Cette réserve vient tout simplement de mes souvenirs de lecture. Lors de la première découverte de cette histoire, dans le journal A Suivre, j'avais été intrigué mais pas totalement conquis par cette histoire un peu ... struturaliste. Sur le plan esthétique, l'album était tout à fait réussi, c'est vrai, mais le récit lui-même, avec ce malaise constant qu'éprouve le personnage principal, et sa conclusion teintée d'humour noir, ne m'avait pas conquis.
C'est surtout avec la Fièvre d'Urbicande, puis avec La Tour, que la série a pris son envol et qu'elle m'a vraiment séduit.
En fait, s'il n'y avait pas eu toute cette suite admirable d'album qui est devenue ensuite "les Cités obscures", les Murailles de Samaris resterait un bel album à regarder, mais d'un intérêt plutôt mineur.
Les Cités obscures m'ont littéralement hypnotisé pendant 10 à 15 ans, grâce à leur dimension qui paraissait infinie, et qui absorbait de multiples références littéraires et imagées. La série englobe en effet aussi bien Jules Verne que Félix Nadar, Paul Daumal qu'Albert Robida, Piranèse que Delacroix, Diego Velasquez que Karl Blossfeldt, Adelbert von Chamisso que Julien Gracq, Victor Horta que José Luis Borges ... et je pourrais continuer longtemps comme cela. Il y a une grande richesse culturelle derrière le détournement malicieux auquel se livrent les deux auteurs, et mes voyages bibliophiliques à travers les "Cités" ont été un fantastique jeu de piste auquel je me suis livré avec passion.
Pour ce qui concerne les grands albums de la série, outre les deux titres que j'ai déjà cité, je te recommande beaucoup l'Enfant penchée et la Frontière invisible( *). A côté de ces titres, les Murailles de Samaris restent tout de même un album mineur, à mon goût.
Mais tout cela, c'est bien sûr une affaire de goût et de couleurs, et tous les avis sont permis.
As-tu lu tous les albums de la série ?
* J'y ajouterai encore l'Ombre d'un Homme, surtout dans sa première édition
C'est surtout avec la Fièvre d'Urbicande, puis avec La Tour, que la série a pris son envol et qu'elle m'a vraiment séduit.
En fait, s'il n'y avait pas eu toute cette suite admirable d'album qui est devenue ensuite "les Cités obscures", les Murailles de Samaris resterait un bel album à regarder, mais d'un intérêt plutôt mineur.
Les Cités obscures m'ont littéralement hypnotisé pendant 10 à 15 ans, grâce à leur dimension qui paraissait infinie, et qui absorbait de multiples références littéraires et imagées. La série englobe en effet aussi bien Jules Verne que Félix Nadar, Paul Daumal qu'Albert Robida, Piranèse que Delacroix, Diego Velasquez que Karl Blossfeldt, Adelbert von Chamisso que Julien Gracq, Victor Horta que José Luis Borges ... et je pourrais continuer longtemps comme cela. Il y a une grande richesse culturelle derrière le détournement malicieux auquel se livrent les deux auteurs, et mes voyages bibliophiliques à travers les "Cités" ont été un fantastique jeu de piste auquel je me suis livré avec passion.
Pour ce qui concerne les grands albums de la série, outre les deux titres que j'ai déjà cité, je te recommande beaucoup l'Enfant penchée et la Frontière invisible( *). A côté de ces titres, les Murailles de Samaris restent tout de même un album mineur, à mon goût.
Mais tout cela, c'est bien sûr une affaire de goût et de couleurs, et tous les avis sont permis.
As-tu lu tous les albums de la série ?
* J'y ajouterai encore l'Ombre d'un Homme, surtout dans sa première édition