récit.
- quant à la mise en images de M.CHAILLET, elle démontre une fois de plus la très grande qualité de ses décors et nous rappelle à l'évidence que l'auteur de la reconstitution graphique de la Rome Antique demeure toujours aussi talentueux dans ce domaine.
Je serai plus réservé sur l'aspect des personnages : un souci évident de diversité des "trognes" (cf; par exemple la page 36 avec les visages contrastés des "deux mystérieux agents du Vinci") mais aussi parfois un manque d'expressivité des traits (cf.page 42, les visages un peu trop figés de l'épouse et du fils de la malheureuse victime).
Néanmoins, la cohérence graphique de l'ensemble des acteurs de ce drame vient atténuer très largement cette impression visuelle.
Il convient également de féliciter la participation à l'encrage de M.Marc JAILLOUX en attendant de pouvoir admirer sa future aventure d'Orion.
Je tiens également à saluer comme il se doit le travail de coloriste de l'épouse du dessinateur, MME Chantal DEFACHELLE qui a su restituer avec bonheur la richesse des décors intérieurs et la beauté de la nuit à une époque où l'éclairage des rues faisait cruellement défaut.
En guise de conclusion (provisoire sans doute), un album de bonne facture qui devrait réjouir tous les amateurs de "polar" historique."
" - sur la forme tout d'abord : l'éditeur a certainement désiré que la présentation de cet ouvrage reflète le coté sombre de cette histoire, d'où cette volonté affichée de recourir à la dominante noire pour le visuel de couverture.Ce choix n'est pas anachronique dans la mesure où l'époque retracée, avec ses jeux d'intrigues et de faux-semblants, s'y prête parfaitement.
La qualité du papier employée (un blanc glacé), si agréable soit-elle au toucher, n'est pas sans incidence sur le prix affiché (13 €).
- d'un point de vue scénaristique, on voit bien que M.CONVARD excelle dans l'art du jeu de pistes, destiné à entraîner ses lecteurs dans une intrigue à tiroirs multiples et dont la résolution sera comme il se doit révélée dans le prochain opus.
Evidemment, le conteur s'est amusé ici au mélange des genres en cherchant le juste équilibre entre le fond historique de l'intrigue et la narration policière "glauque".
Le "voleur de faces" remplaçant ici l'assassin "hors normes" de type Jack l'Eventreur.
Bien entendu, les talents multiples du grand Léonard sont retracés au fil des pages, et il ne fait aucun doute que, si Clément Ader avec son "Eole" avait vécu à notre époque, il aurait particulièrement apprécié la narration de ce récit.
- quant à la mise en images de M.CHAILLET, elle démontre une fois de plus la très grande qualité de ses décors et nous rappelle à l'évidence que l'auteur de la reconstitution graphique de la Rome Antique demeure toujours aussi talentueux dans ce domaine.
Je serai plus réservé sur l'aspect des personnages : un souci évident de diversité des "trognes" (cf; par exemple la page 36 avec les visages contrastés des "deux mystérieux agents du Vinci") mais aussi parfois un manque d'expressivité des traits (cf.page 42, les visages un peu trop figés de l'épouse et du fils de la malheureuse victime).
Néanmoins, la cohérence graphique de l'ensemble des acteurs de ce drame vient atténuer très largement cette impression visuelle.
Il convient également de féliciter la participation à l'encrage de M.Marc JAILLOUX en attendant de pouvoir admirer sa future aventure d'Orion.
Je tiens également à saluer comme il se doit le travail de coloriste de l'épouse du dessinateur, MME Chantal DEFACHELLE qui a su restituer avec bonheur la richesse des décors intérieurs et la beauté de la nuit à une époque où l'éclairage des rues faisait cruellement défaut.
En guise de conclusion (provisoire sans doute), un album de bonne facture qui devrait réjouir tous les amateurs de "polar" historique."